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Liste des dictées proposées sur eptramelan.org Les dictées ci-dessous sont disponibles sous forme d'exercice interactif sur le site eptramelan.org (onglet: Français / Orthographe / Dictées). Un lecteur multimédia permet d'écouter la dictée et il suffit de remplir les cases avec les bons mots. Notre pays C'est un petit pays, aussi petit qu'un mouchoir à carreaux sur un pré... Il a des lacs bleus, de gros pâturages et de sombres forêts. Et il a de claires montagnes qui le cerclent, le bornent et le défendent de partout. Quelquefois, ces montagnes sont vertes ainsi que l'émeraude, ou violettes, comme la mer profonde, ou grises comme un jour de brume, ou blanches, ou mauves et toutes rayées d'argent. Et le soir, leurs cimes deviennent roses... Philippe Monnier Une nuit pleine d'étoiles Depuis un assez grand moment déjà, l'éclairage du ciel a commencé. L'allumeur de réverbères de là- haut court avec son bâton, où tremble une goutte de feu, de coin de rue en coin de rue. Ça fait là- haut des rectangles, des losanges, des triangles, des lignes droites qui s'entrecoupent; ça fait des rues et des quartiers. Le lac, ce soir, est tellement lisse qu'il y a autant d'étoiles dedans qu'au ciel, et plus grosses. Le lac est à côté du parc, et les étoiles pas vraies qu'on voit dans l'eau sont plus belles que les autres. C.F. Ramuz L'orage Il tonna toute la nuit. Le tonnerre gronda vraiment sans se ménager. Il couvrait de ses roulements sombres toute la campagne. Les éclairs s'ouvraient et se fermaient comme des ciseaux de feu. La foudre tomba sur un pin qui craqua et s'abattit. La maison tremblait. Le sous-sol en ses profondeurs répercutait les grondements. Enfoui sous mes couvertures, je pensais à la rivière. Sous la flamme bleue des éclairs, elle devait luire sinistrement. La pluie vint dans le vent, en biais, et fouetta la maison qui se mit à gémir du haut en bas, sous la fureur de l'averse. L'orage dura jusqu'au matin. H. Bosco Le grenier Là s'alignaient d'antiques malles cloutées de cuivre et revêtues de poils de chèvre. Des malles centenaires. Elles étaient bourrées de vieux habits: jaquettes à fleurs, gilets de satin, dentelles jaunies, broderies, escarpins à boucles d'argent, bottes vernies. Et quelles robes! Toutes soies roses, côtes lamées, paillettes d'or, rubans puce, feu, pourpres! Couleurs fanées sans doute et qui sentaient le vieux, mais de quel charme! Car tout cela fleurait encore la lavande et la pomme reinette. J'en raffolais. Et ce n'étaient pas les seules merveilles! De vénérables portraits de famille pendaient à un clou. Dans un coin s'empilait de la vaisselle peinte. Deux chandeliers d'argent reposaient sur un coffre d'ébène. Des livres reliés de cuir gisaient sur le plancher parmi un monceau de papiers jaunis où nichaient les rats... Enfin, au plafond était suspendu, par la queue et la tête, un vieux crocodile empaillé, don d'un oncle navigateur, l'oncle Hannibal. Henri Bosco, L'enfant et la rivière. L'aubergiste Au bas du perron, son bonnet à la main, se tenait l'aubergiste, gaillard de vaste corpulence, faisant l'éloge de sa cuisine par les plis de son menton, et celui de sa cave par la belle teinte pourpre de sa face qui semblait frottée de mûres. Un sourire qui allait de l'une à l'autre oreille ballonnait ses joues grasses et rapetissait les yeux dont l'angle disparaissait dans une patte d'oie de rides. Il était si gras, si frais, si vermeil, si bien à point, qu'il donnait envie de le mettre à la broche, et de le manger arrosé de son propre jus. Th. Gautier Une araignée Une grande toile , en forme de cerf-volant hexagonal, barrait le sentier. Au centre, habillée de velours noir à raies jaunes, brillait la tenancière de cette exploitation. Elle était aussi grosse qu'une noix. Je m'arrêtai, et du bout de mon bâton, je touchai légèrement la bestiole: elle se mit à secouer furieusement sa toile, qui se creusait en arrière, puis se bombait en avant, avec une amplitude croissante, comme pour prendre son élan avant de s'élancer sur moi... Je levai le bâton pour l'estocade finale et, d'un coup, je coupai en deux le fragile filet de soie; l'araignée tomba dans l'herbe. Marcel Pagnol, Souvenirs d'enfance: Le temps des secrets Une école de montagne L'école était une maison plate et basse, cramponnée au sol de toutes ses griffes. Mademoiselle aimait son école, la salle où ses gars et ses filles levaient vers elle leurs durs petits fronts de montagnards, et dehors son jardinet près de la cour. Derrière un maigre grillage, la terre dégringolait d'un coup jusqu'en bas du ravin où grognait le torrent. Elle se tenait volontiers à ce bout de son domaine qui surplombait de loin les vallées. On voyait de là toute une terre plissée et fendillée et, par-dessus les permiers monts, une crête aigüe et blanche qui brillait les jours de soleil. M. Colmont La maison Ce mot fait penser à de bien bonnes choses. La maison, mes enfants, ce n'est pas seulement le toit qui vous abrite; c'est aussi le lieu où toute la famille se réunit, où l'on vit tous ensemble. Au-dehors, on se sépare; chaque personne va de son côté, le père au travail, les enfants à l'école ou à la promenade. Mais à la maison, on se retrouve tous. On se sent au milieu des siens; on est à l'aise; on dit: "Chez nous!" La pluie peut tomber... Si la nuit est noire, on n'en voit rien. Vous êtes là si bien protégés! C. Delon L'hiver Les mares, les ruisseaux se couvraient d'une épaisse couche de glace. Les arbres dénudés semblaient frissonner. Le vent secouait les buissons avec un bruit méchant. Les petits oiseaux faisaient pitié. C'était pour eux un temps cruel: plus de fruits, plus de graines, plus d'insectes. Les gens se hâtaient, courbés sous la bise. Ils marchaient à grands pas sonores. Le vent glaçait le visage, mordait les oreilles, rougissait les pommettes, le bout du nez. Mais pour les enfants, quelle joie de courir sur la terre gelée, de lutter contre la bise, de respirer à pleins poumons l'air vif qui jamais n'avait semblé plus. E. Pérochon La récolte de pommes Dans les prés voisins, les fermiers récoltaient les pommes; elles tombaient, roulaient dans l'herbe épaisse, abondante comme à nulle autre année; les travailleurs n'y pouvaient point suffire; il en venait des villages voisins; on les embauchait pour huit jours. Charles et moi, parfois nous amusions à les aider. Les uns gaulaient les branches pour en faire tomber les fruits tardifs; on récoltait à part les fruits tombés d'eux-mêmes, trop mûrs, souvent talés, écrasés dans les hautes herbes; on ne pouvait marcher sans en fouler quelques-uns. L'odeur montant du pré était âcre et douceâtre et se mêlait à celle des labours. A. Gide La réaction du dauphin La reine sanglote encore plus fort, et le petit Dauphin commence à s’effrayer : « Holà, dit-il, je ne veux pas que la mort vienne me prendre, et je saurai bien l’empêcher d’arriver jusqu’ici... Qu’on fasse venir sur l’heure quarante lansquenets très forts pour monter la garde autour de notre lit !... Que cent gros canons veillent nuit et jour, mèche allumée, sous nos fenêtres ! Et malheur à la mort, si elle ose s’approcher de nous !... » Pour complaire à l’enfant royal, la reine fait un signe. Sur l’heure on entend les gros canons qui roulent dans la cour ; et quarante grands lansquenets, pertuisane au poing, viennent se ranger autour de la chambre. Ce sont de vieux soudards à moustaches grises. Le petit Dauphin bat des mains en les voyant. Alphonse Daudet, Lettres de mon moulin Rencontre avec la lune La terre n'est plus, la terre est noyée sous des vapeurs laiteuses qui ressemblent à une mer. Nous sommes donc seuls maintenant avec la lune, dans l'immensité, et la lune a l'air d'un ballon qui voyage en face de nous; et notre ballon qui reluit a l'air d'une lune plus grosse que l'autre, d'un monde errant au milieu du ciel, au milieu des astres, dans l'étendue infinie. Nous ne parlons plus, nous ne pensons plus, nous ne vivons plus; nous allons délicieusement inertes, à travers l'espace. L'air qui nous porte a fait de nous des êtres qui lui ressemblent, des êtres muets, joyeux et fous, grisés par cette envolée prodigieuse, étrangement alertes, bien qu'immobiles. Guy de Maupassant Les meubles de la brocante À grand renfort de colle forte, dont je faisais fondre les galettes dans l’eau tiède, les six chaises furent reconstituées, puis vernies. Avec de la ficelle épaisse, ma mère tissa les sièges. Par un raffinement imprévu, une triple cordelette rouge en cernait le bord. Mon père les ayant rangées autour de la table de la salle à manger, les contempla longuement ; puis il déclara que ces meubles ainsi attifés, valaient au moins cinq fois le prix qu’il les avait payés, et nous fit admirer, une fois de plus, les prodigieuses « affaires » qu’il savait découvrir chez les brocanteurs. Ce fut ensuite uploads/Geographie/ dictee-francais 1 .pdf
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- Publié le Jul 08, 2021
- Catégorie Geography / Geogra...
- Langue French
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