Source gallica.bnf.fr / Bibliothèque nationale de France Cours de littérature a
Source gallica.bnf.fr / Bibliothèque nationale de France Cours de littérature ancienne et moderne. Tome 1 / par Laharpe ; avec notes, additions et commentaires de Rolland ; [...] La Harpe, Jean François de (1739-1803). Auteur du texte. Cours de littérature ancienne et moderne. Tome 1 / par Laharpe ; avec notes, additions et commentaires de Rolland ; continué jusqu'à nos jours, avec les exemples donnés par Boniface, Noël et Delaplace. 1844. 1/ Les contenus accessibles sur le site Gallica sont pour la plupart des reproductions numériques d'oeuvres tombées dans le domaine public provenant des collections de la BnF. 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Les modèles en tout genre ont devancé les pré- ceptes : le génie a considéré la nature, et l'a em- bellie en l'imitant : des esprits observateurs ont considéré le génie, et ont dévoilé par l'analyse le secret de ses merveilles.En voyant ce qu'on avait fait, ils ont dit aux autres hommes : Voilà ce qu'il faut faire ; ainsi la poésie et l'éloquence ont pré- cédé la poétique et la rhétorique. Euripide et So- phocle avaient fait leurschefs-d'oeuvre,et la Grèce comptait près de deux cents écrivains dramatiques lorsque Aristote traçait les règles de la tragédie ; et Homère avait été sublime bien des siècles avant que Longin essayât de définir le sublime. Quand l'imagination créatrice eut élevé ses pre- miers monuments, qu'est-il arrivé? Le sentiment général fut d'abord sans doute celui de l'admira- tion. Les hommes rassemblés durent concevoir une grande idée de celui qui leur faisait connaître de nouveaux plaisirs. Dès lors pourtant dut commen- cer à se manifester la diversité naturelle des im- pressions et des jugements. Si le premier jour fut celui de la reconnaissance, le second dut être celui de la critique. Les différentes parties d'un même ouvrage, différemmentgoûtées, donnèrent LITÉRATURE ANCIENNE. I. 1 6 INTRODUCTION. lieu aux comparaisons, aux préférences, aux ex- clusions. Alors s'établit pour la première fois la distinction du bon et du mauvais, c'est-à-dire de ce qui plaisait ou déplaisait plus ou moins; car la multitude, que l'homme de génie voit à une si grande distance, s'en rapproche cependant par l'inévitable puissance qu'elle exerce sur lui. Telle est la balance qui subsiste éternellement entre l'un et l'autre; il produit, elle juge; elle lui de- mandé des suffrages;c'est lui qui brigue la gloire, c'est elle qui la dispense. Mais si celte même mul- titude, en n'écoutant que son instinct, en expri- mant ses sensations, a pu déjà, au moment dont nous parlons, éclairer le talent, l'avertir de ce qu'il a de plus heureux , et l'inquiéter sur ce qui lui manque, combien ont dû faire davantage ces espritsjustes et lumineux qui voulurent se rendre compte de leurs jouissances, et fixer leurs idées sur ce qu'ils pouvaient attendre des artistes? car bientôt ils parurent en foule; les premiers inven- leurs trouvèrent des imitateurs sans nombre et quelques rivaux.Déjà les idéess'étendentet se pro- pagent : on découvre de nouveaux moyens; on lente de nouveaux procédés; on développe toutes ses ressources pour se varier et se reproduire : c'est le moment où l'esprit philosophique peut faire de l'art un tout régulier, l'assujétir à une méthode, distribuer ses parties, classer ses genres, s'appuyer sur l'expérience des faits pour établir la certitude des principes, et porter jusqu'à l'évi- dence l'opinion des vrais connaisseurs, qui con- firme les impressions de la multitude quand elle n'écoute que celles de la nature, les rectifie quand elle s'est égarée par précipitation, ignorance ou séduction, et forme à la longue ces cent voix de la Renommée, qui retentissent dans tous les siè- cles. INTRODUCTION. Il y a donc un art d'écrire : oui, sans doute. Cet art ne peut exister sans talent ; mais il peut manquer au talent : ce qui le prouve, c'est qu'on peut citer des auteurs nés avec de très-heureuses dispositions pour la poésie, et qui pourtant n'ont jamais connu l'art d'écrire en vers. Tels étaient sans contredit Brébeuf et Lemoine, l'un traduc- teur de Lucain ; l'autres auteur de poëme de Saint Louis. C'est de l'un que Voltaire a dit, en citant un morceau de lui : Ily a toujours quelques vers heureux dans Brébeuf; c'est de l'autre qu'il a vantél'imaginationen déplorantson mauvaisgoût. Tousdeux avaient beaucoup de ce qu'on appelle es- prit poétique; tous deux ont des morceaux d'une beauté remarquable, et tous deux ont éprouvé de- puis cent ans la réprobation la plus complète, celle de n'avoir point de lecteurs. Combien cet exemple doit frapper ceux qui se persuadent qu'avec quelques vers bien tournés, quelques mor- ceaux frappants, mais perdus dans de très-mau- vais et de très-ennuyeux ouvrages, ils doivent attirer les regards de leur siècle et de la postérité; Ils ne doivent attendre tout au plus que la place de Brébeuf et de Lemoine, c'est-à-dire d'auteurs dont on sait les noms, mais qu'on ne lit pas. Je dis tout au plus, car pour ne pas faire beaucoup mieux qu'eux aujourd'hui, il faut être fort au- dessous d'eux. - Mais cet art, qui l'a révélé aux premiers hommes qui ont écrit?-Je réponds qu'ils ne l'ont pas connu. Les premiers essais en tout genre ont dû être et ont été très imparfaits. Cet art, comme tous les autres, s'est formé par la succes- sion et la comparaison dés idées, par l'expérience, par l'imitation, par l'émulation. Combien de poètes que nous ne connaissons pas, avaient écrit 8 INTRODUCTION. avant qu'Homère fît une Iliade? Combien d'ora- teurs et de rhéteurs avant qu'on eût un Démos- thène, un Périclès! Et les Grecs n'ont-ils pas tout appris aux Romains? Et les uns et les autres ne nous ont-ils pas tout enseigné? Voilà les faits; c'est la meilleure réponse à ceux qui s'imaginent honorer le génie en niant l'existence de l'art, et qui font voir seulement qu'ils ne connaissent ni l'un ni l'autre. Il n'y a point de sophismes que l'on n'ait accu- mulés de nos jours à l'appui de ce paradoxe in- sensé. On a cité des écrivains qui ont réussi, dit-on, sans connaître ou sans observer les règles de l'art, tels que le Dante, Shakspeare , Milton et autres. C'est s'exprimer d'une manière très-fausse! Le Dante et Milton connaissaient les anciens. et s'ils se sont fait un nom avec des ouvragesmonstrueux, c'est parce qu'il y a dans ces monstres quelques belles parties exécutées selon les principes. Ils ont manqué de la conception d'un ensemble ; mais leur génie leur a fourni ces détails uploads/Geographie/ cours-de-litterature-ancienne-et-la-harpe-bpt6k5627398x.pdf
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- Publié le Mai 05, 2022
- Catégorie Geography / Geogra...
- Langue French
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