Fiches Techniques 1. Les indicateurs 2. Les indicateurs organisationnels 3. Lis
Fiches Techniques 1. Les indicateurs 2. Les indicateurs organisationnels 3. Liste des croisements de fichiers possibles - Achats 4. Liste des croisements de fichiers possibles - Ventes 5. Liste des croisements possibles de fichiers - Rémunération 6. Liste des croisements possibles de fichiers - Corruption Se former à l'Audit Interne > Détecter et prévenir les fraudes © IFACI - DPF V.5.1 page 1/16 Sommaire 1- Les indicateurs I. Objectif Disposer d’indicateurs permettant de détecter les situations à risques. II. Modalités d’utilisation Les indicateurs proviennent de l’observation de la situation et des entretiens conduits au cours des recherches. III.Les indicateurs • Emprunter constamment des petites sommes à des employés ou des amis. • Faire encaisser des chèques personnels par l'organisation (pour éviter les saisies pour pensions diverses ou en cas d'endettement trop important). • Utiliser des reconnaissances de dettes comme caution lors de placements osés ou emprunter des fonds pour les placer sur d'autres plans ou dans des avances à court terme. • Demander systématiquement à des collègues de “porter” des chèques pour son compte. • Jouer et placer des fonds un peu partout sans avoir les capacités déclarées officiellement d'en assumer les pertes. • Se laisser aller à la boisson, à l'utilisation de drogues, sortir de manière plus que normale et avoir des liens avec des gens plus ou moins douteux. • Faire des acquisitions diverses et variées mais toujours de grande valeur en prétextant disposer de filières ou de facilités personnelles (maisons, meubles, véhicules de valeur). • Disposer d'un train de vie bien plus important que celui déclaré. • Ne pas répondre à des questions posées sur ce sujet. • Refuser de prendre des services pendant la journée. • Travailler souvent en dehors des horaires normaux. • Refuser de prendre des vacances et des promotions de carrière de peur d'être découvert. • Être en contact constant, que ce soit dans le travail ou dans les loisirs, avec un membre du groupe dirigeant ou du personnel de l'un des fournisseurs. • Disposer de crédits systématiques et exceptionnellement importants ou faire d'importants achats en bourse. • Acheter et vendre des tableaux et autres objets de collection. • Disposer de très importantes sommes en banque ou de garanties mobilières considérables. • Se vanter de divers exploits financiers et disposer constamment de montants inhabituels d'espèces! Bien entendu, cette liste n'est pas exhaustive. L'intérêt de connaître ces informations est autant d’ordre préventif que répressif. En effet, dans le cadre de la prévention, ces informations peuvent permettre d'analyser la situation du salarié, s'il en est d'accord, ou de le placer dans un environnement dans lequel il ne pourra pas frauder facilement. Ces situations, dites de faiblesse, rendent les personnes vulnérables. Se former à l'Audit Interne > Détecter et prévenir les fraudes © IFACI - DPF V.5.1 page 2/16 Fiche Technique 1 IV.L’absence de “Trail” La pire situation pour un auditeur est celle dans laquelle il ne peut s’appuyer sur la comptabilité ou sur la gestion informatisée, tout simplement parce qu’elle n’est pas fiable et qu’elle ne permet pas d’avoir une vision correcte des opérations engagées. Nous allons identifier les points à risques que nous avons pu relever. Cette énumération ressemble à un inventaire à la Prévert, toutefois le seul sujet que nous n’avons jamais rencontré est le raton laveur. La première observation semble évidente pour un auditeur lorsque tout chemin d’audit classique est absent, le suivi des opérations réalisées est impossible et la crédibilité de la comptabilité ne peut être validée. Ainsi on a pu identifier certains indicateurs importants de risques couplés avec l’absence de trail : • Les systèmes ne sont pas compatibles entre les sites ou entre la comptabilité générale et celle des divers sites. Dans ce cas deux types de risques sont présents, le premier concerne les données et la “perte” possible entre la sortie de la gestion ou de la comptabilité locale et l’entrée dans la comptabilité générale. Le second problème concerne le cas dans lequel l’inclusion des données dans la comptabilité générale est effectuée globalement. Ainsi on ne va disposer d’aucun détail qui permet de recouper ou d’effectuer des analyses sans descendre au niveau de la réalisation des opérations. • La banque n’est pas connectée ou peut être déconnectée de la comptabilité. La déconnexion peut être effectuée par un logiciel intégré ou par paramétrage en privilégiant un critère géographique par exemple, tel site est intégré mais tel autre non. Outre le risque inhérent au problème cité cette carence doit être considérée comme un indicateur fort de fraude, si aucune explication n’est donnée. • Les comptabilités qui permettraient de rentrer des écritures ou de rentrer des écritures non lettrées sans que clôtures ne soient effectives. Pouvoir modifier un exercice prescrit ce qui permet, de manière mécanique, de modifier les suivants. Or il existe des logiciels de comptabilité qui peuvent ne pas être clôturés ou qui peuvent être rouverts. On peut se retrouver ainsi avec plusieurs exercices ouverts en même temps. On conçoit l’intérêt que cela peut présenter pour des entreprises cotées sur des marchés boursiers secondaires. • Pouvoir modifier sur les factures les unités d’achat par rapport aux unités de stock. • Pouvoir modifier les bons de livraison clients pour un produit donné, les autres disparaissant de la documentation et pouvant être payés directement. • Transformer un bon de livraison en facture. En fait toutes ces manipulations ont été rendues possibles par le désir ou le besoin de se passer du comptable de s’affranchir de ses travaux, sans doute de sa facturation mais peut être aussi de son contrôle. Chacune des carences de ces logiciels constitue un indicateur fort de risque. A chaque “facilité” peut correspondre un montage frauduleux. Cette typologie des risques, simple, permet de choisir de manière efficiente les axes de recherche qui seront mis en place de manière à atteindre le plus vite possible le but poursuivi. Se former à l'Audit Interne > Détecter et prévenir les fraudes © IFACI - DPF V.5.1 page 3/16 Fiche Technique 1 2- Les indicateurs organisationnels I. Indicateurs généraux tirés de l’analyse de l’organisation Une situation propice à la réalisation de montages frauduleux mise en évidence par des indicateurs généraux de faiblesse de contrôle. Une structure complexe de l'organisation et des affaires traitées qui restent incompréhensibles. • Pas de structure réelle de contrôle interne ou s’il y en a une elle n’est pas respectée. • Société fortement automatisée et non contrôlée : tout marche tout seul ! • Société dans des industries atypiques ou"chaudes". • Société qui utilise un nombre exceptionnellement important de banques, avec un grand nombre de virements de comptes à comptes ce qui ne permet pas de disposer d'une vision globale et facilite le" kitting". • Société qui a toujours des problèmes avec les administrations de contrôle, ou qui les règle par l’intermédiaire d’anciens fonctionnaires venus à son service. • Importance ou singularité d’opérations en fin d'exercice et en début de période! • Systématisation d'opérations" créatives"dans le domaine de la comptabilité • Société qui révèle l'utilisation de pratiques comptables incertaines ou peu communes. Une situation propice à la réalisation de montages frauduleux mise en évidence par un environnement de contrôle interne faible. • Le management ne souligne pas l'importance d'un contrôle interne fort • Le management ne poursuit pas ou ne punit pas les fraudeurs identifiés • Le management n'a pas une position précise au sujet des conflits d'intérêt • Les cadres de haut niveau ont un train de vie considérable payé par l'entreprise tels que les divertissements, l'ameublement des bureaux, les cadeaux de prix faits aux visiteurs ou reçus par les directeurs, etc. • Le contrôle interne n'a pas l'autorité pour étudier certaines activités de l'exécutif ce qui • implique de lourdes dépenses"personnelles" • Les pratiques comptables et les procédures de contrôle sont lâches pour tous ou pour certains. Indicateurs généraux de l’existence possible de fraude : • Insuffisance de fonds de roulement et engagement de politiques expansives dans des secteurs ou des pays défavorables. • Dépendance à l'égard de clients, de fournisseurs, de produits ou de transactions élevées. • Expansion extrêmement rapide par de nouvelles lignes de produit mais dont on ne comprend pas les causes, • Bénéfices réduits; coûts et charges plus élevées ou plus rapidement que des ventes et des produits, difficulté à récupérer les créances, détérioration de la qualité des gains. • Besoin urgent de gains favorables pour atteindre les prévisions exagérées dès l’origine. • Procès ou contentieux entre les actionnaires et le management. • Nombre important de commandes ou de travaux en cours pour soutenir le prix élevé de l'action ou pour payer les options prévues • Risque de perte d'une licence ou d'un brevet, lorsqu'il est indispensable à l'activité. • Réduction significative des encours (indique que les futures ventes ont diminué). • Possibilité d'annulation ou échéance proche d'autorisations, particulièrement si elles sont nécessaires pour poursuivre les affaires laissent présager des versements de commissions illégales. • Hausse considérable des stocks sans hausses corrélatives des ventes. • Personnel qui assume régulièrement des fonctions de subalternes et qui passe au niveau supérieur en masse, les uploads/Finance/02-15-fit-5-1-rv-bc-pdf 1 .pdf
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- Publié le Mai 21, 2021
- Catégorie Business / Finance
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