La finance comportementale Éviter les biais comportementaux pour mieux se conna
La finance comportementale Éviter les biais comportementaux pour mieux se connaître et investir Comprendre. Agir. Avec la participation de Robinson, seul et jamais conseillé… C hez Allianz Global Investors, notre philosophie peut se définir en deux mots clés : Comprendre. Agir. Cette philosophie façonne notre vision du monde et détermine nos choix. Nous souhaitons devenir le partenaire de confiance privilégié de nos clients. Nous cherchons à comprendre leurs enjeux via une écoute attentive afin d’agir de manière proactive en leur proposant des solutions adaptées à leurs besoins. Pour cette raison, nous avons décidé de revenir plus amplement sur le thème de la finance comportementale, de manière simple et illustrée, afin d’en comprendre les enjeux et les conséquences, pour agir de manière concrète auprès de vos clients et les accompagner dans leurs projets d’investissement, tout en évitant les pièges des biais comportementaux. Qu’est-ce que la finance comportementale ? 03 – Les investisseurs ne sont que des êtres humains ! 04 – Le comportement moutonnier 08 – La mémoire sélective le biais de disponibilité 10 – L’aversion au risque 12 – L’excès de confiance 14 – Le « biais d’ancrage » 16 – Que faire ? 18 – Préambule — Sommaire — 02 – 03 — Cela vous semble abstrait, voire même compliqué ? À partir d’une approche centrée sur la psychologie, ils ont développé un modèle qui remet en cause le postulat classique de la décision purement rationnelle de l’individu. Le postulat fondamental de la finance comportementale affirme que les investisseurs sont sujets à des « distorsions » affectant leur raisonnement. Cela signifie qu’ils adoptent des modèles ou des biais de comportement impossibles (ou difficiles) à justifier rationnellement. Ces biais de comportement influencent leurs décisions d’investissement et peuvent avoir des conséquences sur les fluctuations des marchés boursiers. Il n’existe donc pas de décision d’investissement purement rationnelle qui, conformément au postulat classique, engendrerait l’efficience des marchés. Au contraire, des inefficiences se produisent régulièrement. Mais qu’est-ce que la finance comportementale ? Cette approche de plus en plus populaire dans le domaine de l’investissement s’inspire des travaux de Daniel Kahneman et Amos Tversky et de leur « Théorie des perspectives ». Nous allons vous expliquer comment les mécanismes de prise de décision aident à faire des choix d’investissement. Pour cela, nous serons épaulés par Robinson, seul et jamais conseillé, qui illustrera de manière simple les biais comportementaux . Préambule S a structure actuelle remonte à l’âge de pierre, qui l’a façonnée pour répondre à ses besoins primaires, notamment la chasse et la vie en clan. Conçue pour répondre aux besoins de cette lointaine époque, sa struc- ture fondamentale est loin d’être parfaitement adaptée à la complexité de l’ère contemporaine. Certains de nos comportements revêtent donc encore des origines anciennes et ne peuvent pas toujours être expliqués de manière rationnelle. Par exemple, nous avons tendance à suivre la foule ou être portés par des sentiments qui poussent les individus, à oscil- ler entre peur et avidité. A contrario, si nous étions toujours rationnels, nous prendrions les meilleures décisions possibles et op- timiserions nos investissements financiers sans nous laisser dominer par nos émotions. Nous serions alors ce personnage décrit dans les manuels d’économie : un homo economicus. Aujourd’hui, cohabitent donc en nous une pensée logique et des schémas comportementaux hérités de l’âge de pierre, qui assuraient jadis la survie de nos ancêtres. Les investisseurs ne sont que des êtres humains ! — 04 – 05 Notre cerveau est l’aboutissement d’un processus de développement qui court depuis des milliers d’années. Nous avons tous un cerveau émotionnel... et un cerveau rationnel Le cerveau émotionnel est en lien avec l’immédiateté des sensations. Il est le premier à s’activer. Le cerveau rationnel prend ensuite le relais. Intuitif Relativement rapide N’implique pas d’effort cognitif Automatique Se fonde sur des associations d’idées Calculateur Relativement lent Nécessite des efforts cognitifs Contrôlé Analytique Se fonde sur des règles — Le cerveau émotionnel est : — Le cerveau rationnel est : La finance comportementale En résumé, le cerveau émotionnel (intuitif) est rapide et réagit de manière automatique. Il nous conduit souvent à des décisions instinctives, ce qui nous amène parfois à commettre des erreurs ou à faire des choix irrationnels. Le cer- veau rationnel est plus lent et analytique. Les décisions qu’il prend sont pondérées et réfléchies. En faisant intervenir l’esprit de réflexion du client, il est possible d’obtenir de meilleurs résultats, en corrigeant les erreurs du cerveau intuitif. ... mais nous conduit parfois dans de mauvaises directions. 06 – 07 — L’esprit d’intuition — L’esprit de réflexion Il nous aide dans certains cas... Il permet l’analyse de la situation. D evant la complexité des marchés financiers, l’investisseur, tel Robinson Crusoé, peut par- fois se sentir seul face à des marchés difficiles à appréhender. Il doit faire face à des décisions très importantes. Comment ne pas se laisser influencer par ses émotions, l’environnement extérieur, les réflexes ancestraux ? La finance comportementale peut aider à comprendre les mécanismes de prise de décision et contribuer à éviter les pièges dans ses choix d’investissement. Accompagnons maintenant Robinson dans ses aventures, pour bien comprendre les biais comporte- mentaux et les contourner. La psychologie des investisseurs Lorsqu’il est question d’argent, nos décisions peuvent être influencées par nos émotions, nos préférences, notre entourage. La finance comportementale — La psychologie des investisseurs Ancrage Il y a encore trop d’incertitudes sur la croissance. Attendons de voir. Moutonnier C’est un nouveau paradigme, la hausse est loin d’être terminée. J’achète. Excès de confiance Comme prévu, la hausse continue ! Ancrage C’est une correction de court terme. J’en profite pour acheter. Ancrage Il y a encore trop d’incertitudes... Moutonnier C’est l’apocalypse financière. Je vends tout. 08 – 09 Le comportement moutonnier — ou comment suivre la majorité même si elle se trompe T out comme notre ami Robinson, qui cherche à atteindre son but sans savoir comment s’y prendre, sur les marchés aussi, on préfère suivre la majorité, même si elle se trompe. Au plus fort d’une bulle, rien n’est plus normal que de faire comme tout le monde (par exemple lors de la bulle technologique en 2000). Ce n’est qu’après l’effondrement d’une bulle que l’on se demande « Qu’est-ce qui nous a pris ? ». Généralement, les titres qui captent autant l’attention le font parce qu’ils ont déjà eu un très beau parcours en Bourse, et non parce que leurs fondamentaux s’améliorent… À cela s’ajoute le fait que les investis- seurs sont abreuvés d’idées en matière d’investisse- ment, de la part des médias, des courtiers, des ma- gazines... Par exemple, investir sur un nouveau titre, uniquement sur la base de sa bonne réputation, peut conduire à faire des erreurs lourdes de conséquences. Évolution du cours de Vivendi de 1995 à 2004 avec un pic à presque 140 euros en 2000, au plus fort de la bulle technologique dans laquelle de nombreux investisseurs se sont engouffrés, et une brutale chute à moins de 10 euros deux ans plus tard… — Exemple 0 20 40 60 80 100 120 140 1995 1999 1997 2001 1996 2000 1998 2002 2003 2004 Source : Thomson Reuters Datastream Allianz Global Investors les biais comportementaux 10 – 11 ou la tendance à privilégier et surestimer les informations immédiatement disponibles à notre mémoire D es expériences désagréables, même s’il est peu probable qu’elles se renouvellent, influen- ceront obligatoirement nos décisions futures, nous privant ainsi peut-être de belles opportunités… Dans ce cas, c’est notre cerveau émotionnel qui va sur réagir de manière automatique et non réfléchie à une situation déjà vécue. Il en va de même sur les marchés. La crise financière de 2008 a été traumatisante pour les investisseurs ayant investi dans les actions. Depuis cette période, beaucoup d’investisseurs se sont reportés sur les actifs monétaires, peu rémuné- rateurs, et n’osent plus regarder les actions ! Pourtant, depuis 2008 les principaux indices actions ont connu de belles périodes de hausse. Il existe un décalage entre la « perception » d’une situation et la réalité. Souscriptions et rachats en milliards d’euros en France versus évolution de l’indice CAC 40 du 31/12/2008 au 30/06/2012. Alors que l’indice repart à la hausse après la crise de 2008, les investisseurs se sont d’abord majoritairement reportés vers les OPCVM monétaires, puis ont opéré des rachats massifs, se privant ainsi du mouvement haussier. La mémoire sélective le biais de disponibilité — — Exemple Source : Banque de France, AllianzGI 2500 2700 2900 3100 3300 3500 3700 3900 4100 4300 -10 -8 -6 -4 -2 0 2 4 6 8 10 31/12/2008 31/03/2009 30/06/2009 30/09/2009 31/12/2009 31/03/2010 30/06/2010 30/09/2010 31/12/2010 31/03/2011 30/06/2011 30/09/2011 31/12/2011 31/03/2012 31/06/2012 -1 -4,1 -5 -9 -7,8 -5 -5 -5,7 0,2 -0,2 -0,5 -2,2 -2,6 0,1 0,5 -2,7 1,8 1 -1 -2,2 -2 -0,3 3,8 3 8 -3 -4 -2 OPCVM Monétaires OPCVM Non Monétaires Cac 40 les biais comportementaux 12 – 13 L’ aversion au risque peut vous faire passer à côté de belles opportu- nités... Notre ami Robinson, dans le doute de pêcher de plus gros poissons, uploads/Finance/fc.pdf
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- Publié le Apv 07, 2021
- Catégorie Business / Finance
- Langue French
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