LE SAHARA : RESSOURCES, CONFLITS. Le programme propose une étude du Sahara à tr
LE SAHARA : RESSOURCES, CONFLITS. Le programme propose une étude du Sahara à travers trois axes de lecture : un espace de fortes contraintes physiques mais disposant de ressources, un ensemble politique fractionné et un espace convoité. La première partie de l’étude de cas permet d’aborder les deux premiers axes : l’abondance et la diversité des ressources, dans une région désertique immense mais divisée entre plusieurs États. Certains conflits potentiels peuvent être vus dès la première partie ou servir de transition avec la seconde : c’est le cas des tensions potentielles entre la Libye et ses voisins quant à l’utilisation des ressources en eaux fossiles (les nappes phréatiques sont transfrontalières, ce que montre la carte 4). La deuxième partie de l’étude de cas met l’accent sur l’existence de nombreux conflits armés et tensions dans la région. La description du Sahara comme un espace « convoité » y est abordée, tout particulièrement via le document 9 qui synthétise les enjeux. Mais cet axe de lecture est présent dès la première partie : la nature même des ressources naturelles (hydrocarbures, uranium) donne au Sahara une valeur particulière. Termes clés de l’étude de cas : Ressource (définition) Conflit (définition). Réviser le schéma et le croquis. Celui du manuel est très bien fait. A/ Le Sahara : des ressources considérables. Points sur les documents : Documents 1, 2 et 3 Hydrocarbures, uranium et potentiel solaire : le Sahara est très riche en ressources énergétiques. C’est en Algérie et en Libye que les ressources en hydrocarbures sont les plus abondantes. La carte montre aussi des régions riches en pétrole voisines du Sahara : le golfe de Guinée et les gisements situés à la frontière entre Soudan et Soudan du Sud. Le projet transsaharien d’oléoducs date du début du XXIe siècle, il ne semble cependant pas près de voir le jour : les régions traversées sont celles qui sont concernées par les rébellions touarègues et les activités terroristes des groupes d’AQMI ; la coopération entre les États est difficile. Sur le Soudan on peut se référer au dossier p. 422-423. Les cours élevés du pétrole (de 10 dollars le baril en 1998, le brut est passé à 147 dollars le 11 juillet 2008, et fluctue depuis entre 70 et 100 dollars) sont favorables au renouveau des prospections pétrolières dans le Sahara, notamment au Tchad et au Niger. Le projet Desertec évoqué par le document 2 a fait l’objet d’une médiatisation importante mais est encore loin d’être une réalité. Le grand potentiel en énergie solaire du Sahara intéresse les Européens, mais représente un véritable défi technique (conditions d’aridité extrême, difficultés de transport de l’électricité produite). Les investissements européens dans le domaine énergétique sont parfois perçus comme l’expression d’un nouveau colonialisme. Enfin, la coopération entre les États voisins (Maghreb et Sahel) est loin d’être facile. Néanmoins, le potentiel solaire du Sahara contribue à faire de cette région vide un espace sans doute amené à compter de plus en plus à l’échelle mondiale. On retrouve cette dimension stratégique au sujet des mines d’uranium du Niger, où se croisent à nouveau des enjeux économiques et sociaux (rôle des ressources dans le développement), politiques et internationaux (liens de dépendances du Niger face aux techniques et investissements étrangers, notamment avec la France, via la société Areva). Documents 4 et 5 L’abondance des ressources en eau souterraine du Sahara s’est traduite par l’existence ancienne de nombreuses oasis. La première découverte d’importantes ressources en eau en Libye s’est produite dans les années 1970, dans la région de Koufra, par hasard : les prospecteurs cherchaient du pétrole et non de l’eau. C’est la nappe aquifère nubienne, héritage de climats plus humides il y a environ 10 000 ans lorsque le Sahara était une savane verdoyante. Les énormes investissements libyens (construction de la « Grande rivière artificielle » à partir des années 1980) ont été rendus possibles grâce aux revenus pétroliers. Réponses aux questions : 1/ Dressez la liste des ressources du Sahara. Les ressources du Sahara sont les hydrocarbures, le potentiel d’énergie solaire, l’uranium et les nappes phréatiques. 2/ Quelles sont les différentes infrastructures permettant d’exploiter les ressources ? Pour exploiter les ressources en hydrocarbures, des oléoducs et gazoducs ont été construits, certains sont en projet. Des centrales solaires sont également en construction. Pour exploiter les ressources en eau, la Libye a construit de gigantesques canalisations et réservoirs. 3/ Quels sont les différents acteurs en compétition pour l’exploitation des ressources ? Coexistent des acteurs publics et privés. Les États jouent un rôle important (exemple des choix de politique minière du Niger). De grands groupes privés investissent et sont en concurrence (Siemens et Saint-Gobain cités dans le projet Desertec). Certaines de ces compagnies sont directement liées aux intérêts des États (l’État français est majoritaire dans le capital d’Areva, la China National Nuclear Corporation représente les intérêts de la Chine). 4/ Montrez que l’exploitation des ressources du Sahara a des implications locales, régionales et mondiales. À l’échelle locale, l’exploitation des nappes phréatiques a transformé les paysages : les oasis sont devenues des villes. À l’échelle régionale, la construction des oléoducs et gazoducs connecte les régions désertiques avec les littoraux du Maghreb. À l’échelle mondiale, la demande croissante en ressources énergétiques fait du Sahara un espace stratégique, où investissent des compagnies du monde entier. 5/ Cette exploitation des ressources est-elle durable ? De nombreuses ressources du Sahara sont fossiles (hydrocarbures, aquifère nubien, uranium). Leur exploitation sera nécessairement limitée dans le temps… mais de façon très inégale selon les réserves et selon le rythme d’exploitation. L’exploitation de ressources renouvelables (énergie solaire) est en projet mais la mise en œuvre complexe (cf. les difficultés rencontrées par le projet Désertec). 6/ En vous aidant des documents, vous montrerez la diversité des ressources du Sahara et en quoi elles sont un facteur de développement, dans un paragraphe de plusieurs lignes pouvant être utilisé dans une composition. Le Sahara est un espace aux ressources diverses : ressources minières stratégiques (hydrocarbures, uranium), ressources en eau (vastes nappes phréatiques fossiles en Libye), potentiel énergétique solaire dû aux conditions climatiques régionales. L’exportation des hydrocarbures et de l’uranium représente une source de richesses majeure pour les États concernés (Algérie, Libye, Niger). Mais la redistribution de ces richesses n’est pas toujours synonyme de développement pour toute la population, comme en ont témoigné les manifestations du Printemps arabe 2011 qui ont révélé l’ampleur du malaise social dans les pays du Maghreb. B/ Tensions et conflits au Sahara. Données des documents : Documents 6, 8 et 9 Entre les régions très arides du Sahara au nord et l’Afrique tropicale humide au Sud, les régions du Sahel font figure aujourd’hui de « zones grises » parcourues par des trafiquants et des groupes armés échappant à l’autorité des Etats. Au Mali et au Niger les régions du Nord font figure de périphéries pauvres et délaissées où existent des revendications autonomistes touarègues, et où se sont implantées depuis le début des années 2000 des groupes d’islamistes radicaux menant attentats et prises d’otage. L’effondrement du régime de Kadhafi en Libye en 2011 a eu des conséquences pour toute la région sahélienne avec le retour au Mali et au Niger de combattants touarègues qui vivaient en Libye et en sont partis avec leurs armes lors de la chute de Kadhafi. La guerre s’installe au Mali en 2012 avec l’essor des groupes islamistes dans le nord, contré par une intervention militaire française en 2013. L’insécurité règne toujours dans le nord du pays malgré la présence des forces de Serval (France) et de la Minusma (casques bleus des Nations Unies). Document 7 Le conflit du Sahara occidental date de 1975. Le Maroc considère les territoires revendiqués par les Sahraouis comme faisant partie intégrante du Maroc. L’Algérie, où se trouvent la plupart des camps de réfugiés sahraouis (dans la ville de Tindouf, à proximité de la frontière) ne reconnaît pas l’annexion de la région par le Maroc. Réponses aux questions : 1/ Quels sont les pays confrontés au terrorisme dans le Sahel et le Sahara ? Les pays confrontés au terrorisme d’AQMI sont le Mali et le Niger essentiellement, mais aussi la Mauritanie, le Sud de l’Algérie (où se trouve le QG de la lutte contre le terrorisme à Tamanrasset), le Sud- Ouest de la Libye et le Nord-Ouest du Tchad. Des pays extérieurs à la zone sahélienne sont aussi concernés par le terrorisme d’AQMI : la carte a été établie d’après le Ministère des affaires étrangères français, les enlèvements commis par AQMI concernent des ressortissants occidentaux. 2/ Quelles sont les causes du conflit au Sahara occidental ? Le conflit au Sahara occidental a des causes historiques liées à l’histoire de la colonisation : ancienne colonie espagnole, c’est un territoire qui fut ensuite l’objet de conflits territoriaux entre le Maroc et la Mauritanie. 3/ Pourquoi le Sahara est-il un espace convoité ? Le Sahara est un espace convoité à cause de ses ressources minières, mais aussi en raison des flux qui le traversent (trafics, flux migratoires clandestins). 4/ Analysez la représentation uploads/Geographie/ cours-sahara.pdf
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- Publié le Mai 18, 2021
- Catégorie Geography / Geogra...
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