Portrait du trimestre: Patrice-Emery Lumumba le Panafricaniste convaincu. P. 19
Portrait du trimestre: Patrice-Emery Lumumba le Panafricaniste convaincu. P. 19 Mécanisme Africain d’Evalua- tion par les Pairs - MAEP- : Véritable baromètre de la bonne gouvernance en Afrique ? P. 7 Colloque biennal de IDEE: „Les relations sino-africaines: Enjeux, Défis et Perspectives „ P.17 Pourquoi une monnaie endogène panafricaine ? M A G A Z I N E D ’ I N F O R M A T I O N D U C O N S E I L M O N D I A L D U P A N A F R I C A N I S M E CoMoPa-Tribune 0 1 . N O V E M B R E 2 0 0 8 A N N É E 1 , N ° 2 S O M M A I R E : Editorial • La monnaie unique et le dévelop- pement de l’Afrique par le Prof. Ibrahim Aygongar Kimto Entrevue • Prof. Moustapha Diabaté ineven- teur de l’Indicatmétrie répond aux questions de CoMoPa-Tribune Organisation • NEPAD-MAEP: Mécanisme Africain d’Evaluation par les Pairs par Jérôme Monteu Nana Portrait • Patrice-Emery Lumumba par Prof. Mukuna Samulomba Malaku Activités • Les activités du CoMoPa en 2008 Education • IMERFI: Institut Multipolaire d’Enseignement et de Recherches Fondamentales en Indicamétrie Evénements • Colloque biennal de IDEE • Colloque annuel de IDEAL • Colloque l’Afrique en marche de la FAT-Italie « Vous les jeunes si vous ne faites pas le Panafricanisme vous vivrez l’enfer sur cette terre d’Afrique » P A G E 2 « ...Il n’est pas possible de parler de développement durable, développement endogène ou encore développement autocentré, …. sans sa Banque Centrale, sans sa monnaie et sans la politique de monnaie endogène...» Prof. Ibrahim Aygongar Kimto Editorial - La monnaie unique et le développement de l’Afrique Il n’est pas possible de par- ler de développement dura- ble, développement endogè- ne ou encore développement autocentré, dernier terme cher à l’ancien Marxiste Président Mathieu Kerekou du Bénin, sans sa Banque Centrale, sans sa monnaie et sans la politique de monnaie endogène, une pratique qui consiste à émettre de la monnaie en fonction de la croissance économique. Imaginons une Banque Cen- trale qui met, trimestre après trimestre, année après année, de la monnaie d’ajustement au profit des Finances et Trésors des économies afri- caines. Sans la Banque Cen- trale de Chine, sans la mon- naie le Yuan, sans l’indé- pendance et la volonté poli- tique, la Chine ne serait pas arrivée là aujourd’hui, avec tous ses succès économiques et scientifiques qui font trembler aujourd’hui l’Occi- dent et émerveillent les pa- nafricanistes. Vous me direz le Ghana, le Nigeria et le Zimbabwé ont leur monnaie, mais leurs valeurs sont ridi- cules par rapport aux devises internationales. Mon point de vue, qui est scientifique, parce que dé- montrable par quiconque disposant de bride d’arith- métique, est que l’Afrique doit disposer de sa Banque Centrale, de la monnaie uni- que africaine et de la politi- que monétaire panafricaine; ce n’est pas parce que le Zimbabwé, le Ghana ou encore le Nigeria ont en parti perdu les valeurs de leurs monnaies nationales que nous devons craindre de battre la monnaie unique africaine; nous sommes condamnés à aller dans cette direction et les résultats sont là, incontestables et incontestées après des décennies de recher- che sur la théorie quantitative de la monnaie formulée par des Egyptiens Kemets. «.. la monnaie est une somme des facteurs de production sans lesquels il n’est pas pos- sible de parler de développe- ment économique et socio- culturel de l’Afrique. » Nous devons aller à la monnaie africaine, avec des arguments que «la monnaie est une som- me des facteurs de production sans lesquels il n’est pas possi- ble de parler de développement économique et socioculturel de l’Afrique.» Voulez-vous inves- tir dans l’agriculture, afin que demain Sarkozy ne nous insulte plus, nous et nos paysans, alors il nous faut la Banque Centrale panafricaine; il faut le Fonds Monétaire Africain, pour met- tre des crédits à la disposition des nos Etats, de nos banques; les banques privées actuelle- ment n’octroient jamais des crédits aux paysans et opéra- teurs économiques africains ; les Etats africains sont aujour- d’hui incapables de subvention- ner l’agriculture et l’industrie africaine, nous devons aller à la monnaie unique africaine pour pouvoir soutenir le développe- ment en Afrique. Aujourd’hui en Afrique franco- phone, les délais de crédits n’excèdent jamais les 90 jours et sont généralement destinés aux importations de denrées telles le lait, le sucre, l’huile lorsque le carême musulman arrive ; ces crédits vont aussi au ciment et à l’endroit des opérateurs économiques qui disposent de bons de comman- de de la part des autorités pu- bliques, lorsqu’il s’agit de construire des bâtiments publi- ques, etc. C’est ainsi et ainsi seulement qu’il faut expliquer le retard de développement en Afrique, parce que les opéra- teurs économiques africains n’ont pas accès aux crédits à long termes; parce qu’ils n’ont accès seulement qu’au crédits de court termes ; parce que les gouvernements des pays fran- cophones n’ont droit qu’aux recettes fiscales pour les paie- ments des salaires des fonc- tionnaires et non au développe- ment. Je voudrai parler des crédits d’investissements et leur répartition dans les objec- tifs de la production et le déve- loppement de l’Afrique. Ces crédits ne peuvent exister sans la Banque Centrale panafricai- ne, sans les banques privées au service de l’Afrique. Les banques africaines d’au- jourd’hui tournent leurs dos aux paysans et opérateurs éco- nomiques africains. Cela se comprend aisément, car la BCEAO et la BEAC ne sont pas des banques africaines, elles sont au service de la Fran- ce; les Africains ne sont à leurs têtes que pour tromper la vigi- lance des partenaires sérieux au développement de l’Afri- que. Car comment expliquer que toutes les banques se- condaires dans la Zone CFA sont en surliquidité et n’oc- troient pas de crédits aux opé- rateur économiques africains ; comment expliquer que nos Etats ne courent que vers l’Ex- térieur à la recherche de petits millions et milliards dans la résolution des petits problè- mes ? C O M O P A - T R I B U N E Editorial(Suite) P A G E 3 A N N É E 1 , N ° 2 Nous africains, fidèles à l’Afri- que parce que disposant des ar- guments suffisants pour ne pas la quitter, ces arguments ne suffi- sent toujours pas aux banques pour mettre des moyens finan- ciers à votre disposition, parce que les banques en Afrique ont une autre mission que celle de développement; parce que les banques en Afrique sont à la sol- de de l’Occident. Pourquoi les autres nationalités trouvent-elles plus facilement des crédits en Afrique plutôt que nos opérateurs économiques ? Les économistes doivent pouvoir répondre à cette question. Si nous arrivons à ré- pondre à cette question, alors nous comprendrons pourquoi nous devons aller à la monnaie unique en allant à la Banque Centrale panafricaine et au Fonds Monétaire Africain. C’est la seu- le issue pour nous Africains de rester solidaires, de rester di- gnes. Nos gouvernements de- vraient-ils continuer à n’avoir que pour seule source des finan- ces les recettes fiscales qui ont des limites dans le développe- ment durable en Afrique, lorsque nous perçons aujourd’hui le men- songe scientifiquement organi- sé ? Tout cela et simplement, parce que l’Occident malin, à travers le FMI et la Banque Mon- diale, fait croire aux gouverne- ments africains, qu’ils n’ont pas le droit de subventionner l’agri- culture, parce qu’ils n’ont de finances que les recettes fiscales qui ne doivent financer que les salaires. Mais avons - nous jamais cher- ché à comprendre pourquoi nos budgets en Afrique francophone sont constitués de plus de 85% de recettes fiscales, alors qu’en France ces mêmes taxes ne repré- sentent que 3% dudit budget ? « aucune banque mondiale, aucun fonds monétaire international ne viendra développer l’Afrique. » Théophile Obenga, disciple de l’iné- galable Professeur Cheikh Anta Diop, affirmait avec raison qu’« aucune banque mondiale, aucun fonds monétaire international ne viendra développer l’Afrique.» Nous devons admettre cela et chercher à comprendre le rôle du futur Fonds Monétaire Africain, la fu- ture Banque Centrale Panafricai- ne, la monnaie unique africaine et la politique de monnaie endogè- ne; la future politique monétaire de l’intégration africaine dans le développement de l’Afrique. Est- ce parce que le Zimbabwe, le Nigeria et le Ghana ont des diffi- cultés à gérer leur monnaie, que les autorités politiques des Etats francophones ont-elles développé hier la peur d’aller à la monnaie nationale et aujourd’hui à la mon- naie unique ? Nous leur rassurons que l’Afrique a la maîtrise de l’institution de la monnaie. « … la BCEAO et la BEAC ne sont pas des banques africaines, elles sont au service de la France; les Africains ne sont à leurs têtes que pour tromper la vigilance des partenaires sérieux au développement de l’Afrique....» CoMoPa: Conseil Mondial du Panafricanisme WoCoPa: World Council of Panafricanism www.comopa.org Contact: info@comopa.org Siège: Ouidah-Bénin académiques du Conseil africain uploads/Finance/ pourquoi-une-monnaie-endogene-africaine.pdf
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- Publié le Apv 02, 2022
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