Gabrielle Brouze 05/01/22 T°5 SES Gagne-t-on toujours au commerce international
Gabrielle Brouze 05/01/22 T°5 SES Gagne-t-on toujours au commerce international ? Le mouvement altermondialiste se développe depuis le début des années 2000. Il s’agit d’un mouvement intellectuel, social et politique de lutte contre le modèle économique libéral dénonçant la mondialisation. Ses membres cherchent à émanciper la société du capitalisme. A eux s'opposent les néolibéraux par exemple, qui prône le libéralisme économique comme solution de pérennité à l’économie de marché des pays. Le commerce international, c'est-à-dire, l’ensemble des échanges de biens et de services entre différents pays, a connu une véritable accélération depuis 1980, notamment en raison des nouvelles technologies de l’informatique et de communication, permettant une forte baisse des coûts de transports et de communication à travers le monde. Le commerce international s’oppose donc à l’autarcie, où un pays produirait tous les biens et services dont il a besoin par lui-même. On parle donc d’un phénomène de mondialisation qui s’opère. Les économies nationales s'internationalisent progressivement, les productions sont vendus dans le pays domestique et à l’étranger, et sont touchées par un processus d’interpénétration, en raison des différents avantages que chaques pays tirent de ses facteurs de production, les économies deviennent de plus en plus dépendantes les unes des autres dans leur production. Face aux différentes opinions économiques qui s’opposent sur la question de la mondialisation, on peut se demander si le commerce international est nécessairement synonyme d’avantages ? La part des individus opposés au commerce international n’est-elle pas le reflet d’effets pervers à cette forme de commerce ? Nous étudierons dans une première partie en quoi le commerce international présente un certain nombre d’avantages, en raison de la spécialisation de pays, la réduction de certaines inégalités de revenus ou encore de différentes dynamiques positives pour les consommateurs comme pour les producteurs. Cependant, comme nous le démontrerons dans une seconde partie, la répartition des avantages liés au commerce international restent inégalement répartis et entraîne des inconvénients. En premier lieu, le commerce international voit apparaître des avantages considérables pour les pays qui participent aux échanges internationaux. Il est plus intéressant d’importer certains produits même si on peut les produire sur le territoire national. Selon David Ricardo, chaque pays se spécialise dans la production pour laquelle il dispose d’un avantage comparatif, c’est-à-dire lorsque son coût relatif d’un produit A par rapport à un produit B est inférieur au coût relatif du produit A par rapport au produit B d’un autre pays. Dans ce cas, une division internationale du travail s’organise et chaque pays est spécialisé dans un domaine en particulier. La spécialisation permet au pays de se consacrer à la production pour laquelle il est le plus productif. Il va donc produire une plus grande quantité de biens en s’y consacrant et en écartant les activités pour lesquelles il est moins productif que ses concurrents. La spécialisation admet un coût d’opportunité: en se spécialisant dans un secteur, le pays va renoncer à une autre activité. Les pays peuvent donc dégager un surplus. Ce surplus étant la condition des échanges entre agents économiques, les pays ont des gains à l’échange. La spécialisation entraîne, certes, des coûts d’opportunité mais elle est fonction de croissance économique car elle permet une hausse de productivité. L’échange international contribue à la croissance économique des pays. Par exemple, si le coût relatif drap/vin de l’Angleterre en nombre de travailleurs est de 100/120 et que celui du Portugal est de 90/80, l’Angleterre aura plus intérêt à se spécialiser dans la production de draps car elle dispose d’un avantage comparatif sur cette production par rapport au Portugal. Dans le cas où le coût relatif vin/drap en nombre de travailleurs est de 120/100 pour l’Angleterre et de 80/90 pour le Portugal, le Portugal aura plus intérêt à se spécialiser dans la production de vin car il dispose d’un avantage comparatif dans cette production par rapport à l'Angleterre. Si l’on considère la théorie des avantages absolus d’Adam Smith, l’échange entre l'Angleterre et le Portugal aurait été impossible car le Portugal dispose d’un avantage absolu dans ces deux productions par rapport à l’Angleterre. Le Portugal a besoin de moins de travailleurs pour produire une unité de drap et une unité de vin que l’Angleterre. La spécialisation permet donc l’échange entre les pays et une hausse du PIB grâce à la croissance économique. Le document un révèle une corrélation positive entre la croissance du volume du commerce des marchandises et la croissance du PIB au niveau mondial. En 2012, la croissance des échanges était de 2.1% et celle du PIB était de 2.2% tandis qu’en 2020, la croissance des échanges était de 3% et celle du PIB était de 2.5%. En huit ans, les échanges ont augmenté de 0.9 point de pourcentage et le PIB mondial a augmenté de 0.3 point de pourcentage. Ensuite, le commerce international n’est possible que si le principe de libre-échange s’applique entre les pays. Les biens, services et capitaux peuvent circuler librement entre les pays et il n’y a pas de barrières aux échanges. Les consommateurs et les producteurs bénéficient du commerce international. Tout d’abord, la spécialisation des pays selon leur avantage comparatif permet des gains de productivité et une baisse des coûts unitaires, donc des prix sur les marchés nationaux. Les consommateurs vont bénéficier d’un gain de pouvoir d’achat et d’une hausse des revenus réels nationaux. Ensuite, le commerce international va réduire les coûts unitaires et les produits vont être produits en plus grande quantité. Les petites entreprises peuvent pleinement bénéficier des économies d’échelle en vendant sur le marché domestique et à l’étranger. L’accès aux marchés mondiaux vastes permet de réaliser de plus grandes économies d’échelle. De plus, l’extension des marchés et donc des débouchés permet aux entreprises les plus compétitives d’exporter et d’augmenter la division international du travail, d’augmenter leur productivité, d’obtenir de la croissance économique, d’augmenter leur volume de production, de réaliser des économies d’échelle et de baisser les coût unitaires. Le commerce international a un effet de dimension, bénéfique aux producteurs. Enfin, le commerce international participe aux flux d’idées améliorées. L’ouverture internationale des économies les expose à une concurrence accrue. Les entreprises cherchent des coûts de production moins chers pour maximiser le profit. Les entreprises doivent accroître leur compétitivité prix pour affronter la concurrence par les prix et chercher à les comprimés au maximum et hors-prix pour affronter la concurrence par des variables telles que la diversité ou la qualité des produits. Les entreprises adaptent leurs stratégies par des efforts d’investissements en Recherche et Développement, de restructuration de leur process production pour augmenter la productivité et baisser les coûts. Le commerce international stimule l’innovation et le progrès technique pour produire plus efficacement, mettre en place de nouveaux procédés de production adaptés aux nouveaux besoins de fabrication. C’est un effet concurrence entraînant une effet de diversité. Le commerce international incite à innover et à différencier les produits pour augmenter la compétitivité des entreprises et les échanges internationaux vont répandre le progrès technique. Par exemple, un pays pauvre va avoir plus intérêt à acheter des ordinateurs à l’étranger pour se renseigner sur la révolution informatique plutôt que d’essayer de les produire sur son marché domestique. Il gagne du temps. Le commerce international est bénéfique aux consommateurs qui peuvent avoir accès à des biens et services en abondances et plus variés qu’en autarcie. Ils ont un gain de pouvoir d’achat. Les producteurs bénéficient de plus de débouchés, de coûts de production moins chers et de transferts de technologie. Enfin, l’internationalisation de la chaîne de valeur accorde des avantages aux producteurs. La chaîne de valeur est l’ensemble des opérations de conception, de logistique, de production et de services nécessaire à la production d’un produit final et qui ajoutent de la valeur au produit. Sa fragmentation et son internationalisation consistent à localiser les étapes du processus de production dans différents pays en fonction des avantages qu’ils offrent. Les entreprises choisissent la localisation qui minimise les coûts de production et maximise la qualité du produit. L’internationalisation augmente les échanges mondiaux car beaucoup de frontières sont franchies pour produire un bien ou un service. Les firmes mettent en place différentes stratégies qui apportent différents avantages. Elles peuvent choisir d'internaliser ou d’externaliser la production. Est-ce plus avantageux de produire dans les filiales de la firme ou d’utiliser la sous-traitance, est-ce plus avantageux de produire dans le pays domestique ou de délocaliser ? La délocalisation de la production consiste à fermer une unité de production sur un territoire puis de la rouvrir sur un autre territoire pour organiser une firme et obtenir une plus forte rentabilité et compétitivité. La stratégie de rationalisation du processus de la production désigne la recherche du coût le plus bas dans les filiales ateliers pour une partie ou la totalité de la production. La firme cherche le meilleur savoir-faire au meilleur prix. Elle souhaite bénéficier des avantages comparatifs de chaque pays pour chaque étape du processus de production. Localiser une étape de ce processus dans les pays développés permet de bénéficier d’une forte productivité, de matière grise, et d’infrastructures performantes et de subventions. Au contraire, dans les pays en développement, les uploads/Geographie/ dissertation-gagne-t-on-toujours-au-commerce-international.pdf
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- Publié le Dec 04, 2022
- Catégorie Geography / Geogra...
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