16 8 9 t9I 9 MONTESQUIEU ET NOT]S Henry Mialhe d.e 1 rAcad.émie l,lontesquieu 1

16 8 9 t9I 9 MONTESQUIEU ET NOT]S Henry Mialhe d.e 1 rAcad.émie l,lontesquieu 1689 1989 MONTESOUIEU ET NOTJS 1989: Bicentenaire d.e l-a Révolutj-on Française. Mais aussi : Tricentenaj-re d.e Ia naissance d.e MONTESQUIEII. Or, les chapitres de Itf lEsprit des 1oisil consacrés à llanalyse d.u rrGouvernement d.émocratique ou répub1.j-cainrr et d.e ses possibles altérations apr:araissent d-rune actua1j-té d.rautant pJ-us étonnante que MONTESQUIEU nrett jamais imaglné que ce régLme politi-que ftt, un jour, instauré en tr'rance. C I est pourquoi nous avons d.onné à cet ouvrage Ie titre d.e sa d.ernière partie, TTMONTESQUfEU ET NOUStt, qui est précédée de Ia biographie du sympathique baron d.e I,a 3rèd.e, d.tune esquisse d.e ses relations françaises et étrangères et d.e ses ooinions, d.tune ana- lyse d.es rrI,ettres Persanestt et d.es chapltres d.e rrlrEsprit d.es loistl se rapportant à notre sujet. Sans omettre bien évi-d.emment - Ia Constitution d.es Etats-Unis drAmérique, née d.e t,ltEsprit d.es loisrr, et d.ont Ie récent bicentenaire fut céIébré avee faste par Ia trMon- tesquieu Found.atj-onrr créée à ÿÿashi-ngton pour cette ci-rconstance. la d.ernière partie met en lumière 1e sens phétiqtre d.u sociologrre d.ont rtJ.e grand, ouvragerr, rernporta un succès si rapi.d.e que VoJ-taj.re ne Ie Henry lvlfAI:Fm de ]-rAcadémie lrlontesquieu véritab1ement pro- pub1-ié en 1'148 , 1ui- pardonna jamais" II 1, t- l .f 'rDans ].es monarchlee extr6mement abaolues ' l.es historJ.ens trahlssent Ia vérlté' parce qurlle nront pas Ia liberté de Ia dlre; d.ans J.es Etate extrêmoment J.lbree t i]-strahissent].avér1téàcausede].eurlibertémême' guir produisant toujours d'es d'lvislons' chacun devient aussl escJ-ave d'es préJugés de sa faction qu I iI }e s eralt d- t un desPotett ' ç ('rl- r Esprit d.es loisrr , llvre xIx, chap ' 27) AVERTTSSEMENlS à propos des citations présentées: * le lecteur voudra bien tenir compte q.ue Ie vocabul-aire et Ies tournures d.e phrase d.es citatj-ons tirées droeuvres d.e Montesquieu sont respectées dans J.eur forme originaJ-e; iÉ que J.es mots ou membres d.e phrase entre parenthèses sont d.es explications d.onnées par 1e présentateur; iÊ q.ue Ie trait soulignant certains mots ou membres d.e phrase sont aussi Ie fai-t du présentateur. H.M. r' I l- IrDans les mOnarchlee extrêmement abeoluast J.es historj.ene trahlssent Ia vérlté' pa.rce qur1).s nront pas Ia Iibarté de Ia dlre; d.ans ]-es Etats extrêmement Ilbree ' ilstrahissent].avérltéàcausedeleurlibertémême, euir prod.uisant toujours des d'lvis1ons' chacun d-evient aussl esclave d'es préjugés de sa faction quIiI Ie seralt d.tun desPote"' I ( "1r Esprit d.es ]-oisrr , Ilvre xIx, chap ' 27) AVERTTSSEMENTS à propos des citations présentées: rÊ Le lecteur voudra bien tenir compte q.ue J.e vocabulaire et J.es tournures d.e phrase d.es cj.tati.ons tirées d.roeuvres d.e Montesguieu sont respectées d.ans leur forme original-e; ri que Ies mots ou membres d.e phrase entre parenthèses sont des explications d.onnées par ).e présentateur; it que J-e trait soulignant certains mots ou membres d.e phrase sont aussi 1e fait du présentateur. H.M. 1,- É- Pa r' T I I IïOI'ITITSQUIEU »ËrrNI PAR IJUr-MEI'IE dans ses "Penséesrr: i - "Je nrzri pas aimé faire mtir fortune par Les moyens de Ia Cour. Jrai son6é à Ia faire en faisant waLoir mes terres et à tenir toute ma fortune immédiatement de 1a main de Dieu'r' f ',Quelqutun de bien placé me fit entendrc qu pension; je lui ai dit guer nrayant pas fait de p.= besoin clrêtre consolé Par des grâces. Je ne ni pension, ni honneurs, ni distinctions; ie me ré compensé par 1 | air que i t y respirerr . I on me donnerai-t une bassesses, je nlavais demand.e à ma Patrie trouve amplement I t "Quand jrai été dans 1e monde, je vais souffrir la retraite; quand jtai plus songé au monder'. "Je souhaj-te avoir des manières simples, recevoir des servi.ces 1e moins que je puis, êt en rendre fe pJ.us quril mrest possiblerr. "Je suis amoureux <ie 1 tamitié rr " QUEI4UES JUGEMET,TTS extra1ts des I'Pensé es tr : "tra plupart des orinces ei des ministres ont bonne volonté; i1s ne savent cornrnent s l3r prendre " . t'Ce qui manque aux orateurs en J-ongueurt'. ".ie nlaime pas )-es oiscours dr osteniationrr . en orofondeufr, ils vous Ie donnent oratoires, cc sont des ouvrages - "Ira plupart des hornmes sont p3-us capables de grandes actions que d.e bonnestt. I fai ainé comme si je ne pou- été dans mes terres, je nrai I T T t E a| E ï ttDeux espèces d. t hommes : ceux '- rrOn ne saurait croj-re',;usqut de lradmi-rationrr. 'rOn nrappelJ.e pJ-us un grand revenus publics, mais ceJ-ui qui ce quron appelle des expédi-entsrl qui pensent et ceux qui arnusentr'. où a été dans ce siècle Ia décad.ence mi-nistre Lrtt sEge dispensateur des : d.e l- I industrie ( habi-Ieté ) , et de I'Quand, dans un royaume, ir y a pl.us d.ravantage à faire sa cour qurà feire son d.ewoir, tout est perd.ur. E L 2 fu-ffi I I -r 1 -L fu-7+z/æ 1989 est lrannée dtune double céIébration: le bicentenaire cie Ia Révolutj-on Française, et Ie tricentenaire de 1a naissance de MontesquJ-eu. Irroeuvre maitresse et universellement connue de Montesquieu, "l-rBsprit des 1ois", fut publiée en 174Ar âu mi-lieu de ce XVIlleme sièc1e où 1a monarchie absolue, Ies prj-vilèges de classe et Ies inégaIités sociales qui en résuJ.taient étaient 1!objet descritiques d.es rrphiJ.osophesrt,sources drun mécontentement qui aboutira à Ia Révolution. Une précision s I impose: rr1 tEsprit des J.oisrt est une étude savante, aporofondie, mais sereine des trois formes possibJ-es de gouvernement: Ie despotique nous dirions 1e fascisani -,1e rnonarchj-que avec ses di.,'erses appJ-ications, et 1e ''démocratique ou républicain't. I'a J.ecture de "J-rEsprit des )-ois't indique J-rattrai-t de J.rauteur pour u.ne monarchie parlementaire, comparable à Ia monarchie anglaise comportant une Chambre haute The House of lords et une Chambre basse - The House of Comrnons. Aj.nsi, Ia noblesse et Ie peuple cons- tituaient un ParJ-ement. Mais Montesquieu préconj-sait une Chambre des Communes é1ue au suli'rage universe]., non au suffrage restreint. Eti-iI été nart j-san ou :.é,q j-me réoublicain de 1 789 ? rrui seur aurait pu répondre à cette questi on. compte tenu que 1e sociologue disoaru; irente-quatre ans awant ceite date, norls oevons sirnpJ-enrent retrouver dans "l tEsprit des loistt 1t §tucie d.es carac'Léristiques ctu RtGfi,tn RËPUSLf CAIN, d.es cond.iti ons d.e son bon fonctionnement, et des risques Crabus ou de dégradatiorrs qutil peui éventuellemeni engendrer. I'ious serons queJ-o-uefois stupéfaits , en ]-isant certains chaoltres, de découvrj-r cles avertissements ouj- ressembl-ent à dr j-nqtiiéiantes proohéties ! Monteso^uieu J-imj-tait J.reff icacité du régime républicain à d.e petits États r oü à des groupes d.e petJ-ts Ëtats unis par des intérêts communs, teJ.s que Ies cantons suisses ou Ies Pro- vinces Unies (Pays-Bas septentrionaux). Ctest pourquoi, lorsque fes d.eux miJ.J.ions drhabj,.tants peuplant les "treize colonj.es angJ.ai- ses dtAmérique septentrionale" d.eviendront 1es Etats-Unj-s indépen- dants, 1es cinqu e Philadelphie construiront 1a sur Ies prin- ci-pes du 'rgouvernement démocratique ou républicainil d.éfinis d.ans "].tEsprit d.es lois'i.- AUCUNE autre constitution républicaine ne sten inspire aussi totalement. Datée d.e 17e7, eI1e est toujours en vi- gu.ür. Au fur et à mesure d.e J.tadionction d.e nouveaux États, ou d.e circonstances historiques, iJ- a suffi de lui ad.joj-ndre d.es rtarticJ.es ad.dj-tionnels": le dernier en dàte, voté en 1971, étab].it 1e droit de vote à dix-huit ans; crest Ie vingt-sixième. F -b - -E b b. 3 : f T t t a lfIlERTü et nÉl'lOCnnffE - Ces d.eux notions sont lrarmature du gouver- nement républicain. Ln IIBERTÛ est un idéal inscri-t dans Ia nature de lrhomme. Ira DÛMOCITATIE est ).e Bouvernement par le peuple d.ans Ia "res publicarr, fa rrchose publiquerr. f 1 convient que 1e citoyen, rrtantôt su jet, tantôt souverainrr , selon ltexpression de Montesquieu, soit doté dtune formation morale et c j-vique lrincitant à s I informer des réaIj-tés ses représentants éIus étant responsables de cette informati-on -, et à faj-re taire ses ambitions, ses intérêts et son égolsme ).orsqulils'nui-sent à ).tintérêt coJ-lectif. Un régime démocratique récIame plus qutun autre une sérieuse éducation civique. Cet enseignement est un d.e- voir pour 1es famiJ.les et 1es enseignants. Les é1us, à quelque niveau de 1a hiérarchie qurils soient p1a- cés, ont le devoir de refuser des faveurs indi-viduelles ou co11ec- tives qui pourraient nuire à de légitirnes intérêts our à plus forte raison, à lrintérêt national.- I"laj-s Ie§ occasions d.e plaire à 1télectorat sont fréquentes sans être toujours acceptables: 1té1u doit oser refuser sô.' ccord Ctest parfois dlffi.cil_e... Autres inconvénients: la p].ura].ité d.es partis poJ-itJ_- ques, les factions au sein même d.e ces partis, J.a pression d.e grou- pements sociaux aisément coj.ffés par un parti poritique... Brei,la nation est sujette à d,es divisions qui affai-blissent son impact international et lrhomogénéité de sa résistance aux pressions ve- nues du d.ehors.- On pense au Premier Ministre britannique StanlÀy Baldwin sf écriant avec agacernent à 1tépoque d.e Ia menace hitlérién- ne: "En tr'rance, i1 y a quarante milrions d.e partis politiques! il Quarante miLlions, crétait alors Ia populatiôn de 1à France. Montesquieu analyse dans rrlrrsprit des }oi.s,, l-a juste riberté et ses contrefaçonsr Ies avantages d.e ltune uploads/Finance/ montesquieu-et-nous.pdf

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  • Publié le Oct 07, 2022
  • Catégorie Business / Finance
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