Après avoir été malencontreusement bousculée dans la rue par Garek Wisnewski, r
Après avoir été malencontreusement bousculée dans la rue par Garek Wisnewski, riche industriel et célibataire le plus convoité de Chicago, Ellie se rend compte qu’elle est en possession d’un cadeau qui ne lui est pas destiné. Celui- ci a vraisembla blement dû tomber dans son sac pendant la bousculade. Et alors qu’elle se rend chez Garek pour lui restituer son bien, ele est reçue des plus froidement. Car ce dernier pense que la jeune feme cherche à le séduire pour profiter de sa fortune… Cet ouvrage a été publié en langue anglaise sous le titre : THE MILLIONNAIRES REWARD 1. Garek Wisnewski n'avait jamais vu un bijou aussi laid et tape - à - l'œil. Les rubis et les émeraudes brillaient d'un éclat insou tenable et la monture en or était terriblement sophistiquée. Ce colier n'était ni beau ni élégant. Il valait simplement beaucoup d'argent, et c'était ce qui importait, en l'ocurrence. — Très bien, dit - il à la jeune feme blonde qui se tenait derrière le comptoir et n'avait cessé de lui faire des œillades depuis qu'il avait franchi le seuil du magasin. Je le prends. — C'est un excellent choix, lui dit - ele. Vous avez un goût exquis, monsieur Wisnewski. — Merci. La jeune feme ne semblait pas avoir remarqué son ton ironique. Tout en déposant délicatement le collier dans un cofret doublé de satin, ele continuait à bavarder avec entrain. — Les femes adorent les rubis et les émeraudes, déclara - t - ele. Ce sont des pieres bien plus beles que les diamants, vo us ne trouvez pas ? - Je suis persuadée que ce bijou plaira énormément à votre petite amie. Ele s'arrêta un court instant pour gueter sa réaction. Il vit aussitôt où elle voulait en venir. Ce n'était pas la première fois qu'il se trouvait confronté à une prédatrice de ce genre. C'était même de plus en plus fréquent, ces derniers temps. Il avait élaboré diférentes stratégies pour se sortir de ce genre de situation : riposter, batre en retraite ou faire le mort. Il choisit la troisième solution. Mais la je une femme ne se laissa pas décourager pour autant. Ele joignit au cofret sa carte de visite profesionnele. — J'ai inscrit mon numéro de téléphone personnel au verso, roucoula - t - ele. Pour le cas où vous désireriez effectuer une visite privée. de notr e colection. Garek prit la boîte et la mit dans sa poche, laissant la carte sur le comptoir. — Ce ne sera pas nécesaire, gromela - t - il. Il se dirigea vers la porte à grands pas, et failit se heurter à un client qui entrait au même moment dans le magasin, laissant pénétrer avec lui une rafale de vent glaciale. L'homme, petit et rondouilard, se tenait dans l'embrasure de la porte, les yeux levés vers Garek. — Mais je vous connais, vous ! lança - t - il brusquement. J'ai vu votre photo, ce matin, dans le Chicag o Trumpeter ! — Pardon, dit Garek d'un ton sec, mais vous me bloquez le passage. L'individu se poussa promptement pour le laisser passer. Garek sortit en claquant la porte. Lorsqu'il se retrouva sur le trottoir, il faisait froid et sombre. La neige lui cin gla le visage et les mains. Il enfila ses gants d'un geste rapide, serra son écharpe autour de son cou, et se mit en route. Il marchait d'un pas plus rapide qu'à l’accoutumée, maudissant le jour où il avait accepté de discuter avec cete journaliste de mal heur. Il avait habituelement pour règle de ne jamais accorder d'interview. Mais ele prétendait vouloir rédiger un article sur la manière dont les homes d'afaires avaient contribué à relancer l'économie de la vile en fournissant du travail aux personne s déplacées, et il avait fait une exception. S'il s'était douté un seul instant de ses véritables intentions, il l'aurait imédiatement congédiée . En tout cas, à cause de ce court moment de faiblese, sa vie était devenue un véritable enfer. Au début, il a vait trouvé ça presque amusant. Il avait eu droit aux blagues grivoises des mesieurs qu'il croisait. Les femmes, eles, le regardaient avec des batements de cils. Puis il avait comencé à recevoir des letres. Des sacs entiers. Des femmes s'étaient prése ntées à son bureau, puis à son apartement. Il alongea le pas. L'incident de la veile avait été la goute d'eau qui avait fait déborder le vase. Il se trouvait sur le point de conclure un acord avec un client au sujet d'un marché de porc fumé et de puré e de pomes de tere lorsqu'une effrontée de la pire espèce, du nom de Lily Lade, les avait interompus. Ele était soi - disant chargée de lui délivrer un télégramme chantant, mais sa performance s'était finalement avérée plus proche du strip - tease que du chant. Come tout le monde les regardait, il s'était empresé de raccompagner l'impudente à la porte. Une fois dehors, ele avait jeté les bras autour de son cou et l'avait embrassé fougueusement sur la bouche. Il l'avait aussitôt repoussée, mais un photog raphe avait malheureusement eu le temps de prendre plusieurs clichés de ce baiser inopiné . Afin de luter contre le vent glacial Garek se voûta et tourna au coin de la rue pour rejoindre sa limousine. Cete situation ne l'amusait plus du tout. En fait, il en avait franchement assez . — Oh ! s'écria une jeune femme en le bousculant alors qu'ele dévalait la rue à toute alure. Le choc la fit tomber et lâcher ses paquets. — Est - ce que ça va ? demanda - t - il en se penchant vers elle. Ses beaux yeux bleus, entouré s de longs cils noirs, exprimèrent d'abord un total désarroi. Puis ele se reprit et acquiesça d'un signe de tête, tout en murmurant : — Oui, oui. ça va. Le regard de Garek se fixa sur la bouche de la jeune feme qu'il trouva incroyablement sensuele. Il se courba davantage afin de pouvoir entendre ses paroles à travers le siflement du vent. — Je suis vraiment désolée . — Tout est de ma faute, dit - il en l'interompant et en s'efforçant de détourner lès yeux de ses lèvres. Je ne regardais pas où j'alais. — Non, non, c'est moi. Je courais pour ne pas rater mon train … Oh, mon Dieu, mes affaires ! Ele se releva tant bien que mal en s'apuyant légèrement sur le bras de Garek, et ramassa une boîte tombée sur le sol. Une écharpe de couleur turquoise et un papi er de soie dépassaient sous le couvercle un peu cabossé. La jeune feme rangea la boîte dans son sac. — Vous êtes certaine que ça va ? Il lui tendit son chapeau. Ele l'enfonça sur sa tête, ne laissant dépasser que quelques courtes boucles de cheveux noirs . — Oui, dit - ele en souriant d'un air contrit. Son sourire avait laissé entrevoir une fossete ainsi que des dents parfaitement blanches que sa peau dorée faisait ressortir avec éclat. — Mes paquets semblent avoir plus soufert que moi. — Laissez - moi vous aider, dit - il en s'emparant d'un sac à moitié renversé. Il ramassa machinalement les objets éparpillés, acordant bien plus d'atention à la jeune feme qu'à ses propres gestes. Ele ne semblait pas l'avoir reconnu, ce qui était plutôt rare, ces jours - ci. Il ne distinguait pas vraiment sa silhouete, emmitouflée come ele était dans un manteau beaucoup trop grand pour ele et légèrement râpé. De toute manière, c'était un petit bout de feme : elle ne ne devait pas mesurer plus de un mètre cinquante - cinq. La vue d'une petite paire de tenis rose, jaune et bleue qui s'était échapée d'un autre paquet l'amena à observer la jeune femme avec plus d'atention. Ele était jeune, certes, mais paraissait quand même en âge d'avoir un enfant. — Ces chaussures ont pri s la boue en tombant. Je vais vous les rembourser et vous en achèterez d'autres. — Oh, non ! protesta - t - ele avec véhémence. Je vais les netoyer, ça partira. De toute façon, ma nièce ne s'ofusquera pas s'il y a quelques taches par - ci, par - là. Oh ! Ele se précipita vers le caniveau pour récupérer une bale de base - bal qui roulait en direction d'une bouche d'égout. Garek remarqua alors un magazine dont le vent faisait tourner les pages. — C'est à vous ? demanda - t - il. Ele acquiesça d'un signe de tête. I l ramassa le journal et se figea en apercevant son propre portrait sur la couverture. Il le rangea alors dans le sac, rejoignit la jeune feme près du caniveau et lui jeta le sac dans les bras avec une certaine brusquerie. — Tenez, dit - il d'un ton sec. Reg ardez devant vous, la prochaine fois. Puis il s'éloigna d'un pas déterminé et, sans faire atention, marcha dans une flaque. Il jura dans sa uploads/Finance/ pour-l-amour-d-un-gentleman.pdf
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- Publié le Jul 30, 2022
- Catégorie Business / Finance
- Langue French
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