DIRECTION DE L’AGRICULTURE BULLETIN D’INFORMATION DE LA DIRECTION DE L’AGRICULT

DIRECTION DE L’AGRICULTURE BULLETIN D’INFORMATION DE LA DIRECTION DE L’AGRICULTURE Ministère de l’Agriculture et de l’Equipement rural Un Peuple – Un But – Une Foi Bulletin trimestriel janvier - mars 2019 Convention et Partenariat : Les BCV, un instrument de résilience Sols et fertilité des sols: Situation des engrais subventionnés Contribution : Erosion et ensablement N° 002 LES FEMMES DANS L’EXECUTION DU PROGRAMME MANIOC Bulletin trimestriel de la Direction de l’Agriculture N° 002 / janvier - mars 2018 2 Les sols du Sénégal se caractérisent dans leur grande majorité par une grande sensibilité à l’érosion. Cette sensibilité est liée entre autres, à leur texture souvent sableuse, à leur structure instable, à la faible teneur en matière organique etc.. Le phénomène de dégradation des sols au Sénégal est apparu depuis très longtemps. En effet, c’est dès 1917 que certains auteurs signalaient le dessèchement des régions sénégalaises, le recul de la forêt et la fragilisation des sols. Quelques années plus tard, d’autres auteurs ont parlé de la «dangereuse désertification des territoires» provoquée par l’économie de traite. Aujourd’hui, le phénomène de la dégradation des terres a atteint des proportions telles qu’il compromet dangereusement certaines activités rurales, en particulier celles liées à la production agricole. Le vent et la pluie sont les principaux agents naturels qui exercent une action mécanique directe sur les sols. L’homme aussi, par ses interventions diverses (pratiques culturales et pastorales inadéquates, urbanisation etc.), participe fortement à la dégradation des terres. Dans le cadre de la présente contribution, nous mettrons l’accent sur l’érosion hydrique et en particulier sur l’une de ses conséquences dans les régions sud : l’ensablement des vallées. Les mécanismes de l’érosion hydrique sont bien connus ; on distingue quatre (04) types de processus d’intensité différente : l’érosion pluviale, le ruissellement embryonnaire, le ruissellement diffus et le ruissellement concentré. L’action combinée de ces différents processus dont les principales conséquences sont le ravinement des plateaux et des glacis, le déplacement des couches superficielles des sols (les plus fertiles) et l’ensablement des bas-fonds affecte une importante part des terres dégradées. L’essentiel des terres affectées par cette forme de dégradation est localisé au centre-sud et au Sud du Bassin arachidier, en Casamance et au Sénégal Oriental. En Casamance, de nombreuses vallées et bas- fonds, principaux espaces de riziculture sont aujourd’hui fortement menacés par le phénomène d’ensablement. Il s’agit de l’envahissement de ces vallées par les sables colluviaux arrachés des plateaux environnants par le ruissellement intense des eaux de pluies, rendant stériles les sols concernés et occasionnant d’énormes pertes en superficies rizicultivables. Ce phénomène est observé depuis très longtemps ; en effet, dans la notice explicative de la carte pédologique de la Basse Casamance, l’auteur (Vieillefon, 1975) soulignait le recouvrement sableux observé dans ces vallées (situées en bordure des terrasses sableuses et du Continental Terminal) et qui augmentait vers l’amont. A cette période, ce recouvrement de sable colluvial fin intéressait les 40 centimètres supérieurs du sol. Aujourd’hui, la couche de sable fin déposée au fond des vallées atteint par endroits, une épaisseur d’un (01) mètre et plus. L’une des causes de l’accélération du processus est le développement des cultures sur les plateaux qui a accentué les risques d’érosion hydrique ; d’autant plus que la zone est caractérisée par des averses violentes et à caractères orageux. Aujourd’hui, avec la pression démographique, l’extension des zones de cultures sur les plateaux s’est accrue et avec elle, le déboisement intensif et la fragilisation conséquente des sols. Ces sols ainsi dénudés subissent dès les premières fortes pluies les effets dévastateurs du ruissellement intense, effets remarquables surtout sur les glacis où d’impressionnantes ravines sont ouvertes et s’élargissent au fil des années. En résumé, comme on peut le constater à travers ces quelques lignes, l’érosion hydrique dans les bassins versants des régions du Sud et ses conséquences constituent de grandes contraintes à la production agricole et de sérieux problèmes environnementaux. Si des mesures adéquates ne sont pas entreprises rapidement pour inverser le phénomène ou du moins, le stopper, il est à craindre que beaucoup de vallées et de bas-fonds, uniques terres de riziculture dans ces régions, ne soient abandonnées, entraînant du coup une chute importante de la production du riz et des autres cultures. Ibrahima DIEME Agronome, Pédologue Conseiller technique du Directeur de l’Agriculture Editorial Erosion et ensablement des vallées dans les régions sud du Sénégal Bulletin trimestriel de la Direction de l’Agriculture N° 002 / janvier - mars 2018 3 Les acteurs de la filière ont validé les orientations stratégiques pour accroître la productivité et la compétitivité de la chaîne de valeur arachide afin de répondre au triple enjeu (i) de contribuer à la sécurité alimentaire de la population et du cheptel (ii) d’accroître les revenus des ménages ruraux et (iii) de contribuer à la croissance et à l’emploi. Commercialisation de l’arachide : situation sur la collecte La campagne de commercialisation a démarré le 03 décembre 2018 avec des mesures fortes visant le maintien de la suspension de la taxe à l’exportation, la reconduction du protocole Etat- huiliers portant sur 300 mille tonnes de graines d’huilerie et la subvention de 60 mille tonnes de semences certifiées. Après environ 130 jours de commercialisation, le volume total collecté est de 672 787,130 tonnes, pour une valeur de 172,99 milliards de FCFA, soit 45 % de la production. Ce volume est réparti comme suit • 119 081,765 tonnes de semences à certifier • 30 390,328 tonnes de semences écrémées • 334 282,406 tonnes pour l’exportation contre 124 153,15 tonnes à la même période de 2017/2018 • 189 032,63 tonnes pour l’huilerie contre 262 436,176 tonnes à la même période de 2017/2018. Les contraintes relatives à la commercialisation sont principalement liées à la fonctionnalité des points de collecte, au transport et à la logistique et au financement de la commercialisation. La reconfiguration des circuits de collecte constitue ainsi l’enjeu majeur de ce segment de la filière. Développement et optimisation des performances de la Filière Arachide : une vision partagée par les acteurs Suivi de la campagne de commercialisation 2018 – 2019 Omar Ndiaye DPViv / DA STRATÉGIES DE MISE EN OEUVRE AXES D’INTERVENTION ACTIONS ENTERPRISES PAR LE GOUVERNEMENT • Amélioration du cadre d’incitation pour la Production, la mise en marché, la transformation et l’exportation • Restructuration et la privatisation de la Sonacos-SA • Optimisation, amélioration de la gouvernance des subventions agricoles • Reconstitution du capital semencier • Développement de partenariat et d’actionnariat avec les acteurs privés de la chaîne de valeur semencière • Création de conditions attractives à l’investissement privé • Appui à la réorganisation de l’interprofession de l’arachide • Intensification de la mécanisation • Renforcement de la productivité et diversification des débouchés • Réformer et renforcer le cadre d’incitation • Restructuration et cession de la SONACOS SA • Renforcer l’approche chaîne de valeur • Améliorer le ciblage et rationaliser les subventions aux intrants • Soutenir la productivité et l’accroissement de la production Figure : Évolution des quantités collectées de 2013 à 2017 Source : Direction de l’Agriculture Bulletin trimestriel de la Direction de l’Agriculture N° 002 / janvier - mars 2018 4 Tableau 1 : Évolution du nombre d’opérateurs de 2010 à 2018 Source : Direction de l’Agriculture NB : En 2013-2014, le programme n’a pas été éxécuté Tableau 1 : Évolution du nombre d’opérateurs de 2010 à 2018 Source : Direction de l’Agriculture Rôle des femmes dans l’exécution du programme manioc Agriculture et genre Le Programme Manioc a débuté en 2004 dans le cadre de la politique de diversification des produits agricoles pour l’atteinte de la sécurité alimentaire lancée par l’État du Sénégal. Pour obtenir l’agrément définitif en qualité de fournisseur de tiges de manioc aux producteurs, il faut se conformer à un cahier de charge. Le constat sur la période de 2004 à 2009 fait état de la présence exclusive des hommes dans la fourniture. Ce n’est qu’à partir de 2010 que la gent féminine a commencé à intégrer cette activité avec l’agrément de deux opératrices résidant dans la région de Thiès. Genre 2010- 2011 2011- 2012 2012- 2013 2014- 2015 2015- 2016 2016- 2017 2017- 2018 2018- 2019 Homme (H) 44 31 39 39 41 52 53 56 Femme (F) 2 2 1 5 7 7 8 9 Tableau 2 : Évolution du quotas de tiges de 2010 à 2018 Source : Direction de l’Agriculture NB : Pour planter 1 hectare, il faudra 2 000 tiges de manioc Une enquête faite auprès de six (6) femmes opératrices de manioc, en mars 2019, a révélé que leur faible représentativité dans le programme de distribution découle de la méconnaissance de l’intérêt de cette activité par la plupart des femmes d’une part et d’autre part de la lourdeur de la charge de travail, le manque de ressources financières et du faible niveau d’instruction. Malgré toutes ces considérations, elles ont émis le souhait de voir leurs quotas sur les quantités de tiges à distribuer revus à la hausse. Le prix unitaire de la tige varie entre 27,5 et 32,5 F CFA. Connaissant le rôle important que jouent les femmes notamment leurs contributions dans uploads/Geographie/ bulletin-002-2019-direction-agriculture.pdf

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