L e m a g a z i n e des bibliothèques d e l a V i l l e d e Pa r i s Cahier cen

L e m a g a z i n e des bibliothèques d e l a V i l l e d e Pa r i s Cahier central Jeunesse SEPT OCT 2013 Quel avenir pour les Sud-africains après l’apartheid ? 20 E X P O S I T I O N Villes du monde 8 RENCONTRES ET DÉBATS ALBERT CAMUS INDISPENSABLE ACTUEL ET 3 4 LE QUESTIONNAIRE D’ANNABELLE : André Brink, écrivain 6 Evénement : ouverture de deux nouvelles bibliothèques 8 Expositions Villes du monde [1870-1939] à la Galerie des bibliothèques de la Ville de Paris (4e) 12 Albert Camus Hommage à Albert Camus à la bibliothèque de l’Hôtel de Ville (4e) 20 Afrique du Sud : une nation en mouvement Quel avenir pour les Sud-africains après l’apartheid ? à la médiathèque Marguerite Duras (20e) 25 Société ADN superstar ou superflic ? à la médiathèque Hélène Berr (12e) 33 Histoire Redécouvrir Jean Moulin à la bibliothèque Glacière (13e) 36 Littératures Cocteau et l’homosexualité à la Bibliothèque historique de la Ville de Paris (4e) I Cahier Jeunesse Happening moquette ! 41 Musiques Concert de Mathieu Boogaerts à la bibliothèque Parmentier (11e) 46 Artistes et images 5e édition des Rencontres Photographiques du 10e à la bibliothèque Château d’eau (10e) 55 Arts du spectacle Un peu de brume dans la tête à la médiathèque Marguerite Duras (20e) 58 Les Bons Plans d’En Vue 61 Infos pratiques - Où ? Calendrier par arrondissement et bibliothèque 66 Infos pratiques - Quand ? Sélection chronologique ALBERT CAMUS © ARCHIVES GALLIMARD Entrée libre et gratuite pour la majorité des manifestations, dans la limite des places disponibles André Brink, écrivain sud-africain mondialement connu, lauréat en 1980 du Prix Médicis Étranger pour Une saison blanche et sèche. Il vient à la rencontre de son public à Paris, dans les bibliothèques à l’occasion de trois soirées exceptionnelles au cours desquelles il abordera son combat acharné contre l’apartheid, mais aussi sa passion pour la littérature française. Votre premier grand souvenir de lecture ? Don Quichotte (d’abord dans une édition pour enfants). Toujours un compagnon de route. Votre héros favori ? Don Quichotte de la Mancha bien sûr. Et, à ses côtés, comme héroïne, Jeanne d’Arc, dont je suis tombé amoureux quand je n’avais que douze ou treize ans. L’image d’une jeune fille entourée de guerriers, qui se trouvait à la tête d’une armée, face à une situation impossible, et qui savait trouver des réponses aux défis de nombreux ennemis et de l’existence même… ceci reste pour moi une situation emblématique de la vie même. Celui que vous auriez pu être ? Un conducteur de train. La musique que vous avez en tête ? Presque toujours, Mozart. Sa musique de chambre. Ou les sonates de Beethoven, les études de Chopin, ou encore des arias chantés par Anna Netrebko. Pour moi, sans la musique, écrire est impossible ou même impensable. Un spectacle inoubliable ? La fin d’Anna Karénine. Un film que vous aimeriez (re)voir ? Et au milieu coule une rivière. Nous célébrons cette année le centenaire de la naissance d'Albert Camus avec lequel vous avez de nombreuses affinités. Vous dites que vous étiez « tous les deux des “Africains étrangers” ». Dans quelle mesure a-t-il été une source d’inspiration pour vous ? Dès la première lecture, pour son sens de l’espace, du désert, de l’infini qui nous entoure; de la solitude de l’homme au milieu de cette immensité. Et en même temps, la profondeur de l’homme et de sa pensée. Vous parlez de nombreuses langues, notamment le français. Vous écrivez en afrikaans et en anglais. Quel rapport entretenez-vous avec l’afrikaans, votre langue maternelle, qui était souvent perçue comme la langue de l'apartheid ? Elle n’est devenue la langue de l’apartheid qu’assez récemment. Avant, pendant des siècles, c’était pour moi la langue de la solitude, des pierres, des arbres, des oiseaux, que je me parlais quand j’étais seul et que seul le silence me répondait. Y a-t-il aujourd'hui un nouvel élan dans la société sud-africaine, porté par la jeune génération? Oui c’est ce qu’il me semble, et je m’en réjouis : c’est le sens de la découverte, ou de la redécouverte de l’Afrique. Comment imaginez-vous l'Afrique du Sud dans 20 ans ? Au pire, une petite version des États-Unis ; dans le meilleur des cas, un pays qui est devenu sûr de son identité africaine, qui ne ressent pas de honte à cet égard, qui regarde avec confiance l’avenir, sans avoir besoin de se rassurer avec un passé millénaire. Vous avez séjourné quelques années à Paris, de 1959 à 1961, puis en 1968. Quels souvenirs gardez-vous de ce printemps de contestation ? Le besoin et la joie de se réinventer. De recommencer à nouveau, de savoir toujours trouver des inspirations nouvelles. Vous avez un attachement fort à Paris, quel est votre lieu (endroit) de prédilection ? La fontaine Médicis au Jardin du Luxembourg. Ou le Père Lachaise. Vous intervenez aujourd’hui dans deux bibliothèques de la Ville de Paris à l’occasion du cycle « Afrique du Sud, une nation en mouvement ». Rencontrer votre public dans une bibliothèque a-t-il une signification particulière pour vous ? Oui, le Paradis. Se trouver entouré de livres, ressentir la présence et la proximité des siècles de la pensée humaine. Et donc se sentir au cœur de l’esprit de création. Et la volonté – la passion – de vouloir continuer à plonger dans l’inconnu pour aller vers de nouvelles découvertes. Le ou les dernier(s) écrivain(s) français que vous avez lu(s) récemment ? Camus (toujours revisité, redécouvert, recélébré). Nancy Huston. Et Irène Némirovsky. Et encore Marguerite Duras. Et, certainement, Michel Houellebecq. Un artiste sud-africain à nous faire découvrir ? Hardy Botha qui a redéfini le cirque dans la terminologie du XXe siecle. Jan Vermeiren, d’origine Belge, qui a redécouvert les terreurs et les joies d’un Bosch au milieu des ouvrages africains. Et Marlene Dumas (qui habite la Hollande). Conversation avec Catherine Camus à l’occasion du centenaire de la naissance d’Albert Camus, voir p. 12. Quel avenir pour les Sud-africains après l’apartheid ?, voir p. 20. Entretien avec Bernard Magnier, voir. p. 21. Le Questionnaired’Annabelle Inaugurations Événement à Paris en cette rentrée, deux nouvelles bibliothèques voient le jour et vont offrir au public toujours plus de services dans des espaces accueillants et conviviaux : les bibliothèques Václav Havel et Jacqueline de Romilly dans le 18e arrondissement. Deux nouvelles bibliothèques Bibliothèque Václav Havel – Paris 18e 26, esplanade Nathalie Sarraute Métro : Max Dormoy, La Chapelle – Tél. 01 40 38 65 40 bibliotheque.vaclav-havel@paris.fr www.bibliotheques.paris.fr Accès handicap complet Cettetoutenouvellebibliothèques’intègredans la halle Pajol, une ancienne halle métallique de la SNCF datant de 1926 et réhabilitée en équipement de proximité (auberge de jeunesse, jardin, commerces, locaux d’activité et bibliothèque). Bibliothèque de 1000 m² sur 3 niveaux, ouverte sur le loisir, elle offre une riche collection d’albums, romans, BD et mangas, films, livres sonores pour tous les âges et pour tous les goûts! Labibliothèque Václav Havel estde plus la première duréseauparisienà proposerunservicede200 jeux vidéo à consulter sur place. Outreunedocumentationgénéralistesurlesgrandes questions contemporaines (sciences humaines et sociales, sciences et techniques, histoire et arts), elleproposeaussiunedocumentationcentréesurla formation (langues, informatique, parascolaire) et l’accompagnement des démarches, complétée par une offre de services (ateliers numériques théma- tiques, animations, rencontres). Répartis dans des espaces conviviaux, une centaine d’abonnements à des quotidiens et revues complè- tent cette offre. La bibliothèque Václav Havel, ce sont aussi des espaces de travail pour tous les besoins, silencieux et en groupe, ainsi qu’une vaste salle informatique en accès libre, proposant des logiciels et des ressources numériques. Enfin, cette bibliothèque est conçue pour être un lieu attractif pour tous les publics du quartier. Une grande attention est portée aux enfants et aux jeunes adultes auxquels des collections et des services seront dédiés. L’équipe souhaite favoriser les rencontres entre les différents publics, en provoquant des moments partagés, en particulier autour du jeu. Manifestations festives Programme à consulter sur la page Facebook de la bibliothèque et/ou son blog 6 Toute l’information sur l’ouverture de ces deux nouvelles bibliothèques prévue fin septembre sur www.bibliotheques.paris.fr Consultez leur programmation culturelle sur www.quefaireaparis.fr Bibliothèque Jacqueline de Romilly (Porte Montmartre) Paris 18e 16, avenue de la Porte-Montmartre Métro : Porte de Clignancourt, Porte de Saint-Ouen bibliotheque.jacqueline-deromilly@paris.fr www.bibliotheques.paris.fr Accès handicap complet La bibliothèque Jacqueline de Romilly remplace la bibliothèque Porte-Montmartre et occupe 1 000 m² sur deux niveaux au pied des nouveaux immeubles de l’avenue de la Porte-Montmartre située dans l’îlot Binet. Dans ce quartier qui fait l’objet d’une importante opération de renouvelle- ment urbain, la bibliothèque se veut avant tout un espace convivial, attrayant, au service des habitants du quartier. Lieu chaleureux avec rayonnages légers, canapés et chauffeuses confortables pour les adultes, poufs et mini-fauteuils clubs pour les enfants, couleurs vives qui égaient l’espace, il est conçu pour accueillir tous les publics, des adultes aux plus jeunes, et propose : – un espace détente avec les romans, les policiers, la science-fiction, les BD et mangas avec coin salon, l’espace petite enfance, la consultation de la presse avec vue sur jardin, les DVD et la salle uploads/Geographie/ en-vue-septembre-octobre-2013.pdf

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