Les données de Bruxelles Environnement : "Bruit – Données de base pour le plan"

Les données de Bruxelles Environnement : "Bruit – Données de base pour le plan" 48. EXPOSITION DE LA POPULATION BRUXELLOISE AU BRUIT DES TRANSPORTS (MULTI EXPOSITION) PAGE 1 SUR 6 – AOÛT 2018 BRUXELLES ENVIRONNEMENT, COLLECTION FICHES DOCUMENTEES, THEMATIQUE BRUIT 48. EXPOSITION DE LA POPULATION BRUXELLOISE AU BRUIT DES TRANSPORTS (MULTI EXPOSITION) Les objectifs des cadastres de bruit ainsi que la terminologie, la méthodologie et les limites de la modélisation sont décrits dans la fiche méthodologique bruit n°49. Pour une meilleure compréhension de la présente fiche, une lecture parallèle de la fiche 49 est vivement recommandée. Le cadastre de la multi-exposition au bruit des transports en Région bruxelloise (année 2016) est analysé dans la fiche documentée n°47. 1. Notion de « multi exposition » Les calculs de l’exposition de la population bruxelloise au bruit des transports sont effectués sur base du cadastre de la multi exposition au bruit des transports en RBC (cf. fiche documentée n°47). Ce dernier est réalisé sur base des cadastres 2016 des différents modes de transports (routier, ferroviaire et aérien), pour les périodes globales (semaine de 7 jours représentative d’une année). Les cartes de multi-exposition Lden et Ln illustrent, tous modes de transports confondus, la gêne sonore globale et nocturne durant la semaine. 2. Hypothèses de travail et méthode L’évaluation de l’exposition de la population au bruit des différents modes de transports a été effectuée à partir des données acoustiques et démographiques disponibles au moment de la construction des bases de données pour la situation 2016. Les données acoustiques utilisées proviennent du cadastre 2016 du bruit multi exposition, élaboré sur base d’un modèle mathématique cumulant les résultats obtenus pour les différents cadastres de bruit des transports pour l’année 2016 (routier, ferroviaire et aérien), pour les périodes globales (semaine de 7 jours représentative d’une année). Il s’agit d’une simulation des niveaux de bruit perçu à 4 m de hauteur. Les indices de gêne utilisés dans le cadastre sont les « niveaux acoustiques équivalents » (Lden et Ln) qui expriment le plus fidèlement possible la corrélation physique et statistique entre le bruit et la gêne acoustique ressentie par la population (cf. fiche documentée n°2). Les données démographiques utilisées sont le nombre d’habitants par coordonnées XY au 31/12/2014 : 1.175.000 habitants (Statbel). Les données sur les bâtiments (hauteurs des bâtiments) ont été empruntées à UrbIS (localisation en coordonnées Lambert belge, 1972). Un bâtiment est considéré comme logement lorsqu’il comporte au moins un habitant. Le calcul de la population exposée au bruit est donc basé sur l’exposition des bâtiments. Le niveau sonore retenu pour tous les habitants d’un bâtiment est celui de la façade la plus exposée de l’habitation. Le bâti bruxellois est organisé la plupart du temps en immeubles mitoyens ou en îlots fermés, comme le montre la figure ci-dessous. Un bâtiment peut être ainsi soumis à des bruits élevés en « façade avant », mais bénéficier d’une ambiance calme en « façade arrière », sa cour ou son jardin étant isolé des bruits de l’extérieur. Les données de Bruxelles Environnement : "Bruit – Données de base pour le plan" 48. EXPOSITION DE LA POPULATION BRUXELLOISE AU BRUIT DES TRANSPORTS (MULTI EXPOSITION) PAGE 2 SUR 6 – AOÛT 2018 BRUXELLES ENVIRONNEMENT, COLLECTION FICHES DOCUMENTEES, THEMATIQUE BRUIT Figure 48.1 : Affectation des niveaux de bruit calculés aux habitations (selon le même code couleur que les cartes) Source : Bruxelles Environnement, 2010 Comme indiqué ci-dessus, la méthode de calcul recommandée par la directive tend donc à surévaluer la population exposée. Un calcul complémentaire relatif à la présence d’une façade calme pour le bâtiment d’habitations a été réalisé. Un bâtiment est considéré comme ayant une façade « calme » lorsque la différence de niveaux sonores entre deux façades est supérieure à 20 dB(A). Evidemment, les bâtiments situés dans un environnement soumis à de faibles niveaux sonores, ne disposeront pas de façades calmes. En ce qui concerne les logements, le niveau sonore retenu est relevé sur la façade la plus exposée de celui-ci. La méthodologie utilisée surestime donc la réelle exposition. Les résultats sont exprimés en nombre de logements exposés. Au sens de la directive 2002/49/CE, les hôpitaux et les établissements scolaires sont considérés comme des « établissements sensibles », au même titre que les logements. Dans les faits, il est compliqué de connaître le nombre de bâtiments composant un hôpital ou un établissement scolaire. Bruxelles Environnement a développé une méthodologie visant à estimer et identifier ceux-ci (cf. fiche documentée n°49). En guise de conclusion : les résultats de la modélisation correspondent à une estimation des populations (arrondie à la centaine près) et des bâtiments ayant une façade potentiellement soumise à un niveau de bruit donné. Une précaution s’impose donc lors de l’interprétation des résultats, car ceux-ci reposent non seulement sur des estimations mais représentent aussi des situations annuelles. De plus, les résultats indiquent une exposition potentielle : les Bruxellois ne résident pas 24 heures par jour et 365 jours par an à leur domicile. Nous pouvons en conclure que les résultats se prêtent avant tout à des analyses globales et à une hiérarchisation. 3. Evaluation de la gêne acoustique et perturbation du sommeil 3.1. Niveaux sonores ayant servi de référence pour évaluer l'exposition au bruit des transports Les valeurs de référence en Région bruxelloise pour le bruit des transports sont présentées en détail dans la fiche documentée n°37. Elles sont de deux types :  Des valeurs guides (non contraignantes) ;  Des valeurs de seuils d’intervention (contraignantes) à partir desquelles des mesures doivent être prises pour limiter le dépassement et sa portée. 3.1.1. Valeurs guides Les valeurs guides de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) utilisées pour l’analyse des cartes constituent des valeurs guides idéales à atteindre sur le long terme, à savoir : pour la journée, LAeq, 16h = 55 dB(A) et pour la nuit, LAeq, 8h = 45 dB(A) (valeur guide avant la modification de 2009). Elles sont par ailleurs également reprises par la directive 2002/49/CE pour le Lden et le Ln. Les données de Bruxelles Environnement : "Bruit – Données de base pour le plan" 48. EXPOSITION DE LA POPULATION BRUXELLOISE AU BRUIT DES TRANSPORTS (MULTI EXPOSITION) PAGE 3 SUR 6 – AOÛT 2018 BRUXELLES ENVIRONNEMENT, COLLECTION FICHES DOCUMENTEES, THEMATIQUE BRUIT 3.1.2. Seuils d’intervention Les valeurs seuils utilisées pour l’analyse des cartes de multi exposition sont les valeurs seuils en matière de bruit global du plan de prévention et de lutte contre le bruit en milieu urbain en Région de Bruxelles-Capitale : Ld de 65 dB(A), Le de 64 dB(A), Ln de 60 dB(A) et Lden de 68 dB(A). Les valeurs spécifiques à chaque source de bruit (trafic routier, ferroviaire et aérien) sont cependant utilisées en cas d’intervention. 3.2. Situation existante en 2016 Potentiellement, près de trois quarts (72%) des habitants sont susceptibles de ressentir une gêne auditive importante (correspondant à des niveaux Lden excédant 55 dB(A)) en raison des nuisances sonores liés au bruit des transports : 64% en raison du seul bruit routier, 5% en raison du seul bruit des avions et 3% en raison du seul bruit des trains. Près de 37% des habitants sont potentiellement exposés à des niveaux sonores (Lden) liés au bruit des transports au-delà de 65 dB(A) (à titre de comparaison, le seuil d’intervention est fixé à 68 dB(A)). 36% des habitants le sont en raison du trafic routier à lui seul. C’est 36 fois plus que pour le bruit lié au trafic ferroviaire (1%). Le bruit du trafic aérien n’intervient que de manière négligeable à partir de ce niveau sonore. Notons que 28.100 habitants sont potentiellement exposés à un niveau de bruit (Lden) supérieur à 75 dB(A). La nuit, la gêne sonore due aux transports affecte un moins grand nombre de personnes. Ceci est surtout valable pour les niveaux sonores extrêmes. Ainsi, plus de trois quarts (81%) de la population vivent dans un bâtiment ayant une façade soumise à des niveaux de bruit supérieurs à 45 dB(A). A noter que cette limite est franchie pour 71% de la population en raison du seul bruit routier, pour 9% en raison du seul bruit des avions et pour 4% en raison du seul bruit des trains. Tableau 48.2 : Nombre d'habitants % Nombre d'habitants % < 45 dB(A) 12.700 1% 220.200 19% 45 - 50 dB(A) 89.600 8% 260.300 22% 50 - 55 dB(A) 229.300 20% 182.200 16% 55 - 60 dB(A) 229.200 20% 198.700 17% 60 - 65 dB(A) 176.700 15% 203.500 17% 65 - 70 dB(A) 211.100 18% 101.100 9% 70 - 75 dB(A) 192.000 16% 2.700 0% ≥ 75 dB(A) 28.100 2% 0 0% Note: Le nombre d'habitants est arrondi à la centaine (cf. Directive européenne) Niveaux sonores (Multi) Exposition de la population au bruit des transports (année 2016) Source : Bruxelles Environnement, 2018 Lden Ln Les données de Bruxelles Environnement : "Bruit – Données de base pour le plan" 48. EXPOSITION DE LA POPULATION BRUXELLOISE AU BRUIT DES TRANSPORTS (MULTI EXPOSITION) PAGE 4 SUR 6 – AOÛT 2018 BRUXELLES ENVIRONNEMENT, COLLECTION FICHES DOCUMENTEES, THEMATIQUE BRUIT Figure 48.3 : uploads/Geographie/ bru-48.pdf

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