1 Première chapitre Généralités I. INTRODUCTION Le séisme est une secousse ou s
1 Première chapitre Généralités I. INTRODUCTION Le séisme est une secousse ou succession de secousses plus au moins violentes du sol. Un séisme résulte du relâchement brutal de contraintes dans la croûte terrestre qui provoque un glissement de deux compartiments le long d’une faille (fig.1). Ces secousses peuvent être imperceptibles où très destructrices. Figure 1 : Géométrie d’un séisme et les différentes ondes émises. Le premier événement sismique enregistré à Ain Temouchent est survenu le 13 mai, 1964 et était de magnitude 5.2. Le tremblement de terre a causé beaucoup de dommages. L'épicentre de ce tremblement de terre a été localisé au niveau des monts de Tessala qui est, situé à 20 km à l'Est d’Ain Temouchent. C'est dans la partie sud : le vieux Temouchent, ou se concentre le vieux bâti, que les dégâts ont étés les plus importants 2000 habitations touchées dont 39% durement touchées et 15% à démolir. Par contre la nouvelle ville, construite plus ou moins selon des règles antisismiques, n'a pratiquement subi aucuns dommages importants (Houmadi, 2012). Le 22 Décembre 1999, la ville d’Ain Temouchent, et également les villages environnant de Sidi Ben Adda, Ain Tolba et Ain Lâalem ont été secoués par un tremblement de terre de magnitude (Mw 5.7). 2 Première chapitre Généralités II. CADRE GENERAL 1. A l’échelle régionale Le domaine méditerranéen correspond à la zone de convergence active entre les plaques Afrique et Europe. Il peut être subdivisé en quatre zones pour lesquelles le régime tectonique est différent (fig. 2) : La zone Açores-Gloria Cette région forme la partie Ouest de la limite de plaque Afrique-Eurasie. La sismicité de la zone des Açores sur la ride de Terceira est généralement de magnitude modérée et superficielle (h< 30km) (Borges et al., 2001). La zone d’Alboran La sismicité y est diffuse et les mécanismes au foyer des séismes sont majoritairement décrochant (Bufforn et al., 2004). Notons une concentration de la sismicité superficielle (Profondeur < 50 km) dans la région d’El Hoceima située dans le Rif au Nord du Maroc. Figure 2 : La limite de frontière de plaques entre l’Europe et l’Afrique, Extrait de la carte sismotectonique du monde à 1/25 000 000 (CGMW et UNESCO, 2001). 3 Première chapitre Généralités La zone Ouest-Algérienne La déformation tectonique de cette zone de l’Atlas tellien, la plus active d’Afrique du Nord, est associée à la convergence actuelle des plaques Afrique- Eurasie et se traduit par la fermeture progressive des bassins Néogènes et par la poursuite de l'édification de la chaîne tellienne (Meghraoui et al, 1988; Boudiaf, 1996) La zone Est-algérienne et Tunisie La sismicité enregistrée à l’Est de l’Algérie est faible à modérée M≤ 5.5 (Ouyed et al., 1983 ; Meghraoui, 1988 & 1996 ; Bounif et al., 2004, Delouis et al., 2004 ; Yelles-Chaouche et al., 2004). Les mécanismes des séismes de magnitude supérieure à 5.5, tel que celui de Constantine Mw 5.9 de 1985 avec un mécanisme en décrochement et celui de M’sila du 01- 01-1965 (M 5.5) dans le bassin du Hodna. En Tunisie, les événements sismiques (M > 3) semblent plus fréquents et leurs épicentres sont distribués sur une zone plus étendue que dans l’Atlas Tellien algérien. 2. REGION D’ETUDE 2.1 Cadre administratif La superficie de la wilaya d’Ain Temouchent est d'environ 2 377 km2. Elle est située en Oranie nord occidentale, limitée à l'Est par la wilaya d’Oran (72km), au Sud-Est par la wilaya de Sidi-Bel-Abbès (63km), au Sud-Ouest par celle de Tlemcen (69km), et au Nord- Ouest par la mer Méditerranée qui la borde sur une distance de 80 km environ (fig.3). 4 Première chapitre Généralités Figure 3 : Situation géographique de la wilaya d’Ain Temouchent. 2.2. Cadre morphotectonique La région d’Ain Temouchent se situe dans l’Ouest algérien. Cette région est bien délimitée vers le Sud par les reliefs des Monts de Tlemcen et de leurs prolongements. Elle comprend un certain nombre de massifs montagneux. Le plus important est le massif des Traras et son prolongement méridional, la chaîne du Fillaoussene. Plus à l'Est, la région des Sebaa Chioukh n'est qu'une zone de collines en prolongement occidental du massif des Tessala. Entre ces reliefs, plusieurs dépressions s'échelonnent. Ces dépressions peuvent être des plaines actuelles ou fossiles (plaine d'Ain Temouchent - El Melah et plaine d'Hennaya) ou être-là lien d'une reprise d'érosion intense au niveau des bassins de Bab el Assa, de la Moyenne et Basse Tafna, de l’Oued Isser et du Feid el Atouch (fig. 4) 5 Première chapitre Généralités Figure 4 : Contexte morphotectonique de l’Oranie Nord occidentale (D’après une synthèse documentaire). 2.2.1. Tectonique post-nappe Après la mise en place définitive des nappes, plusieurs phases tectoniques mineures vont se succéder. Cette tectogenèse se traduit par la formation de structures nées en compression (plis et plis-failles chevauchantes), contemporaines des derniers mouvements tangentiels ou postérieures. Cette phase correspond également à de nombreux mouvements relatifs verticaux tels que les fossés de la région de Béni Saf et la flexure en bordure des Traras (voir figure 4). 2.2.2. Tectonique en compression Localement, la mise en place des nappes dans la région des Sebaa Chioukh est suivie par une phase de compression qui engendre un certain nombre de plis et de failles inverses dans l’édifice déjà formé antérieurement durant le Miocène synchro-nappes. En effet, dans la région d'Arlal, il existe une importante discordance entre le contact de l'unité 6 Première chapitre Généralités Chouala sur le Miocène synchro-nappes et le contact de base de l'unité Oligo-Miocène plus ancien. Dans cette même région, le synclinal qui, à l'Ouest d'Arlal, affecte le Miocène n'est que très peu marqué dans l'unité Oligo-Miocène plus ancienne. Le plissement du Miocène synchro-nappes et des nappes accompagne et suit la mise en place de l'allochtone. La direction des principaux plis est généralement atlasique (WSW-ENE). 2.2.3. Tectonique en distension et en coulissement Dans la région de Béni Saf, après la mise en place des nappes s’individualisent les fossés dans lesquels sont conservées les nappes supérieures où vont s'accumuler les formations lie-de-vin du 1er cycle post-nappes. Le bord des fossés ne peut être délimité qu'approximativement en raison des recouvrements plus récents. Dans tout le reste de la région et en particulier autour du massif des Traras et de la chaîne du Fillaoussène, la surrection de ces deux ensembles qui se produit pendant le Miocène moyen va se poursuivre pendant le Miocène supérieur. Le redressement local du Miocène synchro-nappes visible au Sud et au Nord de la chaîne du Fillaoussène, à l’Est du Sidi Sofiane, à l'Est des Sebabna, qui est d'ailleurs partiellement originel (dépôts de pentes), procède de ces mouvements verticaux. Le jeu de certaines failles atlasiques ou transversales s’est également produit à cette époque. Le fait le plus remarquable de la tectogenèse post-nappes est qu'elle reprend les directions tectoniques plus anciennes de l’autochtone atlasique. En effet, Les accidents transversaux (180°) à sub-transversaux (N200°) rejouent à cette époque en décrochements dans la région de Béni Saf et en bordure des Traras. 2.3. Stratigraphie (fig.5 & fig.6) 2.3.1. Les terrains sédimentaires Le Trias Il affleure au Sud du massif de D’Har El Mendjel. Il est représenté généralement par des argiles bariolées rougeâtres, lie de vin parfois vertes et violacées ; associées à du gypse et à du sel. Ces affleurements sont en effet nombreux, mais ils sont recouverts par des alluvions caillouteuses et poudingues tertiaires ; qui forment la plus grande partie du sol de la plaine d’Ain Temouchent. 7 Première chapitre Généralités Le Lias Il est représenté généralement par des calcaires. Ils forment les deux principaux pointements de Djebel Touita et de D’har El Mendjel. Il s’agit de calcaires qui affleurent en grands bancs gris ou bleu grisâtre très fissurés ; et entrecoupés à l’échelle locale par de nombreux filonnets de calcite. Les calcaires passent plus haut à des dolomies du même âge, plus compactes et plus marmorisées. Les schistes d’âge Callovo-Oxfordien Il s’agit de schistes verdâtres intercalés de filonnets de calcite, parfois ferrugineuses et de lentilles de quartzites. Ces formations forment la base des massifs de Djebel Touita et de D’Har El Mendjel. Le Néocomien Il correspond à des schistes et des quartzites, des schistes argileux avec des intercalations de lentilles de quartzites. Le Miocène Le Miocène post-nappe est discordant sur le Miocène synchro-nappe, il affleure au niveau de la Plâtrière (Village Emir Abdelkader). Plusieurs critères sédimentaires permettent de le différencier : l’apparition du gypse, l’apparition des formations volcaniques (laves et pyroclastes), l’apparition des récifs et la disparition du Trias et des blocs exogènes. Pliocène discordant post-nappes Le pliocène est discordant sur le Miocène post-nappe. Il est constitué de grès jaunâtre mollassique. Ce grès Astien fossilifère renferme plusieurs espèces fauniques. Il est riche en pectens, en huîtres, et en autres bio-clastes, telles que les débris de bivalves (Boucif, 2006). Le Quaternaire Il est représenté par un limon qui se dépose dans les courbes à fond plat . 8 Première chapitre Généralités Figure 5 : Cadre géologique de la wilaya d’Ain Temouchent (Extrait de la carte géologique d’Algérie au 1 / 500.000). 9 Première chapitre Généralités Figure 6 : uploads/Geographie/ chapire.pdf
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- Publié le Jul 24, 2021
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