Abidjan Vous lisez un « bon article ». Abidjan est la capitale économique de la

Abidjan Vous lisez un « bon article ». Abidjan est la capitale économique de la Côte d'Ivoire, dont la capitale administrative et politique est Yamoussoukro. Elle est également la ville la plus peuplée de l'Afrique de l'Ouest francophone[1], et la deuxième plus grande ville et troisième plus grande agglomération[2] au sein de la Francophonie[3]. Elle compte selon les autorités du pays, en 2014, 4 707 000 habitants soit 20 % de la population totale du pays, tandis qu'elle représenterait 60 % du produit intérieur brut du pays[4]. Seule Lagos, l'ancienne capitale du Nigeria la dépasse en nombre d'habitants dans cette région. Considérée comme le carrefour culturel ouest-africain, Abidjan connaît une forte croissance caractérisée par une forte industrialisation et une urbanisation galopante. 1 Géographie Voir aussi : Géographie de la Côte d'Ivoire. L'agglomération d'Abidjan est située au sud de la Côte A3 A100 Abidjan Bingerville Grand Bassam 0 10km N Lagune ébrié Océan Atlantique Situation d'Abidjan d'Ivoire, au bord du Golfe de Guinée et traversée par la lagune Ébrié. Elle s’étend sur une superficie de 57 735 ha[5]. Elle représente, à vol d'oiseau, une étendue d'une dou- zaine de kilomètres du nord au sud et d'une dizaine d'est en ouest. Cette superficie contient encore des îlots, de plus en plus rares, où règne une végétation fournie. La ville d'Abidjan s’étend sur une superficie de 422 km2 alors que le district d’Abidjan s’étend sur 2 119 km2. 1.1 Climat La ville jouit d'un climat de type sous-équatorial, chaud et humide, qui comporte une grande saison des pluies (mai- juin-juillet), une petite saison des pluies (septembre- novembre) et deux saisons sèches. La grande saison sèche commence à partir de décembre et se termine fin mars. Les précipitations sont abondantes : plus de 1 500 mm d'eau par an. En saison des pluies, il peut pleuvoir sans cesse pendant plusieurs jours à la suite ou alors pleuvoir intensément pendant une heure, suivi par un très fort en- soleillement. La température est presque toujours aux environs de 27°C et le degré d'hygrométrie annuel moyen est supérieur à 80 %. Source : weatherbase.com Données climatiques d'« Abid- jan » et d'« Abobo », sur weatherbase.com (consulté le 7 février 2015) 1.2 Découpage territorial Abidjan dans la Région des Lagunes Les villes principales proches d'Abidjan sont : Jacqueville, Grand-Lahou et Dabou à l'ouest, Sikensi, Tiassalé, Agboville, Adzopé et Alépé au nord, Grand- Bassam à l'est. Abidjan est composée de deux parties (« Abidjan nord » et « Abidjan sud ») de part et d'autre de la lagune Ébrié avec dix communes, et de trois sous-préfectures[6] 1.2.1 Abidjan nord C'est la partie continentale d'Abidjan, située au nord de la lagune Ébrié (d'où l'appellation de “Abidjan nord”) • Abobo : c'est la deuxième commune la plus peu- plée d'Abidjan. Commune essentiellement consti- 1 2 1 GÉOGRAPHIE un plan simplifié d'Abidjan. Quelques tours du Plateau. tuée d'habitat populaire, elle joue depuis long- temps le rôle de refuge pour les migrants disposant de faibles moyens financiers. Cette commune s’est spontanément développée autour de la gare. • Adjamé : bien que petite par sa superficie, cette commune est très importante pour l'économie ivoi- rienne vu le nombre d'activités commerciales qui s’y déroulent. Malheureusement, Adjamé connaît de graves problèmes d'insalubrité. Le village Ebrié existait avant la ville d'Abidjan. Son marché est le royaume des boutiques en tout genre et sa gare rou- tière est le carrefour principal des lignes de bus et d'autocars qui irriguent tout le pays ainsi que les pays voisins. • Williamsville • Yopougon : c'est la commune la plus étendue et la Le Plateau et la Lagune Ébrié, la nuit, vus depuis la Pyramide. plus peuplée d'Abidjan. Commune populaire, elle abrite des zones industrielles et résidentielles. La sta- tion de recherche de l'ORSTOM, la centrale élec- trique d'Azito, l'Institut Pasteur ainsi qu'un CHU y sont installés. Cette commune accueillera également l'extension du port d'Abidjan. • Île Boulay • Le Plateau : c'est le centre des affaires dont les grands immeubles donnent un aspect très moderne à Abidjan. Bien que la capitale administrative de la Côte d’Ivoire ait été officiellement transférée à Yamoussoukro en 1983, les institutions de la répu- blique telles que le présidence et l'assemblée natio- nale sont encore au Plateau. Il est de fait le centre administratif, commercial et financier de la Côte d'Ivoire. • Attécoubé : sise des deux côtés d'une baie de la la- gune, c'est sur le territoire de cette commune que se trouve la forêt du Banco (classée comme parc natio- nal). • Lokodjro • Cocody : réputée pour ses quartiers résidentiels (Deux-Plateaux, Riviera, Angré, Palmeraie), Co- cody contient aussi l'université Félix Houphouët- Boigny ainsi que plusieurs universités privées, hautes écoles, et le siège de nombreuses entreprises. 3 C'est dans cette commune que se trouvent la mai- son de la télévision (RTI), le zoo d'Abidjan, mais aussi la décharge d'Akouédo. Le Président de la Ré- publique réside dans cette commune. Cocody est aussi la commune où se trouvent la grande ma- jorité des ambassades ainsi que plusieurs centres culturels (Institut Goethe) et hôtels de prestige (hô- tel Ivoire, Belle-Côte…). Cocody comprend six villages ébriés (Cocody village, Blokosso, Anono, M'Pouto, Akouédo et M'Badon). • Blokosso Blokosso et Lokodjro sont des villages inclus au sein de la ville et qui y maintiennent une identité culturelle en milieu urbain 1.2.2 Abidjan sud La plage de Vridi. Abidjan Zone 4 C'est la partie située sur la bande lagunaire d'Abidjan, au sud de la lagune Ébrié • Koumassi : quartier populaire, elle possède une im- portante zone industrielle. • Marcory : cette commune est essentiellement une zone résidentielle mais avec également de nombreux commerces et un grand marché. Elle regroupe la plupart des grands supermarchés d'Abidjan : Cap Sud, Prima, et le centre commercial Carrefour. • Biétry et Zone 4 sont des zones résidentielles de luxe où de nombreux étrangers résident, surtout les expatriés occidentaux et une forte communauté française. • Port-Bouët : quartier populaire en bord de mer, on y retrouve la raffinerie (Société ivoirienne de raffi- nage SIR), l'aéroport international Félix Houphouët- Boigny, l'abattoir d'Abidjan et la zone industrielle de Vridi, voisine du port. Y est également installé un office de l'IRD, le centre de Petit-Bassam[7]. Son cé- lèbre phare balaie le golfe de Guinée sur plusieurs miles marins. • Vridi : c'est le quartier des plages très fréquen- té chaque week-end, bien que l'océan y soit très agressif, en raison du phénomène de la « barre ». À partir de 1950, Vridi est deve- nue une importante zone d'emplois d'Abidjan en raison de la multiplication d'usines et d'entrepôts. • Treichville : elle abrite le port autonome d'Abidjan ainsi que de nombreux commerces et entrepôts. La zone portuaire est aussi une zone industrielle. On y trouve également la piscine d'État de Treichville (PET), le palais omnisports de Treichville, le palais de la Culture, la rue 12, l'hippodrome d'Abidjan, et une importante gare ferroviaire. 1.2.3 Sous-préfectures • Anyama • Bingerville • Songon 2 Histoire Articles connexes : Histoire de la Côte d'Ivoire et Nangui Abrogoua. Abidjan a connu en un demi-siècle, une croissance et un développement impressionnants qui se confondent avec l’histoire de l’expansion de la Côte d'Ivoire. 4 2 HISTOIRE 2.1 Toponymie Selon la tradition orale ébrié rapportée dans le Dic- tionnaire encyclopédique de la Côte d’Ivoire[5], le nom d'Abidjan, Abijean[8] à l'époque, serait né d'un quiproquo. La légende raconte qu'un vieil homme revenant de son champ, les bras chargés de branchages probablement des- tinés à la réfection du toit de sa case, rencontra sur son chemin un explorateur européen en perdition qui lui de- manda le nom du village le plus proche. Le vieil homme ne parlant pas la langue de l’homme blanc crut com- prendre que celui-ci demandait ce qu’il faisait en ces lieux. Terrorisé par cette rencontre inattendue, il s’enfuit en criant : « min tchan m’bidjan », ce qui signifie en langue ébrié : « je reviens de couper des feuilles ». L’homme blanc crut avoir eu la réponse à sa question et consigna consciencieusement sur son bloc-notes Abidjan. 2.2 Époque coloniale Piroguiers abidjanais Abidjan est à l’origine un petit village de pêcheurs où vit le peuple Atchan[9]. En 1896, à la suite d'une série d'épidémies de fièvre jaune meurtrières, les colons français qui étaient instal- lés à Bassam décidèrent de partir vers un endroit plus sa- lubre à Abidjan Santé (« un village à l'écart d'Adjamé »). Leur déménagement fut suivi par celui du gouvernement colonial qui créa en 1899, à cet endroit[10], le comptoir de Bingerville, capitale de la colonie française de 1900 à 1934[11]. La future Abidjan, toute proche, également située sur le bord de la lagune n'doupé (« la lagune à l'eau chaude », future « lagune ébrié »), offrait plus d'espace et de plus grandes possibilités d'expansion commerciale. Le wharf de Petit Bassam (l'actuel Port-Bouët), au sud de l'agglomération, fit rapidement concurrence au wharf de Grand-Bassam, jusqu'alors le principal accès écono- mique de la colonie. À partir de 1904, alors que Bingerville n'est pas encore achevée, Abidjan uploads/Geographie/ abidjan.pdf

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