Charles Baudelaire 1821/1867 EXPOSE CHARLES BAUDELAIRE PAGE 1 Charles Baudelair
Charles Baudelaire 1821/1867 EXPOSE CHARLES BAUDELAIRE PAGE 1 Charles Baudelaire vécu de 1821 a 1867. Il naquit à Paris. Orphelin d’un père amateur d’art dès ses 6 ans il voit sa mère se remarier un an plus tard. Il sentira alors à ce moment '' un sentiment de destinée éternellement solitaire''.Les relations qu'il a avec sa famille sont difficiles, il ne s entendra jamais avec son beau père, le commandant Aupick, n acceptant qu'il se soit marié avec sa mère. Il incarne à ses yeux tout ce qui fait obstacle à ce qu'il aime : sa mère, la poésie, le rêve, et la vie sans contingences.Il passe donc sa jeunesse dans des pensions, d'abord lyonnaise puis parisienne. Après son baccalauréat, il fréquente la Bohème littéraire du Quartier latin (.vie au jour le jour). Incité par sa famille, Baudelaire consent à s'embarquer à Bordeaux sur un navire en partance pour Calcutta. Sur le bateau, il s'isole orgueilleusement, indifférent à tout ce qui n'est pas littérature. En réalité, ce voyage va enrichir sa sensibilité, l'éveiller à la poésie de la mer, du soleil, de l'exotisme.C'est ainsi durant sa jeunesse que les premières inspirations naissent chez Baudelaire. C' est a 21 ans qu'il commence à écrire, non pas sous la forme poétique mais plutôt sous une forme critique: sur des œuvres surtout artistiques mais aussi littéraires. C'est ainsi qu'il caractérisera la peinture comme '' l'épreuve la plus immédiate de la représentation''. Il peindra des autoportraits, et se mettra à écrire de la poésie. Le 23 juin 1857 est publié les Fleurs du Mal, son seul et unique recueil dans lequel la quasi totalité de ses poèmes sont intégrés. Il y exprime ses ressentis et ses passions dans un style tout à fait nouveau. Nous verrons comment Baudelaire à révolutionné l’art poétique, en étudiant, en premier lieu, son attirance à la rêverie, à l’évasion, puis, en second lieu nous analyserons ce qui à fait de lui le créateur d’un frisson nouveau. EXPOSE CHARLES BAUDELAIRE PAGE 2 I UN DÉSIR D'ÉVASION. 1) DANS LES RÊVERIES. a] LES VOYAGES Baudelaire, exprime, très explicitement, dans un certain nombre de ces écrits la volonté qu’il à de partir : • L’Invitation au voyage : « D’aller là-bas vivre ensemble ! » Notion d’éloignement. L’expression « là-bas » évoque un monde paradisiaque, plein d’exotisme. • Moesta et Errabunda : « Loin du noir océan de l’immonde cité, Vers un autre océan ou la splendeur éclate » • Moesta et Errabunda : « Emportez moi, wagon ! enlève-moi, frégate ! Loin ! Loin ! Ici la boue est faite de nos pleurs ! » Urgence pour le poète de s’éloigner. Il lance un appel. Baudelaire veut échapper à la réalité. Désir de partir, de s’éloigner. Il veut fuir le « ici » pour partir vers un « là-bas » meilleur. Le « ailleurs » est associé au bonheur, à la satisfaction, au plaisir, au bien-être. De plus, la mer est omniprésente dans ses poèmes EXPOSE CHARLES BAUDELAIRE PAGE 3 → La mer est un lieu de fuite, un passage obligé dans la quête vers l’Idéal : • Moesta et Errabunda : « […] enlève-moi frégate ! » ! Il a besoin qu’on l’aide à s’évader. • Albatros : « Le navire glissant sur les gouffres amers » ! Il explicite cette idée de fuite avec le navire qui dépasse le Spleen. • La Chevelure : « Tu contiens, mer d’ébène, un éblouissant rêve » ! Notion d’irréel mais la mer est comme la femme, nécessaire dans la quête du voyage vers l’ailleurs. De plus, il compare la femme au bateau (moyen d’arriver à l’Idéal) : « comme une fin vaisseau » (Serpent qui danse). # → La mer est aussi un moyen d’apaiser les souffrances du poète : • Moesta et Errabunda : « La mer, la vaste mer, console nos labeurs ! Quel démon a doté la mer, rauque chanteuse Qu’accompagne l’immense orgue des vents [grondeurs, De cette fonction sublime de berceuse ? La mer, la vaste mer, console nos [labeurs ! » Notion de douceur avec « chanteuse » et « berceuse » qu’a la mer (ref à la mère) en opposition avec « vents grondeurs » et « rauques » (ref au père). b]UN UNIVERS SENSORIEL, VÉRITABLE VOYAGE SPIRITUEL. Correspondances, Invitation au voyage, La Vie antérieur, Moesta et Errabunda, Parfum exotique. EXPOSE CHARLES BAUDELAIRE PAGE 4 → Utilisation des correspondances horizontales (synesthésies), correspondances entre les sensations qu’utilise Baudelaire pour accéder au bonheur qui ne peut exister que dans cette recherche de l’Idéal et par l’intermédiaire des rêves. • Correspondances : « Les parfums, les couleurs, les sons se répondent » (v.8) ! Baudelaire fait appel au différents sens que nous possédons. Tout d’abord l’odorat avec « Les parfums », puis la vue avec « les couleurs » et enfin l’ouie avec « les sons ». Les correspondances horizontales sont illustrées à partir des parfums, d'abord assimilés à des impressions tactiles: "Il est des parfums frais comme des chairs d'enfants ", ensuite appréhendés comme des sons: " Doux comme les hautbois " ; enfin confondus avec les impressions visuelles: " verts comme les prairies " . • Parfum exotique : « Je vois un port rempli de voiles et de mâts » => la vue « Pendant que le parfum des verts tamariniers » => l’odorat « Se mêle dans mon âme au chant des mariniers » => l’ouie → Baudelaire utilise l’exotisme, les paysages paradisiaques pour lui permettre une évasion. • La Vie Antérieure : « C’est là que j’ai vécu dans les voluptés calmes, Au milieu de l’azur, des vagues, des [splendeurs Et des esclaves nus, tout imprégnés [d’odeurs » → Puis pour mêler les sensations à l’esprit, Baudelaire utilise les correspondances verticales (relation entre la réalité sensorielle et la réalité spirituelle). D’après lui, le poète est le médiateur entre l'Homme et la Nature car il est le seul à pouvoir saisir et interpréter les symboles de celle-ci. En fait, par les symboles (signes matériels, concrets, fournis par la nature et porteurs d'une signification abstraite), le poète peut appréhender la réalité supérieure, spirituelle. Mais cette tâche est réservée au poète car l'homme commun ne fait que "passe(r) à travers des forêts de symboles" sans chercher à en comprendre le sens. Seul celui qui est capable de déchiffrer les symboles pourra interpréter les signes mystérieux, les "confuses paroles" que lui envoie la nature. Ainsi, dans "Correspondances", le poète peut comprendre la Nature parce EXPOSE CHARLES BAUDELAIRE PAGE 5 qu'elle s'apparente à l'être humain (les arbres sont "de vivants piliers", v.1, qui prononcent de "confuses paroles", v.2). De plus, toujours dans les « Correspondances », les parfums « ayant l’expansion des choses infinies » (v.12) permettent au poète de rêver à des réalités supérieures. Ainsi l'ivresse sensorielle aboutit à l'extase spirituelle car ces parfums "chantent les transports de l'esprit et des sens" (v.14). Les sens et l’esprit (le sensoriel et le spirituel) sont liés. Ils ne peuvent pas êtres dissociés l’un de l’autre. Il faut utiliser les sens pour les mêler à l’esprit et accéder à l’Idéal. 2)SES FEMMES COMME SOURCE D'INSPIRATION. En octobre 1845, c'est la première fois que Baudelaire constitue le projet de publier un recueil en vers. Jeanne Duval qu'il surnommait la " Vénus Noire " et dont il fit la connaissance en 1842 fut reconnue comme son inspiration noire. Avant l'attribution définitive du titre Les Fleurs du Mal , ce recueil poétique de Baudelaire avait pour titres en 1845 Les Limbes. Mais finalement le titre Les Fleurs du Mal fut adopté. C'est avant tout un titre à oxymore mêlant l'union surprenante de deux termes qui sont plus ou moins contradictoires. Ces poèmes s'adressent à des femmes que Baudelaire avait torturées (d'amour) ou déçues telles que : Jeanne Duval surnommée "La Vénus Noire " Mme Sabatier surnommée " Ange gardien, la Muse et la Madone " Marie Daubrun surnommée " La fille aux yeux verts, l'Enfant ou la''. A une dame créole, La Chevelure, Le serpent qui danse, Parfum exotique. EXPOSE CHARLES BAUDELAIRE PAGE 6 Cette fascination du poète pour les femmes est particulièrement présente dans les vers des "Fleurs du Mal" qui les présentent comme des êtres envoûtants, inaccessibles et donc dangereux. La Femme est la médiatrice entre le poète et la quête vers l’Idéal. De plus, par sa beauté cette dernière facilite le voyage du poète dans l’imaginaire. La Femme permet donc de développer l’imagination du poète : - Par l’amour qu’il lui porte. La Chevelure : « Comme d’autres esprits nagent sur la musique, Le mien, mon amour ! Nage sur ton parfum. » (v.9, 10) - Par l’Idéal qu'il se fait d’elle : Le Serpent qui danse : « Que j'aime voir, chère indolente De ton corps si beau, Comme une étoffe vacillante, Miroiter ta peau ! » (v.1_4) A une dame créole : « Son teint et pèle et chaud ; la brune enchanteresse » (v.5) La Femme est rassurante, tendre, douce, protectrice donc prétexte de rêve pour le poète uploads/Geographie/ dissertation-methode-de 1 .pdf
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- Publié le Aoû 18, 2021
- Catégorie Geography / Geogra...
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