ONU FLASH MADA, ANNEE II—NUMERO 6, MARS-AVRIL 2011—page 1 A l’instar de leurs s
ONU FLASH MADA, ANNEE II—NUMERO 6, MARS-AVRIL 2011—page 1 A l’instar de leurs sœurs du monde en- tier, les femmes malgaches s’activent avec détermination dans tous les sec- teurs de l’activité humaine. Elles culti- vent la terre, nourrissent et soignent leurs familles, dirigent des entreprises, servent dans toutes les arcanes de nos administrations, y compris dans le sec- teur informel. Elles sont en outre nos mères, nos épouses, nos sœurs et nos filles. Pour toutes ces raisons, elles méri- tent notre respect et notre protection. Du fait de leur engagement sur tous les fronts, elles subissent directement les conséquences de la crise actuelle qui frappe le pays, avec comme corollaire la dégradation des secteurs sociaux de base, et qui accentue les effets néfastes des catastrophes naturelles sur les po- pulations vulnérables. La mise en application à Madagascar de la Résolution 1325 sur les femmes, la paix et la sécurité, adoptée par le Conseil de Sécurité des Nations Unies en octobre 2000, trouve dés lors tout son intérêt. Les agences des Nations Unies, dans un même élan, se sont engagées à conjuguer leurs efforts pour renforcer la protection des fem- mes, non seulement contre les violen- ces dont elles sont malheureusement souvent les victimes silencieuses, mais aussi en s’assurant de leur participation comme actrices et comme bénéficiai- res dans les divers programmes conjoints en cours de formulation au niveau du Système des Nations Unies (SNU). Entre autres interventions, le Groupe thématique Genre, Droits Humains et Protection prévoit de vulgariser la réso- lution 1325 à Madagascar. ANNEE II, NUMERO 6, MARS/AVRIL 2011 http://mg.one.un.org Miasa ho anao ny Firenena mikambana SYSTÈME DES NATIONS UNIES A MADAGASCAR Chères lectrices, Chers lecteurs, C ette édition de « ONU Flash Mada » accorde une place privilégiée aux femmes malga- ches et aux activités menées par le Système des Nations Unies pour promouvoir leur autonomisation et favoriser l’équité de genre à Madagas- car, conformément à l’Objectif du Millé- naire pour le Développement (OMD) N° 3 « Promouvoir l’égalité des sexes et l’autonomisation des femmes ». Ce numéro souligne, non seulement la vulnérabilité particulière des femmes face aux crises multiples, mais met aus- si l’accent sur l’impérieuse nécessité de les protéger et de créer des conditions favorables à leur épanouissement à tous les niveaux : participation à tous les échelons du développement économi- que et social, participation à toutes les initiatives en cours pour le règlement de la crise et la promotion de la paix et de la sécurité pour tous. Le Système des Nations Unies à Mada- gascar continue également de mettre la femme au centre du combat contre la faim et la malnutrition. La lutte contre ces fléaux ne saurait être gagnée sans la participation active des femmes. En effet, il est clairement établi que l’assis- tance alimentaire, lorsqu’elle est confiée à la mère, a plus de chance de parvenir aux enfants qui en ont besoin. Le rôle des mères est donc essentiel dans l’amélioration de la sécurité ali- mentaire et du bien-être nutritionnel des ménages. Nous souhaitons ici rendre hommage aux femmes de Madagascar en général et en particulier celles des régions du sud (Anosy, Androy, Atsimo Andrefana) frappées par une sécheresse récurrente et très vulnérables à l’insécurité alimen- taire. Nous rendons hommage au cou- rage dont ces femmes font preuve tous les jours afin de nourrir leurs familles. Dans ces régions, il est fréquent de trouver des femmes chefs de famille avec de très nombreux enfants à char- ge, les hommes ayant migré à la recher- che de travail. Ces femmes sont les principales bénéficiaires de l’assistance du SNU, qui consiste en la fourniture d’une supplémentation nutritionnelle pour prévenir la malnutrition chez les femmes enceintes, les mères allaitantes et enfants de moins de 2 ans, et la dis- tribution de rations alimentaires enri- chies aux femmes en âge de procréer, tout en assurant la promotion des servi- ces de santé de la reproduction. Suite à la page 2 Editorial Cheikh T. Cissé, Représentant de l’UNFPA Krystyna Bednarska, Représentante du PAM ONU FLASH MADA, ANNEE II—NUMERO 6, MARS-AVRIL 2011—page 2 L’Equipe de pays des Nations Unies à Madagascar s’est réunie en retraite le 2 mars 2011 pour apprécier l’évolution de la situation politique nationale et affi- ner les stratégies d’intervention pour les années à venir. Cette retraite a été aussi une opportunité pour les agences résidentes et non résidentes qui n’ont pas pu prendre part à la retraite du 14 décembre 2010, d’harmoniser leur vi- sion et leur approche avec le reste de l’Equipe de pays. Dans son discours d’ouverture, la Coor- donnatrice résidente, Fatma Samoura, a rappelé les références auxquelles se rapportent les actions du Système des Nations Unies (SNU) à Madagascar. Les Nations Unies œuvrent pour la promo- tion et le respect des droits de l’Hom- me et l’atteinte des Objectifs du Millé- naire pour le Développement (OMD), auxquels Madagascar, à l’instar de 190 autres pays, s’est engagé en 2000, en signant la Déclaration du Millénaire. Au cours du Sommet 2010, cet engage- ment a été reconfirmé par la résolution votée le 22 septembre 2010 par l’As- semblée Générale sous le slogan « Tenir la promesse : Unis pour attein- dre les Objectifs du Millénaire pour le Développement ». Les priorités stratégiques du Groupe de Développement des Nations Unies (UNDG), qui guide les interventions du SNU au niveau terrain, s’alignent derriè- re l’accélération de la réalisation des OMD et des objectifs de développe- ment convenus sur le plan internatio- nal. Dans le cas des pays en crise comme Madagascar, des priorités spécifiques s’y ajoutent pour privilégier des mesu- res concrètes qui s’attaquent aux cau- ses sous-jacentes des problèmes de développement, de manière à réduire les risques de récurrence des problè- mes et maximiser les possibilités de transition paisible (ex. réduction des risques de catastrophe, de la vulnéra- bilité sociale, des inégalités, de l’ex- clusion sociale et du non-respect des droits, etc.). Les objectifs de la retraite ont été atteints : l’Equipe de pays a adopté une vision commune sur les priorités à mettre en œuvre en 2011, selon des approches harmonisées et en tenant compte de la situation politique et des mandats respectifs des agences. Les efforts et les ressources seront ainsi alloués pour l’atteinte des OMD et la promotion des droits des en- fants, des femmes et des hommes, qui restent le point d’ancrage des interventions des Nations Unies. La Banque Mondiale et les agences des Nations Unies ont aussi convenu de se concerter régulièrement pour assurer la cohérence entre les straté- gies intérimaires qu’elles vont élabo- rer pour la période 2012-2013 et au- delà jusqu’à la normalisation de la situation politique. La Banque Mondiale et le SNU parta- gent la même analyse quant à l’origi- ne des crises et de la pauvreté dans le pays, laquelle serait une résultante de la corruption née de la collusion secteur public-privé et des conflits d’intérêt entre les élites qui vivent des produits de la rente. L’améliora- tion de la gouvernance au niveau des secteurs sera au cœur des stratégies et programmes à venir. Les deux groupes s’accordent sur le fait que les actions futures doivent désormais toucher à la fois et de manière équili- brée le milieu rural et le milieu urbain. Ils estiment que les atouts qui in- cluent i) la biodiversité, ii) les ressour- ces minières, iii) le potentiel agricole, et iv) la main d’œuvre locale et les points faibles notamment i) l’isole- ment et le manque de connectivité, Retraite de l’Equipe de pays des Nations Unies à Madagascar, 2 mars 2011 Ouverture de la retraite par la Coordonnatrice résidente du SNU, Fatma Samoura. Vue d’ensemble des participants à la retraite A travers son programme d’alimentation scolaire, le PAM contribue à améliorer l’ac- cès à l’éducation et la rétention des filles et adolescentes vulnérables. Quand on sait que chaque année d’enseignement primaire supplémentaire pour une jeune fille corres- pond à une hausse de salaire de 10 à 20%, l’on comprend mieux l’importance qu’il y a à envoyer et maintenir les filles à l’école. De plus, l’éducation des filles joue un rôle cru- cial pour briser le cercle vicieux des maria- ges et grossesses précoces que l’on consta- te encore trop souvent dans le pays. Les femmes jouent également des rôles clés dans l’organisation du programme des can- tines scolaires. En effet, elles ont la lourde responsabilité de réceptionner et gérer les vivres du magasin, et de préparer et distri- buer les repas. Afin de favoriser l’implication des commu- nautés bénéficiaires dans ce programme, des comités locaux de gestion des cantines ont été mis en place ; la participation des chefs cuisinières à ces comités est forte- ment encouragée. Des sessions de forma- tion sont organisées à l’endroit de ces grou- pements afin de développer les compéten- ces de leurs membres dans différents do- maines, notamment en gestion des canti- nes, des magasins, des vivres, etc. Le programme d’alimentation scolaire pro- meut également l’utilisation des fours éco- logiques qui, tout en réduisant l’utilisation du bois, contribue à libérer les femmes d’u- ne partie uploads/Finance/ onu-flash-mada-numero-6-mars-avril-2011-snu2011.pdf
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- Publié le Sep 23, 2021
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