1 BONHEUR AU TRAVAIL ET PERFORMANCE FINANCIERE De l’étude quantitative de la re

1 BONHEUR AU TRAVAIL ET PERFORMANCE FINANCIERE De l’étude quantitative de la relation au modèle prédictif Renaud Gaucher (IFAS) 2 SOMMAIRE SOMMAIRE ...................................................................................................................................................... 2 1. INTRODUCTION........................................................................................................................................ 4 1.1 ALIGNER LES INTERETS DES EMPLOYES ET CEUX DE L’ENTREPRISE AU MOYEN DU BONHEUR AU TRAVAIL ................................ 4 1.2 LE CADRE SCIENTIFIQUE : PSYCHOLOGIE POSITIVE, ECONOMIE DU BONHEUR, ECONOMETRIE DE L’INTERIEUR ET FINANCE D’ENTREPRISE.......................................................................................................................................................... 5 1.3 LES OBJECTIFS DE L’ETUDE .................................................................................................................................... 5 1.4 LES PRINCIPAUX POINTS FORTS DE L’ETUDE .............................................................................................................. 6 1.5 LA PRINCIPALE LIMITE DE L’ETUDE .......................................................................................................................... 7 1.6 LA QUESTION DE LA REPRESENTATIVITE DES RESULTATS .............................................................................................. 7 1.7 LE PLAN............................................................................................................................................................ 7 2. A QUEL POINT LES PERSONNES INTERROGEES SONT-ELLES HEUREUSES OU NON AU TRAVAIL ? ............. 8 2.1 LA METHODE ..................................................................................................................................................... 8 2.2 LES RESULTATS DE L’APPROCHE HEDONIQUE ............................................................................................................ 8 2.3 LES RESULTATS DE L’APPROCHE EUDEMONIQUE ...................................................................................................... 10 2.4 LES RESULTATS DE L’APPROCHE DE L’USAGE DU TEMPS............................................................................................. 11 2.5 PROPOSITIONS POUR AMELIORER LE BONHEUR AU TRAVAIL....................................................................................... 16 3. A QUEL POINT LE BONHEUR AU TRAVAIL ET LA PERFORMANCE FINANCIERE PEUVENT-ILS ETRE LIES ? . 19 3.1 LA METHODE ................................................................................................................................................... 19 3.2 LE BONHEUR AU TRAVAIL ET LA PERFORMANCE FINANCIERE SONT-ILS LINEAIREMENT LIES ? ............................................. 20 3.3 LE BONHEUR AU TRAVAIL LE PLUS GRAND EST-IL LIE A LA PERFORMANCE FINANCIERE LA PLUS GRANDE ? LE BONHEUR AU TRAVAIL LE MOINS GRAND EST-IL LIE A LA PERFORMANCE FINANCIERE LA MOINS GRANDE ? ................................................... 21 3.4 EST-CE QUE LES CONCEPTS DU BIEN-ETRE SUBJECTIF ET DU BIEN-ETRE PSYCHOLOGIQUE AU TRAVAIL SONT EXPLICATIFS DE LA PERFORMANCE FINANCIERE ? ................................................................................................................................... 22 3.5 EST-CE QU’UN MODELE LINEAIRE EST LE MEILLEUR MODELE POUR RENDRE COMPTE DE LA RELATION ENTRE BONHEUR AU TRAVAIL ET PERFORMANCE FINANCIERE ? .................................................................................................................... 22 3.6 L’APPORT DE L’APPROCHE DE L’USAGE DU TEMPS DANS LA COMPREHENSION DE LA RELATION ENTRE BONHEUR AU TRAVAIL ET PERFORMANCE FINANCIERE ...................................................................................................................................... 25 4. PEUT-ON METTRE EN EVIDENCE DE POSSIBLES DETERMINANTS COMMUNS AU BONHEUR AU TRAVAIL ET A LA PERFORMANCE FINANCIERE ? ........................................................................................................... 26 4.1 LES QUATRE CONCEPTS TESTES ............................................................................................................................ 26 4.2 LA METHODE ................................................................................................................................................... 27 4.3 A LA RECHERCHE DU DETERMINANT QUI FAVORISERAIT LE PLUS LE BONHEUR AU TRAVAIL ................................................ 27 4.4 A LA RECHERCHE DU DETERMINANT QUI FAVORISERAIT LE PLUS LA PERFORMANCE FINANCIERE......................................... 29 5. UN MODELE PREDICTIF AFIN DE COMPRENDRE COMMENT OPTIMISER LA RELATION ENTRE BONHEUR AU TRAVAIL ET PERFORMANCE FINANCIERE .................................................................................................. 29 5.1 LE MODELE PREDICTIF ....................................................................................................................................... 29 5.2 EST-IL POSSIBLE DE FINANCER UNE POLITIQUE D’AMELIORATION DU BONHEUR AU TRAVAIL PAR L’AUGMENTATION DE PERFORMANCE QUE CETTE POLITIQUE APPORTERAIT ? ................................................................................................... 30 6. CONCLUSION ......................................................................................................................................... 31 RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES ................................................................................................................... 33 3 AVERTISSEMENT Dans cette étude, le masculin est utilisé comme représentant des deux sexes, sans discrimination à l’encontre des hommes et des femmes, et dans le seul but d’alléger le texte et d’en faciliter la lecture. 4 1. INTRODUCTION 1.1 Aligner les intérêts des employés et ceux de l’entreprise au moyen du bonheur au travail Pour beaucoup d’entre nous, être heureux est important, d’abord parce qu’il est agréable d’être heureux, ensuite parce que nous pouvons subodorer que le bonheur peut avoir des conséquences positives sur nos vies, ce que des études scientifiques confirment (pour une revue de littérature, voir Lyubomirsky, King et Diener, 2005). Dans le même temps, une entreprise, fût-elle une entreprise de l’économie sociale et solidaire, existe dans une économie de compétition. Aussi bien sa survie que son développement dépendent donc de sa capacité à être compétitive. Notre Graal est d’essayer de favoriser l’alignement des intérêts des employés et ceux de l’entreprise pour le bien des employés et de l’entreprise. Pour ce faire, il convient de trouver des moyens qui permettent cet alignement. Cette approche est une approche pragmatique. Si une politique est intéressante pour les employés mais qu’elle coûte plus d’argent à l’entreprise qu’elle ne lui en rapporte, alors la probabilité que cette politique soit mise en place sera moindre que si elle permet à l’entreprise de gagner plus d’argent qu’elle ne lui coûte. Il est cependant à noter que l’amélioration du bonheur au travail des employés peut être en soi un objectif des entreprises dans une démarche de RSE. Pour comprendre à quel point le bonheur au travail peut être un investissement rentable, nous pouvons imaginer deux voies : se demander si le bonheur au travail peut aider à réduire les coûts et se demander s’il peut permettre d’augmenter le chiffre d’affaire ou le bénéfice. Nous allons nous intéresser à la deuxième voie, qui est plus difficile à analyser. Plus précisément, nous allons nous centrer sur la relation entre bonheur au travail et performance financière. Pour autant, notre travail prépare aussi à une analyse de la première voie. En ce qui concerne la relation entre bonheur au travail et performance financière, une relation gagnante, hypothétiquement, peut s’établir de trois façons. La première est que le bonheur au travail en lui-même soit source de performance financière, la deuxième est que le bonheur au travail et la performance financière aient des déterminants communs, la troisième est que la performance financière en elle-même soit source de bonheur au travail. Dans notre étude, nous allons nous nous sommes intéressé aux deux premières possibilités. La raison de ce choix est la suivante : nous souhaitons comprendre comment l’amélioration du bonheur au travail et de ses déterminants peut influencer la performance financière. D’un point de vue théorique, si la compétitivité des entreprises peut être améliorée grâce au bonheur au travail, alors il y a une incitation claire pour les entreprises à améliorer le bonheur au travail de leurs employés. Les entreprises pionnières auraient un avantage, avantage qui se réduirait 5 avec le nombre de plus en plus important d’entreprises qui suivraient le mouvement. Au final, si toutes les entreprises se saisissaient avec la même intelligence d’un même outil, il n’y aurait plus d’avantage compétitif pour aucune d’entre elles. Par contre, il y aurait une société plus heureuse au travail. Bien évidemment, dans la réalité, les choses seraient plus compliquées. Ainsi, nous savons que des entreprises d’un même secteur peuvent rester très différentes dans leur performance même dans un contexte de haute compétition (Gibbons et Henderson, 2012). 1.2 Le cadre scientifique : psychologie positive, économie du bonheur, économétrie de l’intérieur et finance d’entreprise Notre étude est au carrefour de quatre champs scientifiques : la psychologie positive, l’économie du bonheur, l’insider econometrics et la finance d’entreprise. La psychologie positive peut être définie comme l’étude scientifique du meilleur de l’être humain. Un des objectifs de la psychologie positive est de rééquilibrer la psychologie en tant que science, science qui a tendance à beaucoup plus s’intéresser à ce qui ne fonctionne pas plutôt qu’à ce qui fonctionne (Keyes et Lopez, 2005). L’économie du bonheur est une branche récente et marginale de l’économie qui fait le lien entre la psychologie du bonheur et l’économie. C’est « une démarche essentiellement empirique : elle cherche à mesurer le bonheur et estimer les déterminants de la satisfaction ou du bien-être déclaré » (Davoine, 2012). L’insider econometrics ou économétrie de l’intérieur (traduction de l’auteur) est une méthode qui consiste à recueillir des données très fines dans une ou des organisations et de traiter ces données de manière économétrique (Ichniowski et Shaw, 2006), l’économétrie étant la branche statistique de l’économie. Les études portant sur une seule entreprise ou sur une partie d’une entreprise (single- firm studies) sont une des formes que peut prendre l’économétrie de l’intérieur. La finance d'entreprise est la branche de la finance qui s'intéresse aux décisions, aux opérations et aux équilibres financiers des entreprises. Comme nous allons le voir, au-delà d’une étude de la relation entre bonheur au travail et performance financière, l’objectif est de développer et tester un modèle prédictif qui permette de comprendre à quel point une politique d’amélioration du bonheur au travail peut être financée par ses conséquences financières futures. 1.3 Les objectifs de l’étude Notre objectif est d’étudier la relation entre bonheur au travail et performance financière pour mieux la comprendre pour elle-même et pour tester un modèle prédictif dont le but est de permettre l’optimisation de cette relation. A ces fins, nous avons divisé cet objectif en quatre objectifs intermédiaires. 6 Le premier objectif intermédiaire est de proposer un tableau du bonheur au travail pour le département de commerciaux de l’entreprise. Nous avons utilisé différentes mesures du bonheur au travail afin de donner une image plus complète que ne l’aurait fait une mesure unique. Le deuxième objectif intermédiaire de l’étude est d’étudier la relation entre bonheur au travail et performance financière. Est-ce que le bonheur au travail est lié à la performance financière ? Est-ce que le bonheur au travail le plus grand est lié la performance financière la plus grande ? Est-ce qu’un modèle du bonheur au travail peut être un meilleur prédicteur de la performance financière qu’un autre ? Est-ce qu’un modèle linéaire est le meilleur modèle pour rendre compte de la relation entre bonheur au travail et performance financière ? Est-ce que la relation change selon les mesures utilisées ? Le troisième objectif intermédiaire est d’essayer de trouver des déterminants communs au bonheur au travail et à la performance uploads/Finance/id-6833.pdf

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  • Publié le Jui 16, 2021
  • Catégorie Business / Finance
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