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See discussions, stats, and author profiles for this publication at: https://www.researchgate.net/publication/365152696 Parité d'échange et gestion des résultats Conference Paper · March 2006 CITATIONS 0 READS 6 1 author: Some of the authors of this publication are also working on these related projects: merger and acquisition View project positive theory View project Faten Nasfi Institut Supérieur de Gestion de Gabes 9 PUBLICATIONS 13 CITATIONS SEE PROFILE All content following this page was uploaded by Faten Nasfi on 05 November 2022. The user has requested enhancement of the downloaded file. 1 Parité d’échange et gestion des résultats DR Faten NASFI SALEM URRED Résumé L’objectif de la présente recherche est d’étudier théoriquement et empiriquement le comportement des dirigeants de la société acquéreuse l’année qui précède l’opération de fusion –acquisition. Pour ce faire on a testé l’existence de la gestion des résultats à travers une étude du cas clinique à savoir le cas Sagem-Snecma. L’étude empirique testée par le modèle du Beneish (1999) montre que la société Sagem, société acquéreuse, manipule ces résultats l’année qui précède l’opération de fusion. Ce qui confirme nos conclusions théoriques. Mots clés : Fusion-acquisition ; gestion des résultats, société acquéreuses, le modèle de Benesih (1999). 2 Introduction : La croissance et la pérennité d’une entreprise reposent en grande partie sur l’aptitude des dirigeants à doter leur firme d’une politique générale efficace. Cette politique générale implique en particulier la définition d’objectifs à long, moyen et court terme, puis l’élaboration d’une stratégie dont la mise en œuvre doit permettre d’atteindre les objectifs ainsi définis. Les fusions de sociétés sont précisément susceptibles d’intervenir à ce stade. Celles-ci se présentent comme un outil au service de la politique générale, comme un moyen de concourir à la réalisation des objectifs que l’entreprise s’est fixée. De très nombreuses études ont tenté de déterminer dans quelle mesure ces regroupements ont été bénéfiques aux actionnaires des entreprises acquéreuses et des entreprises cibles. Ces études montrent que ce sont les actionnaires des entreprises cibles qui sortent gagnants des activités de regroupement, surtout à cause des primes de contrôle qui leur sont versées. Les résultats sont plus nuancés quant aux gains revenant aux actionnaires des entreprises acquéreuses. En permettant, en théorie, de réaliser des synergies importantes, mais aussi de compenser l’érosion des marges par un pouvoir de marché et des volumes plus importants, les fusions acquisitions constituent un instrument privilégié pour accroître le bénéfice net par action et stabiliser, en tendance, le Return On Equity (ROE) à un niveau le plus élevé possible. La réalisation concrète d’une fusion nécessite d’abord l’évaluation de la société cible, puis celle de la société acquéreuse, puisque celle- ci procédera à une augmentation de capital pour rémunérer les apports des actionnaires de la société cible. Un échange de titres sera alors réalisé (X actions de la société cible contre Y actions de la société acquéreuse) selon un rapport découlant des valeurs par actions des deux sociétés dit parité d’échange. Pour déterminer la parité d’échange lors d’une opération de fusion, il existe différentes méthodes d’évaluation qui doivent permettre de rendre l’opération équitable pour les associés des sociétés participants à l’opération. On utilise souvent, un cocktail de critères. Les critères les plus utilisés sont le bénéfice net, la capacité d’autofinancement, le dividende, la capitalisation boursière, les capitaux propres, la valeur comptable des fonds propres. Albouy (2007). Erhel 1980 ; Thauvron 2000b ; Trébucq 2000 et 2005 tendent à démontrer que, quelles que soient les fusions acquisitions, les données comptables sont prépondérantes dans la détermination de la parité de change. Ces données comptables peuvent être influencés par les choix de politique comptables des dirigeants. 3 Les dirigeants pourraient être tentés de gérer les résultats comptables à la hausse pour améliorer le ratio d’échange et maximiser le prix de la transaction offert à leurs actionnaires. Selon Healy et Wahlen (1999), il existe trois sortes de motivations susceptibles d’inciter les dirigeants à gérer leurs bénéfices. La première est liée au marché des capitaux. L’information comptable est utilisée par les investisseurs et les analystes financiers pour les aider à valoriser les actions. Plusieurs études ont documenté la relation entre les bénéfices comptables et les prix des actions (par exemple, Ball et Brown 1968 ; Foster 1977 ; Beaver et al. 1979). Cette utilisation peut inciter les dirigeants à gérer les bénéfices et influencer ainsi la performance à court terme du prix des actions. La gestion des bénéfices dans le cadre d’une fusion acquisition fait partie de cette motivation. La deuxième motivation est liée aux contrats entre l’entreprise et les diverses parties prenantes. L’information comptable est utilisée à la fois pour rédiger les clauses restrictives des contrats de dette et pour lier la rémunération des dirigeants à la performance de l’entreprise. Ainsi, ces contrats peuvent inciter les dirigeants à gérer les bénéfices, afin de ne pas violer les clauses des contrats de dette et bénéficier d’une rémunération plus élevée. La dernière motivation est liée aux réglementations. La réglementation de certaines industries, comme l’industrie bancaire, l’assurance et les ressources naturelles, fait appel à des données comptables (le respect de certains ratios de réserves bancaires par exemple, ou la détermination du tarif d’électricité). De même, les bureaux de la concurrence se fondent sur le niveau des bénéfices comptables pour limiter les cas de monopoles. Toutes ces attentions aux chiffres comptables pourraient inciter les dirigeants à gérer leurs bénéfices. Le présent article essaye de répondre à la problématique suivante : - Dans quelle mesure le contexte de fusion acquisition est propice à la gestion des données comptables ? L’objectif de cette recherche consiste à Etudier théoriquement l’existence de manipulations comptables opérées par les dirigeants lors d’une opération de fusion acquisition et le tester empiriquement à travers une étude du cas clinique à savoir le cas Sagem-Snecma. 4 Section 1 : Revue de la littérature et définition de l’hypothèse : Erickson et Wang (1999), considèrent la gestion des résultats comme permettant d’influencer la valeur de la firme, ils montrent que dans un contexte de fusions et acquisitions, les résultats comptables sont utilisés par les banquiers d’affaires pour l’évaluation des entreprises ainsi que par les tribunaux pour juger de l’équité de l’évaluation lors des propositions de rachat par les cadres dirigeants. 1.1. Gestion du résultat du point du vue de la société cible : Groff et Wright (1989), stipulent que la gestion des résultats comptables par les dirigeants de la cible a été considérée comme un élément déclencheur de la transaction. Ils observent que les cibles des prises de contrôle optent plus fréquemment pour des méthodes comptables ayant un effet positif sur les résultats au cours des années précédents le tentative de prise de contrôle, ils concluent que même s’ils peuvent soupçonner l’existence d’opportunisme dans les choix des dirigeants des cibles d’OPA, l’efficience demeure probablement le premier déterminent de leurs choix de pratiques comptables. North et O’connel (2002) testent l’impact de la méthode de financement de la transaction sur la gestion des accruals discrétionnaires par les dirigeants de la société cible. Ils soutiennent que les dirigeants de la société cible chercheront à améliorer le ratio d’échange en contrepartie du risque plus élevé que leurs actionnaires devront assumer. Les dirigeants de la cible peuvent donc gérer à la hausse les résultats dans l’objectif de négocier un ratio d’échange plus favorable avec les dirigeants de l’acquéreur. Leurs résultats révèlent que le mode de financement de la transaction affecte significativement la gestion des accruals discrétionnaires. 1.2. Gestion du résultat du point du vue de la société acquéreuse : Du coté de l’acquéreur, la gestion des résultats permettrait d’influencer le ratio d’échange et par conséquent le prix d’acquisition particulièrement lors des transactions financées par échange d’actions. Erickson et Wang (1999), dans le cas d’une offre publique financée par échange d’actions, montrent que les dirigeants de l’acquéreur peuvent être motivés à gérer à la hausse les résultats afin d’influencer le ratio d’échange. La gestion à la hausse des résultats trimestriels de l’acquéreur permet d’atteindre un double objectif : réduire le coût de la Transaction pour les actionnaires et limiter la dilution de la participation au capital des actions. La littérature relative aux prises de contrôle tend à montrer que les dirigeants adoptent des choix comptables et financiers qui augmentent la valeur de leur firme dans le but de diminuer le coût de l’opération 5 Dans un contexte d’asymétrie d’informations, Myers et Majluf (1984) ; Travlos (1987) ; Schleifer et Vishny (2003), montrent que les dirigeants opteraient pour une opération financée par actions lorsqu’ils considèrent que la valeur de leur société est surévaluée ou à l’opposé, que la valeur de leur cible est sous évaluée. Lorsque l’opération est financée par actions, l’objectif serait de limiter le nombre d’actions à émettre pour réduire l’effet dilutif de l’arrivée de nouveaux actionnaires (Erickson et Wang 1999 ; Heron et Lie 2002 ; Henock 2004 ; Trébucq 2005 ; Missonier Piera et Ben Amar 2005). Erickson et Wang (1999) montrent qu’en gérant les résultats à la hausse, les dirigeants influencent positivement les cours boursiers et ainsi diminuent le nombre d’actions à échanger. Leur étude porte sur uploads/Finance/ parite-d-x27-echange-et-gestion-des-resultats-march-2006.pdf

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  • Publié le Fev 14, 2022
  • Catégorie Business / Finance
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