UNIVERSITÉ DE PARIS 8 Vincennes - Saint - Denis U. F. R. ARTS, PHILOSOPHIE & ES

UNIVERSITÉ DE PARIS 8 Vincennes - Saint - Denis U. F. R. ARTS, PHILOSOPHIE & ESTHÉTIQUE Doctorat nouveau régime. Esthétique, sciences et technologie des arts - option études théâtrales et chorégraphiques. ANNÉE UNIVERSITAIRE 1997 - 1998 THÈSE La cinétographie Laban et le mime corporel d’Etienne Decroux. Bilan théorique du projet Laban - Decroux / notation du mime corpo- rel Sous la direction de: M. Jean - Marie PRADIER. GAYON LOPEZ Jorge Arturo N° d’étudiant: 54601 Automne 1998 IV En raison de l’opposition qu’a soulevée notre sujet, et des réactions et critiques rencontrées lors de l’élaboration et de la soutenance de cette thèse, nous avons tenu à inclure ici le rapport d’expertise de Mme Marielle Cadopi. En même temps, nous voulons la remercier pour sa reconnaissance objective de la nature du sujet traité. V VI ii Remerciements La réalisation de cette thèse a demandé beaucoup d’efforts et de sacrifices de ma part, lesquels n’auraient pas été suffisants sans l’active participation d’autres personnes: seul je n’aurais rien pu faire. Ainsi, je tiens à exprimer ma gratitude d’abord à quelques personnes dont la contribution a été capitale. Entre autres, mon directeur de recherche M. Jean - Marie Pradier: sans son intérêt pour le projet Laban - Decroux cette thèse n’aurait pas vu le jour. Mme Claude Desforges, qui par sa compétence et son dévouement dans la nécessaire correction de langue et de style a permis à ce travail de prendre forme et de sortir de l’atelier des idées. Mlle Griet Maes, qui par son exceptionnelle vigilance et son intérêt sur l’ensemble de ma démarche, a donné à cette thèse sa valeur professionnelle. M. Maximilien Decroux, qui avec générosité et bienveillance envers ma personne et le projet de notation du mime corporel, a permis la consultation de sources irremplaçables d’informations sur Etienne Decroux et son œuvre. Ensuite, ma reconnaissance va à d’autres personnes, inconnues au départ, puis collaborateurs ou amis et collègues, qui par leur intérêt pour mon travail, ou par leur contribution dans le débat, ou leur concours et encouragements, ont entretenu en moi l’envie de continuer et de finir cette entreprise de longue haleine. Je citerai : Mme Jacqueline Challet - Haas, Mlle Marion Bastien, Mme Catherine Maupu - Morel, M. Christian DellaGaspera, M. Gérard Petit, Mme Christine Grauls, Mlle Trui Maes, M. Étienne Bonduelle, M. Sylvain Piron, M. Thomas Leabhart, Mme Joëlle Trévelo du Département audiovisuel de l’INSEP. D’autres personnes m’ont certes aidé, directement ou indirectement, je voudrais les remercier toutes … Jorge A. Gayon L. Je dédie ce travail à mes parents: Mme Laura E. Lopez E. et M. Hector M.Gayon G. iii Avant - Propos Ma relation au mime corporel et à l’École Decroux La découverte d’une vocation n’est pas prévisible, et l’une des grandes questions de notre enfance est toujours: que ferai - je quand je serai grand? En même temps que notre vision du monde évolue, nous trouvons nombre de réponses à cette question apparemment innocente. Mais personne ne peut nous révéler le rôle que nous sommes appelés à jouer dans cette vie. Ce n’est qu’au moment magique de la révélation qu’apparaîtra la voie de notre réalisation personnelle et professionnelle. Cette révélation, pour moi, s’est faite en deux temps. La première rencontre fut un spectacle de musique, chanson et théâtre. Un des intervenants était un mime. J’avais une vague idée de ce que pourrait être la pantomime, car j’avais entendu parler de Marcel Marceau, sans l’avoir jamais vu. Cette rencontre a été la source de l’inspiration qui motive mon travail et mes projets pour l’avenir. Elle m’a permis de rencontrer l’art qui aujourd’hui me passionne. Pour moi, à partir de ce moment magique, une chose était claire: si je voulais être un mime, il fallait apprendre le langage de cet art, mon talent(grand ou petit) ferait le reste. Dès lors, ma vie a été dirigée par le désir de suivre cet apprentissage, et d’aller toujours plus loin, plus profondément pour apprendre à m’exprimer dans le langage artistique qui à mes yeux est le mien. La seconde rencontre s’est produite plus tard, alors que je regardais émerveillé un spectacle de mime, qui provoqua en moi un deuxième moment magique aussi fort que le premier: c’était la révélation du mime corporel. Plein de l’évidence de cette dernière révélation, je suis parti à la recherche de l’école où je pourrais sans crainte investir mes jours et le meilleur de mes efforts pour devenir un mime. L’École Decroux Mon premier contact avec «l’école Decroux» en tant qu’élève, fut un stage de mime corporel au Mexique en 1981 avec Jean Asselin et Denise Boulanger, de la troupe «Omnibus». D’autres contacts se sont succédé, notamment l’été 1984 à l’École de Mime corporel de Montréal. iv Je suis finalement arrivé à Paris en 1986, où j’ai eu la chance de rencontrer et de suivre les cours d’Étienne Decroux pendant les trois derniers mois d’existence de son école à Boulogne - Billancourt( 4). Depuis 1987, et jusqu’au début de 1995, j’ai participé aux travaux de l’École de Mime corporel Dramatique de Paris( 5). D’abord en tant qu’élève, ensuite comme acteur - mime à l’intérieur de la compagnie «Théâtre de l’Ange Fou» de cette même école, puis comme enseignant, et finalement en tant que collaborateur des tous derniers projets de spectales et de recherches de l’école et de la compagnie, dont le spectacle «L’homme qui voulait rester debout / hommage à Étienne Decroux»(reconstruction des pièces majeures de son répertoire) qui fut joué pendant plus de deux ans en Allemagne, Angleterre, États Unis, France et Italie. En outre, une courte période de travail sous la direction de Thomas Leabhart, et plusieurs stages pris sous la direction de Yves Marc et Claire Heggen du «Théâtre du Mouvement» se sont ajoutés à mon expérience sur les divers approches autour du mime corporel. Petit à petit s’est dessiné devant moi «l’École Decroux»( 6). En 1988, j’ai commencé l’élaboration d’un projet de recherche portant sur l’application de la cinétographie Laban dans les domaines de l’apprentissage du mime corporel et de la préservation du répertoire d’Étienne Decroux. Mon intérêt pour l’analyse et la notation du mouvement appliquées au mime corporel et à la préservation du répertoire d’Étienne Decroux a pour origine ma propre formation et une pratique artistique professionnelle et pédagogique de la «Pantomime - Théâtre» durant plusieurs années au Mexique. Intérêt qui s’est accru par la découverte en 1986, de la cinétographie Laban. La vision des possibilités de son utilisation pour la communication du répertoire d’Étienne Decroux et pour sa préservation a été déterminante à m’engager dans cette voie. Ayant suivi une formation d’ingénieur avant de me consacrer exclusivement au mime, j’ai une certaine familiarité avec une approche scientifique et analytique. Ce qui explique que le rapport entre le mime corporel et la cinétographie Laban ait vite été établi dans mon esprit. Pour répondre aux objections de principe que pourrait attirer un tel projet, qui demande aussi bien une sensibilité artistique qu’une capacité scientifique, j’aimerais citer Rudolf Laban: « Ce n’est qu’à partir du moment où le scientifique apprendra de l’artiste comment acquérir la sensibilité nécessaire pour apprécier les significations du 4 Celle - ci fut fermée au début de 1987, et non en 1985 comme l’affirme Guy Benhaim. 5 Laquelle a fermée ses portes à Paris le mois de mai pour les rouvrir à Londres en octobre 1995. 6 Un court passage chez Jacques Lecoq, et plusieurs stages avec d’anciens élèves de Marcel Marceau, ainsi qu'avec certains de ses collaborateurs, et encore avec d'autres mimes représentant d'autres «écoles», m'ont per - mis de percevoir «de l'intérieur» en quoi elles différent entre elles et de l'école Decroux. v mouvement, et où l’artiste apprendra du scientifique comment donner un ordre à sa conscience visionnaire des significations profondes, qu’il sera possible de créer un tout équilibré. » (7) En tant que Notateur en Cinétographie Laban( 8), mime professionnel et pédagogue, je souhaite et j’espère que ma proposition sera à son tour bien accueillie par les milieux artistique et universitaire, comme ma contribution personnelle à l’avenir du mime corporel et de l’École Decroux. 7 Rudolf Laban : The Mastery of Movement, Fourth Edition revised and enlarged by Lisa Ullman, Macdonald and Evans. Estover, Plymouth PL6 7 PZ. U. K., 1980. page 95 8 J'ai fait ma formation en Cinétographie Laban au sein du Centre National d’Écriture du Mouvement, sous la direction de Mme. Jacqueline Challet - Haas. vi SOMMAIRE Première partie «Le mime corporel et son créateur: Etienne Decroux» chapitre 1 Étienne Decroux Biographie La rencontre avec Copeau L’acteur parlant Créateur et Maître du mime corporel chapitre 2 L’édification du mime corporel Deux bilans. Les origines Se vouer à une image Les idées du départ, les premiers fondements Decroux et l’art de l’acteur La nature du jeu musculaire Les objectifs Propositions pour les atteindre Développement Le poids, la lutte, le sport De la vie primitive à la Statuaire Mobile (en passant par la vie médiévale et la vie industrielle) La constitution du répertoire Un langage physique pour l’acteur: le mime corporel Les pièces de uploads/Finance/ thjgayon-mime.pdf

  • 37
  • 0
  • 0
Afficher les détails des licences
Licence et utilisation
Gratuit pour un usage personnel Attribution requise
Partager
  • Détails
  • Publié le Oct 01, 2021
  • Catégorie Business / Finance
  • Langue French
  • Taille du fichier 5.8373MB