Cours 1 : Villes et espaces urbains dans le monde Rue = aménagement urbain liné

Cours 1 : Villes et espaces urbains dans le monde Rue = aménagement urbain linéaire habituelle en ville qui va dessiner le plan de la ville, la trame urbaine. Espace que l’on pratique au quotidien, lieu d’interactions sociales, de pratiques sociales > toutes les façons dont les personnes habitent ce lieu (occupent, le pratiquent). Lieux de commerce > espaces centraux où les différents groupes sociaux cohabitent. Comment vivre ensemble en ville ? > gouvernance de la ville. Les fonctions de l’espace urbain déterminent les pratiques et les enjeux. Expérience spatiale quotidienne > géographie de l’habiter « être au monde » = activité primordiale et constitutive de l’humain Heidegger > notion de lieu (pas de dimension spatiale) et non espace et territoire. Les tiers-lieux > lieux que l’on fréquente par exemple pour le loisir, les courses > la rue. Ce lieu motive de nombreux déplacements. Les lieux peuvent être polytopiques (Maurice Stock) et nous sommes des habitants polytopiques du monde> accroissement des mobilités. Le taux d’urbanisation des gens qui habitent en ville sur la population totale > importance des villes. En France plus de ¾ des Français habitent une ville. 4 milliards de citadins dans le monde sur 7 milliards. Urbanisation et transition urbaine : L’urbanisation désigne à la fois l’augmentation de la population qui vit en ville et l’extension des villes au détriment des espaces ruraux. On parle de transition urbaine pour désigner le processus au cours duquel la population citadine devient plus nombreuse que la population rurale. Une croissance explosive et inachevée depuis 1950. Avant 1950 > dans les pays industrialisés seulement. Emergence de méga villes depuis environ 20-30 ans. Les premières villes se forment en Mésopotamie. La première ville millionnaire est Rome. La première ville multimillionnaire est Londres en 1850. Aujourd’hui il y a 300 villes multimillionnaires. Une mégapole est une ville de plus de 8 millions d’habitants selon l’ONU. La géographie urbaine = branche de la géographie humaine dont l’objet et l’étude géographique du phénomène urbain. Elle s’occupe des dimensions spatiales du phénomène urbain (distribution, structure et processus), mais aussi à la façon dont l’espace urbain est vécu par les habitants de la terre. Urbanisme = ensemble des sciences, techniques et arts relatifs à l’organisation et à l’aménagement des espaces urbains. Ce projet peut être sous-tendu par une volonté d’assurer le bien-être de l’homme et d’améliorer les rapports sociaux en préservant l’environnement. 1935 : premier manuel de géographie urbaine de Pierre Lavedan 1958 : monographie urbaine Cours 2 : De la ville aux espaces urbains Diversité, complexité mais spécificité de l’espace urbain Grande variété de paysages et d’espaces urbains en fonction de l’aire culturelle, le niveau de développement, la taille de la ville, des quartiers différents… Variété des organisations et des pratiques spatiales : - Variété morphologique (forme, plans réguliers ou pas, les constructions) - Variété fonctionnelle (résidentielle, directionnelle, commerçante) - Variété sociale (bidonville, centre-ville, quartiers différents) Paradoxe : la ville est partout mais difficile à définir et à délimiter. Alors qu’on peut ressentir le fait d’être en ville. Pourquoi savons nous dire si nous sommes en ville ? - Concentration et variété de population - Densité du bâti - Densité et variété des transports et des mobilités - Concentration de fonctions et d’activités - Couleur verte moins présente car peu de végétation. Même les espaces verts sont construits (naturalité/artificialité) - Les sons La ville semble être un monde « plein ». EX : Centre-ville de Francfort (ceinture verte [zone de transition] ; immeubles) Il y a un gradient qui nous fait passer progressivement d’un espace à l’autre. Francfort : ville unique car un site (endroit où la ville est née et se développe) = associée à une fleuve (le Main) : ville fluviale + une histoire (née de façon progressive) pluriséculaire ou récente ; lecture vidalienne. Un passé très long (européenne, Asie, Moyen-Orient) qui ont une croissance à partir d’un noyau antique ou médiéval. Ou des villes de « pays neuf » avec des fondations volontaristes avec un plan quadriller ; logique de construction issue du passé. Il y a parfois des accidents qui refondent la ville avec une nouvelle trame. EX : Lisbonne séisme qui déclenche grand incendie/ Ou Haussmann qui refonde Paris, plus de trace de la période médiévale. Diversité qui tient à cette question des sites mais ce qui a démultiplié les formes urbaines depuis 1950 est l’étalement urbain qui produit des formes nouvelles et souvent génériques ; résidences pavillonnaires. Démultiplication des formes urbaines nouvelles tout en ayant une tendance à la standardisation. Déplacements individuels par automobiles. Ville : idée de densité et de concentration et l’artificialité (gamme chromatique) La concentration humaine sur un espace réduit permet dénombrer mais cela peut poser problème car il y a des villages très peuplés et agglomérés au Vietnam mais ne sont pas considérés comme des villes car les habitants travaillent la terre. Donc ce n’est pas suffisant il faut prendre en compte les activités. En Europe avant 1850 les villes étaient ceinturées par des remparts et des portes mais cela a été détruit et la campagne qui était aux alentours à laisser place à la ville extramuros, on ne quitte pas l’espace urbain. Il n’y a pas de ligne franche qui délimite la ville et la campagne. L’étalement à fait éclater les limites franches des villes. L’espace périurbain : les « lisières » de la ville, ni tout à fait la ville, ni tout à fait la campagne. Considérés comme des urbains car ont des mobilités quotidiennes. Mais il y a une dilution de la ville. Comment poser des frontières ? ; continuum plus que frontière. La ville est devenue un terme générique pour qualifier tout l’urbain, divorce entre limite administrative et morphologique des villes. « En ville » ne se réduit pas à l’administratif. Problématique de délimitation : le comptage (l’INSEE, en France, compte comme urbain à partir de plus de 2000 habitants agglomérés) ; élément démographique et morphologique. Mais en Islande c’est 300 habitants agglomérés. Alors qu’au Japon c’est 50 000 = lié à la densité et localisation. En 1966 : Conférence de Prague donne une définition statistique internationale de la population urbaine : élément démographique, morphologique et fonctionnel. Est considérée comme urbaine : • la population qui réside soit dans un groupement d’habitations compact d’au moins 10 000 habitants • ou bien un groupement d’habitations compact entre 2 000 et 10 000 à la condition que l’effectif vivant de l’agriculture ne dépasse pas les 25%.Un critère morphologique : la continuité du bâti comme critère de définition. Les communes périurbaines sont totalement dépendantes du pôle urbain. Conurbation : Ensemble urbain formé de grandes villes voisines dont les banlieues finissent par se rejoindre. Type d’agglomération à plusieurs têtes. Exemple = Lille Roubaix Tourcoing Un critère fonctionnel : les fonctions urbaines L’étendue et le poids de l’activité agricole est marginale en ville (peu d’espace et personne). Il y a des formes d’agricultures urbaines et périurbaines. Exemple : Paris, Parc des Exposition de la porte de Versailles : une ferme urbaine de 14 000 m carré dédiés au maraîchage ; réflexion sur la durabilité et l’autosuffisance. Dans les pays en voie de développement il est courant (Asie ; Afrique subsaharienne) d’y avoir des potagers urbains qui font partie de l’agriculture vivrière (population relativement pauvre qui produise directement) informelle, un complément de revenu pour les populations les plus pauvres pour pouvoir avoir accès et se maintenir en ville. Chabot en 1948 propose un manuel de géographie urbaine en définissant les villes avec des fonctions dominantes : - Ville militaire ; garnison - Ville commerçante ; marché - Ville universitaire Coimbra Cela fonctionne pour les petites villes qui sont monofonctionnelles. EX : Epernay capitale du Champagne. Ou Evian-les-Bains = station thermale (ville touristique essentielle qui sont construites pour cela s’appelle des stations). Les villes plus grandes sont plurifonctionnelles. EX : Lyon née pour une fonction politique = capitale des Gaules, puis commandement religieux. Au Moyen Age elle est devenue une ville commerçante et d’échanges. A la Révolution industrielle, ville de production de soie et aujourd’hui ville de services ; plurifonctionnelle. La Commune périurbaine accueille essentiellement la fonction résidentielle : « une ville dortoir ? » En Europe le regard est fondé entre la corrélation entre l’industrialisation et l’urbanisation, donc pendant longtemps on a pensé que l’industrie était une fonction urbaine alors que pas forcément ; zone ou district industriels. (Zone rurale) La fonction essentielle : « Les villes sont filles du commerce » Henri Pirenne (historien) = lieu d’échange et de foires. Les sites de commerce ont fixé les villes (villes fluviales et portuaires). Lyon ville à la confluence Saône-Rhône ou Rouen, port de fond d’estuaire de la Seine (trafic maritime extérieur et fluvial intérieur). Le commerce est toujours associé à la fonction de pouvoir et notamment le pouvoir politique (souvent associé au religieux). Elle se lit historiquement et se marque dans le patrimoine architectural. EX : le Kremlin au cœur de Moscou, capitale russe. Paul Claval (géographe) : « C’est parce que les hommes ont besoin de commercer, uploads/Geographie/ cours-villes-et-espaces-urbains-dans-le-monde.pdf

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