INTRODUCTION GENERALE Dans la zone UEMOA, la stabilité du secteur bancaire deme

INTRODUCTION GENERALE Dans la zone UEMOA, la stabilité du secteur bancaire demeure une préoccupation majeure des autorités monétaires, en particulier depuis la crise économique et bancaire sans précédent survenue dans les Etats membres à la fin des années 1980. Cette stabilité concourt à la disponibilité de financement pour les acteurs économiques, notamment pour les entreprises et la clientèle particulier qui représentent un puissant levier de croissance. La clientèle des particuliers occupe depuis quelques années une place très importante dans le secteur bancaire. Aujourd’hui, il existe de nombreux motifs pour cette classe de clientèle de demander un crédit et ceci s’explique par le développement économique que le BURKINA FASO a connu, l’évolution des comportements de consommations des Burkinabès. Or qui dit crédit dit risque, la clientèle des particuliers n’échappe pas aux conditions mises en place par les banques pour prévenir et maitriser les risques. C’est ainsi que l’octroi de crédit revêt un enjeu central pour la banque car si le risque est maitrisé, la banque peut facilement booster son résultat, l’inverse peut conduire la banque à une perte de ressource ou de faillite. C’est ainsi que la décision d’accorder ou pas un crédit à quelqu’un revient aux dirigeants de la banque en fonction l’importance du risque. En parallèle, les banques réfléchissent en permanence des mesures à adopter pour réduire les risques liés processus d’octroi de crédit aux entreprises et surtout aux particuliers car ces derniers obtiennent leurs crédits sur la base du revenu. I. PROBLEMATIQUE Difficile de nos jours de réaliser un projet sans concours bancaire, le travailleur burkinabè vit de crédits », selon un adage populaire. L'une des finalités d'un crédit est son remboursement. Dans l'exercice de notre fonction de contrôleur financier, nous avions constaté que certains remboursements de prêt ne s'effectuent pas à l'échéance prévue. Des fois, ils se trouvent même définitivement compromis. Dans cette situation, la banque voit se matérialiser un risque de contrepartie et doit procéder, le plus rapidement possible au recouvrement de sa créance, bien la BSICBURKINA SA applique les normes de Bâle II. L’opération de prêt présente un certain nombre de risque. En plus le risque afférent à la solvabilité de l’emprunter, d’autres sont liés au financement, au taux d’intérêt, à la compensation et au cours de change. Les pertes importantes ou les faillites sont parfois dues à une combinaison de la survenance du risque lié au processus de prêt et du risque opérationnel et sont parfois la conséquence d’une insuffisance du système de contrôle interne. Selon le comité de Bale II, le risque opérationnel est « le risque de perte provenant du processus internes inadéquats ou défaillants, de personne et système ou d’évènements internes ». Du fait que les risques sont difficilement identifiables et gérables par la complexité de l’environnement bancaire, les régulateurs et les banques elles même ont mis en place des moyens pour identifier, mesurer et contrôler les risques opérationnels liés au prêt. Ces moyens doivent être mis en place par les banques de l’UMOA d’autant que le rapport annuel de la Commission Bancaire de l’Union Monétaire Ouest Africain affichaient en décembre 2018, le taux brut de dégradation du portefeuille établie à 12,3%, l’encours des créances en souffrance brute a augmenté de 121,3 milliards (+4,6%) pour se fixer à 2 781,6. Les provisions constituées à 1 787,6 milliards, en progression de 149,2 milliards (9,1%), soit une créance en souffrance nette du système bancaire à 994,0 milliards à l’échelle de l’union. Au plan national, la détérioration de la qualité du portefeuille s’est généralisée. Ainsi, on est tenté de s’interroger sur la pertinence des études préalables à l’octroi d’un crédit bancaire. Cette interrogation est primordiale en ce sens que les impayés sont principalement le fruit d’une mauvaise appréciation du client ainsi que des risques de crédit. Si cette situation perdure, certaines banques de la place pourraient difficilement financer leurs clients, grevant ainsi leurs rentabilités. En effet, leurs taux de refinancement sur le marché interbancaire pourraient être revu à la baisse. Mais quand le risque fait le noyau d’un métier en étant la principale source de grain comme il est le cas pour les banques, il devient crucial de vivre le risque tout en étudiant les sources, les composantes, et les formes afin d’entirer le maximum de profit. L’importance incontestable du risque ainsi identifié, et qui découle de l’importance de l’activité de crédit tant par son poids économique que par la part qu’elle représente au niveau de l’exploitation bancaire, nous ramène inévitablement à la question fondamentale suivante : « par quels moyens pourrait-on minimiser les risques opérationnels liés au processus d’octroi de crédit et de recouvrement des particuliers ? » Au regard de cette situation, la question de recherche que nous nous posons est « quel est le processus d’octroi de crédit et de recouvrement qui minimise les risques opérationnels » De manière spécifique, il s’agira de répondre aux questions ci-après : - Quels sont les types prêts accorder aux particuliers et le processus y afférents ? - Quels sont les dispositifs mise en place pour maitriser les risques liés au processus d’octroi de prêt ? - Quelle est la démarche à adopter pour l’identification et l’évaluation des risques opérationnels liés aux processus d’octroi de prêt au particulier ? - Quelle appréciation faisons-nous de la politique de crédit en vigueur ? La réponse à toutes ses questions motive le choix de notre thème : Evaluation du processus d’octroi de crédit au particulier et leur système de recouvrement à BSIC BURKINA S.A. II. OBJECTIFS DE RECHERCHES L’objectif principal de cette étude est d’évaluer le processus d’octroi de crédit mise place par la BSIC BURKINA S.A et les objectifs spécifiques qui en découlent sont : - De faire la revue du processus d’octroi de crédit et recouvrement en vigueur au sein de la banque ; - Identifier les risques inhérents au processus de prêt bancaire ; - Evaluer le dispositif de contrôle interne relatif aux risques opérationnels ; - Détecter les failles de ce processus et de faire des recommandations III. HYPOTHESES En vue d’atteindre les objectifs, nous avons émis les hypothèses suivantes : - La consultation au Bureau d’Information sur le crédit (B.I.C) de tout dossier de crédit avant son traitement de sorte à collecter le maximum d’information ; - Le renforcement de la formation des agents intervenant dans le processus de crédit ; - L’évaluation des processus d’octroi de crédit et de recouvrement mise en place. Comme solution, nous optons pour l’évaluation des procédures d’octroi de crédit aux particuliers et leur recouvrement, et ce, pour plusieurs raisons. D’abord, l’évaluation en elle- même permet de déceler les failles du processus, générant un effet d’expérience qui pourrait perfectionner la procédure en place. Ensuite, une évaluation du processus en aval et en amont permettra d’appréhender le risque tout au long du processus. Enfin, cette solution prend en compte les deux premières solutions en ce sens qu’ils établi au sortir de l’évaluation que c’est la collecte d’information ou la compétence des agents qui est la base du problème, une recommandation pourrait être faite en ce sens. L’approche d’évaluation sur lequel nous allons nous appuyer tout au long de ce travail est celle basée sur les risques car elle permettra à la banque d’être plus prévenante en matière de contrôle interne. IV. LES RESULTATS ATTENDUS De façon plus générale, à la fin de notre étude, nous espérons atteindre les résultats suivants : - les failles et les insuffisances du processus d’octroi de crédit et recouvrement seront détectés; - les risques liés aux processus d’octroi de crédit bancaire seront identifiés ; - les outils de gestion et prévention des risques opérationnels seront connus ; - les failles ou les insuffisances du contrôle interne seront détectés. Aussi, nous espérons que notre travail profitera aux parties. Pour l’entreprise BSIC BF, la révision des procédures permettra de réduire le risque opérationnel, d’améliorer la qualité de son portefeuille, et booster son résultat tout en restant à l’écoute de ses clients. Pour nous même, et sur le plan professionnel, ce travail nous permettra de renforcer nos connaissances théoriques acquises et de mieux cerner la notion du processus d’octroi de crédit aux particulier et recouvrement, de connaitre mieux le secteur bancaire et les difficultés liées à l’octroi de crédit. La rédaction de ce mémoire va s’articuler autour de deux parties : La première partie concernera le cadre théorique de l’étude dans laquelle nous allons passer en revue tous les types de crédits bancaires, le processus d’octroi de crédit et de recouvrement et présenter le modèle d’analyse retenu. En second partie sera consacrée à la prise de connaissance de l’entité, à la description du processus en vigueur pour en faire ressortir les insuffisances et ainsi formuler des recommandations. PREMIERE PARTIE : CADRE THEORIQUE ET METHODOLOGIQUE DE L’ETUDE INTRODUCTION De façon traditionnelle, la banque assure une fonction d’intermédiation financière entre les agents économiques. Elle collecte les dépôts des agents à excédent de ressources et les prêtent à ceux qui ont des besoins de financement. La fourniture de ce service s’inscrit dans le cadre d’un accompagnement de la clientèle. A uploads/Finance/ memoire-master-2-recuperec.pdf

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  • Publié le Oct 03, 2021
  • Catégorie Business / Finance
  • Langue French
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