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4/4/23, 9:57 AM about:blank about:blank 1/11 3. LE RISQUE DE CREDIT : IDENTIFICATION ET EVALUATION L’intermédiation est l’activité principale des banques. En effet, en collectant des dépôts et en octroyant des prêts, les banques contribuent à l’optimum économique. Cependant, cette activité est génératrice de risques variés qui sont de plus en plus aigus à cause notamment de la concurrence accrue dans de nombreux secteurs et de l’ouverture croissante sur l’extérieur. Le risque de contrepartie est à la base de cette intermédiation. Il est la raison d’être principale et la source de profit privilégiée des banques. Identification du risque de crédit La banque doit connaître la nature du risque auquel elle doit faire face. L’étape d’identification, consiste à définir le risque de contrepartie, à présenter ses formes et à identifier les différents facteurs qui en sont à l’origine. Cela pour pouvoir l’évaluer d’une manière la plus pertinente pour assurer sa gestion optimale. 1. Définition du risque de contrepartie Le risque de contrepartie, également appelé risque de crédit, est le premier risque qu’une banque soit supporter. Il désigne « le risque de défaillance d’une contrepartie sur laquelle est détenue une créance ou un engagement de hors bilan assimilable »[1]. C’est donc le risque de subir une perte au cas où la contrepartie serait incapable de faire face à ses engagements. 1. Les formes du risque de contrepartie Le risque de contrepartie revêt trois formes[2] : Le risque de contrepartie sur l’emprunteur : concerne les crédits accordés aux clients (particuliers et entreprises) ou les placements effectués sur les marchés financiers (c'est ce risque qui est étudié dans notre présente recherche concernant l’emprunteur PME) ; Le risque de contrepartie sur le prêteur : sur les garanties potentielles de financement accordées par des contreparties bancaires pour assurer le financement de l’activité en cas de difficultés d’approvisionnement sur les marchés ; Le risque de contrepartie sur produits dérivés : les produits dérivés[3] sont utilisés dans une préoccupation de couverture des risques ou de spéculation. Ils sont appelés dérivés parce que leurs valeurs sont dérivées d’autres marchés. Le risque de crédit sur instruments dérivés est limité mais non négligeable. Ce risque a deux composants : Un risque courant, qui représente la perte en cas de défaut. Aujourd’hui, la valeur de ce risque est le coût de remplacement de l’instrument. Un risque potentiel, représentant la perte supplémentaire en cas de défaut dans le futur. Il dépend principalement de la durée restant à couvrir jusqu’à l’échéance du contrat et de la volatilité du sous- jacent. 1. Les facteurs de risque de contrepartie Une banque est exposée au risque de contrepartie dans la mesure où elle détient des portefeuilles de créances sur divers agents économiques qui sont les particuliers et les entreprises notamment les PME, mais aussi les établissements de crédit et l’Etat. Les engagements de hors bilan sont aussi à l’origine des risques de contrepartie, qu’il s’agisse des engagements de financement ou de garantie, ou alors des engagements sur des actifs financiers (opérations sur titres, sur devises et sur instruments dérivés). Les facteurs de risque liés au risque de contrepartie et dont les variations pourrait influencer la valeur du portefeuille des créances et des engagements de la banque peuvent être : https://www.africmemoire.com/part.3-3-le-risque-de-credit- identification-et-evaluation-796.html 4/4/23, 9:57 AM about:blank about:blank 2/11 Un taux d’intérêt ; Un cours de change (pour les opérations à l’international) ; Le prix d’un actif ; La volatilité des sous-jacents (concernant le risque de contrepartie sur instruments dérivés). L’identification du risque de contrepartie demeure une étape fondamentale pour les banques afin que celles- ci assurent les moyens adéquats pour sa quantification et sa gestion. 1. Les niveaux du risque de crédit (contrepartie) Le risque de crédit que prennent les banques, lors de l’octroi d’un crédit à un emprunteur (ex. : PME), se situe à trois niveaux, cela selon l’aspect externe du risque crédit : Le risque individuel (particulier) ; Le risque général ; Le risque sectoriel. Et selon l’aspect interne, dépend de la politique de crédit adoptée par la banque et les procédures de traitement des demandes d’octroi de crédit. d.1. l’aspect externe du risque de crédit le risque individuel Le risque individuel est lié à l’activité même de l’entreprise cliente. Il est fonction de sa situation commerciale ou/et industrielle et de la nature de l’opération à financer (opération d’investissement, d’exploitation, etc.). En effet, l’entreprise durant le cycle de son existence, est confrontée à des contraintes (aléas) qui peuvent lui être préjudiciables. Même si elle est bien structurée sur le plan organisationnel, cela ne l’empêche pas un jour ou l’autre d’être confrontée à des difficultés qui peuvent être passagères ou chroniques, et c’est dans cette perspective qu’elle doit faire attention ou plutôt donner toute l’importance voulue à certains facteurs comme : le produit, l’outil de production, les parts de marchés, la force de vente, les concurrents, la situation financière etc. Car une mauvaise gestion d’un de ces paramètres, l’entraînera vers des difficultés qui pourront affecter ses créanciers, parmi lesquels son banquier, qui est le principal bailleur de fonds de toute entreprise, particulièrement les PME. Ce niveau du risque peut être mesuré par la compétence technique et la moralité des dirigeants. La capacité et la crédibilité du management sont des conditions impératives pour l’octroi d’un crédit. En effet, le facteur déterminant dans la décision d’octroi d’un crédit repose en grande partie sur la confiance. Si celle-ci est faible dès le premier contact, il sera difficile de la rétablir par la suite. Le banquier doit donc s’assurer des valeurs techniques, professionnelles et morales du dirigeant. Il doit s’intéresser à sa formation, sa compétence et son expérience, ainsi qu’à la planification et les stratégies déployées pour l’amélioration de la production ou bien de l’équilibre financier. le risque sectoriel Le risque sectoriel est particulièrement sensible à la conjoncture économique d’un secteur d’activité donné. Principalement, ce risque se manifeste dans les changements et évolutions ayant des contraintes et des conséquences sur les conditions d’exploitation commerciale ou/et industrielle de l’activité économique. Ces contraintes sont nombreuses, à savoir : pénurie des matières premières, effondrement des prix, effondrement de la demande, menace des produits de substitution, modifications profondes dans les procédées de production, innovation technologique des produits, etc. Ce risque est difficile à évaluer par la banque, car cette dernière ne dispose pas assez d’expertise dans les domaines de fortes dynamiques concurrentielles, technologiques, etc. De ce fait, la banque a tendance à refuser des demandes de crédits pour les entreprises qui évoluent dans des secteurs en difficultés. Ceci aura à influencer le banquier dans sa décision d’accord ou de refus du crédit. le risque général (global) 4/4/23, 9:57 AM about:blank about:blank 3/11 Ce niveau de risque concerne toute une économie dans son ensemble. Ce type de risque engendre l’insolvabilité de l’emprunteur. Cette situation d’insolvabilité est due à des facteurs externes, telles que : les crises politiques et économiques ou des catastrophes naturelles. Ces facteurs sont susceptibles de générer des préjudices importants aux entreprises En effet, les crises politiques et surtout les crises économiques, accroissent le risque de crédit. Les crises économiques sont une source fréquente d’insolvabilité des débiteurs, ce qui ne laisse pas les établissements bancaires indifférents. Face à cette situation, les banques ont tendance à rationner leurs crédits. d.2. l’aspect interne du risque de crédit Le risque de crédit est étroitement lié avec l’organisation de la banque. Deux éléments essentiels sont à considérer : la politique de crédit de l’établissement et les procédures de traitements des dossiers de crédit. La politique de crédit Dans la plupart des cas, c’est la direction générale de la banque en collaboration avec le comité des engagements qui arrête la politique de crédit. Ils fixent principalement : Les objectifs à poursuivre qui, en adéquation avec le plan stratégique, se formulent en termes de clientèles à cibler, de types de crédit, des secteurs à financer, de zones géographiques, etc. Les taux d’intérêt à facturer pour chaque type de crédit pour que les marges soient suffisantes à la couverture des coûts engendrés par les crédits (ressources, gestion, risque et du type de crédit) ainsi que les garanties qui doivent être prises. Les délégations de pouvoir à accorder pour chaque niveau hiérarchique en fonction du risque et du type de crédit. Les procédures de traitement des dossiers de crédit La banque met en place des procédures formalisées pour l’étude de la demande de crédit, le suivi du dossier de crédit et le contrôle interne de la fonction crédit. L’étude de la demande Le chargé de l’analyse de la demande doit rassembler toutes les informations sur la qualité de l’emprunteur et la nature du crédit. Elles sont ensuite répertoriées dans un dossier uniformisé qui ne peut être considéré comme complet s’il ne contient pas toutes les informations requises. Enfin, le dossier est acheminé vers le traitement, en cas d’accord, le montant, les conditions et les garanties sont précisées. La procédure de traitement d’un dossier diffère d’un établissement à un autre mais elle doit se conformer aux exigences du contrôle interne. La séparation de la fonction commerciale d’entretien de la relation avec le client uploads/Finance/ le-risque-de-credit-identification-et-evaluation.pdf

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  • Publié le Sep 17, 2021
  • Catégorie Business / Finance
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