Consolez mon peuple : les 7 haftarotes de consolation envers la terre et le peu
Consolez mon peuple : les 7 haftarotes de consolation envers la terre et le peuple d'Israël par le Rav Yehoshua Ra'hamim Dufour http://www.modia.org Y-a-t'il un espoir quand le peuple désespère ? Y-a-t'il un espoir quand le peuple persévére à ne pas vouloir vivre sur sa terre ? Et quand, de plus, il cherche à se débarrasser de celle qu'il a en partie reçue. Y-a-t'il un espoir quand le peuple ne veut pas vivre de la Torah et construit son Etat pour ressembler aux critères des autres nations ? Y-a-t'il un espoir quand le peuple qui connait les conséquences dramatiques de toutes ces erreurs de nos pères ne veut pas tenir compte des leçons données par l'Histoire ? Y-a-t'il un espoir quand le peuple se divise sur ces projets, alors qu'il sait que les destructions sont venues en conséquence des divisions et des haines ? Aujourd'hui encore, comme à chaque siècle, ce sont les mêmes questions. Cette étude prend la suite normale du cri pour éveiller la réflexion que nous avons placé dans : Voir Israël et vivre. Elle en constitue la réponse donnée par nos Sages. Dans la ligne de cet enseignement, je ne proposerai aucune réponse politique à ces problèmes permanents du peuple juif, mais je resterai au niveau de l'enseignement permanent de notre tradition. Avant les 7 semaines Non seulement, le peuple d'Israël souvent désespère. Mais, souvent aussi, par son désespoir, il a désespéré ses prophètes, et D.ieu lui-même. Combien de fois, le peuple a voulu fuir ou la Torah ou la terre ou l'amour de tout le peuple qui est, lui-même, une partie de Hachém (yisrael 'héléq hachém). Après les épisodes malheureux des explorateurs, le livre de Dévarim s'ouvre sur deux parachiyotes (Devarim et Vaét'hannane) qui éclairent totalement le peuple sur la valeur de la terre d'Israël comme lien à Hachém, et sur la nécessité d'aller y vivre, selon la Torah. Cette demande rencontre le doute, l'angoisse, la peur parmi le peuple qui utilise alors mille motifs pour y échapper. En ces temps, comme aujourd'hui, le peuple et nombre de ses militants et leaders invoquent toujours la force des autres nations et le besoin de paix par une autre voie que celle de la Torah. C'est le drame que nous décrivons dans Voir Israel et vivre. Et, subtil argument, le peuple plaide toujours face à Dieu à partir des souffrances. Cette démarche d'éloignement du bonheur mène directement au 9 av et à ses malheurs. Les sept semaines Puis nous sommes entrés dans une nouvelle période de 7 semaines jusqu'à la nouvelle année. Pendant chacune de ces 7 semaines, nous lisons une haftara dans la série dite des "haftarotes de consolation". Dressons-en la liste : paracha Vaét'hannane, haftara Na'hamou : Isaïe 40, 1-26. paracha Eqév, haftara Vatomér Tsione : Isaïe 49, 14 - 51, 3. paracha Réé, haftara Ânia soâra : Isaïe 54, 11 - 55, 5. paracha Choftim, haftara Anokhi Anokhi : Isaïe 51, 12 - 52, 12. paracha Ki tétsé, haftara Ronni âqara : Isaïe 54, 1-10. paracha Ki Tavo, haftara Qoumi ori : Isaïe 60, 1-22. paracha Nitsavim, haftara Sos assis : Isaïe 61, 10 - 63, 9. Isaïe Pourquoi toutes ces haftarotes sont-elles choisies chez le prophète Isaïe ? Isaïe parle à ses concitoyens qui ont été emmenés en exil à Babylone, il y a environ 50 ans (vers l'an 586 avant le compte de l'ère commune). 50 ans d'épreuves, puis l'espoir renait : Cyrus, roi de Perse, attaque Babylone et va la faire tomber et autoriser les juifs à rentrer à Jérusalem. 50 ans après la catastrophe, un chiffre qui nous parle. 50 ans de dur combat intérieur pour tenir, et la fatigue ; au point que peu de juifs voudront bien rentrer au bercail. Et pourtant, ils étaient en bute à toutes les attaques (ici, il faut lire absolument Isaïe 41, verset 17 ; et 51, versets 7, 13, 22-23). Combien cela nous parle, juifs d'aujourd'hui, fatigués et désespérés de l'hostilité environnante continue, et des nations amies qui se retournent et nous abandonnent avec précision dès que c'est la minute précise de la menace réelle envers nous. C'est le découragement et le désespoir qui conduiraient à abandonner les plans de Hachém et à s'en remettre à n'importe quel plan humain par ceux d'entre nous qui jettent l'éponge. Jusqu'à entendre, ces jours-ce, à la radio, l'un des meneurs de l'émission de politique la plus courue dire sans pudeur et sans susciter de réactions : "vraiment, aucune prière n'a jamais rien aidé dans le monde". Le prophète connait bien ces discours qui proposent de recourir à d'autres plans que ceux de la tradition (44, 10 ; 48, 5). Isaïe connait bien la réalité et notre peuple qui ne change pas de siècles en siècles : il faut lire les versets 40, 30 ; 44, 20 ; 46, 12 ; et 49, 14. Le prophète Isaïe voudrait rappeler à notre peuple sa véritable mission : vivre dans la lumière de Hachém et ainsi être pour le monde entier une lumière qui rayonne (ch. 60) et apporte la justice et la vérité sur la terre qui attend son enseignement (42, 1-4). Pour l'instant, il a en face de lui des êtres blessés, enfermés dans la souffrance, qui doutent du bonheur et commettent en conséquence la pire erreur : dire "non au bonheur". Le prophète ne fait que reprendre le cri de la Torah : "j'ai placé devant toi la vie et la mort, choisis la vie !" (Devarim 30). Après une phase de colère et d'exhortation au moment du 9 av pour la non-application de Son programme, Dieu essaie maintenant de reprendre en main Son peuple par la douceur et la manifestation de l'amour, la consolation et l'encouragement. C'est ce que décrivent nos 7 haftarotes dont on peut voir la gradation. L'accent poignant de chaque haftara paracha Vaét'hannane, haftara Na'hamou Na'hamou : Consolez, consolez (Isaïe 40, 1-26). paracha Eqév, haftara Vatomér Tsione : Et Sion dira Il m'a abandonnée (Isaïe 49, 14 - 51, 3). paracha Réé, haftara Ânia soâra : Pauvre, secouée par la tempête (Isaïe 54, 11 - 55, 5). paracha Choftim, haftara Anokhi Anokhi : Moi, Moi je vous console : (Isaïe 51, 12 - 52, 12). paracha Ki tétsé, haftara Ronni âqara : Réjouis-toi, stérile (Isaïe 54, 1-10). paracha Ki Tavo, haftara Qoumi ori : Lève-toi, éclaire (Isaïe 60, 1-22). paracha Nitsavim, haftara Sos assis : Je me réjouirai de bonheur (Isaïe 61, 10 - 63, 9). Il faut les lire chacune. On le voit tout-de-suite: l'accent de chacune est très sentimental, émotionnel, dramatique, tragique, émouvant. Tout cela était pourtant dit clairement dans la paracha de la Torah, chaque semaine ; mais, beaucoup ne parvenaient pas à lire de cette manière la Torah, ils en faisaient une lecture séche, distante, rationnelle, intellectuelle et croient ainsi s'acquitter de leur tâche. Il n'en est rien ; en fait, ils cherchaient à neutraliser la Torah qui est une question d'amour comme il est dit avant et après le Chémâ. C'est pourquoi, dans la haftara, le prophète vient rectifier cette distorsion de l'étude et de la pratique : alors, il commente la Torah, la présente dans un langage expressif pour que nous ne puissions pas tricher. Tout pourrait s'y résumer en ceci : "d'un amour éternel je t'ai aimée, dit Hachém, reviens vers- moi, aie confiance, sois forte et vis selon Ma Torah sur Ma terre, vivons ensemble dans la qéddoucha". Au nom de Hachém, le prophète comprend bien que l'infidélité du peuple n'est pas une hostilité délibérée mais plutôt une maladresse, l'expression d'une impuissance, l'incapacité à surmonter les épreuves et à distinguer où est le bien. Tout cela est tellement actuel. Parfois, cependant, quand le peuple se drape dans sa richesse ou dans le confort culturel des autres civilisations, alors la colère de l'amant D.ieu éclate et révèle à son peuple que tout cela va se terminer en catastrophe. Hachém met l'accent sur une pédagogie des sentiments pour ramener à la maison la femme prostrée dans son égarement. Passons en revue chaque haftara pour l'examiner dans cette ligne. 1e haftara Na'hamou Na'hamou (paracha Vaét'hannane) : Consolez, consolez (Isaïe 40, 1-26). Le peuple a besoin de prophètes qui lui parlent au coeur : la fin de ton malheur causé par tes fautes est proche, Hachém nous destine au bonheur, Il est tout-puissant pour le réaliser, Il veille sur nous avec amour, ne craignez aucun peuple, ils sont un fétu de paille, levez les yeux de là et regardez comme Hachém dirige chaque étoile. Voici le texte et apprenez ce vocabulaire hébraïque simple: "Consolez (na'hamou), consolez mon peuple, dit votre Dieu (Eloqékhém). Parlez au cœur (lév) de Jérusalem, et criez-lui que son temps d'épreuve est fini, que son crime est expié, qu'elle a reçu de la main du Seigneur double peine pour toutes ses fautes. Une voix (qol) proclame: "Dans le désert, déblayez la route (panou dérékh) uploads/Geographie/ consolez-mon-peuple.pdf
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- Publié le Apv 06, 2022
- Catégorie Geography / Geogra...
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