Source gallica.bnf.fr / Bibliothèque nationale de France Du principe fédératif
Source gallica.bnf.fr / Bibliothèque nationale de France Du principe fédératif et de la nécessité de reconstituer le parti de la révolution / par P.- J. Proudhon Proudhon, Pierre-Joseph (1809-1865). Auteur du texte. Du principe fédératif et de la nécessité de reconstituer le parti de la révolution / par P.-J. Proudhon. 1863. 1/ Les contenus accessibles sur le site Gallica sont pour la plupart des reproductions numériques d'oeuvres tombées dans le domaine public provenant des collections de la BnF. 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Quand, il y a quelques mois, à propos d'un article sur l'Italie dans lequel je défendais la fédération contre l'unité, les journaux belges m'accusèrent de prêcher l'annexion de leur pays à la France, ma surprise ne fut pas médiocre. Je ne savais auquel croire, d'une hallucination du public ou d'un guet-apens de la police, et mon premier mot fut de demander à mes dénonciateurs s'ils m'avaient lu dans ce cas, si c'était sérieusement qu'ils me faisaient un pareil re- proche. On sait comment se termina pour moi cette in- croyable querelle. Je ne m'étais pas pressé, après un exil de plus de quatre ans, de profiter de l'amnistiequi m'auto- risait à rentrer en France je déménageai brusquement. AVANT-PROPOS Mais lonque, de retour au pays, j'ai vu, et sur le même prétexte, la presse démocratique m'accuser d'abandonner la causede la Révolution, crier contre moi, non plus à l'an- nexionniste, mais à l'apostat, j'avoue que ma stupéfactiona été au comble. Je me suis demandé si j'étais un Épiménide sorti de sa caverne après un siècle de sommeil, ou si par hasard ce n'étaitpas-la démocratie française elle-même qui, emboîtant le pas du libéralisme belge, avait subi un mou- vement rétrograde. Il me semblait bien que fédération et contre-révolution ou annexion étaient termes incompa- tibles mais il me répugnait de croire à la défection en masse du parti auquel je m'étais jusqu'alors rattaché, et qui, non contentde renier ses principes, allait, dans sa fièvre d'unification, jusqu'à trahir son pays. Devenais-je fou, ou le monde s'était-il à mon insu mis à tourner en sens con- traire ? 2 Comme le rat de Lafontaine, Soupçonnantlà-dessous encor quelque machine, je pensai que le parti le plus sage était d'ajourner ma ré- ponse et' d'observer, pendant quelque temps, l'état des esprits. Je sentais que j'allais avoir à prendre une résolu- tion énergique, et j'avais besoin, avant d'agir, de m'orienter sur un terrain qui, depuis ma sortie de France, me semblait avoir été bouleversé, et où les hommes que j'avais connus m'apparaissaient avec des figures étranges. Où en est aujourd'hui le peuple français, me demandais- je ? Que se passe-t-il dans les différentes classes de la So- ciété ? Quelle idée a germé dans l'opinion, et de quoi rêve la masse? Où va la nation? où est l'avenir? Qui suivons- nous, et par quoi jurons-nous?. J'allais ainsi, interrogeant hommes et choses, cherchant dans l'angoisse et ne recueillant que des réponses désolées. Que le lecteur me permette de lui faire part de mes obser- vations elles serviront d'excuse à une publication dont j'avoue que l'objet est fort au-dessus de mes forces. J'ai d'abord considéré la classe moyenne, ce qu'on appe- lait autrefois bourgeoisie,et qui ne peut plus désormais por- ter ce nom. Je l'ai trouvée fidèle à ses traditions, à ses tendances, à ses maximes,bien que s'avançant d'un pas accé- léré vers le prolétariat. Que la classe moyenne redevienne maîtresse d'elle-même et du Pouvoir; qu'elle soit appelée à se refaire une Constitution selon ses idées et une poli- tique selon son cœur, et l'on peut prédire à coup sûr ce qui arrivera. Abstraction faite de toute préférence dynas- tique, la classe moyenne reviendra au système de 1814 et de 1830, sauf peut-être une légère modification concernant la prérogative royale, analogue à l'amendement fait à l'ar- ticle là de la Charte, après la révolution de juillet. La mo- narchie constitutionnelle, en un mot, voilà quelle est encore la foi politique et le vœu secret de la majorité bourgeoise. Voilà la mesure de la confiance qu'elle a en elle-même ni sa pensée ni son énergie ne vont au delà. Mais, justement à cause de cette prédilection monarchiste, la classe moyenne, bien qu'elle ait de nombreuses et fortes racines dans l'ac- tualité, bien que, par l'intelligence, la richesse, le nombre, cile forme la partie la plus considérable de la nation, ne peut être considérée comme l'expression de l'avenir; elle se révèle comme le parti par excellence du statu quo, elle est le statu quo en personne. J'ai jeté ensuiteles yeux sur le gouvernement, sur le parti dont il est plus spécialement l'organe, et, je dois le dire, je les ai trouvés l'un et l'autre au fond toujours les mêmes, fidèles à l'idée napoléonienne, malgré les concessions que leur arrachent, d'un côté l'esprit du siècle de l'autre l'influence de cette classe moyenne, en dehors de laquelle et contre laquelle aucun gouvernement n'est possible. Que l'Empire soit rendu à toute la franchise de sa tradition, que sa puissance soit égale à sa volonté, et demain nous r'au- rons avec les splendeurs de 1804 et 1809 les frontières de 1812; nous reverrons le troisième Empire d'Occident avec ses tendances à l'universalité et son autocratie inflexible. Or, précisément à cause de cette fidélité à son idée, l'Em- pire, bien qu'il soit l'actualité mPme, ne peut pas se dire l'expression de l'avenir, puisqu'en s'affirmant comme con- quérant et autocratique, il nierait la liberté, puisque lui- même, en promettantun couronnement à l'édi~ce, s'est posé comme gouvernement de transition. L'Empire, c'est la paix, a dit Napoléon III. Soit; mais alors comment l'Empire n'étant plus la guerre, ne serait-il pas le statu quo? J'ai vu l'Église, et je lui rends volontiers cette justice elle est immuable. Fidèle à son dogme, à sa morale, à sa discipline, comme à son Dieu, elle ne fait de conces- sion au siècle que sur la forme; elle n'en adopte pas l'esprit, elle ne marche point avec lui. L'Église sera l'éter- nité, si vous voulez, la plus haute formule du statu quo elle n'est pas le progrès; elle ne saurait être l'expression de l'avenir. De même que la classe moyenne et les partis dynastiques, de même que l'Empire et l'Église, la Démocratie est aussi du présent; elle en sera tant qu'il existera des classes supé- rieures à elle, une royauté et des aspirations nobiliaires, une uploads/Geographie/ du-principe-federatif-et-de-proudhon-pierre-joseph-bpt6k2205237.pdf
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- Publié le Jan 29, 2021
- Catégorie Geography / Geogra...
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