Page d'aide sur l'homonymie Pour les articles homonymes, voir Sol. Échantillons
Page d'aide sur l'homonymie Pour les articles homonymes, voir Sol. Échantillons de sol. Le sol est le support des cultures mais aussi pour partie leur produit, tout particulièrement l'humus dont la perte fragilise le sol La nature et la qualité du sol, ainsi que son degré de végétalisation contribuent à sa plus grande vulnérabilité ou résilience face aux phénomènes érosifs Exemple de profil de sol : B laterite, régolithe; C saprolite, régolithe moins météorisé puis bedrock ou roche-mère Différentes étapes de la formation d'un sol (pédogénèse) : de la météorisation de la roche mère à l'évolution de l'enrichissement en humus et de la pédofaune. Le sol est le support de la vie terrestre. Il résulte de la transformation de la couche superficielle de la roche-mère, la croûte terrestre, dégradée et enrichie en apports organiques par les processus vivants. Hors des milieux marins et aquatiques d'eau douce, il est ainsi à la fois le support et le produit du vivant. Le sol est une interface entre biosphère et lithosphère. La partie du sol spécialement riche en matière organique se nomme l'humus. On différencie le sol de la croûte terrestre par la présence significative de vie. Le sol est aussi un des puits de carbone planétaires, mais semble perdre une partie de son carbone, de manière accélérée depuis au moins 20 ans1. Il peut contenir et conserver des fossiles 2, des vestiges historiques3 et les traces d'anciennes activités humaines4 (voir archéologie) ou d'évènements climatiques2. Ces éléments influent à leur tour sur la composition floristique4. Le sol est vivant5 et est constitué de nombreuses structures spatiales emboîtées (horizons, rhizosphère, macro- et micro-agrégats, etc.). Cette dimension fractale autorise la coexistence de très nombreux organismes de tailles très diverses et fait du sol un réservoir unique de biodiversité microbienne, animale et végétale6. Il est nécessaire à la grande majorité des champignons, des bactéries, des plantes et de la faune. L'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO), a déclaré 2015 comme étant l'année internationale des sols, avec comme phrase clé « Des sols sains pour une vie saine »7. Sommaire 1 Définitions 2 Description 2.1 Constituants des sols 2.1.1 Fraction minérale 2.1.2 Fraction organique 2.2 T exture du sol 2.3 Le profil du sol 2.4 T ypes de sols 3 Fonctions 3.1 Sol et cycle de l'eau 3.2 Sols et puits de carbone 3.3 Biodiversité / Sol vivant, support et milieu de vie 3.3.1 Biodiversité intrinsèque du sol 3.3.2 Menaces 3.3.3 Connaître pour agir 3.4 Qualité d'un sol 4 Les menaces 4.1 Menaces autres que les pollutions 4.2 Sols pollués 5 Protection 6 Le sol dans l'art 7 Année internationale des sols 8 Notes et références 9 Voir aussi 9.1 Articles connexes 9.2 Liens externes 9.3 Bibliographie Définitions[modifier | modifier le code] Il existe plusieurs définitions du sol. Les agronomes nomment parfois « sol » la partie arable (pellicule superficielle) homogénéisée par le labour et explorée par les racines des plantes cultivées. On considère qu'un bon sol agricole est constitué de 25 % d’eau, 25 % d’air, 45 % de matière minérale et de 5 % de matière organique8. Le tassement et la semelle de labour peuvent induire une perte de rendement de 10 à 30 %, pouvant aller jusqu'à 50 %9. Les pédologues estiment que la partie arable ne constitue que la partie superficielle du sol. Le pédologue et agronome Albert Demolon a défini le sol comme étant « la formation naturelle de surface, à structure meuble et d'épaisseur variable, résultant de la transformation de la roche mère sous-jacente sous l'influence de divers processus, physiques, chimiques et biologiques, au contact de l'atmosphère et des êtres vivants »10. L'aménagement du territoire distingue des catégories d'occupation du sol, avec les sols agricoles, les sols boisés, les sols bâtis et les autres sols. Une base de données contenant des données géographiques d'occupation du sol existe, au niveau de l'Union européenne: il s'agit de Corine Land Cover. Des données plus précises sont recueillies par le GMES: la base de données les contenant est Urban Atlas11. Les définitions du sol sont liées à son utilisation. Pour un ingénieur civil le sol est un support sur lequel sont construites les routes et sont fondés les bâtiments. Pour un ingénieur d'assainissement le sol est un récipient d'égouts domestiques et municipaux. Pour l'hydrologiste ou l'hydrogéologue le sol est un manteau vivant et végétalisé permettant le cycle de l'eau. Pour l'écologue le sol est un habitat et un élément de l'écosystème qui est le produit et la source d'un grand nombre de processus et interactions chimiques, biochimiques et biologiques12. On a d'ailleurs de plus en plus tendance à considérer les sol comme un écosystème à part entière, et non plus comme une composante d'un écosystème dont la base serait la végétation13. La science qui étudie les sols, leur formation, leur constitution et leur évolution, est la pédologie. Plus généralement, aujourd'hui, on parle de science du sol, englobant ainsi toutes les disciplines (biologie, chimie, physique) qui s'intéressent pro parte au sol. De nombreux processus, autrefois considérés comme purement physico-chimiques, sont aujourd'hui attribués à l'activité des êtres vivants, comme l'altération des minéraux14 ou la mobilisation du fer par les sidérophores bactériens. Description[modifier | modifier le code] Constituants des sols[modifier | modifier le code] Fraction minérale[modifier | modifier le code] La fraction minérale représente l'ensemble des produits de la dégradation physique puis chimique de la roche mère. On peut les classer par diamètres décroissants (granulométrie) : les graviers et cailloux (> 2 mm) les sables (20 μm-0,2 mm) les limons (2 μm-20 μm) l'argile granulométrique (< 2 μm) Article détaillé : Granulométrie. T ous ces éléments constituent le « squelette » du sol. La fraction minérale est composée d'une fraction grossière et d'une fraction fine : fraction grossière, les particules ont un diamètre supérieur à deux micromètres : les graviers et cailloux, les sables, les limons. Cette fraction est sans intérêt immédiat pour les plantes, mais est primordiale pour garder l'eau en réserve dans le sol (macroporosité). Il s'agit du squelette du sol, qui finira par se transformer en fraction fine par altération ; fraction fine : les particules sont inférieures à 2 μm. Cette fraction est biologiquement et chimiquement active. Elle est composée de colloïdes minéraux. Fraction organique[modifier | modifier le code] La matière organique du sol peut être définie comme une matière carbonée provenant de la décomposition et du métabolisme d'êtres vivants végétaux, animaux et microbiens (fongiques, bactériens). Elle constitue l'humus. Elle est composée d'éléments principaux (carbone-C, hydrogène-H, oxygène-O et azote-N), d'éléments secondaires (soufre-S, phosphore-P, potassium-K, calcium- Ca et magnésium-Mg), ainsi que d'oligoéléments. Elle se répartit en quatre groupes : la matière organique vivante, animale (faune du sol), végétale (organes souterrains des plantes) et microbienne (bactéries, champignons, algues du sol), qui englobe la totalité de la biomasse en activité, les débris d'origine végétale (résidus végétaux ou litière, exsudats racinaires), animale (déjections, cadavres) et microbienne (cadavres, parois cellulaires, exsudats) appelés matière organique fraîche, des composés organiques intermédiaires, appelés matière organique transitoire (évolution de la matière organique fraîche), des composés organiques stabilisés, les matières humiques ou humus, provenant de l'évolution des matières précédentes. La végétation fournit des débris végétaux qui constituent la litière ou horizon organique. Sa décomposition se fait sous l'action de la microflore et de la faune du sol, et produit l'humus et des composés minéraux. Les deux processus de décomposition sont d'une part la minéralisation (produisant des composés minéraux tels que le dioxyde de carbone (CO2), l'ammoniac (NH3), les nitrates et les carbonates) et l'humification (polymérisation oxydative sous la forme de composés organiques amorphes qui migrent ou se lient aux argiles et aux hydroxydes métalliques). Le processus d'humification aboutit à la formation de l'humus. En milieu peu actif, la décomposition des litières est lente, l'horizon organique OH est épais, brun noir, fibreux et acide. On parle de mor ou terre de bruyère. En milieu biologiquement plus actif mais sans bioturbation, l'horizon OH est moins épais et constitue un moder. En milieu biologiquement très actif, la décomposition est très rapide, l'horizon OH disparaît et apparaît un horizon A grumeleux, composé d'agrégats argilo- humiques à fer et aluminium. On parle de mull. Selon l'acidité du sol, sous climat tempéré, l'humus prendra la forme de mull, moder ou mor (sur substrat siliceux) ou mull, amphi ou tangel (sur substrat carbonaté)15,16. T exture du sol[modifier | modifier le code] Une des caractéristiques des sols est la taille des éléments minéraux qui le composent. Les cailloux ou blocs sont les éléments de taille supérieure à 2 mm. Les éléments de taille inférieure à 2 mm sont définis par leur classe de texture (sables, limons et argiles), les argiles étant de par leur taille des particules colloïdales). Ces minéraux appartiennent aux groupes des silicates ou des carbonates. Des ions (Ca2+,Mg2+,K+,NH4+,NO3-…) arrivent dans le sol en solution dans l'eau d'infiltration, à partir des pluvio-lessivats, de la décomposition de la litière ou bien encore des processus d'altération, et peuvent se fixer aux particules colloïdales citées ci-dessus, formant le complexe absorbant. D'autres ions, comme les sulfates (SO42-) ou les iodures (I-) uploads/Finance/ page-d.pdf
Documents similaires








-
33
-
0
-
0
Licence et utilisation
Gratuit pour un usage personnel Attribution requise- Détails
- Publié le Mai 11, 2021
- Catégorie Business / Finance
- Langue French
- Taille du fichier 0.1579MB