SOCIOLOGIE Thème 112 Sujet 1 : La bourgeoisie une classe au sens de Marx ? EC1

SOCIOLOGIE Thème 112 Sujet 1 : La bourgeoisie une classe au sens de Marx ? EC1 – Distinguez classe en soi et classe pour soi dans l’analyse de Marx EC2 – Après avoir présenté le document 1 , Vous comparerez l’évolution des inégalités de revenus aux Etats-Unis et en Fance EC3 – En quoi peut on dire que la bourgeoisie est aujourd’hui une classe au sens marxiste ? EC1 : Distinguez classe en soi et classe pour soi dans l'analyse de Marx. Karl Marx est le grand théoricien du conflit social du XIXème siècle. Ses travaux les plus connus ont concerné les classes sociales, dont il a développé une conception , une définition réaliste, c'est-à-dire que pour lui, elles sont réelles dans l'esprit des individus. Il distingue classe en soi et classe pour soi :  une classe en soi regroupe un certain nombre d'individus qui présentent des caractéristiques communes, qu'elles soient physiques, ethniques, ou tout autre trait commun, et qui, aux yeux de Marx, ont tout pour former une classe sociale, mais ces individus n'ont pas conscience de ces points communs. Ils forment donc une classe dite sur le papier, une classe en soi. Pour illustrer cette définition, nous prendrons l'exemple des paysans qui d'après Marx, forment une classe en soi. En effet, au départ, ils présentent des similitudes entre eux : ils réalisent la même activité, ont un mode de vie commun, qui est différent de celui du reste de la population, leur nombre est conséquent, et vivent relativement isolés du reste de la population. Mais ils sont également isolés des autres paysans, vivant en autarcie, ce qui les empêche, d'une certaine manière, de prendre conscience de leurs caractéristiques communes. De plus, les moyens de communication de l'époque n'étaient pas assez évolués pour permettre le fondement de relations suffisantes pour entraîner une prise de conscience de leur situation, et enfin, la superficie de leurs parcelles s'avère être insuffisante pour développer de nouvelles méthodes de production, instaurer une division du travail, et d'acquérir une ouverture sur le monde.Ainsi, ils forment selon Marx une classe en soi.  Une classe pour soi, c'est quand ces individus prennent conscience de leurs similitudes, et entrent en lutte alors ils développent une conscience d e classe et se considérent comme appartenant à une classe sociale. Pour illustrer cela, nous prendrons l'exemple de la bourgeoisie du XIXème siècle : les bourgeois partagent un mode de vie commun, des intérêts communs, ainsi que des activités communes, et s'étant mobilisés pour défendre leurs intérêts, notamment en tant que patrons, en prédiction de la grande révolution opposant prolétariat et bourgeoisie prévue par Marx,. Ils sont donc devenus une classe pour soi. C’est la seule qui persiste aujurd’hui dans notre société EC2 : Après avoir présenté le document 1, Vous comparerez l’évolution des inégalités de revenus aux États- Unis et en France. Document 1 : cliquez sur La mondialisation ratée des élites françaises Le titre de ce graphique est «Les riches français moins bons que les autres». Ce graphique présente l'évolution de la part des 10% les plus riches et des 90% les moins riches en France et aux États-Unis, de 1960 à nos jours par rapport à la moyenne d’un groupe de pays. Il a été publié par l'OFCE et est tiré du site d’Altereco+ par Alternatives Économiques le 20 novembre 2014. Ce graphique a pour unité une moyenne pondérée de pays égale à 1 calculée par PIB par tête, par décile de la population d'un ensemble de pays. La moyenne pondérée est calculée à partir de la liste de pays suivants : les États-Unis, le Canada, l’Australie, le Japon, l’Allemagne, la France, l’Italie, l’Espagne et les Pays- Bas.On remarque que cette moyenne n'est composée que de pays développés et riches, du point de vue mondial, on ne peut pas comparer. C'est aussi un graphique de dispersion car la population des deux pays est exprimée en part. Comment évoluent les parts des 10% les plus riches et des 90% les moins riches en France et aux États-Unis de 1960 à nos jours relativement à la moyenne ? Étant donné que ce graphique opère une analyse longitudinale mais aussi transversale, nous allons faire une périodisation et une typologie. Nous allons donc comparer la France et les États-Unis sur une période. Pour les États-Unis: De 1960 à 1972: La part des 10% les plus riches stagne puis chute légèrementrelativement à la moyenne en 1969 due à la crise de 68 passant de 1,3 à 1,2 soit une diminution de 7,7% mais reste relativement élevée par rapport à la moyenne des pays. La part des 90% les moins riches chute progressivement due également à la crise 68. Elle passe de 1,3 à 1,2 soit une diminution de 7,7% mais reste relativement élevée par rapport à la moyenne des pays. De 1972 à 2013: En 1972, on assiste à une fracture dans la société américaine due à la mise en crise et à l’apparition d’une nouvelle logique plus libérale. Malgré les nombreuses crises traversées, la part des 10% les plus riches ré-augmente à nouveau et dépasse son dernier pic en passant de 1,2 à 1,4 soit une hausse 16,7% C’est l’inverse pour les plus pauvres Pour la France: De 1960 à 1977: La part des 10% les plus riches connaît quelques variations mais est en hausse allant de 0,8 à 0,9 soit un accroissement de 12,5%. Cette évolution est certes importante en France, mais elle reste inférieure par rapport à la moyenne des pays. La part des 90% les moins riches évolue également positivement passant de 0,7 à 0,9 soit une hausse de 28,6%. Cette hausse reste cependant inférieur à la moyenne des pays. Ces augmentations des salaires de toutes les catégories sont duesà la croissance et pour les plus pauvres aux accord de Grenelle, passés pendant la crise étudiante de 1968. De 1977 à 2013: En 1977, une évolution antinomique est observable dans la société française. La part des 10% les plus riches s'effondre passant de 0,9 à 0,6 soit une baisse de 33,3%. La part des 90% les moins riches elle, connaît une légère chute en 1980 mais continue sa progression et stagne autour des années 2000 autour de 0,9 soit une stagnation . Toutefois leur part ne dépasse jamais la moyenne pondérée. On constate que les parts revenus suivant les catégories évoluent différemment d'un pays à un autre.  Aux États-Unis, en raison d’ un changement de logique qui passe d’une analyse keynésienne à une analyse libérale, on voit que les plus riches ont été gagnants par rapport au reste de la population, ce qui creuse les inégalités de revenus aux États-Unis.  En France les changements de gouvernement ont aussi joué un rôle. En 1981, le premier gouvernement socialiste arrive au pouvoir, fait des réformes qui profitent aux moins riches mais qui fait baisser les revenus des plus riches. Malgré ces réformes, les moins riches restent moins riches et même si les plus riches ont vu leur revenus chuter, ils restent riches par rapport à la société française et donc creusent les inégalités mais en comparaison avec les autres pays, leur revenus restent inférieurs. La culture dominante dans ces deux pays est différente. Les États-Unis sont un pays qui se base sur la valeur de la réussite personnelle, l’État y participe peu alors que la France est un pays qui fait en sorte de réduire les inégalités entre les classes par des aides, mais cela ne profite pas forcément à tout le monde. EC3 : En quoi peut-on dire que la bourgeoisie est aujourd'hui une classe au sens marxiste ? Document 1 : cliquez sur La mondialisation ratée des élites françaises Document 2 : F. Scott Fitzgerald a eu cette célèbre formule selon laquelle les plus fortunés de ce monde seraient « différents de vous et moi. » Leur richesse financière les rendrait « cyniques là où nous nous montrons confiants, » et les amènerait à se considérer « meilleurs que nous. » Si ces quelques mots revêtent actuellement tout leur sens, c'est sans doute parce qu'à l'époque où ils furent écrits, en 1926, les inégalités observées aux États-Unis avaient atteint des sommets comparables à aujourd'hui. Jusqu'aux années 80, des riches faisant preuve d'une "responsabilité civique" Au cours de la majeure partie d'une période intermédiaire comprise entre l'après- guerre et les années 1980, les inégalités constatées au sein des pays développés sont restées modérées. L'écart entre les plus riches et le reste de la société apparaissait moins colossal - pas seulement en termes de revenus et de richesse, mais également en termes d'inclusion et d'existence sociale. Les riches détenaient certes une plus grande fortune, mais semblaient en quelque sorte appartenir à la même société que les plus défavorisés, reconnaissant les considérations géographiques et la citoyenneté comme autant de raisons de partager un destin commun. Même en temps normal, les super-riches dépendent de l'assistance et de l'intervention de l'État. Le gouvernement a en grande partie financé les importantes recherches à l'origine de la révolution des technologies de l'information uploads/Geographie/ en-quoi-peut-on-dire-que-la-bourgeoisie-est-aujourd-x27-hui-une-classe-au-sens-marxiste.pdf

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