101 RAPPORT 2013 EVOLUTION ECONOMIQUE ET MONETAIRE EN ALGERIE Octobre 2014 RAPP

101 RAPPORT 2013 EVOLUTION ECONOMIQUE ET MONETAIRE EN ALGERIE Octobre 2014 RAPPORT 2013 EVOLUTION ECONOMIQUE ET MONETAIRE EN ALGERIE Bank of Algeria SOMMAIRE SOMMAIRE INTRODUCTION.................................................................................... p.4 CHAPITRE I : ENVIRONNEMENT INTERNATIONAL................................... p.7 CHAPITRE II : ACTIVITE ECONOMIQUE ......................................................p.18 CHAPITRE III : EVOLUTION DES PRIX.............................................................p.29 CHAPITRE IV : BALANCE DES PAIEMENTS ET TAUX DE CHANGE.....................................................................p.41 CHAPITRE V : FINANCES PUBLIQUES............................................................p.62 CHAPITRE VI : INTERMEDIATION ET INFRASTRUCTURE BANCAIRE.............................................p.72 CHAPITRE VII : CONTRÔLE ET SUPERVISION BANCAIRE.........................p.96 CHAPITRE VIII : POLITIQUE MONETAIRE......................................................p.108 CONCLUSION......................................................................................p.144 ANNEXE : TABLEAUX STATISTIQUES...................................................p.154 3 INTRODUCTION Les performances économiques et financières des années 2001 à 2008, en particulier l’amélioration de la position financière extérieure et l’accumulation de ressources d’épargne budgétaire, ont permis à l’économie nationale de faire preuve de résilience face au choc externe de grande ampleur intervenu en 2009, inhérent à l’intensification de la crise financière internationale et à la crise économique mondiale. La consolidation de la position financière extérieure entre 2010 et 2012 et le degré de stabilité monétaire et financière en témoignent. L’activité économique est restée dynamique en 2013, tirée par la croissance hors hydrocarbures bien répartie entre les secteurs, en situation de relative consolidation budgétaire et d’amenuisement du déficit global des opérations du Trésor. Cependant, la vulnérabilité des finances publiques à la volatilité des prix des hydrocarbures est d’actualité et la marge de manœuvre de la sphère budgétaire dans l’allocation des ressources à la croissance est moindre. Par ailleurs, la forte expansion des crédits à l’économie, appuyée par des conditions financières plus favorables et des mesures de soutien aux PME, contribue à la relance de l’investissement productif et au dynamisme de l’activité économique hors hydrocarbures. La stabilité du taux de change effectif a étayé l’objectif de politique monétaire en 2013, en contexte de décélération significative du rythme d’expansion monétaire. Si l’efficacité de la conduite de la politique monétaire a été décisive en 2013 en matière de résorption de l’excès de liquidité sur le marché monétaire, l’année sous revue a enregistré une désinflation qui a permis un retour à court terme du taux d’inflation à l’objectif cible d’inflation. L’efficacité de la conduite de la politique monétaire a contribué à la stabilité financière dont le cadre a été renforcée au cours des trois dernières années, d’autant que l’année sous revue a été marquée par une amélioration des indicateurs de solidité financière du secteur 4 bancaire. Une solvabilité appréciable, une rentabilité confortable, des ressources hors hydrocarbures accrues et une position de liquidité solide ont permis d’asseoir une allocation dynamique des fonds prêtables, pendant que les organes de supervision bancaire ont intensifié les contrôles au niveau des banques dans le cadre de l’approche risques. Le présent rapport de la Banque d'Algérie analyse les principales évolutions macroéconomiques, financières et monétaires de l'année 2013, avec un accent particulier sur les développements du secteur bancaire et sa contribution accrue au financement de l’économie, en situation de finances publiques plus vulnérables au risque de baisse du prix du pétrole. La formulation et la conduite de la politique monétaire y sont largement explicitées, notamment sous l’angle de son rôle décisif dans le contrôle du processus inflationniste et dans la préservation de la stabilité monétaire. 5 CHAPITRE I : ENVIRONNEMENT INTERNATIONAL CHAPITRE I : ENVIRONNEMENT INTERNATIONAL L’activité économique mondiale en 2013 s’est caractérisée par une reprise progressive dans les pays avancés, bien qu’à des degrés variables selon les pays. Dans les économies émergentes, la croissance économique s’est quelque peu ralentie, le taux de croissance restant, cependant relativement élevé mais bien en-deçà des niveaux d’avant crise. Dans les pays en développement, la croissance s’est stabilisée à un niveau appréciable bien que les performances varient selon les pays. Cette évolution de l’activité économique mondiale s’est accompagnée d’une relative stabilisation du taux de croissance des échanges commerciaux mondiaux. En effet, ces échanges commerciaux mondiaux ont enregistré un taux de croissance de 2,9 % au cours de l’année sous revue (2,8 % en 2012). Cette stabilisation intervient après un fort recul par rapport à 2010 (12,8 %) et 2011 (6,2 %). Cette stabilisation du taux des échanges commerciaux mondiaux en 2013 reflète une stabilisation des taux de croissance sur l’année des importations et des exportations aussi bien des pays avancés que des pays émergents et en développement, bien que les exportations de ces derniers aient enregistré un léger recul (3,9 % en 2013 contre 4,2 % en 2012) et que les importations des pays avancés aient enregistré un léger raffermissement (1,3 % en 2012 contre 1,0 % en 2013). Quant aux termes de l'échange de biens, ils ont généralement été quelque peu négatifs pour les pays émergents et en développement (-0,2 % en 2013 contre 0,7 % en 2012) et en amélioration relative pour les pays avancés (0,4 % en 2013 contre -0,7 % en 2012). Malgré ces évolutions globalement positives, la reprise de l’économie mondiale demeure fragile et sujette à des risques et vulnérabilités nouveaux et anciens. En particulier, le déficit budgétaire et la dette publique demeurent élevés dans certains pays avancés malgré les efforts de consolidation des récentes années, les taux de chômage affichent toujours des niveaux historiquement hauts dans beaucoup de ces pays, et l’agenda des réformes financières, particulièrement dans la zone euro, demeure inachevé. A cela s’ajoute la faiblesse persistante de l’inflation dans les économies avancées, pouvant conduire à une situation de déflation qui contrarierait la reprise économique dans ces pays, et les risques de détérioration accrue de la situation économique dans les pays émergents, en liaison avec la volatilité des flux de capitaux, le durcissement des conditions financières, la 7 suppression graduelle des mesures de relance et l’essoufflement des modèles de croissance poursuivis par ces pays et fondés sur l’exportation et l’investissement, en situation d’atonie persistante de la demande intérieure. I.1 - CROISSANCE ECONOMIQUE Globalement, le rythme de croissance de l’économie mondiale en 2013 s’est situé à 3,0 %, sensiblement le même rythme que celui enregistré en 2012 (3,1 %). Sur l’année sous revue, la performance des pays avancés et celle des pays émergents et en développement ont également été sensiblement similaires à celles enregistrées en 2012, soit 1,3 % et 4,7 % respectivement, contre 1,4 % et 4,9 % respectivement en 2013. Cependant, l’évolution semestrielle de la croissance de l’économie mondiale a été marquée au second semestre par un meilleur rythme dans les pays avancés, notamment aux Etats-Unis où le taux de croissance a atteint 3,5 %, pendant que les économies émergentes et en développement enregistraient un tassement de leur rythme de croissance après le fléchissement amorcé en 2011. Sur fond d’atténuation de la crise de la dette souveraine dans la zone euro, l’activité économique s’est renforcée en 2013 dans les pays avancés, particulièrement au cours du second semestre. Aux Etats-Unis, les incertitudes relatives à la politique budgétaire, liées notamment au « fiscal cliff », au « sequester » et à la « spending authority » ont pesé négativement sur la dépense publique et sur l’activité économique au cours des premiers mois de l’année sous revue. Soutenue par un regain de dynamisme des exportations et des reconstitutions de stocks, une politique monétaire très accommodante, une amélioration des conditions de crédit, la poursuite de la reprise dans le marché de l’immobilier, après une longue période de détérioration, l’amélioration de la situation et des perspectives dans le marché du travail et une relative atténuation des incertitudes relatives à la politique budgétaire suite à des compromis entre l’administration et le Congrès, la croissance économique aux Etats-Unis a gagné en vigueur à partir du mois de mai, affichant pour l’année sous revue un taux de 1,9 %, nettement inférieur à celui de 2012 (2,8 %) mais confortant des perspectives de croissance économique plus fortes en 2014 et 2015 compte tenu du raffermissement en cours des fondamentaux. Reflétant le resserrement budgétaire et la poursuite du dynamisme de l’activité économique, le déficit budgétaire s’est sensiblement réduit, passant de 9,7 % du PIB en 2012 à 6,4 % du PIB en 2013, pendant que la dette publique est passée de 102,3 % du PIB à fin 2012 à 104,6 % du PIB à fin 2013. 8 Après une longue période de récession, l’activité économique dans la zone euro a renoué avec la croissance dans le courant de l’année 2013, dans un contexte marqué par l’apaisement progressif de la crise de la dette souveraine. Une politique monétaire là également très accommodante, une moindre consolidation budgétaire que les années précédentes, un regain de confiance dans la reprise économique mondiale et, dans certains pays de la zone tels que l’Allemagne, une situation favorable sur le marché du travail ont soutenu la reprise de la demande intérieure, pendant que la contribution des exportations nettes s’améliorait, notamment dans les pays de la périphérie à l’intérieur de la zone euro. Ainsi, la croissance trimestrielle est sortie de la zone négative dès le deuxième trimestre, bien que son niveau soit resté faible. Au total et sur l’année sous revue, le taux de croissance est demeuré négatif à -0,4 %, contre -0,7 % l’année précédente. Les taux les plus élevés ont été enregistrés dans certains pays du centre de la uploads/Finance/ rapportdactivite-2013.pdf

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  • Publié le Apv 07, 2021
  • Catégorie Business / Finance
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