Source gallica.bnf.fr / Bibliothèque nationale de France Le Cocher : organe de

Source gallica.bnf.fr / Bibliothèque nationale de France Le Cocher : organe de tous les cochers et charretiers de France : journal industriel, commercial, pratique et littéraire [...] . Le Cocher : organe de tous les cochers et charretiers de France : journal industriel, commercial, pratique et littéraire / dir. C. Chapuy. 1864-02-20. 1/ Les contenus accessibles sur le site Gallica sont pour la plupart des reproductions numériques d'oeuvres tombées dans le domaine public provenant des collections de la BnF. 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Celui qui veut tromper un cocher peut le faire, presque avec l'impunité assurée, et le cocherne peut le prévenir, malgré toutela sagacité, la prudence du cocher qui, dans ces circonstances, est excellent physionomiste. Dans ce Paris, dans ce dédale infini, que de maisons à double, à triple issue, que de passages, de jardins pu- blics, demonumentsprêtantà ce genre d'exploitation! Nous allons essayer d'esquisser les différentes espèces de refaits, et pour les faire comprendre nous citerons quelques exemplesa l'appui. Le refait intentionnel prémédité est celui de la pire espèce; le voyageur qui veut quand même escroquer, voler un pauvre diable, prend une voiture, se fait con- duire aux quatre coins de Paris, et après une journée de travail pour les cochers et les bêtes, il les abandonne à une porte, ft un passage pour s'esquiver et ne plus repa- raître. Le refaitforcé. Celui qui le commet est moins cou- pable : il a pris une voiture, mais avec l'intention de la payer; il va chercher un agent après lequel il a couru en vain la journée entière, il a échoué dans ses démarches, il ne lui reste plus que ce moyen qui lui répugne, mais qu'il se croit forcé d'employer; triste moyen dont le co- cher est encore victime et où l'orgueil fait taire la cons- cience. Le refait accidentel. Deux pierrots, le mardi gras dernier, se font brouetter une partie de la journée sur les places, sur les boulevards et s'arrêtent enfin à la porte d'un restaurant de la rue Saint-Dominique; ils chargent le maître du restaurent de payer le cocher; on ne les con- naît pas, de là refus, de là intervention d'un sergent de ville; on mène nos masques chez le commissaire, qui les expédie au dépôtde la préfecture; le cocherne peut guère les suivre jusques sur les bancs de la police correction- nelle! Il existe aussi des refaits involontaires que nous avons tous pu commettre, sans nous en douter. Nous allons au théâtre, en soirée, au bal, la voiture nous attend à la porte du théâtre ou du bal. A la sortie un coupé se présente, nouscroyons monter dansla nôtre; arrivésà notre domicile, nous payons trois heures pour une course, et notre cocher primitifest en- core à nous attendre à la porte du bal, du théâtre. Ne nous est-il pas arrivé quelquefois, sinon souvent, I de rentrer chez nous ou ailleurs, d'oublier la voiture, et I si ce n'est pas chez nous, si la concierge ne nous con- i il ,,------- «« nau, elle a envoyera tous les cuaoles un cocner qui vient interrompre son premier sommeil; il commence tard ou très tôt, le sommeil d'une concierge. Dans ces dernières circonstances le cocher perd rare- ment son argent, il n'en est que pour son temps, c'est déjà beaucoup, c'est déjà trop. Dès le lendemain il se met en campagne, il fait à pied ce que la veille il avait fait en voiture, et finit par décou- vrir l'adresse du clientde laveille, qui n'est qu'unétourdi, mais non pas un filou. C'est généralement le mode que le cocher emploie le lendemain du refait pour découvrir son homme, ou sa dame; cette dernière emploie avec avantage ce genre d'industrieintentionnellement ou quelquefoisforcément aussi, mais alors elle-même a été trompée. par quelque mauvais farceur. Quand le délit existe, n'est-k-direcommis avec prémé- ditation, il est rare que le cocher parvienneà ses fins; le filou a su prendre ses précautions, il est inconnu où il s'est arrêté, et ce n'est que le hasard seul qui puisse le faire découvrir. Nous terminerons par un refait d'un nouveau genre que nous intitulerons le refait au paquet et qui donnele stéréotype du cocher. J. B., cocher des petites voitures, rencontre sous le porche d'une église unejeune dame porteur d'un paquet. Après plusieurs courses, elle s'arrête quartierVivienne en face d'un grand magasin de nouveautés. Le cocher, impatienté d'unelongue attente, regarde le paquet laissé dans la voiture; le paquet remue, il le prend,'4il en sort des vagissements, c'est un enfant, un nouveau-nélaissé abandonné dans son coupé. - L'envelopper dans son carrick, le porter chez le com- missaire, tenantl'enfant sur son cœur, le fouet à la main, c'est sa première pensée; maisaprès les déclarationsd'u- sage, aumomentde quitter ce petitêtre, de grosseslarmes coulent de ses yeux. Qu'allez-vous faire de ce pauvre délaissé? Nous l'envoyons aux enfants trouvés lui est-il répondu. Il ne sera pas dit que j'aurai abandonné cet enfant, je serai son père, son parrain, et il trouvera chez la bour- geoise deux petits frères qui ne l'attendaient pas. Ayant dit, il prend l'enfant et rentrant chez lui: Femme, dit-il, je rentre la bourse vide, mais le cœurcon- tent, je t'amène un nourrisson. Ni patrons,ni chefs d'administrationne peuvent entrer dans les pertes du refait, cela est trop juste, mais le co- chern'en est nasmoinsla victime! -.1. --- -------- -n "-------- C. CHAPUY. SOCIÉTÉ PROTECTRICE DES ANIMAUX De la brutalité enversl'animal à la féro- cité envers l'homme, il n'y a de différence que lavictime. La Société protectrice des animaux, dont nous admi- rons la généreuse et belle initiative autant que les excel- lents travaux, dès nos débuts, fait appel à notre modeste publieité. Au moment où nous allions au devant d'elle,elle venait à nous. Cette démarche nous honore et nous-encourage. En paraissant, du reste, lejournal le Cocher, par l'es- prit qui l'anime, se trouvait naturellement l'aide, l'auxi- liaire, l'intermédiaire de la Société protectrice dans la noble mission qu'elle s'est imposée. Dans la limite de nos forces nous ne faillirons pas à la tâche. Dès aujourd'hui «a devise : Justice, compassion, Hygiène, morale, est la nôtre. Justice. n Nous ne cesserons de la demander, aussi bien pour l'homme que pourles animaux à son service. Nous avons commencé à le faire. La classe intéressante, quoique certaines gens en puis- sent uploads/Geographie/ jornal-le-couche.pdf

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