Source gallica.bnf.fr / Bibliothèque nationale de France Histoire philosophique

Source gallica.bnf.fr / Bibliothèque nationale de France Histoire philosophique du genre humain, ou l'Homme considéré sous ses rapports religieux et politiques dans l'état [...] Fabre d'Olivet, Antoine (1767-1825). Histoire philosophique du genre humain, ou l'Homme considéré sous ses rapports religieux et politiques dans l'état social, à toutes les époques et chez les différens peuples de la terre . Par Fabre-d'Olivet. Tome premier [.... 1824. 1/ Les contenus accessibles sur le site Gallica sont pour la plupart des reproductions numériques d'oeuvres tombées dans le domaine public provenant des collections de la BnF. Leur réutilisation s'inscrit dans le cadre de la loi n°78-753 du 17 juillet 1978 : - La réutilisation non commerciale de ces contenus est libre et gratuite dans le respect de la législation en vigueur et notamment du maintien de la mention de source. - La réutilisation commerciale de ces contenus est payante et fait l'objet d'une licence. 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OU L'HOMME Considéré sous ses rapports religieux et politiques dans l'État social, à toutes les époques et chez les différens peuples de la terre. PAR FABRE-D'OLIVET. TOME PREMIER.. CHEZ J. L. J. BRIÈRE, LIBRAIRE, RUE SAIIqT-ANDRÉ-DE-S-ARTS y N°. 68. 1824. DISSERTATION Préambule. Motifs de cet Ouvrage. L'OUVRAGE que je publie sur l'état social de l'homme fut d'abord destiné à faire partie d'un ouvrage plus considérable que j'avais médité sur l'histoire de la terre et de ses habitants, et pour lequel j'avais rassemblé un grand nombre de matériaux. Mon intention était de réunir sous un même point de vue, et dans l'ordon- nance d'un même tableau, l'histoire générale du globe que nous habitons, sous tous les rap- ports d'histoire naturelle et politique, physique et métaphysique, civile et religieuse, depuis l'origine des choses jusqu'à leurs derniers dé- veloppements; de manière à exposer sans au- cun préjugé les systèmes cosmogoniques et géologiques de tous les peuples, leurs doctrines religieuses et politiques, leurs gouvernements, leurs moeurs, leurs relations diverses, l'in- fluence réciproque qu'ils ont exercée sur la ci- vilisation, leurs mouvements sur la terre, et les événements heureux ou malheureux qui signalèrent leur existenceplus ou moins agitée, plus ou moins longue, plus ou moins intéres- sante; afin de tirer de tout cela des lumières plus étendues et plus sûres qu'on ne les a ob- tenuesjusqu'ici sur la nature intime des choses, et surtout celle de l'homme, qu'il nous importe tant de connaître. Quand je formai ce dessein, j'étais encore jeune, et plein de cette espérance que donne une jeunesse trop présomptueuse; je ne voyais aucun des obstaclesqui devaient m'arrêter dans l'immense carrière que je me flattais de par- courir : fier de quelque force morale, et déter- miné à un travail opiniâtre, je croyais que rien ne résisterait au double ascendant de la persé- vérance et de l'amour de la vérité. Je me livrais donc à l'étude avec une insatiable ardeur, et j'augmentais sans cesse l'amas de mes connais- sances , sans trop m'inquiéter de l'usage que j'en pourrais faire un jour. Il faut dire que j'étais un peu forcé, par ma position politique, à la réclusion que nécessitait un pareil dévouement. Quoique je n'eusse nullement marqué dans le cours de la révolution, que je me fusse tenu à une égale distance des partis, étranger à toute brigue, à toute ambition, j'avais assez connu les choses et les hommes pour que mes opi- nions et mon caractère ne restassent pas tout- à-fait dans l'obscurité. Des circonstances indé- pendantes de ma volonté les avaient fait con- naître à Bonaparte, en exagérant encore à ses yeux ce qu'ils pouvaient avoir de contraire à ses desseins; en sorte que, dès son entrée au consulat, il avait pris contre moi une haine assez forte pour le déterminer à me proscrire sans motifs, en insérant exprès mon nom parmi ceux de deux cents infortunés qu'il envoya périr sur les bords inhospitaliers de l'Afrique. Si, par un bienfait signalé de la Providence, j échappai à cette proscription, je dus agir avec beaucoup de prudence, tant que dura le règne de Napoléon, pour éviter les piéges qu'il aurait pu former le dessein de me tendre. Mon goût et ma situation coïncidaient donc a me faire chérir la retraite, et me livraient de concert à l'étude. Cependant, lorsque, me reposant un moment de mes travaux explorateurs, je vins à jeter les yeux sur les fruits de mon exploration, je vis avec un peu de surprise que les plus grandes difficultés n étaient pas là oùje les avais d'abord imaginées, et qu'il n'était pas tant question de ramasser des matériaux pour en construire l édifice que je méditais, que de bien connaître leur nature, afin de les ranger, non selon leur forme, mais selon leur homogénéité; leur forme dépendant presque toujours du temps et des circonstances extérieures, et leur homogénéité tenant à l'essence même des choses. Cette ré- flexion m'ayant amené à examiner profondé- ment plusieurs doctrines que les savants clas- saient ordinairement comme disparates et op- posées, je me convainquis que cette disparité et cette opposition consistaient uniquement dans les formes, le fond étant essentiellement le même. Je pressentis dès lors l'existence d'une grande Unité, source éternelle d'où tout découle; et je vis clairement que les hommes ne sont pas aussi loin de la vérité qu'ils le croient gé- néraJelnent. Leur plus grande erreur est de la chercher là où elle n'est pas, et de s'attacher aux formes, tandis qu'ils devraient les éviter, au contraire, pour approfondir l'essence; sur- tout en considérant que ces formes sont le plus souvent leur propre ouvrage, comme cela est arrivé dans des monuments littéraires de la plus haute importance, et principalement dans la cosmogonie de Moïse. Je demande la liberté de m'arrêter un moment -sur ce fait extraordi- naire , parce qu'il éclaircira plusieurs choses qui paraîtraient, sans cela, obscures *par la suite. Si, lorsqu'on veut écrire l'histoire de la terre, on prend cette cosmogonie selon ses formes vul- gaires, telles que les donnent des traductions erronées, on se trouve tout à coup dans une contradiction choquante avec les cosmogonies des nations les plus illustres, les plus anciennes et les plus éclairées du monde : alors il faut de toute nécessité, où la rejeter à l'instant, ou con- sidérer les écrivains sacrés des Chinois, des- Hindoux, des Perses, des Chaldéens, des Égyp- tiens, des Grecs, des Étrusques, des Celtes nos aïeux, comme des imposteurs ou des imbé- ciles; car tous, sans exception, donnent à la terre une antiquité incomparablement plus grande que cette cosmogonie. Il faut renverser toute la èhronologiedes nations, tronquer leur histoire, rapetisser tout ce qu'elles ont vu de grand, agrandir tout ce qui leur a été impercep- tible , et renoncer à cette sagesse si vantée des Égyptiens, à cette sagesse que les plus grands hommes ont été chercher au péril de leur vie, et dont Pythagore et Platon nous ont transmis les irréfragables monuments. Mais comment reje- ter une telle cosmogonie? Cela ne se peut pas; car, outre qu'elle sert de base aux trois plus puissants cultes de la terre, soit par leur anti- quité, soit par leur éclat ou leur étendue, le judaïsme, le èhristianisme et l'islamisme, il est évident, pour quiconque peut sentir les choses divines, que, même à travers le voile épais que les traducteurs de Moïse ont étendu sur les écrits de cet habile théocrate, on y découvre des traces non équivoquesde l'inspiration dont il était animé. Cependantdoit-on, en consacrant cette cosmogonie telle qu'elle est contenue dans uploads/Geographie/ fabre-dolivet-histoire-philosophique-du-genre-humain.pdf

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