CHINOURS Justine FILIPE SERRA Annie MARTIN Rosalie TESA Sujet 6 : Vers un renou

CHINOURS Justine FILIPE SERRA Annie MARTIN Rosalie TESA Sujet 6 : Vers un renouveau de la lecture marxiste des classes sociales ? EC1 – Donnez un exemple qui montre que la conscience de classe n’a pas disparu EC2 – Après avoir présenté le document 1 , Vous analyserez les l’évolution contrastée des taux de syndicalisation en Europe EC3 – Assiste-t-on a un retour des classes sociales au sens de Marx ? EC1 : Donnez un exemple qui montre que les classes sociales n’ont pas disparu. Pour Karl Marx, les classes sociales sont des groupes formés par des individus occupant une même place dans les rapports de production, partageant des intérêts communs et un mode de vie similaire. Certains individus ont certes les mêmes intérêts, mais ils n’ont pas cette conscience d’appartenance à cette classe, on peut alors parler de la classe en soi. Pour Marx, pour qu’une classe en soi ait conscience d’appartenir à une même classe, et donc devenir une classe pour soi, il faut qu’elle entre dans une lutte : c’est la notion de lutte des classes. Pour Marx, il y avait deux catégories de classes sociales : le prolétariat et la bourgeoisie. Mais cette théorie des classes sociales commençaient à disparaître grâce à la mobilité sociale. Cependant à cause de la crise qui a creusé encore plus les inégalités, nous pouvons revoir une réapparition des classes sociales. Par exemple, la bourgeoisie est une classe pour soi, car elle a conscience de son appartenance à l’élite, elle va même se mobiliser dans des syndicats de patronaux. Comme le disait Marx, elle continue à dominer la société dans les domaines économique et culturel. Au contraire de la classe ouvrière qui elle est une classe sur le papier, une classe en soi, car les “ouvriers”, qu’on pourrait remplacer aujourd’hui par les classes populaires, n’ont plus conscience de cette appartenance EC2: Après avoir présenté le document 1, vous analyserez les évolutions contrastées des taux de syndicalisation en Europe. Evolution des taux de syndicalisation Source : Diversité et évolution de la syndicalisation en EuropeN° 26 - Été 2012Isabelle Terraz, Magali Jaoul-Grammare, in http://www.opee.unistra.fr/spip.php?article262 Ce document est un graphique longitudinal étudiant la période allant de 1960 à 2005. Il traite de l’évolution des taux de syndicalisation dans différents pays du monde. Il provient de Diversité et évolution de la syndicalisation en Europe, ce qui est une source fiable. On peut distinguer trois grandes catégories de pays: Les pays avec un fort taux de syndicalisation depuis les années 60, les pays avec un faible taux de syndicalisation mais en forte augmentation ces 50 dernières années et les pays qui voient leurs taux baisser. Ainsi le taux de syndicalisation est influencé par différentes politiques et modèles de sociétés. On remarque ainsi une zone géographique spécifique se dessiner: Les pays d’Europe du Nord ont tendance à avoir un taux de syndicalisation plus élevé que celui des pays d’Europe du Sud. Le taux de syndicalisation de la France est trois fois moins fort que celui de la Norvège. De la même façon la Suède et le Danemark ont un taux de syndicalisation élevé. On peut expliquer ce phénomène par l’existence de syndicats puissants dans les pays d’Europe du Nord, du fait de l’importance des syndicats au seins des entreprises. Leur puissance est telle que les usines sont obligées d’entretenir des relations viables. Par exemple certaines entreprises n’acceptent d’embaucher que des salariés syndiqués. Par ailleurs, certaines pays ont vu leur taux de syndicalisation baisser fortement: c’est le cas de l’Autriche qui a vu son taux de syndicalisation baisser de 57% entre 1960 et 2005. Cette chute est dûe à la politique de libéralisation, qui a entraîné une régulation des entreprises. C’est aussi le cas au Royaume-Uni où les réformes de Margaret Tatcher ont entraîné un baisse du taux de syndicalisation. Enfin, certains pays ont connu une augmentation du taux de syndicalisation dans certains pays comme la Finlande, qui entre 1960 et 2005 a vu son taux de syndicalisation augmenter de 130%. En effet, plus les syndicalisées sont nombreux et plus les grèves sont rares puisque une meilleure entente existe entre les patronats et les ouvriers. EC3: Assiste-t-on à un retour des classes sociales au sens Marx ? Document 1 : Evolution des taux de syndicalisation Source : Diversité et évolution de la syndicalisation en EuropeN° 26 - Été 2012Isabelle Terraz, Magali Jaoul-Grammare, in http://www.opee.unistra.fr/spip.php?article262 Document 2 : Proportion d’individus considérant qu’il y a un risque qu’ils tombent dans la pauvreté Source : Eurobaromètre, 2007 En complément : La crainte de la pauvreté reste toujours aussi élevée : 56% des Français déclarent s’être déjà dit à un moment de leur vie qu’ils étaient sur le point de connaître une situation de pauvreté (+11 points par rapport à 2007). Le niveau d’inquiétude pour l’avenir des enfants reste lui aussi stable et très élevé : 85% des Français considèrent que les risques que leurs enfants connaissent un jour une situation de pauvreté, sont plus élevés que pour leur génération. Parmi eux, 55% sont désormais convaincus que ces risques sont même « beaucoup plus élevés » (+5 points par rapport à 2011). Source : https://www.secourspopulaire.fr/sites/default/files/atoms/files/CPSecours_Popul aire_Ipsos2012_1_.pdf Document 3 : En liant le sort des revenus des salariés les plus pauvres à la fortune des Américains les plus riches, ce débat parlementaire symbolise ironiquement l'une des tendances les plus alarmantes de la société américaine contemporaine : l'accroissement continu des inégalités économiques. Si le problème lui-même est loin d'être nouveau, ce qui est remarquable en revanche, c'est la récurrence, dans le débat sur les inégalités, du terme de « classe ». L'un des traits caractéristiques de ce que l'on a communément appelé « l'exception américaine » a toujours été, en effet, la réticence des Américains à concevoir leur société au travers du prisme des classes, comme l'ont fait les socialistes dans de nombreuses régions (….) Globalement, ce qui ressort de cette enquête de grande ampleur, c'est le rôle paradoxal que semble jouer la classe sociale dans l'Amérique contemporaine. D'un côté, les classes semblent disparaître, comme l'expliquent Janny Scott et David Leonhardt : « Aujourd'hui, la pays a progressé vers l'apparence d'une société sans classes. Des Américains de toutes sortes sont inondés de produits luxueux dont leurs grands-parents n'auraient pas eu idée. La diversité sociale a effacé la plupart des anciens marqueurs sociaux. Il est devenu beaucoup plus difficile de connaître le statut social d'une personne aux vêtements qu'elle porte, à la voiture qu'elle conduit, au parti pour lequel elle vote, au dieu qu'elle prie ou à la couleur de sa peau. » Et pourtant, dans le même temps, « la classe demeure une force très puissante dans la vie américaine. Durant les trente dernières années, son rôle s'est considérablement accru, et non amoindri, à maints égards. À une époque où l'éducation compte plus qu'à aucune autre, la réussite scolaire reste liée très étroitement à la classe. À une époque où l'intégration raciale progresse, les riches s'isolent de plus en plus du reste de la population [10]. » On imagine Werner Sombart sourire. On aurait tort de réduire cette nouvelle rhétorique des classes sociales à un résidu d'utopisme ou à la reprise d'un marxisme mal digéré par quelques vieux tenants de la Nouvelle Gauche. Elle a également trouvé ses défenseurs à droite. David Brooks, éditorialiste conservateur au New York Times qui revendiqua en son temps la découverte d'une nouvelle classe sociale (les « bobos [11] »), a fait montre dans ses dernières publications d'un intérêt certain pour la dynamique des classes. Dans un article récent intitulé « Le nouveau manifeste de Karl », Brooks cite l'ouverture célèbre du texte de Marx - « L'histoire de toute société jusqu'à nos jours, c'est l'histoire de la lutte des classes » -, en approuve l'intuition centrale, mais en corrige la théorie (sans aucun doute au grand soulagement de ses admirateurs) en arguant que la lutte des classes est aujourd'hui principalement médiatisée par l'éducation : « À l'âge de l'information, où le savoir est synonyme de pouvoir et d'argent, la lutte des classes se déroule entre une élite éduquée et des masses sous-éduquées [12] », affirme Brooks.(…) La nouvelle classe des « hyper-riches » Si le débat américain sur les classes sociales conduit dans des directions différentes, il repose en revanche sur un diagnostic que peu remettent en question : l'émergence, depuis les années 1970, d'une classe de gens particulièrement fortunés dont la richesse ne se contente pas d'écraser celle de la classe moyenne, mais excède aussi considérablement celle des « simplement » riches. David Cay Johnston, un journaliste financier du New York Times faisant autorité en matière fiscale, a démontré que le premier millième de personnes situées tout en haut de l'échelle des contribuables américains - environ 145 000 personnes - avait gagné en moyenne 3 millions de dollars en 2002, contre « seulement » 1,2 million en 1980, soit un taux de croissance que les autres tranches de revenus sont loin d'avoir connu. De plus, au cours de cette même période, la part du revenu national qui uploads/Geographie/ ec3-retour-des-classes-sociales-au-sens-de-marx.pdf

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