“Tenía Más prestigio una obra si se dice que fue construida por Eiffel.” “Habla

“Tenía Más prestigio una obra si se dice que fue construida por Eiffel.” “Hablar de Eiffel es como hablar de lo máximo.” “Se dice que el puente de fierro de Arequipa fue hecho por Eiffel se dice que la iglesia de Arica también fue obra de Eiffel.” “Ahora representa... representa… como un hotel, para turistas.” “Todo el mundo admira su torre, lo que hizo Eiffel.” “Eiffel Era como un personaje aquí. Todo el mundo hablaba de Eiffel. Y ahora, nadie lo conoce, po!” “Es Patrimonio de la Ciudad.” “Una comida espectacular, no se sabe la cantidad exacta de invitados pero, se dice que era superior a mil invitados.” “Es importante de tener el aporte tan importante de un ingenieró que ha tenido tanto éxito.” “Será verdad, será mentira?” “Representa la historia de cómo fue este tiempo” Eiffel en Amérique du Sud MYTHES ET HISTOIRES Un carnet issu des recherches et relevés effectués en 2011 par Caroline Chauvel et Elsa Durand grâce à la bourse que leur a accordée la Fondation d’entreprise de la Société de la Tour Eiffel Il s’agit pour les concurrents de proposer une étude sur des réalisations peu connues, voire oubliées, de Gustave Eiffel dans un pays étranger ou une région géographique. La recherche devra porter sur les ouvrages initiaux, leurs conditions de réalisation,les modifications qu’ils auraient pu subir, sur l’empreinte qu’Eiffel aurait pu lais­ ser sur place et les réalisations qu’il aurait pu inspirer.“ La Fondation 04. 05 Début des années 1870. Le développement des constructions d’Eiffel en Amérique du Sud est une étape importante dans l’évolution de son entreprise et lui permet notamment de doubler son capital dans cette période. Ses diverses interventions ont influencé les modes de construc­ tions de l’architecture métallique du continent mais aussi le développe­ ment des villes par l’avènement du chemin de fer et de l’ère industrielle. “Bordeaux – Santiago : De l’un et l’autre bout du monde, des œuvres d’Eiffel se répondent.” C’est ainsi que nous avons abordé le projet d’étude des œuvres d’Eiffel à l’étranger, depuis nos villes de Bordeaux et Santiago. L’une accueille la première œuvre de Gustave Eiffel, celle sur laquelle il a su prouver ses talents d’entrepreneur et de meneur de chantier. L’autre est un support lointain de mythes de toutes sortes à son sujet. En France, les œuvres de Gustave Eiffel en Amérique du Sud sont peu connues voire oubliées. Mais dans les villes concernées, ces édifices sont connus, intégrés dans la ville, et constituent des “objets” touristiques. Il existe également un nombre infini de mythes à ce sujet. Plus générale­ ment, tout ce qui est métallique peut un jour ou l’autre être associé à l’illustre «Gustavo Eiffel». Ainsi, dans beaucoup de villes qui accueillent ses réalisations, une rue porte aujourd’hui son nom. Le nombre remar­ quable d’hôtels ou de restaurants «Eiffel» rappelle aussi l’importance de l’architecte dans l’identité de ces lieux. L’empreinte d’Eiffel est là, présente, reconnue. Pourtant, son œuvre en Amérique du Sud reste mé­ connue en France. Pour mener à bien cette étude, des architectes et spécialistes pour chaque ville ont été contactés par internet en amont, puis sur place lors du voyage. Les archives françaises n’ont pas toujours permis de trouver l’information souhaitée et les Histoires ici reconstituées s’appuient sur les archives trouvées sur place ainsi que sur les connaissances des spé­ cialistes de chaque ville. L’étude est restituée par le biais de deux médias. Le recueil, plus com­ plet et systématique, présente l’histoire et les formes (recherches, rel­ evés, photographie). Le film, plus sensible, vise à capturer le véritable «patrimoine culturel immatériel» que laisse l’empreinte d’Eiffel en Amé­ rique du Sud. La projection de ce dernier lors d’évènements consolidera sans doute, l’échange entre les deux pays. PROLOGUE Une initiative de la fondation d’entreprise de la Société de la Tour Eiffel 06. 07 SOMMAIRE Eiffel et l’Amérique du Sud La Restitution d’un patrimoine L’influence culturelle francaise en Amérique du Sud Le concept Eiffel dans le cas de l’Amérique du Sud Frise de mise en contexte des œuvres visitées Introduction au mythe CHILI Santiago La Estación central Arica La Aduana de Arica La Catedral San Marcos BOLIVIE La Paz La Estación Ferrocarril La Paz-Guaqui PEROU Tacna La Catedral Matriz La Pileta de Tacna Arequipa El Mercado Central San Camilo El Puente Bolivar Cuzco El Mercado Central de San Pedro Iquitos La Casa de Fierro Eiffel à travers les gens La Tour, vecteur du mythe Entre histoire et identité « Une recherche de vérité, entretien avec Darci Gutierrez » « Eiffel et la question du patrimoine moderne en Bolivie», entretien avec Ximena Monica Pacheco 10-11 12-14 18-23 24-26 28-29 32-37 38-43 44-49 50-53 54-59 60-63 64-67 69-71 72-76 78-79 80-83 84-87 88-91 92-95 96-101 102-105 106-109 112-115 116-119 La mythologie est un accord au monde, non tel qu’il est, mais tel qu’il veut se faire. Tout mythe un peu gé­ néral est ambigu parce qu’il représente l’humanité même de ceux qui, n’ayant rien, l’ont emprunté. Il semblerait que nous soyons condamnés pour un certain temps à par­ ler toujours excessivement du réel. Ce que nous devons chercher, c’est pourtant une réconciliation du réel et des hommes, de la description et de l’explication, de l’objet et du savoir.” Roland Barthes, Mythologies. 08. 09 INTRODUCTION AU MYTHE Gustave Eiffel incarne les constructions mé­ talliques. Gustave Eiffel incarne le mythe du Pont. Que ce soit en France où à l’étranger, beaucoup de constructions sont dites de « style Eiffel ». Ayant pour objectif de développer des systèmes efficaces, économiques, résistants et réalisables, Gustave Eiffel est aujourd’hui associé à un « style » : une esthétique industrielle. Ce qui a fait naître ce mythe esthétique, c’est l’avènement du fer dans l’architecture. Ce matériau, à la fois fort et léger, est obtenu par affinage de la fonte : dure et cassante mais se moulant facilement, et ayant une résistance soixante fois supérieure à celle de la pierre calcaire 1. Le fer est quant à lui malléable et résiste également à la traction. L’entreprise Eiffel n’était pas la plus importante des entreprises de constructions métalliques du XIXème siècle. Elle couronne aujourd’hui cette histoire, d’abord parce qu’elle a fait du fer la seule matière de ses ouvrages, en­ suite parce qu’elle a dressé la Dame de Fer dans le paysage de Paris. Eiffel employa le fer dans des constructions variées, mais la plupart de ces constructions intéressaient une même idée : celle de la commu­ nication des hommes entre eux, à travers la résistance aux éléments naturels et leur franchissement. Pour satisfaire à sa fonction de circula­ tion, le pont doit s’opposer à deux forces naturelles : le flot, qui déborde, le vent, qui renverse. Matériau léger, le fer permet aux hommes de se déplacer sans détruire : de franchir des fleuves, des montagnes, de supporter le vent et les séismes. Eiffel apportait déjà une victoire sur la pesanteur, avant même l’avènement de l’avion. Emblème gigantesque de ce système, la Tour Eiffel est un pont tout droit qui s’ajoute symbol­ iquement aux autres ponts de Paris. Eiffel à travers les gens 1 Lemoine, B. “L’Architecture du fer, France, XIXème siècle”, Champ vallon, 1986. 10. 11 12. 13 La Tour propose un nou­ veau regard, celui de la vision panoramique. La Tour remet en cause la notion d’intérieur La Tour est inutile La tour Eiffel par Roland Barthes « Tour à tour et selon les appels de notre imagination, symbole de Paris, de la modernité, de la communication, de la science ou du XIXème siècle. Une cinquantaine d’années avant la naissance de la Tour, Hugo et Michelet décrivaient le fantasme de cette vision panoramique : l’un des chapitres de Notre-Dame de Paris est consacré à Paris vu d’oiseau, Le Tableau de la France de Jules Michelet évoque quant à lui le pays dans son ensemble. « La vision panoramique ajoutait un pouvoir incomparable d’intellection : le vol d’oiseau, que tout visiteur de la Tour peut prendre un instant à son compte, donne le monde à lire et non seulement à percevoir ; c’est pour­ quoi il correspond à une sensibilité nouvelle de la vision »p.8 « (Le vol d’oiseau) permet de dépasser la sensation et de voir les choses dans leur structure. »p.9 « La tour est un objet paradoxal : on ne peut s’y enfermer puisque ce qui la définit, c’est sa forme longiligne et son matériau ajouré : comment s’enfermer dans du vide, comment visiter une ligne ? »p.12 « Que devient la grande fonction exploratrice du dedans, lorsqu’elle s’applique à ce monument vide et sans profondeur, que l’on dirait fait en­ tièrement d’une matière extérieure? »p.12 « Visiter la Tour, c’est s’en faire le parasite et non l’explorateur : transfert de la fonction d’appropriation, bien attestée par la forme tutrice du monument : la Tour soutient, elle ne contient pas. »p.15 « Cependant, comme toujours, le sens gratuit de l’œuvre n’est jamais avoué directement : il est rationnalisé sous l’usage : Eiffel voyait sa Tour sous la forme d’un objet sérieux, raisonnable, utile ; les hommes le uploads/Geographie/ eiffel.pdf

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