ROIS ET SEIGNEURS DANS LA FRANCE MEDIEVALE (Xème-XVème s.) I) Qu’est-ce qu’un r

ROIS ET SEIGNEURS DANS LA FRANCE MEDIEVALE (Xème-XVème s.) I) Qu’est-ce qu’un roi de France au début des Capétiens ? 1) Les premiers Capétiens sont faibles . Vers l’an mil (et non « mille »), le royaume est moins étendu à l’est que la France actuelle. Il est divisé en territoires (appelés fiefs) sous l’autorité de grands seigneurs (Comtes, marquis, ducs) théoriquement soumis à l’autorité du roi, car ce sont ses vassaux. Mais le premier Capétien, Hugues Capet (987-996) n’était, au début, qu’un des leurs et ne possédait que quelques fiefs entre Senlis et Orléans : c’était le domaine royal. Par conséquent, les premiers rois de cette dynastie étaient plus faibles que leurs grands vassaux (duc de Normandie, duc d’Aquitaine, etc.). De plus, la France était entourée de puissants voisins hostiles : l’empire germanique et l’Angleterre dont le roi possédait aussi des fiefs en France (comme le duché de Normandie). La situation des rois de France paraissait donc très fragile. 2) Mais leur prestige est grand. Le roi est le seul à être religieusement couronné, lors d’une cérémonie, le sacre des rois, qui se déroule habituellement à la cathédrale de Reims. L’évêque bénit le roi avec l’huile contenue dans la Sainte-Ampoule du « miracle » du baptême de Clovis, c’est l’onction qui le rend sacré et il est alors considéré comme un saint, protecteur de l’Eglise catholique. Puis, entouré de 12 grands seigneurs et évêques, les pairs du royaume, il reçoit les symboles de son pouvoir, les regalia (pluriel latin de regalium qui signifie royal) : la couronne, le manteau, l’épée de Charlemagne et la ceinture, la main de justice, le sceptre, l’anneau (voir les 2 images suivantes). On prétend qu’après la cérémonie, le roi touchait des malades et, ainsi, les guérissait (« miracle des écrouelles »). Cet aspect religieux du pouvoir royal était très important : - Le roi a le soutien de la puissante Eglise catholique et du pape. - Il est considéré comme choisi par Dieu lui-même et comme son représentant. - on dit donc qu’il est roi de droit divin et n’a donc de compte à rendre qu’à Dieu. Par conséquent personne n’ose contester son pouvoir, ce qui le rend plus fort face aux prétentions des grands seigneurs. TRAVAIL PERSONNEL 1° : recopier le résumé (sans les illustrations, of course) 2° : A la suite du résumé 1, dresser la liste des grands fiefs, en jaune sur la carte. 3° : Répondre mentalement aux questions de la première image (numérotée 3). 4° : A la suite du résumé 2, reproduire la liste des rois indiqués sur la frise chronologique avec leurs dates de règne (mieux, si vous trouvez le temps, la reproduire). 3) Les Règles dynastiques au temps des capétiens. Pour être roi de France, il faut donc être sacré à Reims. Mais cela ne suffit pas : il faut être le descendant du roi précédent, c’est l’hérédité. Et son enfant aîné : c’est la primogéniture. Le prince héritier porte le titre de dauphin à partir du XIVème s. Depuis Hugues Capet, les rois avaient toujours eu un fils pour leur succéder mais aucune loi n’interdisait que cela soit une femme, au cas où un roi n’aurait pas eu de fils. La question se pose après la mort de Philippe IV : Louis X lui succède, meurt vite, laisse un nouveau-né, Jean 1er qui meurt subitement à son tour. Restait sa fille Jeanne que l’on écarte car elle était sans doute illégitime (maman n’était pas une épouse très fidèle…). On passa donc aux frères de Louis X qui meurent jeunes sans enfants. Reste sa sœur, Isabelle. Mais elle est mariée au roi d’Angleterre et après elle, ce sera son fils, Edouard III nouveau roi d’Angleterre qui deviendrait aussi roi de France : pour les Français, c’est hors de question ! On ressort alors une vieille loi franque (loi salique) qui réserve aux hommes la royauté. Donc, en 1328, on proclame roi un neveu de Philippe IV, de la famille des Valois : c’est Philippe VI. C’est la fin des Capétiens directs et le début des Capétiens Valois (1328-1589). Alors, les femmes, dans tout ça ? La loi salique leur interdit de régner (c'est-à-dire d’être chef de l’Etat royal), mais elles portent le titre de reine en tant qu’épouse ou mère du roi et peuvent exercer provisoirement le pouvoir tant que leur fils est mineur : c’est la régence (Blanche de Castille avec Saint-Louis, Catherine de Médicis avec ses 3 fils). Et les Anglais, alors ? Edouard III estime qu’on lui a volé la couronne de France : en tant que petit-fils de Philippe IV, il est le dernier Capétien direct et, pour lui, Philippe VI n’est qu’un usurpateur. C’est la guerre ! Elle durera 116 ans (guerre de Cent-Ans mal nommée : 1337-1453). L’arbre généalogique ci-dessous vous aidera à mieux vous repérer dans cette histoire de famille un peu compliquée. Vous pouvez l’imprimer ou le reproduire. Les rois de Navarre peuvent être négligés, ils viennent encore compliquer l’affaire. Exercice volontaire non noté: quel est le lien de parenté de chaque personnage par rapport à Philippe IV le Bel ? Exemple : Louis X est son fils, Charles de Valois est son frère, etc. uploads/Geographie/ 5eme-rois-et-seigneurs-dans-la-france-medievale-2.pdf

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