- 1 - Faux-semblants Préambule L’action de ce scénario se déroule sur un plan d
- 1 - Faux-semblants Préambule L’action de ce scénario se déroule sur un plan différent de celui des Jeunes Royaumes. L’époque et le niveau culturel sont semblables à ceux de notre ΧIVème siècle européen, mais en réalité ce monde a atteint une sorte d’équilibre -certains diraient de stagnation- voici un millénaire, et il a relativement peu changé depuis, en tout cas beaucoup plus lentement que le nôtre. L’influence de l’entropie n’y a jamais été aussi forte que dans le monde d’Elric, même si elle croît insensiblement depuis trois ou quatre siècles, ce qui veut dire fort récemment à l’échelle du Multivers. La région de ce monde où a lieu l’aventure est politiquement morcelée, mais malgré cela la paix y règne –exception faite de petites guerres locales, courtes et peu dévastatrices. Les seigneurs féodaux qui dominent ces petites unités géographiques ne bataillent que rarement entre eux, et respectent une sorte de code de la guerre afin de ne pas désoler leurs pays ni s’entredétruire. Seules quelques rares contrées se montrent réellement belliqueuses et expansionnistes, mais la puissance ou l’union de leurs voisins contre elles en cas de péril suffit généralement à décourager leurs entreprises. Un Roi, dont l’autorité ne s’exerce effectivement que sur un territoire limité –les Terres du Roi- arbitre généralement les conflits entre ses vassaux. Il est le plus puissant parmi les princes, lesquels lui reconnaissent une prééminence honorifique, consentant plus difficilement à lui concéder certains droits et impôts. Les principaux états reconnaissant cette autorité sont le margravat du Nord, les comtés de Belfain et du Defforn, la principauté de Seldinia. L’aventure commence à l’est de cette dernière. La principauté de Seldiniom Le Seldiniom se trouve dans une zone tempérée. Les saisons s’y succèdent habituellement avec une régularité qui peut être due à l’influence de la Loi. D’une année sur l’autre, les hivers sont cléments, l’enneigement ne durant que trois ou quatre mois. Encore les chutes sont-elles modestes, sauf en montagne. Les étés, doux dans le nord, se font de plus en plus chauds et secs au fur et à mesure que l’on voyage vers le sud. Le relief s’élève progressivement pour culminer avec les monts de Skeld, qui constituent une frontière naturelle avec l’état voisin d’ Anaxie. L’ensemble des terres du prince représente environ 100 000 kilomètres carrés. Au nord, les terres du Roi et un agglomérat de petits et moyens fiefs connus sous le nom de « provinces orientales » les bordent. Le prince Porion fut jadis un fin politique et un excellent stratège. Mais aujourd’hui, il a bientôt quatre-vingts ans. L’un de ses petits-fils lui succédera, car il a enterré tous ses enfants mâles. Il lui faudra beaucoup d’habileté pour faire face aux diverses menaces pesant sur Seldiniom. Le puissant despotat d’Anaxie représente la principale. Ambitieux, belliqueux, le despote n’ose toutefois s’attaquer aux provinces placées sous la protection directe du Roi. Mais au sud, il a déjà annexé plusieurs seigneuries, sa marine de guerre menace les cités marchandes des côtes de la Mer de la Quiétude, et il aimerait, sinon conquérir, du moins affaiblir le concurrent seldinien. Il convoite spécialement les mines des Monts Riaks, - 2 - contreforts nordiques des Monts de Skeld. La mort du vieux Porion le décidera certainement à agir. RELIGION ET MAGIE Ces pays paisibles et ordonnés vénèrent les divinités de la Loi, en particulier le seigneur Shalod. Cela varie selon les endroits, les fiefs ou les cités. Chaque terroir a son dieu local, souvent sans existence réelle, ou se dévoue à quelque déité loyale mineure, à des esprits de la nature, des arbres, des sources,des pierres, parfois à des créatures surnaturelles d’autres niveaux de réalité. Certains cultes plus sombres peuvent être trouvés, surtout dans les villes, ou au contraire dans les régions les plus reculées et arriérées. Ce monde a ses propres dieux, différents de ceux des Jeunes Royaumes, lesquels n’apparaissent pas, sous quelque nom que ce soit. Les élémentaires sont également inconnus, ne viennent pas sur ce niveau, et ne peuvent y être convoqués, les seigneurs des bêtes non plus (pour être honnête, personne n’a jamais essayé de les y appeler, mais cela doit nécessiter des efforts énormes – pensez à Elric sur le monde bleu de Saxif Da’an). A part ça, la magie suit les mêmes règles –sorts, runes, convocations, invocations- à quelques exceptions près : les sorts de passage élémentaires existent, mais devront être débaptisés, toute référence aux Seigneurs élémentaires étant bannie. De même les sorts permettant de manier ou de se préserver d’un élément sont maintenus. En revanche, « convoquer un élémentaire » disparaît. Les magiciens de ce monde disposent de leurs propres sortilèges pour obtenir l’assistance d’animaux ou pour manipuler les plantes et les éléments sans intervention d’entités supérieures. Qui plus est, ils savent faire appel à des créatures venant de plans surnaturels proches de leur Terre. Cependant, la plupart de ces êtres sont influencés par le Chaos, bien que ceci ne soit pas une constante absolue. Les autres sorts, par souci de simplicité, ressemblent à s’y méprendre à leurs équivalents des Jeunes Royaumes, si ce n’est qu’il faudra trouver de nouveaux noms aux sorts d’intensification et de caractéristiques. Quelques suggestions : Ailes de Lassa.........................Main du vent Don de Grome................Crachat de la Terre Enjambée de Cran Liret .............Pas du chat Tendon de Mabelrode ...........Poigne d’acier Sagesse de Slortar .........................Esprit vif En attendant, les deux pays sont constamment sur le pied de guerre, et leurs relations sont empreintes de méfiance. Cela ne nuit pourtant pas au commerce. L’argent des mines, les produits de l’artisanat renommé de Seldinia, les céréales et les fruits provenant des plaines occidentales, la laine des troupeaux de l’est s’exportent très bien et font la prospérité de l’Etat, de l’aristocratie et du peuple. Les cités frontalières en profitent tout particulièrement. L’une des plus riches est Pernina. Sise au nord-est, là où aucun obstacle naturel sérieux ne s’oppose à la pénétration de troupes ennemies, elle est à la fois un centre marchand, carrefour du commerce avec les provinces de l’Est et l’Anaxie, et une pièce du dispositif défensif du pays. Son enceinte solide, bien gardée, en fait un bastion en cas de guerre. ♦ Les PJ se trouvent (justement !) à Pernina lorsqu’une noble dame habitant cette cité seldinienne les fait mander. Elle souhaite les engager pour qu’ils retrouvent son fils de 14 ans qui a, selon toute vraisemblance, été enlevé deux jours plus tôt. On supposera que les aventuriers ont acquis une certaine réputation en tant que mercenaires et ont prouvé leur efficacité. Un serviteur en livrée noire et bleu sombre, brodée aux armes d’une noble famille, vient les trouver un soir à leur auberge ou à l’endroit où ils résident. Cet homme mince et blond, aux bonnes manières, leur annonce que la dame Emelda Saran souhaite les rencontrer afin de louer leurs services. Il les conduit jusqu’à une belle maison citadine entourée d’un haut mur de pierre et d’un jardin d’agrément. On est à la fin du printemps, les buissons fleuris embaument et les oiseaux qui s’y sont réfugiés chantent encore malgré l’heure tardive. Dame Emelda les accueille dans une salle de réception aux murs tendus de tapisseries, aux meubles de bois sculpté. Les armoiries de sa famille ornent la cheminée devant laquelle elle se tient et où brûle un bon feu, car la soirée est fraîche. Si ceux qu’elle a convoqués passent pour avoir des origines aristocratiques ou bourgeoises et une bonne éducation, elle aura fait disposer des sièges et les invitera à s’asseoir. Sinon, elle s’installera dans l’unique fauteuil de la pièce pour s’adresser à eux. Elle se présente, dit connaître les PJ de réputation, ou les avoir choisis sur la recommandation d’un ami ou d’un allié. Puis elle leur expose sa situation. C’est une femme de taille moyenne, la quarantaine, les cheveux couverts d’un voile blanc. Elle porte une robe brun foncé brodée de motifs d’argent. Son visage ovale aux traits harmonieux et aux yeux gris exprime l’anxiété, voire le tourment. Elle parle toutefois d’une voix ferme et digne. « Messires, je vous remercie d’être venus sur mon invitation. Je fais appel à vous car vous êtes peut- être les seuls qui puissiez m’aider. Remin, mon fils unique, a disparu. Retrouvez-le, ramenez-le moi vivant et vous aurez droit à toute ma gratitude (grise mine des aventuriers) ainsi qu’à une riche récompense (ah, bon !) ». Concrètement, elle promet 10 000 couronnes seldiniennes (pour faire simple, une couronne seldinienne équivaut à trois pièces de bronze des Jeunes Royaumes). Elle financera leurs recherches et leurs déplacements et se montre prête à leur avancer une somme de 50 à 100 couronnes pour leurs frais de départ, s’ils le demandent. L’enquête débute… • Ce que peut dire Dame Emelda : -Elle pourra leur fournir une description de son fils sa taille, ses manières, ses goûts, ses particularités physiques(une marque de naissance en forme d’étoile au bas du dos) et leur confiera un camée le représentant . L’artiste a restitué avec talent les traits d’un bel adolescent au regard franc. - 3 - -Concernant uploads/Geographie/ 5930-faux-semblants.pdf
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- Publié le Jan 14, 2021
- Catégorie Geography / Geogra...
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