0 RÉPUBLIQUE DE CÔTE D’IVOIRE Union-Discipline-Travail MINISTÈRE DE L’ENVIRONNE

0 RÉPUBLIQUE DE CÔTE D’IVOIRE Union-Discipline-Travail MINISTÈRE DE L’ENVIRONNEMENT, DE LA SALUBRITÉ URBAINE ET DU DÉVELOPPEMENT DURABLE CARTOGRAPHIE DES ZONES Á RISQUE D’INONDATION, D’ÉROSION CÔTIÈRE ET DE MOUVEMENTS DE TERRAIN DANS LA VILLE D’ABIDJAN Consultant : André ALLA Della Programme des Nations Unies pour le développement Ce document a été créé au moyen de Solid PDF Tools Pour supprimer ce message, achetez le produit sur http://www.SolidDocuments.com/ 1 Avertissement Ce rapport sur la cartographie des zones à risque d’inondation, d’érosion côtière et de mouvements de terrain dans la ville d’Abidjan est une première étape dans l’évaluation des risques hydrométéorologiques en Côte d’Ivoire. Il s’agit ici des risques en zones habitées, c’est pourquoi le Parc National du Banco n’a pas été pris en compte, bien qu’il soit soumis à un risque important face à la poussée urbaine. De plus, en l’absence de données fiables sur la variation spatiale des précipitations dans la ville d’Abidjan, ce facteur déterminant dans les manifestations des aléas n’a pas été directement pris en compte dans la détermination des zones à risque. Cependant, les zones potentiellement inondables ou susceptibles de subir des mouvements de terrain ont été identifiées sur la base de ce qu’en cas d’une pluie diluvienne ou de pluies consécutives susceptibles de provoquer une inondation ou un mouvement de terrain, ce sont dans ces zones que cela serait possible. Pour ce qui concerne l’intensité et la durée des pluies, les seuils à partir desquels une pluie peut provoquer tel ou tel aléa, ainsi que toutes les autres implications des précipitations sur la vulnérabilité de la ville d’Abidjan, une étude complémentaire pourrait être réalisée par les spécialistes des questions de météorologie. Ce document a été créé au moyen de Solid PDF Tools Pour supprimer ce message, achetez le produit sur http://www.SolidDocuments.com/ 2 Résumé exécutif Cette étude met en évidence les zones où les risques naturels sont possibles dans la ville d'Abidjan. Elle montre comment dans un contexte où le développement urbain est loin d'être maîtrisé, tant du point de vue de la croissance spatiale que des infrastructures de gestion, l'occupation sans distinction de tous les sites topographiques soumet une partie de la population à des inondations, à l’érosion côtière et aux mouvements de terrain. Les sites à risques sont déterminés en suivant une démarche de type SIG basée sur l'intégration de facteurs d'aléa (pente, résistance des sols, protection du sol) et de critères d'enjeux (densité de population, densité du bâti, qualité du bâti) dans une combinaison spatiale dont le résultat final est l'établissement des cartes des zones à risque. Il s'agit de risques d’inondation, d’érosion côtière et de mouvements de terrain (éboulement, effondrement, glissement de terrain) dont la variation spatiale est fonction des caractéristiques du relief et du niveau d'aménagement de l'espace urbain. Ainsi, quel que soit le risque naturel considéré, en cas de forte pluie, Attécoubé est la commune la plus vulnérable. Cocody est moyennement exposée, Port-Bouët est la commune de l'érosion côtière, Abobo et Koumassi sont les plus menacées par les inondations (voir tableau ci-dessous). Tableau 1. Synthèse du niveau d’exposition des communes d’Abidjan aux risques naturels Commune Niveau du Risque d’inondation Niveau du Risque d’érosion côtière Niveau du Risque de mouvements de terrain Abobo Adjamé Attécoubé Cocody Koumassi Marcory Plateau Port-Bouët Treichville Yopougon Légende Risque faible Risque moyen Risque élevé Bien que ces risques naturels indiquent qu'ils résultent de causes naturelles, ils sont aggravés par les comportements imprudents des populations et les faiblesses dans la gouvernance de l'espace. Les réponses techniques et règlementaires des pouvoirs publics ne parviennent pas, pour le moment, à prévenir et à protéger des populations, encore moins les mesures structurelles ou non des populations exposées. Dans ces conditions, la recherche de solutions plus adaptées et durables imposent qu'on repense l'urbanisation d'Abidjan en mettant l'accent sur la gestion préventive des risques naturels. Ce document a été créé au moyen de Solid PDF Tools Pour supprimer ce message, achetez le produit sur http://www.SolidDocuments.com/ 3 Recommandations R1- Mesures pour atténuer les inondations - Doter chaque bassin-versant d'un réseau de drainage dont les dimensionnements et les infrastructures à mettre en place seront déterminés en fonction des volumes d'eau à évacuer à moyen et long termes, tout en tenant compte du temps de retour des pluies extrêmes les plus fréquentes ; - Inculquer aux citoyens une culture du risque, en attribuant aux autorités locales et aux riverains des caniveaux la prise en charge des travaux de protection (curage, entretien et surveillance). R.2- Mesures pour atténuer les mouvements de terrain - Consolider certains versants, comme au niveau du déblai routier de la Riviera 2 ; - Délimiter les zones à risque dans les quartiers précaires ou non et y faire respecter les interdictions de construire. R.3- Mesures face l’érosion côtière - Respecter le zonage du littoral de Port-Bouët où il existe une interdiction de construire dans les zones menacées par l’érosion côtière ; - Laisser la côte évoluer, en adoptant des constructions légères, faciles à déplacer ; - Sensibiliser les populations sur les méfaits de l’extraction de sable sur les plages et responsabiliser les riverains du littoral dans l’application de l’interdiction. R.4- Mesures générales pour atténuer les risques naturels - Appliquer sans concession les textes réglementaires en vigueur en matière d'urbanisme ; - Améliorer les Plans d'Occupation du Sol, en indiquant plus clairement sur les plans d’urbanisme directeur les aléas naturels tels que l'inondation, les mouvements de terrain (glissement de terrain, éboulement, effondrement) et l'érosion côtière, afin de ne pas construire dans les zones dangereuses ; - Faire de la cartographie préventive des risques naturels un objectif prioritaire et la rendre réglementaire de façon à s'imposer à toutes les villes ou aux communes urbaines comme un élément fondamental des plans d'occupation du sol ; - Améliorer le bulletin « Météo » pour l’intégrer dans la prévention des inondations, des éboulements et glissements de terrain dans le but de se doter d’un système d’alerte précoce efficient relatif aux risques hydrométéorologiques. - Procéder au déguerpissement des populations des zones à risque actuelles pour mettre, de façon responsable, les personnes y habitant à l'abri de la mort dans une approche participative des populations concernées ; Ce document a été créé au moyen de Solid PDF Tools Pour supprimer ce message, achetez le produit sur http://www.SolidDocuments.com/ 4 - Traiter les zones à risque naturel au cas par cas, en tenant compte de la particularité de chaque site selon les trois types suivants dans l'agglomération abidjanaise : les zones à restructurer, les zones à déguerpir et les zones qui doivent subir les deux formes de traitement à la fois. - Procéder de façon systématique à la réhabilitation des zones à risque qui feront l’objet de déguerpissement afin d’éviter leur recolonisation par les populations ; - Préserver les espaces forestiers urbains, potentiels conservateurs de la diversité biologique et protecteurs des populations contre certains risques naturels, par la limitation de l’expansion de la ville d’Abidjan à travers la construction de logements à extension verticale (immeubles de 4 à 5 niveaux) dans le cadre d’opérations immobilières ou par des particuliers. Ce document a été créé au moyen de Solid PDF Tools Pour supprimer ce message, achetez le produit sur http://www.SolidDocuments.com/ 5 Liste des sigles et abréviations AUA : Atelier d'Urbanisme d'Abidjan IC : Indice de Cohérence LBTP : Laboratoire du Bâtiment et des Travaux Publics MHM : Méthode de Hiérarchie Multicritère MOS : Modes d’Occupation des Sols POS : Plans d'Occupation du Sol SIG : Système d'Information Géographique SODEXAM : Société d’Exploitation et de Développement aéroportuaire, aéronautique et Météorologique SOGEFIHA : Société de Gestion Financière de l’Habitat Ce document a été créé au moyen de Solid PDF Tools Pour supprimer ce message, achetez le produit sur http://www.SolidDocuments.com/ 6 1- Introduction Les risques hydrométéorologiques constituent une préoccupation majeure dans les zones tropicales humides où la fréquence et l’intensité des précipitations est source de multiples aléas naturels. En Côte d’Ivoire, les événements des trente dernières années montrent qu’un certain nombre de phénomènes naturels survient de plus en plus. Des pertes en vies humaines, des dégâts matériels et économiques relativement importants sont occasionnés par ces phénomènes. Voici quelques-uns de ces événements : - dans les années 1980-1990, des tornades très localisées, mais très violentes, enregistrées à Abidjan et Adzopé ont causé des dégâts considérables à des bâtiments isolés ou à des quartiers entiers ; - en 1989, une crue de la rivière Agnéby a inondé toute une partie de la ville d’Agboville, faisant des dégâts matériels importants ; - forte érosion côtière, notamment au niveau de Grand-Bassam, Grand-Lahou, Assinie et du secteur Vridi-Port-Bouët à Abidjan, provoquant des dommages considérables ; - inondations répétées à Grand-Bassam en relation avec la passe et la crue du fleuve Comoé ; - glissement de terrain sur l’axe Man-Biankouma à la "Cote 120" en 1977 et en 1988 ; - en 1996, inondations en de nombreux secteurs de la ville d’Abidjan, glissement de terrain à Attécoubé, éboulement à Gobelet, suite à des pluies diluviennes (plus de 30 morts et d’importants dégâts matériels) ; - en 1998, une inondation suivie d’un glissement de uploads/Geographie/ cts-3-5.pdf

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