Texte 1 : Lettres philosophiques de Voltaire Présentation : En 1726, Voltaire a
Texte 1 : Lettres philosophiques de Voltaire Présentation : En 1726, Voltaire a été amené à fuir en Angleterre à cause d'une altercation avec un noble. Il découvre la monarchie parlementaire qui donne place à la bourgeoisie et accorde également une grande liberté de pensée. Il va entreprendre de célébrer l'Angleterre pour critiquer la France. En 1733, il publie un ouvrage, écrit en anglais, Letters concerning the English Nation qu'il va reprendre sous le titre de Lettres anglaises. Il reprend ensuite les Lettres Anglaises sous le titre de Lettres philosophiques, qui seront publiées en 1734. Cet ouvrage comprend 25 lettres. En 1721, Montesquieu écrit un ouvrage du même genre : un roman épistolaire appelé Lettres persanes (texte complet zippé, 182 Ko), cet ouvrage est un ensemble de lettres soit disant écrites par des Persans voyageant en France, qui écrivent leurs lettres de Perse et les envoient en France. Elles constituent une critique de la politique française. Les Persans sont critiques sur la France et Voltaire est élogieux sur l'Angleterre à propos de la liberté politique et religieuse, du progrès. Cet ouvrage a été censuré en France lors de sa publication. Commentaire composé : Introduction : Voltaire, à la suite d'une altercation avec le chevalier de Rohan, dut s'exiler, après s'être fait embastiller et libérer, en Angleterre, où il reste deux ans et demi. Il y rédigea, en Anglais, Letters concerning the English Nation, publié en 1733 ; les Lettres philosophiques, publiées en 1734, sont le résultat du remaniement de la traduction de ces lettres, qui ont été traduites sous le nom de Lettres anglaises. Nous allons commenter la dixième lettre sur vingt-cinq, sur le Commerce (cliquez-ici pour télécharger la version PDF de cette lettre tirée de l'éd. de A Amsterdam parue chez E. Lucas au Livre d'Or en 1734 numérisée par la BNF), où il soutient la thèse selon laquelle le commerce a contribué au bonheur des gens et à leur liberté. C'est l'occasion pour Voltaire de critiquer la noblesse. Nous commencerons tout d'abord par étudier la mise en valeur du négoce puis nous étudierons la critique de la noblesse. I - Mise en valeur du négoce La thèse de Voltaire est que le commerce a enrichi les citoyens et donc a contribué à les rendre libres, grâce à cette liberté le commerce s'est étendu à son tour ; de là la grandeur de l'Etat s'est formée. Voltaire a utilisé ici une structure en chiasme pour mettre en évidence qu'une conséquence entraîne d'autres conséquences, selon un cercle vertueux. Voltaire utilise des majuscules pour mettre en valeur le commerce et les citoyens. (ex : page 87 : Commerce, Citoyens ...) Voltaire utilise aussi des exemples à valeur argumentative : il emploie des dates, des noms de personnages et le type narratif, il utilise le passé simple et l'imparfait. Ceci a donné de la force à ses exemples. De plus, il utilise un effet de démultiplication dans le premier paragraphe : "pour envoyer en 1723, trois Flottes à la fois en trois extrémités du monde, l'une devant Gibraltar conquise et confersée par les armes, l'autre à Portobello pour ôter au Roi d'Espagne la jouissance des trésors des Indes, et la troisième dans la mer Baltique pour empêcher les Puissances du Nord de se battre." (page 88). Voltaire fait une accélération gigantesque dans le second paragraphe de sa lettre grâce à une ellipse. Il met ainsi au même rang, les citoyens romains et les marchands puisqu'il écrit qu'"un Marchand Anglais [...] ose se comparer à un Citoyen Romain" (page 89) II - La critique de la noblesse Il la dévalorise d'abord en Allemagne puis en France. Pour l'Allemagne, il fait une banalisation excessive de la noblesse : tout est prince, il les traite comme des objets qui n'ont pour tout bien que des armoiries et de l'orgueil. Voltaire utilise de l'ironie dans ce paragraphe : il dit le contraire de ce qu'il pense alors qu'il les critique : "ne soit qu'un". Pour la France, il nous dit que tout le monde peut être marquis du moment que l'on possède de l'argent : "est marquis qui veut" (page 90), on peut donc en conclure que ce titre n'a plus aucune valeur. Si on a un nom en Ac ou Ille, on est considéré comme noble. Il écrit ensuite "qu'un seigneur bien poudré sait précisément à quelle heure le Roi se lève, à quelle heure il se couche" (page 91). Voltaire nous montre que ces seigneurs sont inutiles pour le Roi. D'autre part, ce seigneur "se donne des aires de Grandeur en jouant le rôle d'esclave dans l'antichambre d'un Ministre" (page 91). Voltaire met donc les nobles à un rang d'esclave qui croient grâces à leurs apparences qu'ils sont utiles au Roi. Conclusion : La noblesse symbolise la futilité et l'impuissance comme ils jouent un rôle d'esclave. La noblesse est opposée aux négociants qui enrichissent et font le bonheur des autres, donne des ordres à Surate et au Caire et qui symbolisent l'utilité et la puissance. uploads/Geographie/ commentaire-lettres-philosophiques 3 .pdf
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- Publié le Dec 10, 2021
- Catégorie Geography / Geogra...
- Langue French
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