le marché monétaire face aux défis de la gestion des liquidites des banques par
le marché monétaire face aux défis de la gestion des liquidites des banques participatives Projet de fin d’études Réalisé par : Khadija Hammouni Zineb soulaimi Encadré par : Membre de jury : M.Abderrazzak ELMEZIANE M.AMOURI M.HICHAM Anné universitaire : 2016/2017 2 Remerciement Je tiens à remercier dans un premier temps, toute l’équipe pédagogique de l'école supérieure de technologie et les intervenants professionnels responsables de notre formation. Avant d’entamer ce rapport, nous profitons de l’occasion pour remercier tout d’abord notre professeur Monsieur Abderrazzak Elmeziane qui n’a pas cessé de nous encourager pendant la durée du projet, ainsi pour sa générosité en matière de formation et d’encadrement. Nous le remercions également pour l’aide et les conseils concernant les missions évoquées dans ce rapport, qu’il nous a apporté lors des différents suivis, et la confiance qu’il nous a témoigné. Nous tenons à remercier nos professeurs de nous avoir incités à travailler en mettant à notre disposition leurs expériences et leurs compétences. 3 4 5 Les banques participatives font face à certain nombre de risques qui mettent en jeu leur compétitivité et leur performance. Contrairement aux banques classiques,les banques participatives sont tenues de se conformer aux principes de la charia, ainsi, la nature et l’envergure des risques qui pèsent sur ces banques peuvent être significativement différentes des banques conventionnelles, Parmi ces risques, figure le risque de liquidité qui étroitement lié à l’activité principale des banques, à savoir l’intermédiation financière. La notion de liquidité est parfois difficile à cerner : « on dit qu’il est plus facile d’identifier la liquidité que de la définir précisément ». Réduite à sa plus simple expression, elle désigne la facilité avec laquelle un agent économique pour avoir accès à des fonds au moment où il en a besoin. Appliquée au domaine bancaire, elle représente la capacité d’une institution de financer l’expansion de ses savoirs et d’honorer ses obligations à l’échéance prévue, sans enregistrer de pertes inacceptables. Les risques de liquidité naissent quand il y a une baisse inattendue du flux de trésorerie net d’une banque et que celle-ci soit incapable de lever des fonds à un prix raisonnable ou bien en vendant ses actifs ou en empruntant à travers l’émission de nouveaux instrument financiers. Il en résulte que la banque peut devenir incapable de remplir ses obligations quand elles sont échues ou de financer de nouvelles opportunités d’affaires profitables. La bonne gestion des liquidités est donc cruciale pour les banques qui souhaitent éviter de s’empêtrer dans de sérieux problèmes de liquidité. La liquidité et sa gestion présentent donc des défis pour les banques participatives et ce pour plusieurs raisons. En effet, les banques participatives sont exposées au risque de liquidité dans un contexte de faiblesses structurelles du système financier qui pèsent sur leur solvabilité et leur liquidité. La plupart de ces banques opèrent, en effet, dans un Introduction 6 environnement où les marchés interbancaires et monétaires islamiques sont inexistants ou sous-développés. La plupart des emprunts et des facilités de la banque centrale ne s’accordent pas avec la charia. Ainsi, en raison de leur accès restreint au marché interbancaire islamique et aux facilités du préteur en dernier ressort qui n’existent pas encore sauf sur la base de l’intérêt, les banques participatives doivent assurer elles-mêmes leurs activités et se prémunir contre les imprévus en conservant d’importances liquidités. En outre, la conformité aux directives de la charia pose des restrictions quant à leur gestion du risque de liquidité, En fait, elles ne peuvent pas recourir aux instruments classiques de couverture à l’instar des banques conventionnelles. De même, les financements adossés à des actifs tangibles sont à l’origine des difficultés de leur conversion en liquidité. En plus, il existe une restriction de Fiqh sur la vente des dettes lesquelles constituent une grande part de leurs actifs. Par conséquent, il est exclu des actifs financiers. D’autre part, étant donné le développement des instruments islamiques, les banques participatives ne peuvent pas lever rapidement des fonds sur les marchés. Dans ce contexte et face à ces différents défis. La banque islamique doit jouir d’une position optimale de liquidité : se constituer une réserve optimale de liquidité en guise de protection contre une situation de l’illiquidité (pénurie de liquidité) sans toutefois détenir des liquidités oisives. La problématique s’articule autour de la question suivante : Comment les banques participatives gèrent-elles leur problème de liquidité dans un marché monétaire ? Notre problématique sera traitée de la manière suivante : dans le premier chapitre nous allons dans un premier temps introduire le marché monétaire et son évolution, 7 Chapitre I : le Marché monétaire Section I : Définition du marché monétaire et son évolution : I. DEFINITION ET EVOLUTION Le marché monétaire désigne le marché informel où les institutions financières – Trésors nationaux, banques centrales, banques commerciales, assureurs, etc. – et les grandes entreprises (marché des billets de trésorerie), placent leurs avoirs ou empruntent à court terme (moins d'un ou deux ans). Avec l'adoption des changes flottants, la monnaie est devenue une commodité comme les autres, un bien qui s’achète et se vend. Le marché monétaire est un élément essentiel au fonctionnement des marchés de capitaux. Le marché monétaire est une sous-section du marché des titres à revenu fixe. L'expression « titres à revenu fixe » est souvent considérée comme synonyme d'obligations. Pourtant, en réalité, les obligations ne sont qu'une catégorie de titres à revenu fixe. À la différence du marché obligataire, le marché monétaire se spécialise dans les titres d'emprunt à très court terme. Les titres du marché monétaire sont aussi appelés des liquidités, ou espèces, en raison de leur échéance rapprochée. La réforme intervenue en 1986 est allée dans le sens de l’élargissement de son rôle ce qui oblige à mieux en préciser les différentes acceptations. o Avant 1967 : le marché monétaire désigne un marché interbancaire assez restreint ou les banques échangent journellement leur déficit et excédent de trésorerie. C’est aussi un marché ou peuvent intervenir occasionnellement des institutions financières spécialisées qui ont des excédents de liquidité.la banque d’émission y intervient que rarement. o Entre 1967 et 1971 : d’importants changements sont introduits dans le fonctionnement du marché. En effet en 1967 on étend les possibilités 8 d’intervention aux compagnies d’assurance et de retraites qui sont d’importants collecteurs de liquidités ; la caisse de dépôt et de consignationqui faisait des prêts à long terme place 20% de ses disponibilités àCT… o A partir de 1980 : de nouveaux instruments financiers tels que les SICAV court terme et les fonds commun de placement apparaissent. o En 1986 l’accès du marché monétaire est ouvert aux entreprises et au trésor public. Toutefois le marché interbancaire se maintient dans sa spécificité, ce qui oblige à distinguer : Un marché monétaire au sens strict ou marché interbancaire Un marché au sens large ou marché ouvert qui est un marché de capitaux à court terme Section II : les compartiments de marché monétaire Le marché monétaire est organisé en un marché interbancaire réservé aux banques et un marché de titres de créances réservé aux investisseurs : I ) Le marché interbancaire : 1) Le marché interbancaire : ses fonctions Le marché interbancaire est réservé aux seuls établissements de crédit, au Trésor et à la Banque centrale, c’est un marché de gré à gré sur lequel les établissements de crédit peuvent réaliser toutes les opérations qui les intéressent, en étant tour à tour ou simultanément offreurs et demandeurs de liquidités bancaires. Les établissements de crédit qui ont des excédents de trésorerie interviennent sur le marché interbancaire en tant que prêteurs alors que ceux qui sont déficitaires interviennent en tant qu’emprunteurs. Le Trésor public intervient essentiellement en tant qu’emprunteur pour répondre aux besoins de financement des administrations publiques qui ne sont pas couverts par l’émission d’obligations (marché obligataire) ou de Bons de Trésor à moyen terme (marché des titres de créances négociables). 9 Le marché interbancaire a trois fonctions : La redistribution entre les banques elles-mêmes de leurs déficits et excédents de liquidités : Lorsqu’une banque distribuait du crédit ex nihilo (à partir de rien), une partie de la monnaie qu’elle créait s’échappait de son « circuit » (la « fuite » hors de son réseau) pour être captée par les autres banques sous forme de nouveaux dépôts. La banque à l’origine de la création monétaire accroît donc ses besoins de liquidités et allège ceux des autres banques. Sur l’ensemble d’une période donnée et compte tenu de la distribution de crédits de chaque banque et de sa collecte de dépôts, il existe des banques qui éprouvent des besoins de liquidités et des banques qui ont des liquidités en excédent. les secondes ont souvent intérêt à prêter aux premières les liquidités en excédent qu’elles détiennent contre paiement d’un intérêt. Le taux de ces intérêts est le taux interbancaire. Ce premier équilibrage du marché de la liquidité par les transactions monétaires entre les banques ne saurait être complet puisque l’ensemble des banques prises comme un tout éprouve des besoins ou disposent d’excédents globaux de liquidités, selon l’évolution des facteurs de la liquidité bancaire. uploads/Finance/ pfe-fin-1.pdf
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- Publié le Jul 14, 2022
- Catégorie Business / Finance
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