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UNE ÉTAPE DÉCISIVE POUR LA LUTTE CONTRE LE BRUIT DES RECOMMANDATIONS PLUS STRIC

UNE ÉTAPE DÉCISIVE POUR LA LUTTE CONTRE LE BRUIT DES RECOMMANDATIONS PLUS STRICTES ÉVALUATION DES IMPACTS EN ÎLE-DE-FRANCE IMPACTS DU BRUIT SUR LA SANTÉ L’OMS RELÈVE SES EXIGENCES 1ER TRIMESTRE 2019 #26 LETTRE D’INFORMATION DE BRUITPARIF, LE CENTRE D’ÉVALUATION TECHNIQUE DE L’ENVIRONNEMENT SONORE EN ÎLE-DE-FRANCE Le Francilophone EN BREF Concertation préalable organisée par le groupe ADP sur le projet de terminal 4 de l’aéroport Paris-Charles-de-Gaulle 12 février 12 mai 03 mars 14 mars 04 avril 09 avril Présentation par Bruitparif des résultats de mesure du bruit du trafic aérien en Île-de-France dans le cadre de l’action SURVOL inscrite au PRSE3 Réunion du Conseil scientifique de Bruitparif Mois consacré à la santé auditive, avec deux événements majeurs : la Journée mondiale de l’audition, le dimanche 3 mars, et la 22e Journée nationale de l’audition, le 14 mars : partout en France, elle sera consacrée à l’équilibre de vie et à la santé L’Île-de-France en tête pour l’adoption des cartes stratégiques de bruit Bonne nouvelle : à la fin février 2019, dix autorités compétentes sur quatorze en Île-de-France avaient adopté leurs cartes stratégiques de bruit (CSB) de troisième échéance. À cette date, Versailles Grand Parc et Grand Paris Seine et Oise n’avaient pas encore mis ce point à leur ordre du jour et Paris Saclay ainsi que Val Parisis ont rejeté le deuxième projet de CSB proposé par Bruitparif. Dans les cas de non- adoption, l’État envisage de lancer la procédure de substitution qui lui permet de faire réaliser et d’adopter les CSB à la place des collectivités après les leur avoir soumises pour avis. Malgré ces aléas, l’Île-de-France est la région la plus avancée pour l’adoption des CSB d’agglomération. Cap maintenant sur l’élaboration des Plans de prévention du bruit dans l’environnement (PPBE), pour laquelle Bruitparif propose son accompagnement. Les méduses attaquent 2019 sera la grande année du déploiement du capteur directionnel breveté « méduse » de Bruitparif en Île-de-France : quelque 90 capteurs seront installés dans des contextes variés au cours de l’année. L’équipement de quartiers animés de la capitale sera renforcé en lien avec la Mairie de Paris, pour atteindre neuf secteurs couverts, dont quatre nouveaux : les quais d’Austerlitz et de la Rapée (12e arrondissement, en partenariat avec HAROPA), le bassin de la Villette (19e) et la butte aux cailles (13e). L’installation des méduses se poursuivra dans des chantiers des lignes 15 Sud et 16 du futur métro Grand Paris Express, avec le soutien de la Société du Grand Paris. Elles seront aussi expérimentées pour identifier les bruits des deux-roues motorisés et sa version portative sera même testée par les équipes du bureau d’action contre les nuisances professionnelles de la Ville de Paris en tant que moyen d’investigation complémentaire. Le bruit des motos documenté en Vallée de Chevreuse Les bruits des deux-roues motorisés sont l’une des nuisances dont souffrent le plus les Franciliens, mais les travaux qui les documentent restent rares. Bruitparif a donc réalisé une campagne de mesure le long de la RD91, dite « route des 17 tournants », très fréquentée le week-end et jours fériés par les motocyclistes. Six secteurs ont été instrumentés à Voisins-le-Bretonneux, Saint-Lambert-des-Bois, Saint-Forget, Dampierre et Senlisse : selon les sites, de 210 à 520 pics de bruit ont été relevés le dimanche 8 juillet 2018. À proximité des voies, 17 % des pics de bruit relevés dépassent les 80 dB(A). Entre autres résultats, ces données confirment largement le vécu des riverains. Cette étude se poursuivra par l’équipement prochain de trois de ces secteurs par des méduses, à titre d’expérimentation. L’AGENDA 02 Le Francilophone, magazine de Bruitparif Directeur de publication : Didier Gonzales Rédaction : Fanny Mietlicki, Laurent Hutinet Création : Tongui.com Crédits photo : Bruitparif / Mairie de Villeneuve-le-Roi / Région Île-de-France / AdobeStock. Bruitparif Axe Pleyel 4 - B104, 32 boulevard Ornano 93200 Saint-Denis 01 83 65 40 40 demande@bruitparif.fr www.bruitparif.fr ISSN 2263-2239 Édition en ligne ISSN 2261-3161 (( #26 | 1er Trimestre 2019 )) C’est un événement majeur pour la lutte contre le bruit : à l’automne 2018, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a rendu publiques ses nouvelles Lignes directrices relatives au bruit dans l’environnement pour la région Europe. Ce rapport établit que le bruit est un facteur environnemental pesant lourdement sur la santé publique et revoit à la hausse l’évaluation de son impact en la matière. Vous découvrirez ici la méthode mise en œuvre pour son élaboration, qui repose pour la première fois sur l’ensemble des travaux scientifiques pertinents. Sont ensuite présentés les niveaux d’exposition recommandés par l’OMS, désormais plus exigeants, ainsi que l’évaluation par Bruitparif des effets sanitaires des nuisances sonores dans la zone francilienne dense, à partir des nouvelles courbes dose-réponse de l’OMS. Des chiffres massifs : dans le cœur de l’Île-de-France, près de 108 000 années de vie en bonne santé seraient ainsi perdues chaque année en raison du bruit des transports, soit près de 11 mois de perte de vie en bonne santé en moyenne par habitant sur une vie entière, avec de fortes disparités territoriales. Ce nouveau rapport est crucial pour la prise de conscience des citoyens et décideurs publics. Parce qu’il fait référence au niveau international, il permet d’objectiver les situations et de dresser des diagnostics partagés. C’est indispensable pour évaluer les problématiques, identifier les situations critiques et hiérarchiser l’action afin de protéger d’abord les populations les plus exposées. Dans cette perspective, l’enjeu est à présent de disposer en Île-de-France d’une étude globale d’évaluation des risques qu’entraînent les nuisances environnementales, à commencer par la pollution de l’air et le bruit. C’est pourquoi nous appelons à la réalisation d’études croisées avec Airparif et l’Observatoire régional de la santé (ORS IdF), et, au-delà, à des travaux scientifiques d’ampleur, y compris internationaux. L’objectif, agir sur le terrain à partir de bases solides. De ce point de vue, l’intégration des nouvelles recommandations de l’OMS par la directive sur le bruit dans l’environnement sera un pilier dans l’Union européenne, et il faudra intensifier les échanges en France et au-delà pour expérimenter et partager toujours mieux les solutions les plus adaptées. Ces enjeux, nous les partageons avec vous dans le premier numéro de la nouvelle formule du Francilophone. Chaque édition sera désormais centrée sur un dossier thématique, et la parution sera plus fréquente. Nous vous y proposons une mise en page plus aérée déjà déclinée sur notre site Internet, en espérant chaleureusement que cette nouvelle formule saura vous séduire. Bonne lecture et à bientôt ! Quand l’OMS fait bouger les lignes edito Didier Gonzales Président de Bruitparif Conseiller régional d’Île-de-France Maire de Villeneuve-le-Roi (94) 03 Le Francilophone Rapport Une étape décisive pour la lutte contre le bruit Sur la base des études scientifiques disponibles, le nouveau rapport de l’OMS revoit à la hausse les impacts du bruit sur la santé, ce qui devrait se traduire par un renforcement des politiques publiques. L e 10 octobre 2018, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a publié le rapport Lignes directrices relatives au bruit dans l’environnement pour la région européenne. À la suite des rapports publiés en 1999 et 2009, il considère le bruit comme l’un des principaux risques environnementaux pour la santé et apporte des recommandations plus exigeantes ( pp. 6-7). Des références très robustes Contrairement à ses travaux précédents, ce nouveau rapport de l’OMS repose sur un examen approfondi de la littérature scientifique : la solidité des preuves portant sur une dizaine d’effets du bruit sur la santé ( p. 5) a ainsi été systématiquement analysée pour chaque type de bruit des transports. Seuls les résultats d’études concordantes sur un même effet ont été pris en compte et quantifiés. L’OMS ne prétend pas que les autres effets n’existent pas, mais juge que l’état actuel de la recherche ne permet pas encore de les évaluer. L’évaluation des effets sanitaires du bruit par l’OMS doit donc être considérée comme minimale, ce d’autant plus qu’elle ne tient pas compte des bruits liés au voisinage ou au milieu professionnel. « La méthodologie du rapport de l’OMS est très solide, souligne le Dr Hubert Isnard, médecin en santé publique et membre du Conseil scientifique de Bruitparif. Il devrait arriver pour le bruit ce qui s’est passé la décennie passée pour la reconnaissance des impacts sanitaires de la pollution atmosphérique. Les travaux scientifiques recensés par l’OMS n’en sont plus à l’analyse de l’influence du bruit sur les facteurs de risque — hausse de la pression artérielle, etc. –, mais au calcul des incidences d’infarctus du myocarde, par exemple, selon l’exposition. Tout porte à croire que les études se multiplieront dans les dix ans à venir et que les effets du bruit sur la santé seront encore revus à la hausse. » Autres points forts : pour la première fois, des recommandations pour l’exposition aux bruits des éoliennes et aux bruits liés aux loisirs, et des éléments d’évaluation des moyens de lutte existants. L’étape suivante préconisée par l’OMS consiste à renforcer l’action publique de lutte contre le bruit, mais aussi à poursuivre la recherche, en particulier pour cerner le poids des plus importants facteurs environnementaux sur uploads/Geographie/ 2019-03-22-le-francilophone-n026-special-impacts-du-bruit-sur-la-sante.pdf