Terminale voie générale - Épreuve de spécialité de SVT Sujet A EXERCICE 1 - Réd

Terminale voie générale - Épreuve de spécialité de SVT Sujet A EXERCICE 1 - Rédaction d’un texte argumenté sur le thème du programme suivant : « L’organisation fonctionnelle des plantes à fleurs (des adaptations à la vie fixée) ». Sujet - La plante vit fixée et doit assurer ainsi sa nutrition. Expliquer comment sont assurées dans la plante la récupération des nutriments ainsi que leur répartition dans les tissus. EXERCICE 2 - Pratiquer une démarche scientifique sur le thème du programme suivant : « Retrouver les traces du passé géologique de la Terre ». Sujet - La chaîe des Alpes est récente et fait suite à une histoire océanique dont le plancher a disparu par subduction il y a -45 MA. Exploiter les données documentaires en lien avec vos connaissances pour valider ce fait scientifique résumé en annexe. Annexe : Document 1.​ Carte simplifiée des Alpes et localisation des zones étudiées Document 2.​ Des roches trouvées dans les Alpes et leur âge Roche A​ : Photos personnelles Construit avec le logiciel « radiochronologie » Roche B​ :​ Photos personnelles Construit avec le logiciel « radiochronologie » Roche C​ : Photos personnelles Construit avec le logiciel « radiochronologie » Document 3.​ Diagramme pression température et domaines de stabilité des minéraux Document 4​. Blocs basculés au niveau de la Mure (1 sur la carte du doc 1). D’après http://svt.ac-dijon.fr/schemassvt/article.php3?id_article=1033 Correction EXERCICE 1 - Corrigé avec compétences évaluées : Sujet - La plante vit fixée et doit assurer ainsi sa nutrition. Expliquer comment sont assurés dans la plante la récupération des nutriments ainsi que leur répartition dans les tissus. Le plan suivant indique les notions dont le développement peut être attendu. Introduction La plante vit fixée ; toutes ses fonctions vitales sont assurées sous cet état : La croissance nécessite de prélever des nutriments dans le sol et l’atmosphère : ● eau + ions dans le sol ; ● dioxyde de carbone dans l’atmosphère qui fournit le carbone nécessaire à la photosynthèse. Comment la plante, qui vit de façon fixée, assure sa croissance (prélèvement des nutriments, circulation dans les tissus) ? I. Les plantes, une organisation adaptée aux contraintes de la vie fixée : 1. Sa relation avec le milieu environnant :​ ​comment assure-t-elle les échanges avec le milieu environnant ? ● Des organes adaptés aux contraintes de la vie fixée La plante est constituée d’un appareil végétatif comportant des racines en relation avec le sol, et des tiges feuillées en relation avec l’atmosphère. Les nutriments prélevés sont : - le CO2 atmosphérique nécessaire à la photosynthèse ; - l’eau et les ions minéraux présents dans le sol (solution du sol). Ces éléments étant présents en très faible quantité ; la plante doit donc prélever des substances nutritives très diluées dans le milieu où elle vit fixée. Elles développent pour cela des structures constituant des surfaces d’échange importantes. Texte scientifique complet et cohérent par rapport à la question posée Texte scientifique cohérent avec la question mais incomplet pour le contenu scientifique Construction scientifique incomplète et peu cohérente avec la question Complet pour les notions et démarche pertinente Quelques imprécisions dans les notions et la démarche Connaissances presque complètes mais pas toujours argumentées Connaissances moyennes ; manque d’arguments Notions parcellaires, incomplètes ; manque de démarche claire Pas de notions apportées ;pas de démarche 8 7 6 5 4 3 2 1 0 ● Les racines, surface d’échange avec le sol Des racines dont des cellules de la périphérie sont différenciées en ​poils absorbants​ : l’ensemble représente une grande surface d’échange avec le sol permettant le prélèvement de la solution du sol (eau + ions) qui est très diluée. ● ​ Les feuilles, surface d’échange avec l’atmosphère​ Des feuilles aplaties forment une surface d’échange importante avec l’atmosphère, et permettent ainsi de prélever le CO​2 ​et de capter la lumière. La feuille présente également une ​structure interne​ favorisant les échanges avec l’atmosphère : - un tissu formant une atmosphère interne = parenchyme lacuneux ; - des stomates = deux cellules épidermiques ménageant entre elles une ouverture permettant les échanges avec l’atmosphère (vapeur d’eau, CO​2​, O​2​) 2. La circulation des éléments nutritifs dans la plante​ ​: où circulent ces éléments dans la plante ? Des systèmes conducteurs permettent les circulations d’éléments nutritifs dans la plante, notamment entre les organes aériens et souterrains. Deux flux de matière circulent dans la plante dans deux réseaux distincts de vaisseaux conducteurs : ● La sève brute, une solution très diluée d’eau et de sels minéraux absorbés dans le sol, qui circule de façon ascendante dans les vaisseaux du xylème ; ● La sève élaborée, solution enrichie en molécules organiques produites au niveau de l’appareil aérien par la photosynthèse, qui circule de façon descendante dans les vaisseaux du phloème. Exemple de schéma possible : Il est à préciser que l’énoncé dans sa formulation ne demande pas explicitement la réalisation de schémas ; leur réalisation et choix est à l’initiative du/de la candidat(e). EXERCICE 2 - Corrigé avec compétences évaluées : Sujet - La cha$ine des Alpes est récente et fait suite à une histoire océanique dont le plancher a disparu par subduction il y a -45 MA. Exploiter les données documentaires en lien avec vos connaissances pour valider ce fait scientifique résumé en annexe. On doit valider par des faits scientifiques l’existence d’un domaine océanique à la place des Alpes il y a 150 MA, domaine disparu par subduction il y a environ 80 MA ; pour cela, on dispose de roches prélevées en différents endroits du massif alpin ainsi que de leur composition minéralogique et leur âge. Démarche attendue : relier la composition minéralogique aux conditions de stabilité des minéraux pour témoigner de conditions correspondant à : ● une histoire océanique ; ● une subduction. Le document 1​ localise les lieux de prélèvement de ces roches et nous indique que leur disposition est orientée dans la direction ouest-est (Alpes françaises vers Alpes italiennes). La roche A est prélevée le plus à l’ouest ; son âge est de 0.12 GA soit 120 MA. On y trouve au microscope de gros cristaux de feldspaths entourés de petits cristaux de hornblende et chlorite. Or, le diagramme P/T montre que ces minéraux se forment dans des conditions de T° basse. Le lien avec mes connaissances me permet d’expliquer que ce sont des minéraux témoins d’une modification minéralogique des roches du plancher océanique au contact de l’eau de mer (= hydrothermalisme….non exigé). L’observation des minéraux et mes connaissances sur le principe de recoupement me permettent d’expliquer que le plagioclase est progressivement remplacé par les cristaux de hornblende et chlorite : il s’agit donc d’un minéral présent dans la roche océanique (gabbros) et altéré en hornblende et chlorite au fur et à mesure de son refroidissement. Qualité de la démarche : Cohérente, en lien avec la problème posé Manque de cohérence Pas de démarche ou sans cohérence avec le problème posé 2 1 0 Analyse doc et mobilisation de connaissances : Informations pertinentes, complètes Informations tirées et connaissances incomplètes Peu d’infos précises ; manque de connaissances pour expliquer 4 2 1/0 Relation établie entre docs et connaissances : Argumentation complète Argumentation incomplète Manque d’argumentation 3 1 0 Cette roche témoigne donc d’une histoire océanique il y a environ 120 MA ; cela est cohérent avec l’hypothèse de l’annexe d’une histoire océanique il y a 150 MA. En appliquant le même type de raisonnement à la roche B, on observe que cette roche est prélevée plus à l’est (Queyras) et montre la présence d’un minéral bleu, le glaucophane, dont les conditions de formation sont une pression correspondant à une profondeur d’au moins 25 kms. La roche contient des minéraux qui témoignent de conditions de formation en profondeur correspondant à environs 50 kms : le grenat et la jadéite. Ces deux roches âgées respectivement de 40 et 30 MA et dans lesquelles ces trois minéraux témoins sont récents dans la roche par rapport aux minéraux qu’ils recoupent sont des roches qui ont subi ces transformations minéralogiques en profondeur. Leur âge et cette observation permettent de les relier à des conditions de subduction, qui aurait débuté d’après l’annexe il y a – 80 MA. Cette subduction peut donc être orientée d’ouest en est ; c’est donc à ce niveau que le plongement de la plaque européenne sous la plaque africaine dont la partie orientale des Alpes représente le prolongement. Le document 4​ ​nous montre la présence de blocs basculés à la Mure, c’est-à-dire à l’ouest de ce plan de subduction. Des roches sédimentaires du jurassique inférieur reposent sur une couche du trias recouvrant le socle continental des Alpes. On observe aussi de nombreuses failles normales qui témoignent d’une distension typique d’une ouverture océanique. Je sais que les blocs basculés sont des vestiges d’une marge passive continentale, qui est le premier stade d’une ouverture océanique. Bilan On peut donc valider avec ces observations l’existence de témoins d’une histoire océanique ayant précédé la formation de la chaîne des Alpes, à savoir : ● une ancienne marge passive (au niveau ici de la uploads/Geographie/ bac-epreuve-de-specialite-sciences-de-la-vie-et-de-la-terre-svt-sujet-et-corrige-n01.pdf

  • 38
  • 0
  • 0
Afficher les détails des licences
Licence et utilisation
Gratuit pour un usage personnel Attribution requise
Partager