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Chabas, François (1817-1882). Oeuvres diverses. 1899. 1/ Les contenus accessibl

Chabas, François (1817-1882). Oeuvres diverses. 1899. 1/ Les contenus accessibles sur le site Gallica sont pour la plupart des reproductions numériques d'oeuvres tombées dans le domaine public provenant des collections de la BnF.Leur réutilisation s'inscrit dans le cadre de la loi n°78-753 du 17 juillet 1978 : *La réutilisation non commerciale de ces contenus est libre et gratuite dans le respect de la législation en vigueur et notamment du maintien de la mention de source. *La réutilisation commerciale de ces contenus est payante et fait l'objet d'une licence. Est entendue par réutilisation commerciale la revente de contenus sous forme de produits élaborés ou de fourniture de service. Cliquer ici pour accéder aux tarifs et à la licence 2/ Les contenus de Gallica sont la propriété de la BnF au sens de l'article L.2112-1 du code général de la propriété des personnes publiques. 3/ Quelques contenus sont soumis à un régime de réutilisation particulier. 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BIBLIOTHÈQUE ÉGYPTOLOGIQUE CONTENANT LES ŒUVRES DES ÉGYPTOLOGUES FRANÇAIS Dispersées dans divers Recueils et qui D'on1 pas encore été réunies jusqu'à ce jour PUBLIÉE sous LA DIRECTION DE G. MASPERO Directeur d'ètudes à l'École pratique des Hautes-Ètudes Professeur au Cellège de France TOME MEUVIÈME F. CHABAS ŒUVRES DIVERSES TOME l'REMIER PARIS ERNEST LEROUX, ÉDITEUR 28. RUE MONAPARTE. 28 1899 F. CHABAS ŒUVRES DIVERSES TOME PREMIER CHALON-SUR-SAONE IMPRIMERIE PRANÇAISE KT ORIENTALE DE L. MARCEAU,E. DERTRAND, SUCC1. F. CHABAS ŒUVRES DIVERSES PCBLIÉES PAR G. MA8PERO Membre de l'Isslitat Directeur d'études à l'École pratique des Hautes-Études Professeur au Collègede m TOME PREMIER PARIS ERNEST LEROUX, ÉDITEUR 28. Rue DOMAPARTE,28 1899 BIBL. ÉGYPT., T. IX. FRANçOIS-JOSEPH CHABAS NOTICEBIOGRAPHIQUE Par FRÉDERIC CHABAS et PHILIPPE VIREY I J'ai rédigé cette notice d'après mes souvenirs personnels: mais comme dans le cours de mon existence de fonction- naire j'ai vécu, pendant de longues années, éloigné de mon frère François Chabas, j'ai dû, pour bien des détails, recou- rir à la collection complète de sa correspondance scientifique que garde pieusement sa fille. François Chabas est né le 2 janvier 1817 au hameau de Réguignier, commune de Briançon (Hautes-Alpes). II était l'alné de la famille. Notre père, Vincent Chabas, s'engagea en 1802 il commença brillamment sa carrière militaire, mais il vit briser son avenir bien avant t'age, obligé qu'il fut de se retirercomme simple capitaine par suite de l'amputation qu'il dut subir de son bras droit, fracassé au siège de Bayonne en 1814. Notre mère, Marie Ferrus, était petite- fille, fille et sœur de médecins. Dès son enfance, François Chabas montra un goût pro- 1. Ce premierschapitre est dù à M. Frédérie Chaba, frère eadet de l'illostre Égyptologue,et inspecteur général des Ponts et Chausséesen retraite. Le restede la noticea été écrit pu M. Virey. G. M. Il NOTICE BIOGRAPHIQUE noncé pour l'étude, et préférait la lecture à tous les jeux. 11 aspirait à posséder des livres, et pendant toute sa vie il a gardé précieusement le premier qui lui fut donné par son père en 1825. Ayant eu occasion, en 1871, en procédant à un nouveau rangement de sa bibliothèque de retrouverce livre tout pou- dreux, il eut la pensée d'y ajouter un préambule rétrospec- tif qui mérite d'être reproduit, parce qu'on y voit comment dès l'âge de huit ans, commençait à se révéler le futur phi- lologue. Voilà, dans sa reliure primitive, le premier livre que j'ai pos- sédé il me fut donné à l'occasion de la première déception de ma vie. Nous avions pour proche voisin à Réguignier, le bonhomme T. B. père de deux robustes filles qui formaient ma société la plus habituelle. J'allais, chaque soir, poussé par une curiosité que ne pouvait dominer mon extrême terreur, écouter leurs inter- minables histoires de revenants, de spectres, de follets, de bruits mystérieux, de portes ouvertes la nuit, etc. Le diable apparaissait souvent dans notre obscur petit village, mais il a'ylivrait à des fantaisies peu faites pour lui recruter des partisans. J'ai cependant ouï dire plus tard que deux farfadets se montraient gracieux pour Mesdemoiselles B. dans un commerce qui expliquerait les huis-clos et les bruits étranges de certaines nuits. Que cette histoire fut vraie ou non, il arriva qu'au 1er janvier de l'an de grâce 1825. mes voisines reçurent en cadeau, moi présent, un superbe volume relié, richement doré sur tranche. J'en lus ébloui rien d'aussi beau n'avait encore frappé mes yeux; je sentis alors s'éveiller en moi mon instinct bouquineur! le livre doré occupait ma pensée toute la journée 1 J'ea rêvais la nuit 1 J'en per- dais le boire et le manger. Pour calmer cette crise, ma mère se décida à emprunter pour moi l'ouvrage si ardemment désiré: mais sa démarche n'eut qu'un succès de fou rire: les demoiselles B. ne voulurent pas com- prendre que pareille ambition pût naître dans une cervelle de huit ans, et j'eus à dévorer l'affront du plus dédaigneux refus. NOTICE BIOGRAPHIQUE Ill Ce fut à cette occasion que mon excellent père courut à Brian- çon et m'acheta le présent volume qui m'a suivi dans toutes mes pérégrinations. Après un long oubli, je viens de le retrouver dans un coin négligé de ma bibliothèque Je l'accueille avec joie comme le plus vieux de quelques milliers d'amis de son espèce qu'il m'a préparé à acquérir. Dorénavant, il occupera la place la plus honorable au milieu de tant de livres qui me sont chers, car il me rappelle mes plus juvéniles ardeurs pour l'étude, mon initia- tion aux premiers éléments des sciences. C'est ce modeste ouvrage qui a développé en moi des goûts auxquels je suis redevable des plus grandes satisfactions de ma vie. L'ouvrage dont il est question ci-dessus, imprimé en 1811, a pour titre « Abrégé de toutes les sciences et géographie à l'usage des enfants. » Bien que ce titre laisse supposer qu'il s'agit d'une sorte d'encyclopédie au petit pied, il ne s'ap- plique en réalité qu'à un simple in-12 de 400 pages ce n'en est pas moins là que François Chabas, ainsi qu'il le dit lui- même, a trouvé la voie qui devait décider de sa vocation. On ne saurait en effet en rechercher la cause dans le passé et dans la transmission atavique de ses ascendants. Ce n'est pas non plus dans les pensions ni dans les collèges qu'il a vu s'affir- mer et se développer ce qu'il appelle lui-même son « ins- tinct bouquineur », car il n'a pas connu d'autres bancs que ceux d'une modeste école primaire à Chalon-sur-Saône où était venue s'établir notre famille en quittant Briançon. C'est dans cette école que nous avons débuté ensemble et je me rappelle encore l'étonnement de nos condisciples quand ils nous entendaient échanger quelques paroles dans notre patois du Dauphiné. Bien que destiné à devenir un polyglotte distingué, Fran- çois Chabas ne tarda pas ainsi que moi à négliger sinon à oublier la langue de notre village natal. Obligé de diminuer ses charges, en raison de l'insuffisance de sa pension pour élever sa nombreuse famille, notre père après avoir obtenu pour moi une bourse au prytanée mili- ly NOTICE BIOGRAPHIQUE taire de la Flèche, plaça mon frère aîné dans sa famille, â Nantes, et c'est de 1831 que date notre première sépara- François Chabas avait 14 ans lorsqu'il arriva chez ses oncles; parmi ceux-ci il s'en trouvait un encore jeune et n'ayant que depuis peu achevé ses études classiques c'est ce dernier qui, en mettant ses livres de classe à la disposi- tion de son neveu, lui donna les premières leçons de latin et de grec. Telle était l'aptitude uploads/Geographie/ chabas-francois-1817-1882-oeuvres-diverses-1-1899.pdf