Lundi 13 octobre 2014 2 LIBERTE L’actualité en question L e président de l'Asso
Lundi 13 octobre 2014 2 LIBERTE L’actualité en question L e président de l'Association France-Algérie, Jean-Pier- re Chevènement, a fait montre d’optimisme s’agissant des relations al- géro-françaises. Son arri- vée en Algérie, et surtout son déplace- ment à Tizi Ouzou, avaient pour but de rassurer les uns et les autres, au len- demain de l’assassinat d’Hervé Gour- del. “L’amitié algéro-française n’est pas altérée. Ces crimes, vous les avez su- bis”, dira-t-il, tout en rendant homma- ge au travail de l’Armée algérienne et à sa détermination à poursuivre les as- sassins de l’alpiniste français. Dans une conférence tenue samedi soir à l’Ins- titut français d’Alger, il a estimé que “l’Algérie est, pour la France, le plus proche pays émergent et dont la réus- site nous importe. Nous devons nous respecter, nous aimer, ce qui n’em- pêche pas des scènes de ménage. Nos re- lations se portent bien. Elles sont excel- lentes. Nous devons enterrer, définiti- vement, les séquelles de l’époque colo- niale et regarder vers l’avenir”. Pour le président de l’Association France-Al- gérie, sa visite de 4 jours en Algérie tra- duit “une ambition commune à forger au service de la paix dans le monde”. Mais “ce vieux couple” algéro-français a besoin de se parler, en toute franchi- se, en toute sérénité, notamment en ce qui concerne les défis communs aux- quels il doit faire face. J.-P. Chevène- ment commencera par les relations bi- latérales appelées, selon lui, à connaître un meilleur essor. Il ne comprend pas comment la France qui, en matiè- re d’IDE, débourse quelque 2 000 mil- liards de dollars à travers le monde, n’en réserve qu’une vingtaine de mil- liards à la région du Maghreb. Pour- tant, reconnaît-il, l’Algérie dispose d’importants atouts. Elle est, pour la France, “son vis-à-vis naturel, la puis- sance centrale du Maghreb”, notam- ment avec sa profondeur africaine. L’Algérie possède le 1er PNB du Magh- reb et le 4e en Afrique. Pour lui, l’his- toire de l’Algérie, le prestige de sa di- plomatie sont le fait qu’elle dispose d’un État, au moment où beaucoup de pays n’en ont pas encore. “Il n’y a au- cune raison pour ne pas avoir confian- ce en l’avenir de ce pays”, dira-t-il en substance. C’est pourquoi, il estime né- cessaire la participation de la France dans les efforts de diversification de l’économie algérienne. Mais, en matiè- re de défis communs, l’Algérie et la France auront fort à faire, et pas seu- lement dans le domaine économique. La sécurité dans la région du Sahel in- terpelle les deux pays. “Ce sont des mil- liers de kilomètres, ce sont des zones de passage, de trafic. Il faut assurer un cer- tain contrôle, pour le bien de tout le monde”, dira l’orateur qui respecte la position de l’Algérie refusant tout dé- ploiement de son armée hors de ses frontières. La coopération en matière de lutte antiterroriste et contre le ra- dicalisme religieux doit, selon l’orateur, éviter la confusion avec la résistance. Tout en plaidant pour la non-ingéren- ce dans les affaires des États, l’orateur dira que l’Algérie a été l’un des rares pays africains à disposer d’un État. “Nous devons, ensemble, aider les pays africains à se construire sur des bases so- lides”. À ce sujet, il citera le cas malien. “Pas question de fragmenter le pays”, dira-t-il, avant de plaider pour une ré- gionalisation, “plutôt un partage du pouvoir qu’un partage du territoire”, pour reprendre l’expression du mi- nistre algérien, Abdelkader Messahel. Pour M. Chevènement, la lutte antiter- roriste passe par l’assèchement du terreau de ce dernier. Dans ce sens, il appuie la démarche algérienne consis- tant à réunir les communautés ma- liennes. Le même appui est exprimé s’agissant de la médiation algérienne dans le conflit libyen, à travers le dia- logue inclusif devant réunir toutes les parties en conflit. Pour le conférencier, la question du ra- dicalisme religieux est, d’abord, l’affai- re des États concernés, qui doivent fai- re l’effort, notamment dans le domai- ne de l’éducation pour combattre ces idées extrémistes. Mais il estime que l’Occident a une part de responsabili- té et citera, dans ce sens, les différentes ingérences de la CIA, en faveur des Frères musulmans en Égypte, pour contrer le président Nacer, ou encore leur soutien aux talibans contre l’ex- URSS. Toutefois, J.-P. Chevènement reconnaîtra que le fond du problème reste la question palestinienne, victi- me de la politique des deux poids, deux mesures. AZZEDDINE BENSOUIAH LE PRÉSIDENT DE L’ASSOCIATION FRANCE-ALGÉRIE A ANIMÉ UNE CONFÉRENCE À L’IFA Chevènement : “Nos relations se portent bien” Pour le président de l’Association France-Algérie, sa visite de quatre jours en Algérie traduit “une ambition commune à forger au service de la paix dans le monde”. APS C omme chaque année, le FFS et la population d’Aïn Zaouia se sont recueillis, hier, sur la tombe du regretté Aïssat Ra- bah, ex-P/APW-FFS de Tizi Ouzou, assassiné par un groupe armé à la terrasse d'un café à Aïn Zaouia (40 kilomètres au sud de Tizi Ouzou) le 12 octobre 2006. Les cadres et les mili- tants du FFS et des élus de diverses formations politiques issus des quatre coins de la wilaya, à l’image du secrétaire fédéral du FFS, Farid Bouaziz, du président de l'APW, Hocine Haroun, et d’Ali Laskri, en sa qualité de membre de la présidence collégiale du FFS, ainsi que des membres de sa famille, sont venus honorer la mé- moire du défunt, au cimetière d’Aïn Zaouia. Une minute de silence a été observée à la mémoire de Dda Rabah, mais aussi des martyrs de 1954 à 1962, de ceux de 1963 et de tous les martyrs morts pour la démocratie. Des gerbes de fleurs ont été déposées sur la tombe du défunt. Le secrétaire de la section loca- le du FFS, le secrétaire fédéral de Tizi Ouzou, le P/APW et le re- présentant de la présidence collégiale du parti d’Aït Ahmed ont rappelé le parcours exemplaire, l’engagement, la sincérité et les va- leurs morales du regretté Rabah Aïssat. “C’est son parcours et sa vision politique qui nous animent encore”, diront unanimement les intervenants. Son fils, Abdenour, a tenu à remercier tous les présents, estimant que les mots étaient bien choisis pour rappeler objectivement toutes les valeurs du père disparu de façon tragique. En cette occasion solennelle, Hocine Haroun annoncera la réalisation prochaine d’une stèle en hommage à Dda Rabah et la prise en charge des do- léances des habitants de son village, un geste que le P/APC, Mer- zouk Haddadi, a beaucoup apprécié. “Notre P/APW a effectué une visite au village, il y a deux mois, et a pris des engagements qui com- mencent à se concrétiser”, dira-t-il devant l'assistance. L'autre point retenu dans cette manifestation a été la remise des attestations de reconnaissance aux militants FFS de 1963 de la commune d’Aïn Zaouia, et ce, au cours d’une cérémonie fort émouvante organi- sée à la maison de jeunes Larbi-H'sissène. “Nous sommes là pour dire à nos camarades que notre parti, le FFS, a une mémoire et une histoire. Et il faut qu'ils sachent que ces ren- contres sont bénéfiques et éclairent nos militants et le peuple algé- rien sur nos démarches et notre façon de faire de la politique”, dira en substance Farid Bouaziz. Quant à Ali Laskri, il insistera sur la notion du consensus national. “Il y a eu consensus national en 1954, mais après 1962, nous avons constaté que, si l'Indépendance de notre pays a été arrachée après une lutte héroïque, il n'en a pas été de même pour les libertés individuelles, les droits de l'Homme, la démocra- tie dont sont encore privés nos concitoyens. Et c'est dans ce contex- te que le FFS a été créé”, clamera-t-il. Et de poursuivre : “Le consensus est un fondement dans notre so- ciété. C'est pour cela que la FFS veut le rétablir. Nous avons tou- jours milité pour une Assemblée constituante et l'organisation d'une conférence nationale négociée qui devrait être souveraine. Aujour- d'hui, en regardant autour de nous, nous voyons que les contextes régional et international ont changé. Tout est en train d'être mon- dialisé. Il est temps de renforcer la cohésion et la sauvegarde de nos frontières. Les enjeux sont multiples et nombreux.” M. Laskri, en guise de conclusion, dira : “Nous, au FFS, nous nous inscrivons dans une vision qui ne s'inscrit pas dans la succession pour la succession, mais dans une véritable alternative démocratique.” O. GHILÈS COMMÉMORATION DU 8e ANNIVERSAIRE DE L'ASSASSINAT DE RABAH AÏSSAT, EX-P/APW DE TIZI OUZOU Le FFS rend hommage à Dda Rabah et aux militants de 1963 ANEP N°203 932 Liberté du 13/10/2014 Lundi 13 octobre 2014 3 LIBERTE L’actualité en question À l'ouverture de la confé- rence internationale sur les ressources non conven- tionnelles, tenue, hier, à Oran, le ministre de l'Énergie, Youcef Yousfi, a voulu rassurer les compagnies pétro- lières internationales, après l'échec du qua- trième appel d'offres en matière d'explo- ration où seuls quatre périmètres sur 31 avaient été attribués. Il a fait miroiter, en ce sens, les ressources importantes que recèle encore le champ de uploads/Geographie/ 6-6739-9daa636b-pdf.pdf
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- Publié le Mar 04, 2022
- Catégorie Geography / Geogra...
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