EDUCATION A LA CITOYENNETE ET A LA MORALE LE CAMEROUN DANS LES RELATIONS INTERN
EDUCATION A LA CITOYENNETE ET A LA MORALE LE CAMEROUN DANS LES RELATIONS INTERNATIONALES LEÇON INTRODUCTIVE : LE CONCEPT DE RELATIONS INTERNATIONALES Les Relations internationales désignent les rapports pacifiques ou conflictuels ou encore les échanges entre les peuples et les Etats dans le monde. I- LES FONDEMENTS DES RELATIONS INTERNATIONALES Plusieurs motifs sous-tendent la nécessité d’une véritable solidarité entre les nations. 1- Les fondements économiques : aucune nation ne peut produire tout ce dont elle a besoin. Il y’a donc nécessité d’adopter des mesures communes en matières des transports, de communication et de divers échanges. 2- Les fondements scientifiques : la science pour évoluer a besoin d’échanges d’expériences d’origines diverses, d’où la création des revues scientifiques échangées entre les nations, et l’organisation des congrès des chercheurs à travers le monde. 3- Les fondements culturels : pour qu’une paix durable s’établisse entre les différents peuples de la terre, ces derniers doivent s’ouvrir sur les cultures des autres à travers les sports, le théâtre, le cinéma, la littérature. 4- Les fondements stratégiques ou différences de potentialités : il existe entre les Etats des différences de potentialités : il existe des Etats immenses (le Canada, la Russie, la Chine, les Etats-Unis …), d’autres minuscules (le Togo, le Vatican, la Guinée Equatoriale …) ou moyens (Tchad, Nigéria, France, Madagascar, Cameroun …) ; des Etats ayant de larges ouvertures maritimes (RSA, Japon, Angleterre, USA …), d’autres enclavés (Ethiopie, Burkina-Faso, RCA, Tchad, Lesotho …) ; des Etats riches (ex : Le G.8) d’autres pauvres (Cameroun, Tchad, Pérou, Equateur …). Ces différences de potentialités entre les Etats déterminent en grande partie la nécessité de la solidarité entre eux. II- Historique des relations internationales L’historique des relations internationales nous permet de mieux apprécier le parcours effectué par l’humanité dans la recherche de plus de paix et de solidarité. Leur évolution permet de les apprécier par rapport au temps et à leur contenu. 1- Dans l’antiquité : avant ou après J.C les relations internationales ont été pendant longtemps limitées à des manifestations guerrières, par conséquent aucun fondement juridique ne sous-tendait les rapports entre les Etats. Leur ouverture sur l’extérieur ne s’identifie qu’à l’annexion des peuples voisins. Cependant dans le même temps la situation se présente autrement dans les cités grecques entre lesquelles sont établies des relations pacifiques fondées sur les sports, le commerce, la religion. 2- Au moyen-âge : (5e – 15e siècles après J.C) L’empire romain s’écroule en 476 et on assiste à une mise en place de petits Etats qui entretiennent entre eux des liens de féodalité. Ces seigneuries vont s’organiser en une vaste communauté chrétienne appelée « Civitas Christiania » dirigée par le pape. 3- Les temps modernes (1492-1789) : Cette période se caractérise par la mise sur pied des Etats modernes et autonomes en Europe : France, Autriche, Angleterre, Espagne, Portugal. Ces Etats initient le système de traité pour réglementer certaines activités ou les rapports entre eux. Chaque Etat délègue des représentants pour la signature des traités d’intérêt commun : - Le traité de Tordesillas (ville d’Espagne) en 1494 dont l’objectif principal est la réglementation de l’utilisation des mers. - Les traités de Westphalie (région d’Allemagne) en 1648 (le 30 janvier, le 24 octobre 1648) signés entre l’Allemagne, la France et la Suède pour mettre fin à la guerre de trente ans. - Les traités d’Utrecht (ville des Pays-Bas) de 1713 à 1715 qui mirent fin à la guerre de la succession d’Espagne. 4- Les temps contemporains (de 1789 à nos jours) Au début du 19e siècle les Etats améliorent leurs stratégies face aux problèmes internationaux grandissants. Ils passent de la stratégie des traités jusque-là utilisée à celle des conférences ou des congrès : - Le congrès de Vienne en 1815 dont l’objectif principal était de rétablir l’ordre européen troublé par les guerres napoléoniennes. - Le second congrès de Berlin réuni en Allemagne à Berlin du 15 novembre 1884 au 26 février 1885 dans le but d’éviter les affrontements entre les puissances colonisatrices de l’Afrique et réglementer le partage de celle-ci. Dès le début du 20e siècle de graves problèmes persistent encore entre Etats. Le système de conférence s’avère caduc, ce qui suggère qu’il faut créer de nouvelles stratégies à l’issue des conférences. On pense alors à la création d’une organisation internationale permanente. C’est ainsi que furent créées successivement la société des Nations le 28 juin 1919 à l’issue de la conférence de Versailles et l’ONU le 26 juin 1945 après les conférences de Yalta en URSS, de Potsdam à Berlin et de San-Francisco aux Etats-Unis. III- Typologie des relations internationales Pour des raisons à la fois géographique, historique, politique et numérique les relations internationales peuvent prendre plusieurs formes. 1- La coopération bilatérale : elle désigne les rapports qui existent entre deux Etats seulement. Ex : La coopération Cameroun-France. C’est une relation d’interdépendance et de complémentarité. 2- La coopération multilatérale : c’est la coopération entre un Etat et une institution internationale spécialisée. Ex : Cameroun – FMI, Cameroun – BIRD, Cameroun – UNESCO… 3- La coopération régionale : elle désigne le type de relation qui lie les Etats d’une même région géographique c'est-à-dire d’un même continent. Elle facilite une grande cohésion régionale et une plus grande complémentarité. Ex : Cameroun – U.A, France – U.E. 4- La coopération sous-régionale : elle désigne les relations entre les Etats d’une partie d’une région c'est-à-dire d’une partie d’un continent. Ex : Cameroun – CEMAC, Côte – d’Ivoire – CEDEAO, Zimbabwe – SADC, Maroc – UMA (union du Maghreb arabe) … 5- La coopération intercontinentale : elle se fait entre plusieurs pays des continents différents. Ex : Francophonie, Commonwealth, Ligue Arabe, … ONU… N’oublions pas d’autres formes de coopération telles les coopérations Nord-Sud, Nord-Nord, Sud- Sud. III- Les principes et les institutions des relations internationales 1-Les principes fondamentaux : la coopération entre les Etats n’est pas le fait du hasard. Elle est menée par des principes codifiés depuis la conférence de Vienne du 18 avril 1961. Les principaux principes sont : - La préservation de la souveraineté nationale - L’attachement aux idéaux de la paix et de sécurité dans le monde - La résolution des conflits par des voies pacifiques - Le respect des droits de l’homme et des libertés fondamentales - Le principe de non-ingérence dans les affaires intérieures d’autres Etats. 2- Les institutions des R.I : Des institutions sont créées pour organiser et faciliter la coopération entre les Etats : - L’ONU et ses institutions spécialisées : OMS, UNESCO, FMI, BIRD, FAO, PAM … - Les institutions régionales et sous-régionales : U.A, UE, Ligue arabe, OEA (organisation des Etats Américains), CEDEAO, CEMAC, CEEAC, SADC … - Les multinationales : ELF, Pechiney - Khulmann, Guinness, Mobil-oil, Coca-cola, IBM, MTN, ALCAN (Aluminium du Canada) Orange, … - Les organisations non gouvernementales : Croix Rouge Internationale, Médecins sans frontières, Amnesty international Global Widnes… - Les représentations diplomatiques : ambassades, consulats. Conclusion Les relations internationales ont connu une longue évolution de la haute antiquité à nos jours. Mais ce n’est qu’à une époque récente que s’est concrétisée l’idée d’organiser globalement le monde avec la création des organismes tels la S.D.N et l’ONU. De nos jours des tensions caractérisent encore les rapports entre certains Etats de la terre ( Israël-Palestine, Inde-Pakistan, Corée du Nord - Corée du Sud…), alors que le Cameroun s’implique positivement dans les relations internationales à travers une « diplomatie de présence, d’ouverture et de rayonnement ». Leçon 1 : Le Cameroun précolonial (1472-1884) avec le monde extérieur Introduction La période précoloniale au Cameroun se situe avant l’ère de la colonisation, officiellement amorcée avec la signature du traité germano-douala le 12 juillet 1884. Depuis l’antiquité le Cameroun entretenait déjà des relations avec le monde extérieur, mais c’est à partir de 1472 qu’elles vont s’intensifier avec la découverte dans la baie de biafra de Rio Dos Camaroes qui va attirer de nombreux étrangers dans l’estuaire du Wouri. I-LE TERRITOIRE DU CAMEROUN PRECOLONIAL ET LA NATURE DES RELATIONS DU CAMEROUN PRECOLONIAL ET SES VOISINS. 1-Aperçu sur le territoire précolonial : avant l’arrivée des Européens le Cameroun n’était pas encore un Etat au sens strict du terme. Autrement dit, il ne remplissait pas encore les préalables ci-après : territoire bien délimité avec un gouvernement et des lois communs. C’était plutôt un territoire habité par des groupes humains indépendants les uns des autres et par conséquent présentant des organisations politiques, économiques, sociales et culturelles très différentes : dans le Sud forestier vivaient les Bantou constituant des sociétés acéphales ; dans le Nord et les hauts plateaux de l’Ouest on rencontrait des sociétés étatiques, monarchiques et hiérarchisées. Cependant quelques éléments permettent de situer le Cameroun précolonial : le Mont Cameroun point de repère aux navigateurs sur la côte de l’Afrique occidentale depuis le périple du chef Carthaginois Hannon au 5e siècle avant Jésus- Christ ; le bassin du Lac Tchad zone de contact entre les différentes civilisations du bassin nilotique pendant le commerce transsaharien ; la côte porte d’entrée au Cameroun pendant les temps modernes. 2-Nature des relations du Cameroun précolonial et ses voisins uploads/Geographie/ ecm-tle.pdf
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- Publié le Dec 25, 2021
- Catégorie Geography / Geogra...
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