DIPLÔME DE COMPTABILITÉ ET DE GESTION UE 5 – ÉCONOMIE COMTEMPORAINE SESSION 202
DIPLÔME DE COMPTABILITÉ ET DE GESTION UE 5 – ÉCONOMIE COMTEMPORAINE SESSION 2020 Durée de l’épreuve : 4 heures - Coefficient : 1 DCG 2020 UE5 – Économie contemporaine Page 1/10 UE 5 – ÉCONOMIE COMTEMPORAINE Durée de l’épreuve : 4 heures - coefficient : 1 Aucun document ni aucun matériel ne sont autorisés. En conséquence, tout usage d’une calculatrice est INTERDIT et constituerait une fraude. Document remis au candidat : Le sujet comporte 10 pages numérotées de 1 à 10. Il vous est demandé de vérifier que le sujet est complet dès sa mise à votre disposition. Nota bene : il vous est demandé d’apporter un soin particulier à la présentation de votre copie et à la qualité rédactionnelle. Ces éléments seront pris en compte dans l’évaluation. BARÈME INDICATIF : Analyse d’un dossier documentaire........................................................................10 points Question problématisée............................................................................................10 points AVERTISSEMENT Si le texte du sujet, de ses questions ou de ses documents vous conduit à formuler une ou plusieurs hypothèses, il vous est demandé de la (ou les) mentionner explicitement dans votre copie. BASE DOCUMENTAIRE Document 1 : Contribution des principales branches d’activité à la valeur ajoutée en pourcentage de la valeur ajoutée. Document 2 : Une radioscopie du système productif français pour tenter de relancer la machine. Document 3 : Contribution des grandes variables de l’économie à la croissance du PIB français. Document 4 : Enquête sur les investissements dans l'industrie. Document 5 : Le dynamisme des investissements des entreprises ne se dément pas. Document 6 : Bilan d’activité 2018 : l’année de toutes les accélérations pour BPI France. Document 7 : Chiffres clés, Auvergne-Rhône-Alpes. Document 8 : La tentation du crowdfunding. Document 9 : La réglementation REACH. Document 10 : G7 : l’industrie textile très polluante s’engage pour l’environnement. DCG 2020 UE5 – Économie contemporaine Page 2/10 SUJET D. SAS est une société en pleine expansion spécialisée dans la fabrication de tissus techniques. Fondée en 1984, l’entreprise est basée près de Lyon en plein cœur du couloir de la chimie et du textile. Cette PME particulièrement dynamique est à la pointe de l’innovation. Elle veille également à investir régulièrement pour renouveler ses équipements : elle a ainsi pour projet de remplacer ses anciens métiers à tisser par de nouveaux plus performants, gagnant ainsi en productivité, tout en diminuant sa consommation énergétique dans le cadre de sa politique de Responsabilité Sociétale des Entreprises. Son développement se caractérise aussi par l’accroissement de son effectif : rien qu’en 2019, 6 nouvelles personnes ont été embauchées, portant l’effectif à 65 personnes. L’entreprise a pour concurrents d’autres entreprises françaises, allemandes ou américaines, alors que les entreprises chinoises investissent également peu à peu les marchés des textiles techniques. Inscrite dans le jeu des échanges mondiaux, elle réalise d’ailleurs environ la moitié de son chiffre d’affaires à l’étranger. Compte-tenu de cette compétition mondiale et des impératifs de transition énergétique, D. SAS est soutenue dans ses différents projets par Bpifrance, la banque publique d’investissement, mais aussi par la région Auvergne-Rhône-Alpes et le Grand Lyon. De manière plus classique, elle a également recours aux banques pour financer ses investissements, recours facilité par un environnement de taux d’intérêt particulièrement bas. Vous travaillez à la Chambre de Commerce et de l’Industrie de la région Auvergne-Rhône-Alpes. Vous devez préparer un entretien avec les dirigeants de D.SAS, et par ailleurs vous êtes sollicité(e) par votre direction pour préparer une conférence sur les enjeux d’une politique publique de soutien à l’innovation des entreprises. DCG 2020 UE5 – Économie contemporaine Page 3/10 DOSSIER 1 – ANALYSE D’UN DOSSIER DOCUMENTAIRE (10 POINTS) Votre mission consiste à préparer l’entretien avec les dirigeants de D.SAS pour les accompagner dans leurs projets d’investissement (documents 1 à 10). Pour la réaliser, vous devez : 1. Caractériser le système productif français. 2. Analyser la contribution de l’investissement des entreprises à l’activité économique. 3. Analyser les modes de financement possibles pour les PME. 4. Analyser les effets attendus de la réglementation européenne REACH sur les comportements des acteurs économiques. DOSSIER 2 – QUESTION PROBLÉMATISÉE (10 POINTS) Votre mission consiste à rendre à votre direction une argumentation en vue de la préparation d’une conférence sur les enjeux d’une politique publique de soutien à l’innovation des entreprises. Pour cela, vous devez répondre à la problématique suivante : Les politiques de soutien à l’innovation des entreprises sont-elles toujours efficaces ? Il est attendu en réponse à cette question une argumentation structurée s’appuyant sur le contexte, vos compétences et sur vos connaissances (théoriques et factuelles). DCG 2020 UE5 – Économie contemporaine Page 4/10 BASE DOCUMENTAIRE Document 1 – Contribution des principales branches d’activité à la valeur ajoutée en pourcentage de la valeur ajoutée. Branches d’activité 1950 2018 Agriculture, sylviculture, pêche 17,5 1,8 Industrie manufacturière, énergie, autres 27,8 13,5 Construction 5,1 5,6 Services principalement marchands 36,5 56,8 Services principalement non marchands (éducation, santé, services sociaux) 13,1 22,3 Source : « Alternatives économiques HS n° 118 », novembre 2019. Document 2 – Une radioscopie du système productif français pour tenter de relancer la machine. […] Dans le cadre du projet de Pacte productif lancé en avril par le président Emmanuel Macron, Bercy a fait tourner la machine à statistiques pour bien saisir l'évolution depuis vingt ans des paramètres vitaux de la production hexagonale. Cette radioscopie du « patient français » sera détaillée mardi matin au ministère de l'Économie, et appuie là où ça fait mal : le décrochage de l'industrie, la dégradation du commerce extérieur et le retard dans la course à l'innovation technologique. « Beaucoup de choses ont été faites pour remettre la France dans la moyenne européenne sur l'impôt des sociétés ou le marché du travail, donnant des premiers résultats, il existe encore un effort additionnel à faire », juge-t-on à Bercy. Le constat est patent quand on scrute le solde commercial. Excepté le succès continu à l'exportation de l'aéronautique, du luxe, des cosmétiques et surtout des vins et des spiritueux, c'est très compliqué. En deux décennies, le textile n'a pas remonté la pente, le déficit des produits électroniques ne fait que se creuser et l'automobile et les machines ne cessent de dégringoler. Même l'agroalimentaire, point fort historique du pays, chancelle : pour la première fois depuis 1945, la France importe plus de produits agricoles européens qu'elle n'en exporte sur le Vieux Continent ! « Nous dépendons de quelques grandes filières exportatrices. Le nombre d'entreprises qui exportent diminue, et 5 % des entreprises pèsent 90 % des exports », relève-t-on à Bercy, où l'on souhaite solidifier ces grandes filières (certaines comme l'automobile ou l'agroalimentaire sont en pleine révolution), voire soutenir la création d'autres. À cet égard, le nombre ridicule de sociétés tricolores dans le top 100 mondial des plus gros acteurs du numérique n'est pas très encourageant, l'Hexagone peinant à financer et commercialiser à grande échelle ses trouvailles. Ce n'est pas l'exemple de Drivy, un jeune expert de l'autopartage racheté par son concurrent américain, qui inciterait à penser le contraire. Relocaliser des pans entiers de production dans de bonnes conditions environnementales permettrait en outre de faire diminuer l'empreinte CO2 réelle de l'industrie, ont relevé les experts de la Direction générale des entreprises. Si la courbe baisse, c'est parce que la France importe de plus en plus de produits manufacturiers. En réalité, si l'on tient compte de l'import, la consommation industrielle de gaz à effet de serre augmente régulièrement dans l'Hexagone. Dans ce décor, le Pacte productif, discuté avec les différentes parties prenantes publiques et privées, doit aboutir au ciblage de quelques domaines d'avenir biens spécifiques. « L'Allemagne s'est spécialisée sur l'industrie, le Royaume-Uni sur la finance et Israël sur l'innovation. Nous avons aussi un choix collectif à faire pour concentrer les dispositifs de soutien sur les secteurs à forte valeur ajoutée et à forte concurrence internationale », juge-t-on au ministère, où l'on entend maintenir la concurrence entre plusieurs acteurs dans ces secteurs-là. Comme dans les satellites. DCG 2020 UE5 – Économie contemporaine Page 5/10 Un travail d'identification de ces filières pleines d'avenir à l'horizon 2025 ou 2030 est en cours, il a été confié au cabinet Roland Berger. Quand le document sera prêt, celui-ci sera soumis à des acteurs de l'économie française. « Nous ne déciderons pas ça entre nous à Bercy », sourit un fonctionnaire. Après cette phase de dialogue et de concertation, d'ici au début 2020, l'Élysée communiquera le résultat. Quelques questions sont toutefois déjà sur la table. Au-delà de la nature des filières privilégiées, les 10 milliards du Fond pour l'innovation gérés depuis l'an dernier par Bpifrance sont-ils suffisants ? « Il y a aussi l'éléphant dans la pièce, le sujet des impôts de production. Des discussions sont déjà engagées avec les collectivités », souffle-t-on à Bercy. Le gouvernement pourrait également utiliser l'arme de la commande publique pour réserver 50 % de ses achats dans les filières stratégiques à des produits européens, et aller plus loin dans le partage des pouvoirs avec les régions pour éviter l'éparpillement des compétences. Source : « Les Échos 2019 », DUPONT CALBO Julien. Document 3 – Contribution des grandes variables de l’économie à la croissance uploads/Finance/ ue5-2020-sujet 1 .pdf
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- Publié le Fev 24, 2021
- Catégorie Business / Finance
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