1 DIAGNOSTIC FINANCIER Préparé et dispensé par Balla TRAORÉ, Actuaire Consultan

1 DIAGNOSTIC FINANCIER Préparé et dispensé par Balla TRAORÉ, Actuaire Consultant 2 Introduction 1 La place du paramètre stratégique dans le diagnostic financier 2 Analyses de la structure financière et de l’activité et des résultats de l’entreprise 3 Traitement financier de la matière première comptable et outils élémentaires indispensables au diagnostic 4 Les techniques de perception boursière d’une société 5 Captation de la rentabilité et méthodologie de l’analyse des résultats 3 Exercices d’introduction: 1. Anouk a placé 12000$ dans un investissement dont les deux premières années sont rémunérées au taux nominal d’intérêt de 6% par année capitalisé semestriellement et les 3 années suivantes au taux nominal d’escompte de 9% par année capitalisé à tous les trois mois. Quelle est la valeur accumulée après ces 5 années? 2. Boris veut accumuler 10000$ après 7 ans dans un placement rémunéré au taux instantané d’intérêt de 5% par année. Quel montant doit-il investir aujourd’hui? 4 Le diagnostic financier s’appuie sur de l’information comptable historique, potentiellement extrapolable au futur, pour porter un jugement de valeur sur la solvabilité d’une entreprise et, plus essentiellement, sur la rentabilité des capitaux qu’elle a investis. On doit pouvoir dégager du constat effectue des informations utiles pour la pérennité de la société : degré d’adéquation du business model, risques potentiels de défaut et indices de compétitivité économique principalement. Dans la mesure ou diagnostic financier et diagnostic global sont lies, les options stratégiques retenues pour générer des avantages concurrentiels sont déterminantes. Il importe que ces préférences qualitatives soient en phase avec les spécificités du métier exercé (activité sociale) et que cette pertinence rejaillisse sur les composants du business model (technique de fabrication des marges et aptitude au volume d’affaires). Pour ce qui concerne l’origine de difficultés financières éventuelles, il faut la rechercher en procédant à une analyse conjointe des investissements lourds et de leur modalité de financement. Une autre source de problèmes possibles réside dans les imperfections apparentes en matière de gestion de bas de bilan (stocks et crédit interentreprises), qui touchent à la liquidité de l’entreprise. Quant aux signaux factuels de compétitivité d’une société, ils sont largement révélés par les taux de rentabilité qui synthétisent l’efficacité des stratégies soutenues et des combinaisons comptables justifiant le degré de performance atteint. Ce cours sur le diagnostic financier est conçu de telle sorte que vous ayez à l’esprit des interrelations cohérentes entre paramètres stratégiques (options qualitatives choisies pour créer de la différenciation interentreprises) et fondamentaux comptables (indicateurs de solvabilité structurelle, de liquidité et d’enrichissement). La perception externe par le marché, pour les sociétés cotées, est un point de repère de première importance car une telle image restituée par les investisseurs est en lien avec la rentabilité comptable des capitaux employés et ses déterminants mathématiques. Tout comme pour l’analyse stratégique, les modalités de chiffrage des indicateurs boursiers et leur signification managériale font l’objet d’un chapitre dans ce cours, largement transversal, en ligne avec la thématique même du diagnostic financier. Au plan de la lecture et du retraitement des chiffres comptables, l’accent est mis sur les modalités de calcul de concepts utiles en matière d’appréciation financière : soldes pertinents de gestion, blocs expressifs du bilan, flux nets sur opérations consommatrices ou génératrices de trésorerie… Les masses du bilan sont à déterminer selon l’objectif du diagnostic financier. Celui-ci porte sur l’équilibre de la charpente fonctionnelle au travers de la concordance entre les degrés d’exigibilité (ressources) et de liquidité (emplois), la gestion du cycle d’exploitation a l’origine d’un gap (favorable, défavorable) entre les capacités comptables et réelles d’autofinancement et, plus primordialement, sur la mesure de ce que rapporte le capital investi par les bailleurs de fonds. 5 La plupart des évènements vécus par l’entreprise ont une traduction financière ; de ce fait, la gestion financière occupe une place privilégiée au sein de l’ensemble de l’entreprise. Cette place de choix de la gestion financière a connu une évolution dans le temps. Ainsi de façon traditionnelle, la gestion financière était d’abord orientée vers la recherche de moyen de financement :  Identification et mesure des besoins de financement de l’entreprise  Evaluation et renforcement de ses possibilités internes de financement  Etablissement et renforcement de contact avec les apporteurs éventuels de capitaux externes (actionnaires, banquiers, investisseurs divers, …). Cependant, de nos jours la responsabilité des gestionnaires financiers a progressivement acquis une influence croissante dans l’appréciation et le contrôle des projets exigeant un emploi de fonds. D’une manière générale, les multiples domaines de la gestion financière peuvent être regroupés en deux catégories : l’analyse financière et la politique financière. L’analyse financière a pour but d’obtenir un diagnostic sur la situation financière passée de l’entreprise : - Elle étudie les équilibres fondamentaux du bilan qui permettent d’apprécier la solvabilité et la liquidité de l’entreprise : l’entreprise est-elle solvable et notamment sa structure financière est- elle équilibrée ? le montant de ses ressources propres est-il suffisant pour payer ses dettes ? etc., - Elle confronte les résultats obtenus par l’entreprise aux moyens mis en œuvre pour mesurer sa rentabilité, autrement dit, le bénéfice est-il suffisant par rapport aux moyens mis en œuvre ? La politique financière, orientée quant à elle vers le futur, traite d’un ensemble de décisions durables qui doivent permettre de tirer le meilleur profit des ressources par les actionnaires. La politique financière traite essentiellement des décisions d’investissement et des décisions de financement qui conditionne la rentabilité de l’entreprise et détermine sa valeur : - Quels investissements semblent les plus rentables : lancement d’un nouveau produit, achat d’un brevet, achat d’une nouvelle machine, ouverture d’un nouveau magasin, formation de personnel etc., - Comment financer ces investissements : une fois les projets d’investissement sélectionnés, l’entreprise met en place les moyens de financement permettant de les entreprendre. Il s’agit de trouver des ressources, qui sont de plus en plus rares. A côté de ces grands domaines de la gestion financière, il se trouve un autre aspect qui concerne les décisions financières quotidiennes c'est-à-dire au jour le jour : la gestion de la trésorerie, la gestion du cycle d’exploitation et la gestion des risques de taux de change liée aux opérations sur les marchés financiers. Elle a pour but d’assurer la liquidité de l’entreprise, sa capacité à faire face à ses échéances, à tout moment, et ce au moindre coût. 6 La fonction financière est au centre des relations entre l’entreprise et l’ensemble des partenaires avec qui elle a des relations contractuelles : actionnaires, dirigeants, créanciers, clients, fournisseurs, salariés, Etat etc. Ainsi chaque partenaire va utiliser et interpréter l’information financière compte tenu de sa propre logique organisationnelle. - Les dirigeants de l’entreprise pour orienter la gestion ; - Les prêteurs (organismes spécialisés, banques, etc.) pour leur permettre de se prononcer sur l’opportunité, les conditions et les limites des concours financiers qu’ils envisagent de consentir à l’entreprise ; - Les fournisseurs pour fixer leurs politiques de crédit à l’égard de leurs différents clients ; - Les clients, pour apprécier par exemple la bonne fin de l’exécution de certains marchés dont la réalisation exige un certain délai et s’accompagne éventuellement de versement d’avance ; - Les organismes ayant pour objet l’élaboration ou la diffusion de l’information économique et financière (centrale des bilans, presse spécialisée, etc.) ; - Le personnel pour son information sur le marché de l’entreprise et l’exercice de ses droits en matière d’intéressement au bénéfice ; - L’Etat, dans le cadre de son rôle économique et de ses actions de contrôle fiscal. Compte tenu de son caractère décisif, une bonne partie du cours est consacrée au constat et aux déterminants de la rentabilité, brute et nette de couts financiers, avec, à l’appui, de nombreuses illustrations et tests empiriques en lien avec une approche conceptuelle originale en biseau. De quelle(s) variable(s) de premier rang dépend la rentabilité et de quels autres facteurs ces variables-là sont-elles, à leur tour, soumises ? Ce cours développe la méthodologie pour répondre à ces questions, et des analyses de données sectorielles éclairent la façon de procéder, mais aussi soumettent aux étudiants des signaux sur le degré d’influence des variables explicatives de la rentabilité pour des activités sociales différentes. Il n’y a pas de résultats démonstratifs sans données fiables et en masse. La place du paramètre stratégique dans le résultat d’une analyse financière est traitée au chapitre 1. Après une présentation de la procédure à dérouler pour effectuer un état des lieux stratégique, notamment par l’intermédiaire d’une matrice des forces-faiblesses-opportunités-menaces, les options génériques, sources d’avantages concurrentiels, sont déclinées (innovation sous différentes formes). On prend les exemples du commerce en ligne et du « drive », qui sont des leviers pour la croissance et la rentabilité des entreprises qui y recourent. Le cadrage de l’information boursière à la disposition des analystes, sous forme de capteurs exclusifs de marché ou de capteurs hybrides, figure au chapitre 4. Nous y présentons les différentes formes de rendement boursier, en appliquant les indicateurs évoqués à beaucoup de sociétés cotées. L’accent est mis sur la création actionnariale de valeur, le contenu technique du concept répandu de PER (Price Earning Ratio) et le délai de récupération uploads/Finance/cours-diagnostic-financier-part1 1 .pdf

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  • Publié le Apv 24, 2021
  • Catégorie Business / Finance
  • Langue French
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