MENUISIER, 9 ET LAYETIER. TOME PREMIER. AVIS. Le mérite de» ouvrages de VKncycl

MENUISIER, 9 ET LAYETIER. TOME PREMIER. AVIS. Le mérite de» ouvrages de VKncyclopêdie-Roret leur valu les honneurs de la traduction , de l’imitation et de il contrefaçon. Pour distinguer ce volume, il portera, * l’J venir , la véritable signature de l’Editeur, MANUELS-RORET NOUVEAU MANUEL COMPLET DU MENUISIER, DE L'ÉBÉNISTE ET DU LAYETIER, CONTENANT Tous les détails utiles 6ur la nature des Bois Indigènes et exotiques ; la manière de les préparer, de les teindre; les Principes du dessin géométrique et des projee lions, exposés d’après la méthode de M. Francœur , et appliqués à la coupe des bois ; la manière de mesurer et d'estimer les travaux du Menuisier; la Description des outils les plus modernes et les mieux perfectionnés; l'art de faire 1a menuiserie fixe, la menuiserie mobile et toute espèce de meubles; de les polir et vernir; d’exécuter le placage et la marqueterie; enfin l'art du Layetier, et ses applications les plus nou- velles. Par M. NOSBAN, MENUISIER-ÉBÉNISTE. Ouvrage orné de planches• Nouvelle édition, revue, corrigée et considérablement augmentée, TOME PREMIER. A LA LIBRAIRIE ENCYCLOPÉDIQUE DE RORET, RUE HAUTEFEUILLE, N<> 10 BIS. U : k’ * I R' r. 3'; M o M ; -y ;• t; . f . . • • * | ? ¥ R . 1 I HT»'- 1.* . • *" f ^ I* ' .*' I * *# * uï : ' . ; r: 1 • > 4- ' * P .V* #'• L; j* rUî 1 » .m. L, • ' .< •*. “ ' 7 . 'U* ^ i?V H INTRODUCTION, L’aht du menuisier est un des plus connus, et il en est peu d’aussi importants : il est susceptible d’un très-grand nombre d’applications scientifiques; et par ces deux raisons, il est na- turel de croire que c’est un de ceux auxquels les écrivains et les savants donnent le plus d’attention. Il n’en est rien; on la livré presqu’entièrement à la routine. Seule, la sagacité des artisans lui a fait faire quelques progrès ; il a été enrichi par les ouvriers et non par les doctes : on dirait que la science ne lui a été utile que par cas fortuit. Grâce au prodigieux développement que le mouvement industriel a reçu de nos jours, cet art n’est pourtant pas resté stationnaire ; il a, au contraire, marché à grands pas vers la perfection. Le progrès général du goût, l’observation des règles de l’architecture ont épuré ses formes; la chimie a fourni quelques applications heu- reuses à la teinture des bois ; elle a donné les moyens d’imiter ceux qui sont exotiques avec ceux qui naissent dans nos forêts. On a appris à les mieux polir, à faire ressortir leurs veines, à les recouvrir de vernis transparents qui ajoutent à leur éclat et conservent leurs nuances. Dans beaucoup de cas, la connais- sance des lois de la physiologie végétale a enseigné des règles pour rendre l’ouvrage plus solide, les bois plus compactes, leur travail plus facile. Enfin, l’invention des scies mécaniques, en permettant de diviser les bois précieux en feuilles très-minces et très-réguliéres, a rendu le placage plus solide, moins sujet à se tourmenter, et infiniment plus beau. Je ferai connaître avec soin et détail toutes ces découvertes nouvelles; les mettre à la portée de tout le monde sera le pre- mier service que rendra cet ouvrage. Mais il y a une autre partie de mon travail encore plus essentielle. INTRODUCTION. VJ Dans chaque système de connaissances spéciales , il est des notions, pour ainsi dire élémentaires, sur lesquelles tout repose et desquelles toutes les autres dérivent. De même , dans tous les métiers, il y a un petit nombre d’opérations simples que l’on répète sans cesse, dont toutes les autres sont le résul- tat, et qui, par leur combinaison , produisent les opérations les plus compliquées. Ainsi, dans la menuiserie, quelques tra- vaux principaux, tels que scier, corroyer, entailler, percer le bois, assembler les pièces, reviennent à chaque instant et con- stituent presque tout l’art. J’ai dû décrire ces travaux avec le plus grand détail, indiquer la meilleure manière de les exécuter, faire connaître les bonnes habitudes qu’il importe de contrac- ter pour opérer mieux et plus vite, ainsi que les méthodes les plus sûres pour tenir et diriger les outils. J’ai donné la plus grande attention à cette partie de mon travail, que l’expé- rience-pratique et la fréquentation des ateliers pouvaient seules mettre en état de bien exécuter. L’ouvrier le meilleur ne produira jamais de bons ouvrages, ou du moins il perdra beaucoup de temps et sera surpassé par un ouvrier médiocre , s’il n’est approvisionné de bons ou- tils. C’est une observation faite par l’homme qui, de nos jours, a rendu le plus de services à l’industrie, par M. Charles Dupin, qu’un bon choix d’instruments , pris tous de bonne qualité > suffit pour assurer à un ouvrier un excédant de bénéfices an-» nuels dont la réunion mettrait sa vieillesse à l’abri du besoin. L’importance de cette observation m’a déterminé à donner une grande étendue à cette partie de mon travail. J’ai décrit tous les outils qui sont ou peuvent être utiles au menui- sier, les anciens comme les plus nouveaux, surtout ceux qui économisent le temps ou diminuent la peine. On trouvera dans cette section plusieurs choses nouvelles, à cet égard. Enfin, comme il est indispensable que le menuisier sache bien quelles sont la nature et les qualités des matériaux qu’il emploie, je me suis attaché à donner une connaissance corn- INTRODUCTION. vij piété de la structure, des qualités du bois, et de ses diverses espèces. Voici dans quel ordre j’ai divisé mon ouvrage : La Première Partie traite, dans une première section, des matériaux du menuisier, des bois, de leur structure, de leur qualité, des préparations qu’on leur fait subir, des di- verses espèces de bois indigène et exotique. C’est , je crois , le travail le plus complet qui ait encore paru sur cette ma- tière. La seconde section est consacrée à la description des outils divisés en plusieurs classes. La Deuxième Partie fait connaître les travaux du menuisier. La première section est remplie par d’amples détails sur les principes de cet art, c'est-à-dire sur les opérations fondamen- tales. Les deux autres contiennent la description détaillée, i° de tous les ouvrages de menuiserie en bâtiment, mobiles ou dormants; 2 0 de tous les meubles connus. Enfin, YArt de l'Ebéniste , qui complète cet ouvrage, apprend à travailler les bois durs, à faire le placage, la marqueterie , à polir et vernir les bois, à préparer les veines nécessaires ; il est terminé par une collection de recettes, presque toutes éprouvées et la plupart très-nouvelles, pour teindre et colorer les bois. Plusieurs autres ouvrages ont été déjà composés sur l’art du menuisier; je dois en dire quelques mots, afin que le lecteur voie en quoi mes devanciers ont pu m’être utiles. Le plus ancien livre que je connaisse sur cette matière est YArt du Menuisier , publié par Roubo, en 1770, avec l’appro- bation de l’Académie des Sciences. Cet ouvrage, composé de six grands volumes in-folio , n’a certainement jamais été le livre des ouvriers , auxquels son prix élevé permettait rare- ment d’en faire l’emplette. Il a beaucoup vieilli; les nom- breuses planches qu’il renferme sont devenues inutiles, et ce volumineux travail ne serait plus bon qu’à figurer dans les cata- logues de bibliographie , si 011 n’y trouvait çà et là quelques viij introduction; observations utiles, quelques bons conseils sur la manière de diriger les outils. Il renferme aussi tout ce qu’il est nécessaire de savoir sur la construction des billards. Roubo était trop volumineux ; on a songé à le réduire. On en a publié un abrégé en deux minces in-i 2, dont l’un est en- tièrement rempli de planches déjà vieillies. Les six volumes in- folio de l’auteur original ont été concentrés en 182 petites pages imprimées en gros caractères, et qui renferment en outre des notions d’architecture, de géométrie, de longues tables de con- version des mesures anciennes en mesures nouvelles, et beau- coup de répétitions. En revanche , il renferme aussi un assez grand nombre de phrases incomplètes. Plus récemment (en 1825), M. Mellet a publié un Art du A/e- nuisier en meubles, en un volume in- 8°, infiniment plus utile. L’art de plaquer les meubles est décrit avec soin . Les procédés que l’au- teur indique pour polir et vernir sont bien choisis, et ila compilé beaucoup de recettes pour teindre et colorer. Néanmoins, dans cette dernière section, il y abeaucoup de lacunes, et j’ai vu avec surprise qu’il ne contenait rien sur l’emploi de l’acétate de fer dont on a tiré dans ces derniers temps un si beau parti; rien sur la coloration de l’érable par l’eau forte, et qu’on n’y trouvait pas même la teinture dacajou à lalcool, que préparent et vendent à Paris presque tous les droguistes. Il donne des notions suffi- santes pour beaucoup de bois exotiques ; mais, en revanche, il a uploads/Geographie/1773-mobili-francesi.pdf

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