Source gallica.bnf.fr / Bibliothèque nationale de France Le patriotisme françai

Source gallica.bnf.fr / Bibliothèque nationale de France Le patriotisme français de la Renaissance à la Révolution / A. Aulard,... Aulard, François-Alphonse (1849-1928). Auteur du texte. Le patriotisme français de la Renaissance à la Révolution / A. Aulard,.... 1921. 1/ Les contenus accessibles sur le site Gallica sont pour la plupart des reproductions numériques d'oeuvres tombées dans le domaine public provenant des collections de la BnF. Leur réutilisation s'inscrit dans le cadre de la loi n°78-753 du 17 juillet 1978 : - La réutilisation non commerciale de ces contenus ou dans le cadre d’une publication académique ou scientifique est libre et gratuite dans le respect de la législation en vigueur et notamment du maintien de la mention de source des contenus telle que précisée ci-après : « Source gallica.bnf.fr / Bibliothèque nationale de France » ou « Source gallica.bnf.fr / BnF ». - La réutilisation commerciale de ces contenus est payante et fait l'objet d'une licence. 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J'ai cru qu'en traçant un tableau des origines et des premiers développements du patriotisme français, je fortifierais, dans mes au- diteurs et dans les quelques étudiants que la guerre nous laissait, le sentiment national. J'ai cru bon et utile de montrer que le patriotisme français était his- toriquement un patriotisme raisonnable, un patrio- tisme philosophique, inspiré surtout par l'amour delà liberté, et qu'il devint très vite un patriotisme humain. C'est le patriotisme de la Révolution française. On verra dans ce livre comment ce patriotisme est issu du génie même et de l'histoire de laFraiice, comment les patriotes do 1789 et de 1790 (comme d'ailleurs 6 CE PATRIOTISME FRANÇAIS ceux ilo 179-2 cl de 1793) sont les disciples des écri- vains du KVIII* siècle et même do quelques-uns do ceiix du xvn° siècle (1). Le patriotismeallemand, qu'ona vu, en 1911,conqué- rant, égoïsto cl serviL», fait ressortir, par le contraste, la beauté du patriotismo français, si idéalisto dans sa forme philosophique et révolutionnaire. Ce con- traste, il n'était pas besoin de le marquer par des pa- roles : tous mes auditeurs l'avaient dans l'esprit, presque sous les yeux, et j'en étais moi-mcme'comme hanté. Le danger était que la haine du patriotisme allemand me poussai à exagérer, dans une vue déni- (1) Parmi les nombreuses définitions de la patrie qu'ont données les hommes de la Révolution, et où on voit que pour eux patriotisme est à peu près synonyme de démocratie, je citerai celle que Robespierre, dans son rapport du 18 plu- viôse an II, fit eu ces termes à la tribune de la Convention nationale : «... Qu'est-ce que la patrie, si ce n'est le pays où l'on est citoyen et membre du souverain ? Par une consé- quence du même principe, dans les Etats aristocratiques le mot patrie ne signifie quelque chose que pour les familles patricienne», qui ont envahi la souveraineté. 11 n'est que la démocratie où l'Etat est véritablement la patrie do tous les individu.? qui le composent, et peut compter autant de dé- fenseurs intéressés à sa cause qu'il renferme de citoyens... » Sous la Constituante, patrie avait été synonyme de liberté et de Constitution. Ainsi ou lit dans le rapport du Comité de Constitution sur les Sociétés populaires (annexé à la loi des 29 et 30 septembre =» 9 octobre 1791) : «... Lorsqu'une Cons- titution fondée sur les droits de l'homme a créé une patrie, un sentiment cher et profond attache à la chose publique tous les habitants de l'Empire. » AVANT-PROFOS 7 graille, la beauté du patriotisnio français. H no fallait pasqnojo me laissasse entraîner a suivre l'exemple des professeurs allemands, <jui mettent l'histoire. faussée et déformée, au service do leur patrie. J'avais besoin, précisément parce que nous étions eu temps ' de guerre, do m'appliquer plus diligemment queja- mais à une pratique minutieuse des règles do la mé- thodo historique, et, quand une colbre civique m'agi- tait, d'ôtre sévèrement exact. Je crois m'ôlro montré, dans ces pages, aussi impartial, aussi véridique qu'en temps de paix. Cela ne n'a coûté aucun effort douloureux : jo n'ai jamais senti aucune contradiction entre mon devoir d'hi3torienet mon devoir de patriote. C'est que, plus on montre la Franco dans la vérité de son histoire, plus on la fait aimer. La voir au vrai, c'est, qu'on me passe lo mol, la voir en beauté. L'histoire de notre pa- triotisme nous honore aux yeux des autres nations, parce que, plus on scrute les sources authentiques de cette histoire, plus on voit que le peuple français a été le moins égoïste des peuples. Oui, ce livre loue la France, mais il la loue par la vérité, par l'exhibition do ses titres de noblesse les plus authentiques, comme ce procès-verbal de la Confédération do Strasbourg en 1790, admirable mo- nument du patriotisme éclairé, tel que je n'en vois point de pareil chez aucune autre nation. Mes auditeurs et mes élèves, par leur présence 8 LK PATRIOTISME FRANÇAIS assidue et leur attention amicale, m'ont encouragé à suivie ainsi, pendant la guérie, lu méthode que jo leur avais enseignée pendant la paix. Ils me donnaient l'exemple du calme intellectuel. En plein bombarde- ment, quand la Sorbonne était comme encadrée parla chute des obus, ils s'as=eyaient nombreux dans mon amphithéâtre, même ceux qui avaient passé depuis longtemps l'Age des examens, et quoique rien ne les forçat à venir. Ils sentaient comme moi qu'il fallait, quand on ne pouvait porter les armes (soldat volon- taire en 1870, jo n'étais plus en Age do le redevenir en 1914), ils sentaient, dis-je, qu'il fallait collaborerau maintien de la vie spirituelle de la nation, source pro- fonde de la défense nationale, source profondo do l'avenir. Ce qu'on dit du haut d'une chaire de Sorbonne a de l'écho dans le pays et même au delà des frontières, en dépit des circonstances de guerre. J'ai pensé que ce cours ferait mieux aimer la France. Je ne le donne pas sous la forme de leçons. J'im- provise, et n'ai point de sténographe. D'ailleurs, la sténographie d'un cours improvisé est rebutante. Le professeur, s'il voit que les auditeurs ne comprennent pas bien, répète. Les répétitions aident parfois les au- diteurs et les encouragent. Elles fatiguent les lecteurs et les découragent. Si simplement qu'on parle, il y a un tour oratoire, qui choque dans le livre. Villemain, Guizot, Saint-Marc-Girardin, pour no parler que des AVANT-PROPOS morts, sont parfois, à In lecture, lassants par l'élo- quenco. J'ai préféré tout refaire, eu suivant nies notes, que j'avais gardées, et qui étaient assez com- plètes. Je n'ai donc point divisé en leçons, mais en chapitres, et, selon mon habitude, j'ai indiqué toutes mes références au bas des pages, afin qu'on pût tou- jours me contrôler. Ce cours a été fait pendant les deux années sco« laires 1914-1915 el I9I5-1916. Je ne donne,cette fois- ci, uploads/Geographie/ aulard-le-patriotisme-francais-de-la-renaissance-a-la-revolution.pdf

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