PREFACE Quand Claude Chabert et Paul Courbon m'ont demandé une préface pour ce

PREFACE Quand Claude Chabert et Paul Courbon m'ont demandé une préface pour ce nouvel atlas des grandes cavités mondiales, je me suis dit : «Ça y est, Paul remet ça pour la troisième fois et, en plus avec Claude Chabert. Les topographies et les cavernes n'ont qu'à bien se tenir !» Et puis, un vieux souvenir m'est revenu en mémoire. Novembre 1970, bientôt seize années, nous descendions, Paul et moi, avec sa voiture, au pas de sénateur, 60 km à l'heure ! depuis Paris jusqu'à la Pierre Saint-Martin, pour explorer le gouffre Lonné-Peyret. La route fut longue, très longue et nous eûmes largement le temps de bavarder. Pensez donc, deux jours pour rallier la Pierre, avec une étape dans les Landes ! Ainsi Paul me fit part de son projet d'un atlas des grands gouffres du monde. Il me raconta ses nuits blanches, penché sur une table à dessin pour reprendre toutes les topographies, les échanges de correspondance, la mise en forme d'une masse de renseignements qui a demandé des heures, des mois pour être rassemblés. Et aujourd'hui ? Cinq chapitres, un par continent, cent pays, plus de 180 topographies, quand l'atlas de 1979 n'en comptait que 92, un bilan qui fait mesurer le chemin parcouru par les explorateurs souterrains dans le monde. Prenons deux exemples que je connais bien : l'Indonésie. L'atlas 1979 ne faisait référence qu'à une seule cavité digne de ce nom. L'actuel ouvrage recense vingt-sept cavernes qui dépassent le kilomètre et vingt qui atteignent cent mètres de profondeur et plus. Ceci grâce aux explorations des spéléologues britanniques, français, belges et australiens, en cinq années à peine. Fig 001 Et la Pierre Saint-Martin, qui pendant une douzaine d'années fut le gouffre le plus profond du monde ! Le voilà à présent relégué au troisième rang derrière un gouffre soviétique dont on sait finalement peu de chose. La salle de la Verna, dans cette même Pierre Saint-Martin, qui fut longtemps la plus vaste salle souterraine, rétrograde au cinquième rang ! Mais, pour ce fabuleux massif pyrénéen, l'atlas est déjà en retard. Dans la grotte d'Arphi-dia, de nouvelles découvertes viennent de porter le développement à plus de 20 km et la jonction Pierre Saint- Martin - Arphidia (c'est une question de mètres cubes de blocs à déplacer) est pratiquement réalisée, elle porterait le développement total à plus de soixante-quinze kilomètres et la dénivellation à près de 1600 m, sans parler d'une jonction avec le gouffre Lonné-Peyret. Parallèlement, de son côté, l'ami Claude Chabert, patiemment, méthodiquement, mettait en place un vaste réseau de correspondants à travers le monde entier, établissait des fiches par continent, par pays, régions, districts, provinces, départements et communes. Quel travail de moine chartiste ! Et quel chemin parcouru depuis par nos deux compères, au demeurant bons spéléologues, Paul affectionnant les cavités du Midi de la France et des Alpes, Claude traînant son matériel rétro sur les karsts au bout du monde, Amériques, Asie du Sud-Est, Moyen-Orient,... la Nièvre et l'Yonne ! Ils ont néanmoins pris le temps, l'un de nous gratifier d'un deuxième atlas des grands gouffres en 1979, l'autre, au milieu d'une écriture prolifique, d'un inventaire des grandes cavités françaises. Et maintenant, voilà cette troisième livraison de l'Atlas des grandes cavités pour laquelle Chabert et Courbon n'ont ménagé ni leur temps, ni leur peine, ni leur patience. Cette mise à jour qui est le fruit de quinze années de contacts, de relations, de voyages, a nécessité plus de mille échanges épistolaires, autant d'appels téléphoniques, aux quatre coins du monde. Sans ce solide réseau de correspondants, tissé par les auteurs, cet ouvrage, qui est finalement un travail collectif, n'existerait pas. Inutile d'insister sur le grand intérêt documentaire que représente cet état des explorations spéléologiques dans le monde. Ouvrage de référence, les deux précédents faisant déjà autorité dans les milieux spéléologiques internationaux, cet atlas, arrêté à fin décembre 1985, a demandé la composition d'environ un million de signes-espaces, n'est-ce-pas, Lucien Gratté ? Alors, un nouvel atlas pour 1993 ? On ne va pas attendre l'an 2000, même si les possibilités de grandes découvertes se réduisent peu à peu, surtout en Europe, mais on peut envisager que par le biais des jonctions les réseaux souterrains vont évoluer en dénivellation comme en développement. Et puis, il y a encore beaucoup de pays dans lesquels se cachent de fantastiques cavernes. Donc, Chabert et Courbon, vous savez ce qu'il vous reste à faire... Allez, pour vous encourager, je prépare une,nouvelle préface ! Baron Jacques SAUTEREAU de CHAFFE Président-Adjoint de la Fédération Française de Spéléologie AVERTISSEMENT L'Atlas que nous proposons aujourd'hui fait suite aux deux précédents atlas (éditions de 1972 et 1979) dûs à Paul Courbon, avec un projet sensiblement différent : en raison de leur trop grand nombre, il n'a pas l'ambition de publier la topographie de toutes les cavités ayant plus de 500 m de dénivellation (pour les pays riches en profonds gouffres nous avons dû nous limiter à 700 m). L'Atlas 1986 se veut plus représentatif de la variété des cavités explorées et entend brosser un panorama plus complet de l'activité spéléologique. Ainsi apparaissent le plan des plus longues grottes du monde et celui de quelques cavités noyées. L'édition 1986 a essayé de corriger les imperfections (lacunes, erreurs...) des précédents atlas (mais elle y ajoute les siennes propres !). Elle a porté, par exemple, une plus grande attention aux toponymes (respect dans la mesure du possible de la langue ou du dialecte local). Lorsque l'usage le permettait, les initiales des toponymes sont en majuscules, celles des noms génériques ou concepts en minuscules : ceci permet d'identifier le terme désignant la grotte ou le gouffre dans les langues nationales ou les dialectes. Les topographies jointes à l'Atlas sont de valeur très diverse; si certains gouffres sont, hélas, encore surcotés, dans l'ensemble les spéléologues prennent plus au sérieux le travail de relevé topographique qui exige patience et méthode. Même si on admet comme acceptable une précision de ±1% (elle implique étalonnage des instruments utilisés, maîtrise des problèmes de centrage tant vertical qu'horizontal, mesure des puits au décamètre...), celle-ci doit rendre prudent lorsque l'on veut comparer des cavités entre elles : on ne peut affirmer avec certitude qu'un gouffre de 1008 m soit plus profond qu'un gouffre de 992 m. Combien de topographes peuvent revendiquer une précision telle qu'elle nous assurerait un classement rigoureux des cavités. Faute de temps, nous n'avons pu mettre à jour fin 1985 toutes les listes nationales, ni vérifier tous les chiffres douteux. Le nombre grandissant des données accumulées rend de plus en plus difficile une telle tâche. Faute de place, nous avons dû réduire et le volume des listes nationales et le nombre des topographies, c'est-à-dire la quantité d'informations qu'initialement nous désirions transmettre. Lacunes et défauts de l'Atlas 1986 sont à la mesure de ce temps et de cet espace dont nous n'avons pas l'entière disposition. REMERCIEMENTS Nous adressons nos remerciements les plus chaleureux à tous nos collaborateurs et collaboratrices sans lesquels l'Atlas des Grandes Cavités Mondiales n'aurait pu voir le jour, pour l'aide et le soutien qu'ils nous ont apportés, pour les renseignements qu'ils nous ont adressés, pour les topographies qu'ils nous ont transmises. Nous remercions plus particulièrement Gunter Stummer (Autriche) que nous avons si souvent sollicité, Carlos Puch (Espagne), Luigi Ramella (Italie) et Alexander Klimchouk (U.R.S.S.) pour leur remarquable coopération, Tony Waltham (Grande-Bretagne) à nos côtés dès les premiers jours, et également Richard Watson et Arthur Palmer (États-Unis) pour leur grande efficacité, Steve Worthington (Canada) qui a devancé nos appels, Bob Gulden (États-Unis), David St Pierre (Grande-Bretagne), Ica Giurgiu (Roumanie), Franco Urbani (Venezuela), Andrej Kranjc (Yougoslavie), sans cesse présents. Remercions également, par ordre alphabétique des pays : Afrique du Sud : Jacques Martini, Algérie: les Français Bernard Collignon et Paul Benoit, Allemagne de l'Ouest : Thomas Rathgeber, Argentine : Victor Hugo Demaria Pesce, Australie : Ross Ellis et le Français Francis Le Guen, Autriche : G. Stummer déjà cité et Hubert Trimmel,. Belgique : Guy De Block, Belize : les Canadiens Tom Miller et S. Worthington, Bermudes : Tom Iliffe, Brésil : Pierre Martin, Canada : Paul Griffiths, lan McKenzie et S. Worthington, Chine: T. Waltham, Colombie : le Français Martinho Rodriguez, Equateur: les Français Jean- Pierre Besson et Alain Gilbert, Espagne : outre Carlos Puch, le Français Pat Génuite, États-Unis : Jed Blakeley, Sheck Exley, Paul Hauck, Doug Mel-ville, Keith Ortiz, Paul Stevens, Jerry Vineyard, Richard Zopf, ainsi que B. Gulden, A. Palmer, R. Watson, S. Worthington déjà nommés, France : Patrick Cabrol, Maurice Chiron, D. Colliard, Alain Coutu-raud, J.-J. Delannoy, Patrick Degouve, Jean-Claude Dobrilla, Michel Douât, Maurice Duchêne, L.-H. Fage, Jean-Louis Fantoli, Bernard Faure, R. Fradin, G. Gros, Thierry Krattinger, P. Lesaul-nier, Baudouin Lismonde, Richard Maire, Daniel Martinez, Serge Puisais, Pierre Rias, Jacques Rieu, Christian Rigaldie et Pascal Vaucher. Fiji : l'Australien Michael Bourke et le Suisse Pierre Strinati, Gabon : le Français Gérard Delorme, Grande-Bretagne : T. Waltham, Grèce : le Français Joël Rodet, Guinée : le Français Jean-Louis Fantoli, Inde: l'Allemand Daniel Gebauer, Indonésie : le Français Louis Deharveng, Irlande : uploads/Geographie/ atlas-de-grand-cavites.pdf

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