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Publicité QUOTIDIEN NATIONAL D’INFORMATION. 37, RUE LARBI BEN M’HIDI, ALGER - N° 6831 JEUDI 29 JANVIER 2015 - ALGÉRIE 20 DA - FRANCE 1,30 € - GB 1£ 20 - ISSN 1111- 4290 LIBERTE LE DROIT DE SAVOIR, LE DEVOIR D’INFORMER Descente des gendarmes au siège d’El-Waâd Essadeq P .28 SIX PERSONNES AUDITIONNÉES À SOUR EL-GHOZLANE Le FCE pour une révision de l’IBSP .7 L’ORGANISATION DEMANDE UNE LOI DE FINANCES COMPLÉMENTAIRE In-Salah : comment convaincre la population? LE MOUVEMENT ANTIGAZ DE SCHISTE SE POURSUIT MALGRÉ LES ENGAGEMENTS DU CHEF DE L'ÉTAT QUARTS DE FINALE DE LA CAN-2015 Algérie-Côte d’Ivoire : une finale avant la lettre DE NOTRE ENVOYÉ SPÉCIAL SOFIANE MEHENNI Coupe d'Afrique des nations 2015 Daech s’invite à la frontière algéro-marocaine DES CELLULES DE RECRUTEMENT ACTIVENT À L’OUEST DU PAYS AF DE NOTRE ENVOYÉ SPÉCIAL FARID ABDELADIM D. R. l Les protestataires exigent "une commission de suivi et de contrôle" l Le wali de Tamanrasset : “Le discours de M. Sellal exprimait l’engagement de l’État pour l’arrêt du chantier d’Ahnet” l Le P-DG de Sonatrach : “S’il faut réviser la réglementation, on le fera” l Abdelaziz Rahabi : Il y a un avant et un après-In-Salah P .2/4 P .9 Liberté AFP P .17 € - GB GB B GB GB GB GB B GB GB 1£ 20 20 - ISS SN 11 1 11 11 1 11 11 11 11 11 111 11 11 11 11 11 1- 42 42 2 42 42 42 42 42 42 42 42 42 4 90 90 90 90 90 90 90 90 90 90 9 P .7 “L a wilaya, la tanmya, In-Salah hya el-dhahya”(ni wilaya ni dé- veloppement, In-Salah est la victime), tel est le nouveau slogan improvisé par les ci- toyens d’In-Salah, juste après la tombée, au début de la soirée d’avant-hier, des ré- solutions du Conseil des ministres restreint, pré- sidé par le chef de l’État. Le slogan se veut une réponse aux décisions prises par le président Abdelaziz Bouteflika rela- tives au projet de hisser la daïra d’In-Salah au rang de wilaya déléguée rattachée à Tamanrasset, et le projet portant sur le développement de la région. Pour les citoyens ayant investi la rue dans la même soirée, l’arrêt du chantier d’exploitation du gaz de schiste lancé à In-Salah — exactement au lieudit Gor-Mahmoud (à 28 km à vol d’oiseau de la ville) et non pas à Ahnet comme veut le faire croi- re le gouvernement qui est à plus de 200 km — est plus important que ce nouveau statut administra- tif, encore moins le développement local promis. “Maândnach ou mayekhesnach, hamdoullah rana labass”, (nous n’avons pas et ne manquons de rien, Dieu merci nous allons bien), est l’autre slogan scandé par les citoyens d’In-Salah à l’occasion des deux marches, l’une dans la soirée d’avant-hier et l’autre dans la matinée d’hier, ayant suivi la tenue du Conseil des ministres consacré au développe- ment dans les régions du Sud et des Hauts-Plateaux. Déçus, voire choqués par la sortie du chef de l’É- tat pour qui ils avaient une estime particulière et sur lequel ils nourrissaient donc tous leurs espoirs, les marchands nocturnes, des jeunes en majorité, fous furieux, ont même failli transgresser le cadre pacifique qui a marqué jusque-là le mouvement an- tigaz de schiste d’In-Salah. Néanmoins, la sagesse et le calme que l’on connaît aux gens du Sud, ont fini par prendre le dessus, et le cadre pacifique a été retrouvé lors de la deuxiè- me marche organisée hier matin, avec la partici- pation de nombreuses femmes et de personnes adultes. Les slogans n’ont, tout de même, pas été changés. Très attendu pour prendre une décision “claire” concernant leur revendication d’arrêter le projet d’exploration du gaz de schiste, le président Abdelaziz Bouteflika n’a, en effet, pas fait mieux que son Premier ministre qui s’est exprimé avant lui sur cette question. “En fait, il n’a fait que valider les arguments contestés de M. Sellal et du ministre de l’Énergie”, regrette Hassina Zegzeg, militante an- tigaz de schiste d’In-Salah, favorable au maintien, voire au durcissement de la contestation citoyen- ne. “Honnêtement, nous sommes déçus, car nous nous attendions à beaucoup mieux, c’est-à-dire à une décision claire et nette concernant l’arrêt des fo- rages. Certes, on fait confiance à notre Président, mais dans son discours il y a quelque chose de flou. Tant qu’il n’a pas signé de décret entérinant cette décision, il n’y a aucune garantie. Et je pense qu’en l’absence de maîtrise de cette technologie, l’ex- ploration de cette nouvelle énergie est plus grave que son exploitation”, alerte Abdelghani Lahdjadi, en- seignant au lycée d’In-Salah où, confirme-t-il, la scolarité est à l’arrêt depuis le début du mouvement antigaz de schiste. Pour lui, les citoyens d’In-Sa- lah ne revendiquent ni le statut de wilaya (pour leur daïra), encore moins des logements et de l’emploi, mais veulent que leur santé ne soit pas mise en dan- ger. Le même discours est tenu par l’ensemble des occupants de la place de la Résistance où de folles rumeurs ont circulé durant toute la journée d’hier. Il a fallu attendre la fin de la réunion “secrète” qui a duré presque toute la journée, entre les membres du collectif citoyen (le groupe de 22), étrangement réactivé après son autodissolution publiquement déclarée par ses propres membres, pour connaître enfin la position de ces derniers. Pour mettre fin au mouvement, le “groupe des 22” exige désormais la mise en place d’“une commission technique de suivi et de contrôle des forages de gaz de schiste jus- qu’à leur fermeture effective” promise par le pré- sident Bouteflika. “Nous sommes contents que Bouteflika décide de la fermeture des puits, mais il doit nous assurer quant à la mise en place d’une commission de suivi et de contrôle de ce processus. Notre souhait est qu’il y aurait au moins cinq tech- niciens de la région dans cette commission que dé- signeront les citoyens d’In-Salah”, ont annoncé, au moyen de mégaphones, Abdelkader Bouhafs et Mohamed Azzaoui, deux leaders du collectif. F. A. Jeudi 29 janvier 2015 2 LIBERTE L’actualité en question APRÈS LES ASSURANCES DE BOUTEFLIKA SUR L’ARRÊT DES FORAGES D’AHNET Les protestataires exigent “une commission de suivi et de contrôle” “Nous sommes contents que Bouteflika décide de la fermeture des puits, mais il doit nous rassurer quant à la mise en place d’une commission de suivi et de contrôle de ce processus”. Confronté depuis près d’un mois à une situation, pour le moins qu’on puisse dire, inextricable, provoquée par la protestation citoyenne contre le gaz de schiste, le wali de Tamanrasset est, depuis dimanche dernier, à In-Salah où il tente de convaincre les manifestants à mettre fin à leur mouve- ment. Et, du coup, permettre la reprise des activités administratives et commer- ciales affectées par cette crise depuis le 1er janvier. Liberté : Monsieur le wali, pouvez-vous nous expliquer exactement l’objet de votre mis- sion ? Mahmoud Djamaâ : Ce n’est pas une mission, c’est un devoir ; une obligation de venir écouter la po- pulation et de lui expliquer ce que confir- mait le Pre- mier ministre dans son émission télévisée de mercredi dernier, et qui avait in- diqué que le chantier qui a été ou- vert à Ahnet pour l’exploitation du gaz de schiste va s’arrêter. C’est une certitude ? C’est un engagement du Premier ministre, donc de l’État. Et l’État ne peut pas s’engager juste comme ça. Alors je suis venu pour deman- der aux protestataires de réagir positivement à cet engagement et cette dynamique créée par le Premier ministre, et donc, pour qu’ils mettent fin à leur sit-in devant le siège de la daïra. Un des représentants des ci- toyens présents à notre dernière rencontre (le 25 janvier, ndlr) avait préconisé la mise en place d’une commission qui se charge- ra de suivre l’évolution du dossier, et c’est une proposition qui a été déjà faite lorsque le ministre de l’Énergie, M. Yousfi, est passé ici ; il leur a même proposé de visiter le chantier pour voir tout ce qui s’y fait et constater que les pro- duits chimiques utilisés ne repré- sentent pas de danger. Mainte- nant, les représentants de cette manifestation doivent prendre une décision sage pour mettre fin à leur mouvement qui pénalise la ville d’In-Salah depuis plus de 20 jours. Il y a des services qui sont partiellement à l’arrêt, et comme vous devez l’avoir constaté, la ville n’est pas prise en charge. Des projets qui devaient être lancés sont à l’arrêt. Bientôt un mois depuis que presque toutes les activités (ad- ministratives et commerciales) sont pratiquement à l’arrêt. Avez-vous fait le bilan des pertes ? Dire que toutes les activités sont mises à l’arrêt, c’est faux, parce qu’il y a des services qui fonction- nent malgré le mouvement de protestation. Tous les services et les prestations publics sont là, tels que l’alimentation en électricité et en eau, la circulation, l’appro- visionnement de la population en matière commerciale, etc. J’al- lais dire que la vie est pratique- ment normale. Sauf qu’au ni- uploads/Geographie/ 6-6831-e15175d6-pdf.pdf

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