Étude Nationale sur la Biodiversité Algues Marines Les algues marines jouent un

Étude Nationale sur la Biodiversité Algues Marines Les algues marines jouent un rôle primordial dans le maintien de l'équilibre écologique du milieu aquatique. Elle sont les principales responsables de la production primaire. De point de vue économique, elle présentent actuellement une source nutritionnelle et un produit à valeur montante. Elles sont utilisées et agriculture comme engrais et fourrage, dans l'industrie alimentaire et pharmaceutique, dans le textile et dans d'autres domaines. 1. INTRODUCTION La totalité du milieu marin n’est pas peuplé par les algues, leur présence en profondeur est limitée par l’absence de la lumière nécessaire à la photosynthèse. La profondeur atteinte par certaines algues est variable selon les mers, elle est inférieure à 200m. Jusqu’à cette profondeur, c’est le système littoral photique caractérisé par des organismes benthiques (Phyto et zoobenthos) fixés au substrat ou reposant sur le fond de la mer et par des organismes pélagiques qui nagent ou flottent en suspension dans l’eau comme les algues unicellulaires microscopiques ou phytoplancton. Les algues présentent un appareil végétatif peu évolué (sans racine, ni tige, ni feuille) mais elles jouent un rôle primordial dans le maintien de l’équilibre écologique du milieu aquatique. Elle sont les principales responsables de la production primaire (l’évaluation de celle-ci pour le phytoplancton permet de déterminer les lieux de pêche favorable), elle synthétise la matière organique nécessaire qui constitue la source alimentaire d’une grande partie de la faune marine, elles dégagent de l’oxygène directement utilisé par les espèces marines, elle présentent un support d’alevins de nombreux poissons , des mollusques, de crabes et autres espèces. Elles permettent également l’amélioration, la clarification , la récupération des éléments nutritifs en suspension et l’auto-épuration de l’eau car certaines macroalgues libèrent des substances bactéricide telles que les acides gras, les chlorophyllides, les terpènes et les phénols. De point de vue économique, elles présentent actuellement une source nutritionnelle et un produit à valeur montante. Elle sont utilisées en agriculture comme engrais et fourrage, dans l’industrie alimentaire et pharmaceutique (Agar, alginates, carraghénanes sont des produits extraits d’algues), dans le textile et dans d’autres domaines. Les côtes marocaines recèlent une richesse importante en espèces d’intérêt économique et écologique. Mais, plusieurs franges de celle-ci sont entrain d’être dégradé inconsciemment et, par conséquent, des agissements incompatibles avec une préservation des écosystèmes marin et un tourisme de qualité. Une part importante de cette dégradation provient des rejets directs en mer des eaux résiduaires (Domestiques et industrielles) sans aucun prétraitement et de l’arrachage intensif des espèces á vocation économique sur la côte atlantique. Ces impacts directs ou indirects ne sont pas sans effet sur les peuplements d’algues, leur nombreux faciès et aussi sur nos richesses halieutiques. L’étude que nous avons réalisé, malgré sa courte durée et les moyens mis à nôtre disposition, a été basée en grande partie sur la bibliographie et sur des travaux personnel réalisés sur plusieurs franges côtières. On a été confronté lors de la réalisation de ce document á un certain nombre d’obstacle parmi lesquels un manque aigu d’informations concernant la diversité algale avant et après les changements survenus sur certaines franges côtières; aucune étude avant celle-ci , même par les institutions spécialisées, n’a traité les impacts et les menaces sur les algues marines au Maroc; le manque de relevés mêmes fragmentaires sur le phytoplancton et la nom disposition du pays d’un musé d’histoire naturelle. Enfin, ce travail n’a pas été une tache facile, c’est la première étude réalisée au Maroc et qui traite d’une manière précise un certain nombre d’aspects de la flore marine marocaine. Ce document devrait être une pierre d’assise à partir de laquelle d’autres recherches doivent voir le jour par l’aide et le financement des institutions concernées (Ministère de l’Environnement, Ministère des Pêches, l’INRH, l’ONP) pour assurer la conservation et l’exploitation de la flore marine de façon pérenne. 2. TRAVAUX ANTECEDENTS Les premières études sur les algues benthiques du littoral marocain remontent á la fin du siècle dernier. Ainsi le travail de P.K.S sur la Côte Tangeroise dont le résultat a été révisé et publié par Bornet (1882) présente un premier aperçu sur les algues de la région; de même celui de Debray (1879) sur la même région. Vers le début du siècle de nouveaux travaux son apparus dont nous citons: Hariot (1909-1919) qui s’est intéressé á la côte marocaine engénéral; De Buen (1913) et Sauvageau (1913-1920) qui ont travaillé sur les Fucales et Laminariales de la façade méditerranéenne; Bellon (1925) sur les Laminariales de la côte Est du Maroc; Lemoine (1926) et Hamel & Lemoine (1952) sur les corallinacées marocaines. Dés la moitié de ce siècle , les côtes marocaines ont suscité un intérêt particulier de la part de plusieurs auteurs tels: Dangeard (1940 1957); Feldmann (1955); Gayral (1958-1961) qui s’efforçait á présenter une synthèse sur la flore algale du littoral Atlantique; Lozano Cabo (1953) qui s’est intéressé á la lagune de Nador (Bou Areg); Werner (1956-1962) qui a présenté quelques réflexions sur la zonation des algues sur le littoral marocain; Esmiole (1962) sur la région de Rabat; Cavassillas (1963) sur la région d’El Harhoura; Salaheddine (1982) sur le tronçon Rabat-Bouznika; Tahi (1983) sur la région Salé -Bouknadel; Ouahi (1986-1989) sur le site de Mohammadia; Conde (1984) sur les Iles Chaafarines; Navarro et Callardo (1989) sur la région de Tetouan et les Iles Chaafarines, Kazzaz (1989) sur le secteur Ksar Essaghir-Oued Laou; Beday (1989) sur la région d’El jadida ; Gonzalez & Conde (1991) sur les macrophytobenthos entre Mellilia et Nador; (1992-1993) sur les Fucales et Laminariales de la Méditerranée et (1994) sur le macrophytobenyhos de la Méditerranée. L’analyse de cet aperçu bibliographique montre que les données sur la phycoflore de nos côtes sont trés ponctuelles, limitées dans le temps et l’espace et á caractère purement systématique. De grandes lacune resent á combler, des sites important au sud du Maroc n’ont jamais été explorés de manière scientifique, des études purement systémetiques sur les richesses en phytoplancton n’ont pas encore été réalisées. Pour combler se vide, les institutions concernées, en collaboration avec les universitaires, doivent mettre sur pied un programme qui englobera l’ensemble du territoire national pour la valorisation et la conservation du patrimoine algale qu’emmagasine nos côtes marines. 3.FACTEURS ECOLOGIQUES DE LA REPARTITION La répartition des algues le long des côtes est dépendante un certain nombre de facteurs écologiques que l’on peut grouper en : • Facteurs physiques : Le substrat, la température et la lumière. • Facteurs chimiques : La salinité, le PH, l’oxygène et les sels nutritifs. • Facteurs dynamiques : L’agitation de l’eau et l’émersion. • Facteurs biotiques : L’association avec d’autres espèces (Algues épiphytes ou épizoiques). Les façades maritimes marocaines ont des profils côtiers variables (voir schéma) et des caractéristiques physico-chimiques et dynamiques différentes. Les masses d’eaux marines méditerranéennes sont plus chaudes (25º en été) et plus salé (38.5g/l) que celles de l’Atlantique. Cette différence de densité est due á une évaporation des eaux marines méditerranéennes qui ne sont pas compensées par les apports des cours d’eaux. Ce déficit en eau, fait appel à des courants océaniques superficiels qui pénètrent par le détroit de Gibralta,. un contre courant profond se produit et qui entraîne les eaux méditerranéennes vers l’atlantique pour compenser le courant de surface. Ces échanges d’eaux au niveau du détroit de Gibraltar sont à l’origine de la migration d’espèces animales et végétales entre l’Atlantique et la Méditerranée. Les côtes Atlantiques, où la biomasse algale est importante, ont une hydrologie complexe, elle sont influencées en particulier par les courants des Canaries de direction S.E. qui sont responsables en partie de la circulation des eaux de surface dont la température varie saisonnièrement entre 15ºc á 23ºc et la salinité entre 35.9 et 36.5g/l. Une autre influence sur ces côtes , c’est les vents Alizés venant du Nord qui sont responsables de la remontée en surface d’eaux froides «Upwelling» riches en éléments nutritifs et une productivité primaire intense au niveau des zones concernées. Ce phénomène est aussi à l’origine de la convergence de faune et de flore d’origines différentes surtout au sud d’Azemmour. Concernant l’amplitude des marées, celle-ci est beucoup plus faible en Méditerranée (20 à 30cm) qu’en Atlantique et ce qui influe en partie l’étagement des algues entre les deux côtes. 4. ZONATION DES ALGUES Au niveau du système littoral photique, la diversité des conditions de vie des algues permet de distinguer un certain nombre de divisions superposées ou étages, au seins desquelles la nature du substrat (rocheux ou meuble) et les modes (battu ou abrité) permettent de caractériser les différents biotopes. L’étage est l’espace vertical du domaine marin benthique où les conditions écologiques indépendantes du substrat, mais fonction de la situation par rapport au niveau de la mer, sont sensiblement constantes ou varient régulièrement entre deux niveaux critiques marquant les limites de l’étage. Chaque étage á un peuplement caractéristique et ces limites sont révélées par le changement de son peuplement, au voisinage des niveaux critiques marquant les conditions limites des espèces intéressées. Ces étages bionomiques peuvent être divisés en sous étages et horizons, les principaux étages sont : • L’étage supralittoral qui est la limite uploads/Geographie/ alg-mar-ma.pdf

  • 28
  • 0
  • 0
Afficher les détails des licences
Licence et utilisation
Gratuit pour un usage personnel Attribution requise
Partager