1ER JOURNAL À BRUXELLES En février dernier, l’Etat islamique diffusait le disco

1ER JOURNAL À BRUXELLES En février dernier, l’Etat islamique diffusait le discours de deux djihadistes belges menaçant le Royaume. © D. R. D ix mois après l’attentat contre Charlie Hebdo, le procureur fédéral Fré- déric Van Leeuw dresse un por- trait interpellant du radicalisme et du terrorisme en Belgique. 75 nouveaux dossiers de terrorisme ont été mis à l’instruction, et dans un arrondissement comme Bruxelles, les effectifs antiterro- ristes de la police sont passés en un an de 81 à 165 personnes. A l’échelle du pays, quinze magis- trats sont désormais affectés au terrorisme. C’est qu’il n’y a ja- mais eu autant de Belges partis combattre en Syrie : 272 s’y trouvent en ce moment et 13 sont en route, une population dont, précise la Sûreté de l’État, au moins 70 % évoluent ou vont évoluer dans les rangs de Daesh. La présence d’enfants (35 mi- neurs) et de femmes (54) est in- terpellante. Le renseignement militaire souligne la déstabilisa- tion mentale des djihadistes et leur formation spécifique à la douleur qu’ils subissent… et qu’ils infligent à leur tour. ■ P. 8 & 9 NOTRE DOSSIER 272 Belges combattent aujourd’hui en Syrie Le procureur fédéral dresse le portrait du radicalisme. Au moins 494 Belges sont partis vers la Syrie et l’Irak. NÉCROLOGIE 28 RÉGION 29 TÉLÉVISION 34 & 35 Comment la Belgique va-t-elle vivre avec la menace djihadiste ? On en parle avec Alain Lallemand. lesoir.be Le dossier Clifford résumé en quelques lignes ? Un cabinet d’avocats a été désigné sans mise en concurrence parce qu’une administration fédérale n’applique pas la loi en vigueur pour les marchés publics. Sous prétexte que l’ancienne législa- tion et la future disent autre chose que l’actuelle et que donc, pour faire simple, c’est le flou. De leur côté, une ministre et son cabinet n’ont pas suivi la procédure administrative, alors que la responsabilité politique leur incombe. Que font ces avocats depuis un an ? On ne peut trop s’avancer, puisque aucun contrat n’a été signé. C’est la pratique, dit-on, un simple courrier peut suffire. Sauf que ce courrier n’existe pas non plus. Qu’il n’y a donc nulle trace écrite d’un cahier de charges, qui mentionnerait les dossiers sur lesquels un avis juridique est attendu, moyen- nant quels honoraires. Qu’en pensent les garants de la rigueur budgétaire ? Pas grand- chose. L’inspection des finances, qui doit donner un avis a priori pour toute dépense supérieure à 31.000 euros, n’a pas été consultée. Pas plus que le mi- nistre du Budget, dont l’aval est requis au-delà de 85.000 euros. Et, lorsqu’on annonce a poste- riori à l’inspection des finances qu’il faudra finalement honorer pour 400.000 euros de factures (non encore émises) pour ce cabinet, elle dit « soit ». Il paraît que, dans le jargon politique, cela veut dire « je ne cautionne pas mais je ne peux rien y faire ». A charge pour la Cour des comptes, éventuellement, d’y trouver à redire, après coup. Est-ce normal ? On a toujours fait comme ça, serine-t-on rue de la Loi, ces derniers jours. Un refrain qui rappelle avec insis- tance les affaires caroloré- giennes. Certes, il n’est pas question, ici, d’enrichissement personnel. Mais les responsabi- lités politiques et éthiques sont lourdes. Pourtant, la ministre Galant botte en touche, la ma- jorité fait le gros dos et, au final, personne n’assume. Quel Etat de droit peut tolérer que l’on prenne autant de liber- tés avec ses lois, que l’on snobe à ce point les instances de contrôle ? La Belgique ! Comme vient de le démontrer l’affaire Galant. Sous l’œil des citoyens dont la confiance en la politique est déjà plus qu’ébranlée. Que doivent-ils se dire ? « Voilà comment fonctionne l’État : je tape dans la main d’un grand cabinet d’avocats et il peut m’envoyer toutes les factures qu’il veut », résume Karine Lalieux. « Comme sur un mar- ché aux bestiaux », renchérit Olivier Maingain. On ne pourrait mieux dire. Il est de la respon- sabilité éthique et politique de tous les partis de tirer les le- çons de l’affaire Galant. En veillant au respect strict des législations et des organes de contrôle. L’ÉDITO Véronique Lamquin LES PARTIS DOIVENT TIRER LES LEÇONS DE L’AFFAIRE GALANT NAFISSATOU THIAM « L’athlétisme, plus une passion qu’un métier » P. 26 & 27 DÉCÈS Glucksmann, de l’engagement à l’isolement P. 22 MONS 2015 Les 50 héros adolescents de Mouawad P. 20 & 21 IBRAHIM MAALOUF « Reprendre Beyoncé, c’est normal quand on est jazzman » P. 32 250 MILLIONS POUR RACHETER DES PME BRUXELLOISES P. 16 FRAUDE La virginité perdue de l’huile italienne P. 18 C’est l’été indien dans le Brabant wallon 5 413635 008405 4 6 1 JEUDI 12 novembre 2015 / Edition Bruxelles-Périphérie / Quotidien / No 263 / 1,50 € / 02 225 55 55 Voyez en p. En ce moment, double réduction Extra sur des centaines de produits 3  Quel Etat de droit peut tolérer que l’on snobe les instances de contrôle?            Off re valable du 10/11 au 24/11/2015 dans la limite des stocks disponibles et hors grandes surfaces. *Contre remise de ce bon à votre libraire. Bon «Wronzoff » 12,99€* la figurine + le livret + le passeport © Hergé / Moulinsart 2015 - Une création Moulinsart / TF1 Entreprises L es deux géants mon- diaux de la bière ont conclu, mercredi, un accord formel d’achat de SABMiller par AB InBev pour 112 milliards d’euros, soit l’une des plus impor- tantes acquisitions jamais réalisées. Si la transaction est acceptée par les actionnaires des deux groupes, et validée par les autorités de régulation des nombreux pays concer- nés, elle constituera la troi- sième plus importante jamais enregistrée tous secteurs confondus. Près d’une bière sur trois dans le monde sera vendue par le nouveau groupe, dont le siège social devrait être établi en Belgique. A eux deux, AB InBev et SABMiller brassent en effet près de 60 milliards de litres par an, soit trois fois plus que l’actuel numéro trois du secteur, le néerlandais Heineken. La direction d’AB InBev es- père que l’acquisition de SABMiller va lui permettre de réaliser des économies via des synergies à hauteur de 1,4 milliard de dollars par an à partir de la quatrième année suivant l’absorption effective de son concurrent. ■ P. 2 & 3 NOTRE DOSSIER Il aura fallu 112 milliards à AB InBev pour avaler SABMiller B enoît Cœuré, l’un des six membres du directoire de la BCE, a reçu Le Soir, Die Welt et Le Figaro. Le Français en a profité pour lancer un appel franc aux dirigeants de l’Union : « Les gouvernements doivent agir, faire les ré- formes nécessaires pour consolider la confiance et la croissance, et afficher une politique budgétaire crédible. Si toute la politique de croissance en zone euro re- pose sur les épaules de la BCE, cela va mal se terminer ! » Benoît Cœuré souligne les limites de l’action de la banque centrale : « La politique monétaire soutient le redé- marrage de la demande et a levé un obs- tacle essentiel à l’investissement : le fi- nancement. Il reste des obstacles du côté de l’offre. Les projets suffisamment ren- tables à long terme manquent. Cela révèle un manque de productivité et d’innova- tion. La BCE ne peut pas y faire grand- chose. » ■ P. 17 NOTRE ENTRETIEN Cœuré (BCE) : « Les gouvernements doivent agir » 2 Le Soir Jeudi 12 novembre 2015 2 L’ACTU LE KROLL L’ACTEUR Il essaie, Jeb Bush. Vraiment, il essaie. Au quatrième débat télévisé entre candidats républicains aux primaires de l’élection présidentielle 2016, il force sa nature, s’insurge, frappe du poing sur la table, avec une conviction admirable. Le regard inquiet derrière ses lunettes aux verres épais, petites rétines noires fixes et sans expression, l’ex-gouverneur de Floride sait qu’il doit passer outre son inconfort dans cet exercice d’équilibrisme s’il veut redresser une trajectoire électorale en train de déraper. En vain. De l’avis général, le débat de Milwaukee, mardi soir dans le Wisconsin, n’a guère boule- versé les cartes : même en jouant le service minimal, les outsiders Donald Trump et Ben Carson ont dominé les débats, laissant exister les jeunes pousses Marco Rubio et Ted Cruz. Mais pas Jeb Bush, tantôt infantilisé, tantôt morigéné par sa bête noire, Donald Trump. « Laissez donc s’exprimer Jeb », sourit ce dernier lors des premières minutes, tandis qu’un second couteau, John Kasich, s’en prend à Trump au sujet du « mur » géant que le milliardaire new-yorkais en- tend construite à la frontière mexicaine pour barrer le passage aux immigrants clandestins. Bon bougre, maniant l’ironie aussi subtilement qu’un peintre en bâtiment le pinceau d’artiste, Jeb Bush remercie son adversaire de bien vouloir « l’inviter à se joindre au débat », affirmant que la perspective d’expulser onze millions de Latinos sans papiers n’est « ni possible ni en adéqua- tion avec les valeurs américaines ». Il aura une chance d’enfoncer le clou un peu plus tard, uploads/Finance/ le-soir-edition-bruxelles-12-novembre-2015.pdf

  • 21
  • 0
  • 0
Afficher les détails des licences
Licence et utilisation
Gratuit pour un usage personnel Attribution requise
Partager
  • Détails
  • Publié le Apv 26, 2022
  • Catégorie Business / Finance
  • Langue French
  • Taille du fichier 20.1115MB