1 L’abandon du système de Bretton-Woods le 15 août 1971 a été à l’origine de la
1 L’abandon du système de Bretton-Woods le 15 août 1971 a été à l’origine de la volatilité des cours de change et des taux d’intérêt qui caractérise l’environnement international d’aujourd’hui. Cette volatilité a posé aux banques et aux trésoreries d’entreprises impliquées dans les opérations du négoce international de nouveaux problèmes auxquels les instruments traditionnels de couverture n’ont pas pu apporter une réponse suffisante. Toute entreprise qui opère à l’international et s’engage dans des opérations commerciales ou financières en devises est en risque de change. Ce risque dépend de la position de change de l’entreprise c'est-à-dire du solde de ses créances et ses dettes libellées en devises. Cependant, l’entreprise peut se protéger contre une évolution défavorable des cours en effectuant auprès de sa banque une couverture à terme qui annule le risque de change. Dans l’hypothèse où la position est créditrice ou longue (les créances sont supérieures aux dettes en devises), l’entreprise s’engage à céder ses devises contre sa monnaie domestique à un cours fixé immédiatement. Mais lorsque la position est débitrice ou courte (les dettes sont supérieures aux créances en devises), le trésorier peut acheter à terme ses devises en préfixant le cours. Dans ces deux cas, la position du trésorier devient totalement indépendante au niveau des cours comptant. Cependant, la couverture à terme bloque définitivement un cours de change et entraine par conséquent des coûts d’opportunités élevés en cas d’évolution favorable du marché. Ainsi, l’exportateur ne peut profiter d’une hausse de la devise au-delà du cours à terme et l’importateur ne peut bénéficier d’une baisse au deçà du cours à terme. Cet inconvénient ne laisse aux trésoriers que la solution de la non couverture du risque c'est-à-dire le maintien de sa position. Cela suppose l’acceptation d’un risque élevé c'est-à-dire, en cas d’évolution défavorable du marché, la marge d’opération commerciale négociée avec l’étranger peut être éliminée ou même transformée en perte. Mais d’un autre côté, cette stratégie permet de tirer intégralement parti d’un mouvement favorable des cours. L’insuffisance des deux alternatives citées ci-dessus peut être comblée par la création de l’option de change. Celle-ci emprunte à la couverture à terme et à la non couverture et permet à l’opérateur de position de change de se garantir un cours minimal de ventes de ses devises, ou maximal d’achats, tout en profitant de la possibilité d’une évolution favorable du marché. Elle combine l’avantage de la couverture à terme, en fixant un cours plancher ou plafond garanti, et celui de la position nue en donnant au trésorier la possibilité de ne pas exercer son droit, et de céder ou recevoir en conséquence les devises au cours comptant si les conditions du marché sont plus intéressantes. Le droit d’exercice de l’option a bien sur un prix payé par l’acheteur, appelé prime. 2 Au Maroc, les options de change ont vu le jour à partir du premier juin 2004. Les intermédiaires agréés sont désormais autorisés à proposer aux opérateurs économiques résidents, dans le cadre de la couverture contre le risque de change, le système des options de change. Depuis l’introduction d’un marché organisé pour les options sur actions, le nombre total de contrats d’options négociés a augmenté d’une manière spectaculaire. La grande popularité des options auprès des investisseurs est dû surtout au fait qu’elles représentent un outil de placement extrêmement souple. En fait, elles peuvent aider les investisseurs à limiter et à cerner le risque de perte et à augmenter le potentiel du rendement des actions qu’ils détiennent. En outre, ces options permettent à l’investisseur audacieux d’augmenter la rentabilité de ses placements et pour l’investisseur moins audacieux de fixer le prix d’un achat ou d’une vente ultérieure au prix en vigueur lors de la négociation de l’option. Bref, les options représentent un outil précieux de contrôle des risques du portefeuille et, par conséquent, elles doivent occuper une place importante et très spécifique dans les stratégies de placement de l’investisseur. 3 Section I-Fondements de l’option: I. Historique : La création du premier marché d’options date de 1640 La Haye où était cotée l’option d’achat de la Tulipe Noire. Toutefois, les premiers marchés d’options modernes se sont développés sur les valeurs mobilières grâce à la formule de « Pricing » de Fisher Black et Myron Scholes en 1973, ces derniers utilisant la découverte mathématique du japonais Ito (Lemme d’Ito) sur le calcul stochastique (1963). On inaugura le premier marché organisé pour les options, en avril 1973, soit le Chicago Board Option Exchange (ou CBOE). Il avait alors inscrit à sa cote sept options d’achat mais aucune option de vente. La première option de vente ne fit son apparition que quatre ans plus tard. En septembre 1975, la Bourse de Montréal inscrivit pour la première fois à sa cote des options sur des actions d’entreprises canadiennes et devint du même coup le premier marché organisé pour les options au Canada. Depuis lors, plusieurs nouvelles options sont venues grossir le marché du CBOE ainsi que celui de la bourse de Montréal, et plusieurs autres bourses d’Amérique du Nord ont aussi inscrit des options à leur cote. D’autre américains, Mark Garmen et Steven Kohlhagen ont adapté le modèle aux options de change en 1982. Enfin, John Cox et Stephen Ross ont simplifié la méthode de « Pricing » par l’adoption de la loi binomiale dés 1983. Ces modèles ont largement conditionné le développement des marchés d’option aussi bien sur le gré-à-gré que sur les principaux marchés standardisés de Chicago, Philadelphie et Londres. En effet, pour que les intervenants acceptent de traiter et que le marché gagnent en liquidité, il fallait que tous soient d’accord sur la méthode de détermination de la prime et que les coûts de celle-ci puissent empêcher l’arbitrage entre le marché des options et le marché des sous-jacents, change au comptant et change à terme. La diversité des produits optionnels se remarque par la variété des mécanismes sur lesquels une option peut reposer. Le schéma ci-dessous illustre bien la diversité des sous-jacents de contrats optionnels. 4 On distingue à cet égard les options de « première génération » de celles dites de « seconde génération » ou « exotiques ». Les options Plain Vanilla ou de 1ère génération peuvent être qualifiées d’Américaines ou d’Européennes qui ont fait l’objet d’application dans le cadre du système financier marocain depuis le premier juin 2004 (Voir circulaire N° 1702 en annexe). Les options de seconde génération sont des options plus sophistiquées qui se différencient des autres options non pas par la nature des sous-jacents qu’elles permettent de couvrir mais par le mécanisme définissant les conditions d’exercice ou d’abandon. II. Description générale des options : Une option est un contrat transférable qui confère à son détenteur (ou acheteur) le droit d’acheter ou de vendre un élément d’actif spécifique à un prix déterminé qu’on appelle prix de levée au prix d’exercice et ce durant une période déterminée. Toute action est caractérisée par trois conditions fondamentales faisant une partie intégrale du contrat : L’élément d’actif à livrer : habituellement, il s’agit d’un titre, d’une denrée ou d’un bien décrit de façon très précise en évitant toute ambiguïté à ce propos ; Le prix de l’élément d’actif aux fins de l’échange ; La période du temps durant laquelle le détenteur peut exercer son droit sachant que ce droit peut s’exercer soit à une date précise ou à une date quelconque au cours d’une période donnée. OPTIONS Sur indice Sur actifs financiers Sur variable monétaire Sur écarts de crédits financiers Sur matières premières La diversité des sous jacents de contrats optionnels 5 Il importe de signaler que le contractant qui sera appelé à livrer l’élément d’actif et qui est le signataire de l’option d’achat ou le détenteur de l’option de vente n’est pas tenu de posséder cet élément d’actif. En fait, ni l’émetteur du titre sous-jacent ni ses créanciers ne sont informés de l’existence de l’option. Les options ressemblent aux contrats à livrer puisque l’échange de l’actif contre de l’argent est effectué plus tard alors que l’élément d’actif, le prix de levée et la période de temps durant laquelle on peut livrer sont tous fixés par contrat. Cependant, il importe de citer les deux points qui démarquent les options des contrats à livrer : Le détenteur de l’option a le droit et non pas l’obligation d’acheter ou de vendre l’actif en question ; Pour la plupart des options ce droit est valable pour une certaine période de temps en contrepartie le détenteur paye au signataire une prime qui représente la valeur du contrat d’option. Les options d’achat(les call) et les options de ventes(les put) : Une option d’achat peut être définie comme le droit donné au détenteur, et non l’obligation, d’acheter un actif à un prix déterminé à l’avance, appelé « prix d’exercice » pendant une période de temps déterminée. L’option d’achat ne vaut plus rien, une fois la date d’échéance est passée. Ainsi, on peut considérer l’option comme un bien périssable. Quant à l’option de vente, elle permet à son détenteur d’avoir le droit, mais non l’obligation, de vendre un actif à un prix déterminé uploads/Finance/ marches-des-options.pdf
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- Publié le Nov 04, 2022
- Catégorie Business / Finance
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